samedi, 28 février 2009
Jacki Maréchal expose à Grenoble
Jeudi 19 mars 09 à partir de 18h
A l'espace : AURRAN & Associés
39 avenue de Vizille
38000 GRENOBLE
02:00 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, jacki maréchal
mercredi, 28 janvier 2009
Fragments d'histoires
Salon Créativa, Parc des Expositions de Montpellier, du 29 janvier au 1 février, de 10 H à 19 H
04 67 87 54 56
06 87 27 62 91
Vernissage vendredi 30 janvier, de 17 H à 19 H précises
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frédérique azaïs-ferri, peinture, créativa
samedi, 24 janvier 2009
La Comtesse de Chinchon
Elle est là, dans un fauteuil dont elle ne sortira plus, dans sa robe de taffetas blanche, juste posée dans la soie, petit bout de soulier en bas, comme si elle tirait la langue. Duex bagues, des bras, un coude, une drôle de petite plante verte sur la tête. Ce n'est pas la duchesse d'Albe, dont la nudité peut encore faire rêver des adolescents avisés, mais une curieuse poule aristocratique, à la bêtise inébranlable et sympathique, vive, aigüe, méchante, innocente (petits yeux noirs lumineux tournés vers la gauche). Elle se laisse prendre par son peintre dont elle ignore absolument le génie, il entre dans son bonnet de dentelle, sa nacre, sa chasteté fade, bouclée. Cette comtesse va vieillir très vite, elle ressasse déjà les platitudes de son temps, elle va rejoindre les vieilles sorcières venimeuses et macabres, mais, pour l'instant, elle est sauvée par les conventions, le protocole. Que serait-elle aujourd'hui ? Une petite-bourgeoise, peut-être ministre. Là, elle vaut beaucoup, et elle ne vaut rien. Elle resplendit de son rien.
Goya, La Comtesse de Chinchon
Sollers, Les Voyageurs du temps
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mercredi, 21 janvier 2009
La laitière
La laitière de Bordeaux est un tableau fascinant. On sait qu’à l’époque, de jeunes paysannes venaient des environs apporter du lait en ville. Celle-ci est donc venue, sans doute chaque matin, chez Goya. Elle apparaît recueillie, incurvée, absorbée, nacrée, sur fond de ciel irisée. Elle est très brune et très solide, c’est une annonciation avec ciboire de lait moussant qu’elle apporte, vache sacrée, à son vieux bébé de peintre déjà sourd. Elle est vierge, bien entendu, mais divisée par cette grande avancée de jambes et de cuisses cachées. Attention, très attentive, sérieuse, presque sauvage dans sa tournée. C’est un ange, le ciel l’envoie, comme un caprice de lumière, au milieu des désordres de la guerre, des cauchemars, des tortures, des vampires, des vieilles sorcières édentées. C’est l’éternel retour de la duchesse d’Albe, à l’aube, qu’on a connue autrefois très nue ou très habillée. Elle ne fait que passer chez ce demi-fou, exilé espagnol qu’elle aime, de même que les femmes brunes, d’instinct, n’ont pas manqué de repérer ce jeune Allemand que l’on dit poète. Du vin, du lait.
Extrait de "Les Voyageurs du temps"
Goya, La laitière de Bordeaux
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mardi, 20 janvier 2009
Confession
Dans l'art, le peuple ne cherche plus consolation et exaltation, mais les raffinés, les riches, les oisifs, les distillateurs de quintessence cherchent le nouveau, l'étrange, l'extravagant, le scandaleux. Et moi-même, depuis le cubisme et au-delà, j'ai contenté ces maîtres et ces critiques avec toutes les bizarreries changeantes qui me sont passées par la tête, et moins ils me comprenaient, et plus ils m'admiraient.
A force de m'amuser à tous ces jeux, à toutes ces fariboles, à tous ces casse-tête, rébus et arabesques, je suis devenu célèbre, et très rapidement. Et la célébrité pour un peintre signifie ventes, gains, fortune, richesse. Et aujourd'hui, comme vous le savez, je suis célèbre, je suis riche.
Mais quand je suis seul à seul avec moi-même, je n'ai pas le courage de me considérer comme un artiste dans le sens grand et antique du mot.
Ce furent de grands peintres que Giotto, Le Titien, Rembrandt et Goya : je suis seulement un amuseur public qui a compris son temps et a épuisé le mieux qu'il a pu l'imbécillité, la vanité, la cupidité de ses contemporains. C'est une amère confession que la mienne, plus douloureuse qu'elle ne semble. Mais elle a le mérite d'être sincère.'
(Pablo Picasso, lettre à Giovanni Papini, publiée en 1952)
Picasso, Arlequin assis
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dimanche, 18 janvier 2009
Je voyais avec un plaisir indicible le retour de la saison des tempêtes...
Plus la saison était triste, plus elle était en rapport avec moi : le temps des frimas, en rendant les communications moins faciles, isole les habitants des campagnes: on se sent mieux à l'abri des hommes.
Un caractère moral s'attache aux scènes de l'automne : ces feuilles qui tombent comme nos ans, ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions, cette lumière qui s'affaiblit comme notre intelligence, ce soleil qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie, ont des rapports secrets avec nos destinées.
Je voyais avec un plaisir indicible le retour de la saison des tempêtes, le passage des cygnes et des ramiers, le rassemblement des corneilles dans la prairie de l'étang, et leur perchée à l'entrée de la nuit sur les plus hauts chênes du grand Mail. Lorsque le soir élevait une vapeur bleuâtre au carrefour des forêts, que les complaintes ou les lais du vent gémissaient dans les mousses flétries, j'entrais en pleine possession des sympathies de ma nature. Rencontrai-je quelque laboureur au bout d'un guéret, je m'arrêtais pour regarder cet homme germé à l'ombre des épis parmi lesquels il devait être moissonné, et qui, retournant la terre de sa tombe avec le soc de la charrue, mêlait sueurs brûlantes aux pluies glacées de l'automne : le sillon qu'il creusait était le monument destiné à lui survivre. Que faisait à cela mon élégante démone? Par sa magie, elle me transportait au bord du Nil, me montrait la pyramide égyptienne noyée dans le sable, comme un jour le sillon armoricain caché sous la bruyère: je m'applaudissais d'avoir placé les fables de ma félicité hors du cercle des réalités humaines.
Le soir je m'embarquais sur l'étang, conduisant seul mon bateau au milieu des joncs et des larges feuilles flottantes du nénuphar. Là, se réunissaient les hirondelles prêtes à quitter nos climats. Je ne perdais pas un seul de leurs gazouillis : Tavernier enfant était moins attentif au récit d'un voyageur. Elles se jouaient sur l'eau au tomber du soleil, poursuivaient les insectes, s'élançaient ensemble dans les airs, comme pour éprouver leurs ailes, se rabattaient à la surface du lac, puis se venaient suspendre aux roseaux que leur poids courbait à peine, et qu'elles remplissaient de leur ramage confus.
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe
Picasso, Portrait de Dora Maar
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mercredi, 31 décembre 2008
Que la lumière brille dans les ténèbres !
Ce tableau de Jacki Maréchal pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2009 !
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : art, peinture, jacki maréchal, voeux, 2009
vendredi, 26 décembre 2008
Les derniers travaux de Jacki Maréchal
16:37 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, jacki maréchal
Avant Turner il n'y avait pas de brume sur la Tamise
Et un amical bonjour à JLK chez qui j'ai trouvé cette phrase de Oscar Wilde !
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, turner, oscar wilde, jlk
jeudi, 25 décembre 2008
Longtemps je suis resté
Longtemps je suis resté sans pouvoir, sans savoir peindre la Sainte-Victoire, parce que j'imaginais l'ombre concave, comme les autres qui ne regardent pas, tandis que, tenez, regardez, elle est convexe, elle fuit de son centre. Au lieu de se tasser, elle s'évapore, se fluidise. Elle participe toute bleutée à la respiration ambiante de l'air. Comme là-bas, à droite, sur le Pilon du Roi, vous voyez au contraire que la clarté se berce, humide, miroitante. C'est la mer… Voilà ce qu'il faut rendre. Voilà ce qu'il faut savoir. Voila le bain de science, si j'ose dire, où il faut tremper sa plaque sensible. Pour bien peindre un paysage, je dois découvrir d'abord les assises géologiques. Songez que l'histoire du monde date du jour où deux atomes se sont rencontrés, où deux tourbillons, deux danses chimiques se sont combinées. Ces grands arcs-en-ciel, ces prismes cosmiques, cette aube de nous-mêmes au-dessus du néant, je les vois monter, je m'en sature en lisant Lucrèce. Sous cette pluie fine je respire la virginité du monde. Un sens aigu des nuances me travaille. Je me sens coloré par toutes les nuances de l'infini. A ce moment-là, je ne fais plus qu'un avec mon tableau. Nous sommes un chaos irisé. Je viens devant mon motif, je m'y perds. Je songe, vague. Le soleil me pénètre sourdement, comme un ami lointain, qui réchauffe ma paresse, la féconde. Nous germinons. Il me semble, lorsque la nuit redescend, que je ne peindrai et que je n'ai jamais peint. Il faut la nuit pour que je puisse détacher mes yeux de la terre, de ce coin de terre où je me suis fondu. Un beau matin, le lendemain, lentement les bases géologiques m'apparaissent, des couches s'établissent, les grands plans de ma toile, j'en dessine mentalement le squelette pierreux. Je vois affleurer les roches sous l'eau, peser le ciel. Tout tombe d'aplomb. Une pâle palpitation enveloppe les aspects linéaires. Les terres rouges sortent d'un abîme. Je commence à me séparer du paysage, à le voir. Je m'en dégage avec cette première esquisse, ces lignes géologiques. La géométrie, mesure de la terre. Une tendre émotion me prend. Des racines de cette émotion monte la sève, les couleurs. Une sorte de délivrance. Le rayonnement de l'âme, le regard, le mystère extériorisé, l'échange entre la terre et le soleil, l'idéal et la réalité, les couleurs ! Une logique aérienne, colorée, remplace brusquement la sombre, la têtue géométrie. Tout s'organise, les arbres, les champs, les maisons. Je vois. Par taches. L'assise géologique, le travail préparatoire, le monde du dessin s'enfonce, s'est écroulé comme dans une catastrophe. Un cataclysme l'a emporté, régénéré. Une nouvelle période vit. La vraie ! Celle où rien ne m'échappe, où tout est dense et fluide à la fois, naturel. Il n'y a plus que des couleurs, et en elles de la clarté, l'être qui les pense, cette montée de la terre vers le soleil, cette exhalaison des profondeurs vers l'amour. Le génie serait d'immobiliser cette ascension dans une minute d'équilibre, en suggérant quand même son élan. Je veux m'emparer de cette idée, de ce jet d'émotion, de cette fumée d'être au-dessus de l'universel brasier. Ma toile pèse, un poids alourdit mes pinceaux. Tout tombe. Tout retombe sous l'horizon. De mon cerveau sur ma toile, de ma toile vers la terre. Pesamment. Où est l'air, la légèreté dense ? Le génie serait de dégager l'amitié de toutes ces choses en plein air, dans la même montée, dans le même désir. Il y a une minute du monde qui passe. La peindre dans sa réalité ! Et tout oublier pour cela. Devenir elle-même. Etre alors la plaque sensible. Donner l'image de ce que nous voyons, en oubliant tout ce qui a paru avant nous.
Joaquim Gasquet, Cézanne
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, cézanne, sainte-victoire, joachim gasquet
jeudi, 18 décembre 2008
Le désespéré
18:58 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sarkozy, courbet, peinture, humour
mardi, 16 décembre 2008
Enfance
Cette idole, yeux noirs et crin jaune, sans parents ni cour, plus noble que la fable, mexicaine et flamande ; son domaine, azur et verdure insolents, court sur des plages nommées, par des vagues sans vaisseaux, de noms férocement grecs, slaves, celtiques.
À la lisière de la forêt — les fleurs de rêve tintent, éclatent, éclairent, — la fille à lèvre d'orange, les genoux croisés dans le clair déluge qui sourd des prés, nudité qu'ombrent, traversent et habillent les arcs-en-ciel, la flore, la mer.
Dames qui tournoient sur les terrasses voisines de la mer ; enfantes et géantes, superbes noires dans la mousse vert-de-gris, bijoux debout sur le sol gras des bosquets et des jardinets dégelés — jeunes mères et grandes sœurs aux regards pleins de pèlerinages, sultanes, princesses de démarche et de costume tyranniques, petites étrangères et personnes doucement malheureuses.
Quel ennui, l'heure du "cher corps" et "cher cœur".
Rimbaud, Illuminations, Enfance I
Delbar Shahbaz, childhood,
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, peinture, littérature, delbar shahbaz, rimbaud, enfance
lundi, 15 décembre 2008
Bertrand Joliet expose à Gazeran
21:43 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, bertrand joliet, gazeran
dimanche, 14 décembre 2008
Delacroix et la photographie
21:59 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : photo, peinture, art, delacroix
La peinture c'est le plaisir
Jacki Maréchal et la hantise de l'espace
par Jean-Paul Gavard-Perret (lire ici l'article)
Jacki Maréchal, gravure, 2008
06:35 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, jacki maréchal, jean-paul gavard-perret
jeudi, 11 décembre 2008
Corps et âme
Ce n'est pas l'âme qui est dans le corps, mais le corps qui est dans l'âme
Nicolas Poussin, Moïse sauvé des eaux
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art, peinture, nicolas poussin, âme, corps
mercredi, 10 décembre 2008
Cézanne, de Joachim Gasquet
Les citations de Cézanne de ces derniers jours sont extraites de ce petit livre superbe. Joachim Gasquet est un jeune poète de 23 ans, (son père était l'ami de Cézanne), qui rencontre le peintre alors qu'il a 57 ans et qu'il est solitaire, détesté des aixois et pas encore reconnu (il ne le sera que, un peu, à la toute fin de sa vie). Le jeune peintre admire la peinture de Cézanne et celui-ci va se laisser gagner par cette admiration. Il en reste ce petit livre, dont le morceau de bravoure est l'extraordinaire visite commune au Louvre où Gasquet retranscrit l'enthousiasme du peintre pour Monet, Rubens, Véronèse, Tintoret, Courbet, Delacroix, Poussin, etc.
Editions Encre marine, 12 €
03:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, cézanne, joachim gasquet
mardi, 09 décembre 2008
Alors je joins ses mains errantes
"Tout ce que nous voyons, n'est-ce pas, se disperse, s'en va. La nature est toujours la même, mais rien ne demeure d'elle, de ce qui nous apparaît. Notre art doit donner le frisson de sa durée avec les éléments, l'apparence de tous ses changements. Il doit nous la faire goûter éternelle. Qu'est-ce qu'il y a sous elle? Rien peut-être. Peut-être tout. Tout, comprenez-vous? Alors je joins ses mains errantes... Je prends, à droite, à gauche, ici, là, partout, ses tons, ses couleurs, ses nuances, je les fixe, je les rapproche... Ils font des lignes. Ils deviennent des objets, des rochers, des arbres, sans que j'y songe. Ils prennent un volume. Ils ont une valeur. Si ces volumes, ces valeurs correspondent sur ma toile, dans ma sensibilité, aux plans, aux taches que j'ai, qui sont là sous nos yeux, eh bien ma toile joint les mains. Elle ne vacille pas. Elle ne passe ni trop haut ni trop bas. Elle est vraie, elle est dense, elle est pleine... "
Paul Cézanne
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, peinture, cézanne
dimanche, 07 décembre 2008
Courbet par Cézanne
"Regardez ces Femmes d'Alger, ces roses pâles, ces coussins bourrus, cette babouche, toute cette limpidité vous entre dans l'oeil comme un verre de vin dans la gorge, on est tout de suite ivre... Si j'avais commis une mauvaise action, il me semble que je viendrais là devant pour me remettre d'aplomb. C'est bourré. Les tons entrent les uns dans les autres comme des soies. Tout est contre, travaillé d'ensemble, et c'est pour ça que ça tourne. C'est la première fois qu'on a peint un volume depuis les grands... Il n'y a que les couleurs de vraies pour un peintre, on ne va vous traduire une tragédie de Racine en prose..."
Courbet, Les Baigneuses
03:54 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, cézanne, courbet
samedi, 06 décembre 2008
Tintoret par Cézanne
“Chaste et sensuel, brutal et cérébral, volontaire autant qu’inspiré, sauf la sentimentalité ; je crois qu’il a tout connu, ce Tintoret... Ecoutez, je ne peux pas parler sans trembler. Ses dieux tournent, tournent, ils n’ont pas le paradis calme. C’est une tempête, ce repos...”
02:40 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, cézanne, tintoret