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dimanche, 17 janvier 2021

Edouard Boubat

edouard boubat

Merced river, Yosemite, California, Jack Spencer

Jack Spencer

vendredi, 15 janvier 2021

L’acte de voir ne se détermine pas à partir de l’œil mais à partir de l’éclaircie de l’être

1765750081.jpgRien de plus apaisant que les fresques de Piero della Francesca. Comme Cézanne, il a poursuivi un chemin solitaire, sans chercher la gloire ni la protection d’hommes influents, préférant l’œuvre aux intrigues du monde. Reste la plénitude, un sentiment d’éternité. Personne n’a imprimé à ses personnages autant de grâce, de sérénité sur les visages, jamais on n’a pu lire une telle absence d’anxiété jusque dans les scènes de violence, de guerre.
Visages proches de ceux de Cézanne d’ailleurs, hiératiques, paisibles. L’acte de voir ne se détermine pas à partir de l’œil mais à partir de l’éclaircie de l’être, cette phrase de Heidegger, Léonore la met en exergue de son livre.
Raymond Alcovère, extrait de "Le Sourire de Cézanne", roman, 2007, n & b éditions
Piero della Francesca, le décès d'Adam, détail

jeudi, 14 janvier 2021

Sorško polje, Slovenia Photo de Jure Kravanja Yurko

jure kravanja yurko

Matisse, le cauchemar de l'éléphant blanc, 1947

Matisse

mardi, 12 janvier 2021

Berthe Morisot, le port de Nice, 1882

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lundi, 11 janvier 2021

Le beau est d'abord ce qui désoriente : Julien Gracq

Neil Folberg, Julien GracqPhoto : Neil Folberg

dimanche, 10 janvier 2021

Vision des anges déchus

dave jordanoVision des anges déchus. Une ville solaire, à l’écart des grandes routes du Mexique. Abandonnée de tous, sauf du vent. Et de l’autobus quotidien au départ de la grande ville. Avant, il y avait de l’or, maintenant il reste un hôtel, quelques bars sur la rue principale, des maisons basses. Un soleil âpre et mordant et le vent qui balaie la poussière.

Je suis serveur dans cet hôtel, logé, nourri. Venu ici à cause d’un livre, Sur la route, de Jack Kerouac, et de l’arrivée au Mexique, vers la fin, qui ressemble au paradis. Un jour, j’ai eu envie de partir. J’ai pris le train, le bateau, l’autocar, fait du stop. Comme dans le livre, tout peut arriver et tout arrive d’ailleurs, d’un instant à l’autre, du noir désespoir à des plaisirs fulgurants. Tout ce dont on peut rêver à vingt ans, là, à portée de main. On passe à travers les villes, les pays, comme une étoile filante, de vagues ombres se profilent. On aperçoit des reflets, des lignes se dessinent, furtives. Il est trop tôt pour s’arrêter. On est parti pour savoir comment était fait le destin, en explorer les contours. Le jeu est dangereux mais on ne le sait pas encore, ou on en rêve secrètement.

Raymond Alcovère, Le bonheur est un drôle de serpent, roman, 2009, Lucie éditions, début du texte

Photo de Dave Jordano

Eric Goncalves

Eric Goncalves

10:50 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eric goncalves

vendredi, 08 janvier 2021

Il existe un soi qui, lorsqu'on sait le respecter, est indépendant, inattaquable

Matisse 1953.jpg"Te souviens-tu, chère amie, quand nous étions dans cette triste chambre où on montait par ce vilain escalier, où il faisait si froid, où nous étions contents de nous, c'est qu'il existe un soi qui, lorsqu'on sait le respecter, est indépendant, inattaquable, et qu'il a encore un aplomb dans les orages, dans les tremblements de terre. Eh bien, en vérité, ce n'est chez moi que de l'instinct, dont ton aimable intérêt me fait raisonner avec toi, toi toute seule..."

Vivant Denon à Bettine, 1814

Matisse, 1953

jeudi, 07 janvier 2021

Matisse, intérieur avec phonographe, 1924

Matisse intérieur avec phonographe 1924.jpg

mercredi, 06 janvier 2021

Les sensations formant le fond de mon affaire, je crois être impénétrable

2021156274.jpgDes arbres, un coin de ciel safran, des branches de pins se balancent dans l’air doré, corps suspendus flottant au dessus du vide, vert sauge de la végétation, baigneurs, baigneuses, chaque tableau fait partie de l’unité du monde, une parcelle de l’univers, détachée afin de mieux le rejoindre. Il y a toujours une relation d’amour, de fusion dans sa composition." C’est comme si chaque point du tableau avait connaissance de tous les autres", écrira Rilke à propos de La Femme au gilet rouge, Madame Cézanne. "Les sensations formant le fond de mon affaire, je crois être impénétrable." A la question, écrivez une de vos pensées ou une citation dont vous approuvez le sens, Cézanne a répondu ces vers de Vigny : "Seigneur, vous m’avez fait puissant et solitaire. Laissez-moi m’endormir du sommeil de la terre." Le véritable vers est : "Hélas ! Je suis, Seigneur, puissant et solitaire..."
Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, éditions n & b, 2007, extrait
Autoportrait à la palette (remarquez le pouce !)

Buster Keaton suspendu à une branche d'arbre avec ses deux fils, Joseph et Robert Talmadge, vers 1931

Buster Keaton suspendu à une branche d'arbre avec ses deux fils, Joseph et Robert Talmadge, vers 1931.jpg

10:01 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : buster keaton

Dave Jordano, Detroit nocturne

Dave Jordano

Berthe Morisot, la lecture, 1888

berthe morisot

José Suàrez, 1902-1974. Marineiros

José Suàrez

Matisse 1937, robe pourpre et anémones

Matisse robe pourpre et anémones 1937.jpg

dimanche, 03 janvier 2021

Extases

Jure Kravanja Yurko, Jean-Jacques Rousseau« Je ne médite, je ne rêve jamais plus délicieusement que quand je m’oublie moi-même. Je sens des extases, des ravissements inexprimables à me fondre pour ainsi dire dans le système des êtres, à m’identifier avec la nature entière. »

Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire, VII

Photo de Jure Kravanja Yurko

samedi, 02 janvier 2021

« Et nous avons des nuits plus belles que vos jours » Lettre XIV de Jean Racine à M. Vitart du 17 janvier 1662

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21:23 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : racine

Un oiseau aux ailes repliées

emmanuel levinas, Félix Thiollier"Dans chaque mot se trouve un oiseau aux ailes repliées, qui attend le souffle du lecteur."

Emmanuel Levinas

Photo de Felix Thiollier