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"Il y a dans l'être humain quelque chose qui veut sans cesse en finir avec la singularité. Eh bien moi, non, l'infini doit être posé d'abord."
Philippe Sollers, Grand beau temps, Le Cherche midi éditeur
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : philippe sollers, jacki maréchal
Commentaires
Je ne comprends pas bien cette phrase de Sollers.
Pour moi la singularité n'est pas et ne sera jamais quelque chose de tangible, c'est plutôt un sentiment à la fois présent mais en effet infini, dans le sens d'un horizon inatteignable.. Chaque nouvel état de conscience dont on fait le point, chaque nouveau regard ne sont en fait que le tain du miroir et reflètent au fond les mêmes potentialité d’illusion.
Il y a, particulièrement chez l'artiste, une sorte de confiance qui navigue entre le contingent et l'adventice en cette illusion de singularité, car elle lui donne cyniquement de la visibilité : indispensable à sa survie. Cette confiance, l'artiste la manipule malgré lui, mais plutôt comme la lanterne de Diogène qui cherche l'humain en plein jour.
Écrit par : jacki marechal | mercredi, 06 mai 2009
Ce que dit Sollers, il me semble, c'est que cet horizon est atteignable, et même qu'il est la seule chance de salut en quelque sorte. Et il débouche sur l'infini. La recherche d'une autre vérité qui se situerait derrière, au-delà des vérités couramment admises est un des moyens d'y arriver ; cette remise en cause permanente, certes n'est pas facile, mais elle n'est pas forcément synonyme d'illusion, elle se situe du côté de la pensée justement, et elle débouche sur l'infini : voilà comment je résumerai la proposition !
Écrit par : Ray | mercredi, 06 mai 2009
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