mardi, 11 août 2020
Mon corps
10:59 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roland barthes, corps
jeudi, 18 décembre 2008
Un écrivain sans corps ?
Voici un texte bien étrange de Eric Chevillard dans l'Autofictif :
L’écrivain était mieux préparé que quiconque à vivre dans les mondes virtuels d’Internet. Il avait ses songes, ses personnages. Il a maintenant des amis et des correspondants dans cette sphère idéale. Il se passe très bien des corps, du frottement rugueux du réel, de ses contrariétés, de ses contretemps. Il peut enfin être à la fois visible et invisible, présent et absent. Son monde se dématérialise. Il se meut dans le cristal liquide comme poisson dans l’eau.
Se passer des corps ? Est-ce encore de l'écriture ?
Gustave Courbet
12:57 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, corps, eric chevillard, courbet
jeudi, 11 décembre 2008
Corps et âme
Ce n'est pas l'âme qui est dans le corps, mais le corps qui est dans l'âme
Nicolas Poussin, Moïse sauvé des eaux
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art, peinture, nicolas poussin, âme, corps
samedi, 28 juin 2008
Sur la question du corps
Une saison en enfer se termine par la phrase suivante : « Et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps. » Qu’est-ce que ça veut dire : posséder la vérité dans une âme et un corps ? « Loisible », quel mot ! Et puis « posséder » ? Ah, posséder la vérité ! Comment ne pas se faire posséder ? C’est l’expérience de Dostoïevski : dans les souterrains, vous avez affaire à des possédés. Vous les laissez se demander pourquoi ils le sont. C’est à eux de trouver la réponse. J’aime ce mot-là, même argotiquement : être possédé ou non. Un style, on n’arrive pas à le posséder du dehors. Hôlderlin dit, par exemple, que le poète est un demi-dieu. Sa position est très difficile, parce que d’un côté il a affaire à la jalousie rituelle des dieux qui peuvent le rendre fou. Mais il a aussi à se défendre des mortels qui sont par rapport à lui (pour autant que ce verbe est fait de chair) dans une avidité particulière, provoquant des désirs passionnels qui peuvent aller jusqu’à la mise à mort. Alors, entre devenir fou et se faire crucifier par désir, par appropriation désirante, la voie est assez étroite, n’est-ce pas ? Le verbe fait chair est l’objet d’un violent investissement érotique, qui peut déboucher assez facilement sur le meurtre. Comme dit un libertin chez Sade : il ne faut pas que je vous désire trop, autrement vous allez y passer. Il dit cela à Juliette. Je ne vais pas vous regarder trop parce que, sinon, cela ira jusqu’au bout, je vous tuerai. Sade effraie parce qu’il dévoile, au fond, que tout corps veut la mort de l’autre. Peut-il y avoir un Éros, indépendant de la pulsion de mort, un Éros qui ne serait pas le « jumeau » de Thanatos ? Mais oui : c’est cela, le style. C’est un don, une grâce, une musique qui, au fond, n’ont rien d’humain. D’où la jalousie qu’il provoque. C’est ainsi.
Philippe Sollers, Eloge de l'infini (Interview de N. CASADEMONT)
05:22 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rimbaud, une saison en enfer, corps, philippe sollers, gildas pasquet
dimanche, 15 juillet 2007
Le corps
"Il (Nietzsche) a prévenu, en vain, que le corps humain était quelque chose d'essentiellement autre qu'un organisme animal."
Philippe Sollers, Une vie divine
Photo : Gildas Pasquet
16:11 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Nietzsche, corps, Gildas Pasquet