mercredi, 06 mai 2009
La cave de Pomerols
Raymond Alcovère : Photo prise à la cave coopérative de Pomerols, dans cette région bénie des dieux, qui borde l'étang de Thau, sur le terroir du Picpoul de Pinet ; tout près, les côtes de Thongue, où le vin blanc est délicieux aussi...
00:15 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cave, vin, pomerols, pinet
mardi, 05 mai 2009
Playtime
Puisqu'on parle de Tati... Voici un extrait fort intéressant de Playtime, 1967, année de la publication de La Société du Spectacle...
http://www.youtube.com/watch?v=2oG0bFB0-G0&feature=re...
Et presque cent ans plus tôt, Rimbaud écrivait ceci dans Villes :
Je suis un éphémère et point trop mécontent citoyen d'une métropole crue moderne, parce que tout goût connu a été éludé dans les ameublements et l'extérieur des maisons aussi bien que dans le plan de la ville. Ici vous ne signaleriez les traces d'aucun monument de superstition. La morale et la langue sont réduites à leur plus simple expression, enfin ! Ces millions de gens qui n'ont pas besoin de se connaître amènent si pareillement l'éducation, le métier et la vieillesse, que ce cours de vie doit être plusieurs fois moins long que ce qu'une statistique folle trouve pour les peuples du continent. Aussi comme, de ma fenêtre, je vois des spectres nouveaux roulant à travers l'épaisse et éternelle fumée de charbon, - notre ombre des bois, notre nuit d'été ! - des Erynnies nouvelles, devant mon cottage qui est ma patrie et tout mon coeur puisque tout ici ressemble à ceci, - la Mort sans pleurs, notre active fille et servante, un Amour désespéré et un joli Crime piaulant dans la boue de la rue.
On pourra se consoler avec cet extrait de Mon Oncle...
01:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques tati
lundi, 04 mai 2009
Une symphonie du nouveau monde
Et maintenant, je fondais mes rêves dans le bleu délavé de l’horizon, l’amas désordonné des nuages et ce bateau qui filait au milieu de tous ces cataclysmes. La pluie au loin traçait un rideau épais, en grandes orgues joufflues gonflées de nuit. Une trépidation de lames. Le ciel, une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Une symphonie du nouveau monde. Même si c’est vers l’ancien que je me dirigeais. Terrifiante cette immensité sauvage, encore plus que la Sierra, ces vagues dans le désordre de la nuit, remous effrayants, terrifiante et rassurante à la fois avec le bruit continu du bateau, les odeurs de machines, ce bloc de métal monstrueux, fumant et rugissant, traçant son sillon imperturbable à travers les flots déchaînés. Plaisir redoublé par le sentiment de sécurité, sur ce bâtiment sourd aux hurlements de la tempête. Rêvant que mon âme soit pareille, un bloc insubmersible. Tout ce chemin parcouru en si peu de temps. Comme au Mexique, malgré ou à cause de l’absurdité du lieu, je me sentais à ma place, au cœur de cette rhapsodie bleu nuit de la pluie et du vent.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en recherche d'éditeur
Nicolas de Staël, Montagne Sainte-Victoire (Paysage de la Sicile), 1954
03:54 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nicolas de staël
dimanche, 03 mai 2009
And your bird can sing
"Vous passez à côté des fleurs. Vous n'écoutez pas les oiseaux. Vous êtes même incapable de laisser un arbre là où il est. Cela doit être rappelé au lecteur qui, au lieu de passer son temps à calculer des combines et des inutilités, devrait se demander si, au moins une fois par jour, il a laissé un arbre où il est et une fleur dans son " sans pourquoi ". Vous ne me direz pas que ce rappel n'est pas d'une troublante actualité, compte tenu de la pollution ambiante. Qui dit pollution dit, en réalité, corruption."
Philippe Sollers, La Divine comédie
Henri Matisse, La Perruche et la Sirène, 1953.
Les Beatles, extrait de Revolver, 1966
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : philippe sollers, beatles, matisse
samedi, 02 mai 2009
L'infini
"Il y a dans l'être humain quelque chose qui veut sans cesse en finir avec la singularité. Eh bien moi, non, l'infini doit être posé d'abord."
Philippe Sollers, Grand beau temps, Le Cherche midi éditeur
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : philippe sollers, jacki maréchal
vendredi, 01 mai 2009
Ronan Barrot en 3 petits films
02:49 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ronan barrot