mardi, 09 mars 2021
JLG
— Pourquoi tu as l’air triste ?
— Parce que tu me parles avec des mots, et moi je te réponds avec des sentiments.
(Jean-Luc Godard - Pierrot le fou)
19:13 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-luc godard
samedi, 06 mars 2021
à lever les yeux
20:29 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dostoïevski
mercredi, 03 mars 2021
Procédés magiques
21:01 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simone de beauvoir, krissy hunt
mardi, 02 mars 2021
Clair de femme
21:29 Publié dans amour, illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : romain gary
Un virage sur la route, Paul Cézanne, 1905
21:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul cézanne
vendredi, 26 février 2021
Fragonard, Le berceau
20:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fragonard
Matisse, La femme au manteau violet, 1947
20:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matisse
mercredi, 24 février 2021
Naples, 1959, Herbert List
20:35 Publié dans Photo, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : naples, herbert list
Autobiographie
19:32 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stendhal
lundi, 15 février 2021
Paul Valéry : il avait tué la marionnette
Paul Valéry s'excusait : « Je vous reçois un peu débraillé. C'est que j'étais en train de réfléchir. » Tous les jours, pendant près de cinquante ans, de 4 heures à 7 heures du matin, il écrit ses Cahiers, que Roger Nimier appelle « le grand travail matinal de toute sa vie ». Selon Paul Claudel, il n'était pas un « pur intellectuel » mais « avant tout un voluptueux ». Alors qu'en est-il de ce personnage complexe, un des plus grands esprits de son temps ?
« Je suis né dans un de ces endroits où j'aurais aimé naître. » Paul Valéry ne tarit pas d'éloges sur Sète, l'île singulière où il voit le jour le 30 octobre 1871. La mer, près de laquelle il est né, le hantera toute sa vie : « Il n'est pas de spectacle pour moi qui vaille ce que l'on voit d'une terrasse ou d'un balcon bien placé au-dessus d'un port. » Il rêvera d'être marin, et toute sa vie, adorera nager.
Son père, d'origine corse, est vérificateur principal des douanes, et sa mère, génoise, fille du consul d'Italie. Il entame ses études chez les Dominicains, les poursuit au lycée de Montpellier puis s’inscrit à la faculté de Droit en 1889. Passionné par les mathématiques et la musique, il écrit aussi de la poésie ; ses premiers poèmes sont publiés dans la Revue maritime de Marseille.
Il devient l'ami de Pierre Louÿs, futur auteur de La Femme et le Pantin, qui lui fait connaître André Gide ; tous les trois se promènent à Palavas et au Jardin des Plantes de Montpellier, où on peut lire encore les mots du poète : « Nous irons doucement par les ruelles fort pierreuses et tortueuses de cette vieille ville à cet antique jardin où tous les gens à pensées, à soucis et à monologues descendent vers le soir. »
C’est alors qu’il va connaître sa fameuse Nuit de Gênes, du 4 au 5 octobre 1892 : une nuit d’orages et d’insomnie qui le bouleverse et dont il sort résolu à « répudier les idoles de la littérature, de l’amour et de l’imprécision. » Désormais, il se consacrera essentiellement à « la vie de l'esprit ».
En 1894, il s’installe à Paris où il travaille comme rédacteur au Ministère de la Guerre. Mais c’est à Montpellier, au 9 rue de la Vieille intendance, « dans une chambre où Auguste Comte a passé ses premières années » qu’il écrit Monsieur Teste. Pour Borges, ce personnage est «peut-être la plus extraordinaire invention des lettres contemporaines.» Même s’il l’a souvent nié, Valéry n'a jamais pu se défendre d'avoir peint un autoportrait. Sa créature, en effet, l'a accompagné toute sa vie.
En 1900, il épouse Jeannine Gobillard, nièce de Berthe Morisot. Trois enfants naissent, qui le montrent bon père et bon époux. Autre changement, il trouve un emploi de secrétaire particulier auprès du publiciste Édouard Lebey, directeur de l’agence Havas où il restera plus de vingt ans. Il semble s'être éloigné de la littérature mais a déjà commencé la rédaction de ces Cahiers qui ne seront publiés qu’après sa mort. Il y consigne quotidiennement l’évolution de sa conscience et de ses rapports au temps, au rêve et au langage.
Depuis toujours admirateur de Mallarmé, Paul Valéry devient un des fidèles des « mardis » du poète. Lui-même revient à la poésie seulement en 1917, sous l’influence d’André Gide notamment, avec la publication de La Jeune Parque, dont le succès est immédiat ; suivront ses autres grands poèmes (Le Cimetière marin, en 1920) ou recueils poétiques (Charmes, en 1922).
Ces années coïncident avec ce que Cocteau appellera une première « grêlée d'honneurs ». Il multiplie les conférences, voyages officiels et communications de toute sorte ; en 1924, il remplace Anatole France à la présidence du Pen Club français, puis lui succède à l’Académie française où il est élu le 19 novembre 1925.
Ses centres d’intérêt sont multiples ; l'art sous toutes ses formes, en particulier la peinture et la danse, mais aussi la science exercent sur lui une véritable fascination. Il fréquente assidûment les grands savants de son temps, visite leurs laboratoires, se tient informé des recherches de pointe dans toutes les disciplines. Avec toujours cet objectif : mieux connaître le fonctionnement de l'esprit humain, parvenir à analyser les opérations mentales qui sont à l'origine de la création littéraire, artistique et scientifique.
Le Journal de Gide est amusant, on y trouve ce genre de notations : « Après-midi avec P.V. Longue conversation qui me laisse fourbu. » « Paul m’invite à dîner. Rentré très tard, épuisé. » « Plaisir intense de revoir V., entre deux trains. Mais je repars brisé, la tête en feu. »
Cet homme en apparence froid et réservé qui a écrit « nos plus importantes pensées sont celles qui contredisent nos sentiments. » vit une folle histoire d’amour avec Jeanne Loviton, dite Jean Voilier : entreprenante et libre, elle est aussi une grande séductrice. Dominique Bona décrit ainsi Valéry : « Fragile, anxieux, désespéré et sombre, tout entier dépendant de celle qu'il appelle « Mon terrible toi, mon amour », l'auteur des innombrables Cahiers, exercices d'intelligence, archétypes de l'esprit de raison, de volonté et de maîtrise, avait donc un cœur et il suffit de lire les extraits des quelque mille lettres que Valéry a écrites à Jean Voilier pour comprendre que ce cœur battait. Encore plus fort que pour Catherine Pozzi, son précédent amour, car sa passion pour Jean Voilier est aussi la dernière. « Tu sais bien que tu étais entre la mort et moi. Mais hélas il paraît que j'étais entre la vie et toi. »
Avec Valéry - sa poésie en témoigne - le cérébral ne s'éloigne jamais de la matière, du corps, du cœur, ils s'accordent. Toute sa vie, il s'attachera à l'intention qui le gouverne : tous les jours créer, se créer, s'arracher au nombre, aux fluctuations de la mode. Pour lui, l'art modifie la perception du monde et contribue à la création de soi, comme la lecture des grands livres. Il s'invente sans cesse, faisant de l'écriture l'instrument principal pour atteindre une grande liberté intérieure. Et il adorait les pirouettes, les pieds-de-nez comme : « Un homme sérieux a peu d'idées. Un homme à idées n'est jamais sérieux. » Ou encore : « Je suis aussi sociable en surface, et facile en relation, que séparatiste en profondeur. »
Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, Paul Valéry s’oppose vivement à la proposition d’Abel Bonnard qui voulait que l’Académie adresse ses félicitations au maréchal Pétain pour sa rencontre avec Hitler à Montoire. Directeur de l’Académie en 1941, il prononce l’éloge funèbre de Bergson et son discours est salué par tous comme un acte de courage et de résistance. Refusant de collaborer, Paul Valéry perd sous l’Occupation son poste d’administrateur du centre universitaire de Nice. Il meurt le 20 juillet 1945, la semaine même où s’ouvre, dans la France libérée, le procès Pétain. Après des funérailles nationales, il est inhumé à Sète, au cimetière marin. Il avait écrit : « La mort enlève tout sérieux à la vie. »
Le 30 mai 1945, il consignait ses dernières impressions: « Je ne vois rien à présent qui demande un lendemain. Ce qui me reste à vivre ne peut être désormais que du temps perdu. Après tout, j'ai fait ce que j'ai pu. Je connais assez bien mon esprit. (...) Je connais my heart aussi. » La vie de Monsieur Teste se terminait sur le mot cœur.
Fruttero et Lucentini, dans La Prédominance du crétin, lui consacrent un superbe texte qui clôt le recueil : « Monsieur Teste n’est pas un symbole commode, un héros triomphant que l’on peut suivre en rangs, en entonnant des slogans. En un certain sens, il a toujours été vaincu. Mais à intervalles assez longs, quand les trottoirs hurlants se sont momentanément vidés, on peut toujours, si on le désire, entendre son pas nocturne, régulier, imperturbablement solitaire. »
Raymond Alcovère, : un des 50 portraits de "Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire", éditions Papillon Rouge, 2018
10:47 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 13 février 2021
L’incroyable épopée de l’Association Sportive de Béziers, 11 titres en 15 ans
Pendant quinze ans, dans le rugby français, ce furent les années Béziers… Depuis son premier bouclier de Brennus en 1971, onze titres et quinze finales viendront ponctuer jusqu’en 1984 un palmarès inouï. On entendait alors dans les chaumières : « Si le rugby est né en Angleterre, son royaume est en Biterre ! »
Extrait de : "L’incroyable épopée de l’Association Sportive de Béziers, 11 titres en 15 ans"
Dans Hauts lieux de l'Histoire dans l'Hérault, Raymond Alcovère
10:30 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les hauts lieux de l'histoire dans l'hérault
jeudi, 11 février 2021
Marcel Gotlib et Claire Bretecher, photo de William Karel, 1974
20:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel gotlib, claire bretecher
mercredi, 10 février 2021
François Truffaut et Jean-Pierre Léaud, 1971. Photo de Richard Avedon
11:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : françois truffaut, jean-pierre léaud, richard avedon
dimanche, 07 février 2021
Corde
« Avant d'accuser le puits d'être trop profond, le sage vérifie si ce n'est pas la corde qui est trop courte. »
Marcel Pagnol
Photo de Shirin Amini
17:42 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel pagnol, shirin amini
mercredi, 03 février 2021
Ulysse
21:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : james joyce
mardi, 02 février 2021
Résister
"Le système nous veut triste et il nous faut arriver à être joyeux pour lui résister."
Gilles Deleuze
Matisse 1944
21:42 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gilles deleuze, matisse
vendredi, 29 janvier 2021
Magazine Art-Vues, janvier 2021
21:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les hauts lieux de l'histoire dans l'hérault, art-vues
Chasse
21:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-philippe charbonnier, stendhal
jeudi, 28 janvier 2021
Matisse, les genêts, 1905
09:22 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matisse
mercredi, 27 janvier 2021
Gérard Philipe, Jean Vilar et Léon Gischia photographiés par Agnès Varda dans la Cour d'honneur du Palais des papes, 1952
19:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gérard philippe, agnès varda, jean vilar