dimanche, 10 janvier 2021
Eric Goncalves
10:50 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eric goncalves
vendredi, 08 janvier 2021
Il existe un soi qui, lorsqu'on sait le respecter, est indépendant, inattaquable
"Te souviens-tu, chère amie, quand nous étions dans cette triste chambre où on montait par ce vilain escalier, où il faisait si froid, où nous étions contents de nous, c'est qu'il existe un soi qui, lorsqu'on sait le respecter, est indépendant, inattaquable, et qu'il a encore un aplomb dans les orages, dans les tremblements de terre. Eh bien, en vérité, ce n'est chez moi que de l'instinct, dont ton aimable intérêt me fait raisonner avec toi, toi toute seule..."
Vivant Denon à Bettine, 1814
Matisse, 1953
09:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vivant denon, matisse
jeudi, 07 janvier 2021
Matisse, intérieur avec phonographe, 1924
11:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matisse
mercredi, 06 janvier 2021
Les sensations formant le fond de mon affaire, je crois être impénétrable
Des arbres, un coin de ciel safran, des branches de pins se balancent dans l’air doré, corps suspendus flottant au dessus du vide, vert sauge de la végétation, baigneurs, baigneuses, chaque tableau fait partie de l’unité du monde, une parcelle de l’univers, détachée afin de mieux le rejoindre. Il y a toujours une relation d’amour, de fusion dans sa composition." C’est comme si chaque point du tableau avait connaissance de tous les autres", écrira Rilke à propos de La Femme au gilet rouge, Madame Cézanne. "Les sensations formant le fond de mon affaire, je crois être impénétrable." A la question, écrivez une de vos pensées ou une citation dont vous approuvez le sens, Cézanne a répondu ces vers de Vigny : "Seigneur, vous m’avez fait puissant et solitaire. Laissez-moi m’endormir du sommeil de la terre." Le véritable vers est : "Hélas ! Je suis, Seigneur, puissant et solitaire..."
Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, éditions n & b, 2007, extrait
Autoportrait à la palette (remarquez le pouce !)
19:17 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cezanne, le sourire de cézanne
Buster Keaton suspendu à une branche d'arbre avec ses deux fils, Joseph et Robert Talmadge, vers 1931
10:01 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : buster keaton
Dave Jordano, Detroit nocturne
02:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dave jordano
Berthe Morisot, la lecture, 1888
02:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : berthe morisot
José Suàrez, 1902-1974. Marineiros
02:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé suàrez
Matisse 1937, robe pourpre et anémones
02:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matisse
dimanche, 03 janvier 2021
Extases
« Je ne médite, je ne rêve jamais plus délicieusement que quand je m’oublie moi-même. Je sens des extases, des ravissements inexprimables à me fondre pour ainsi dire dans le système des êtres, à m’identifier avec la nature entière. »
Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire, VII
Photo de Jure Kravanja Yurko
10:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jure kravanja yurko, jean-jacques rousseau
samedi, 02 janvier 2021
« Et nous avons des nuits plus belles que vos jours » Lettre XIV de Jean Racine à M. Vitart du 17 janvier 1662
21:23 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : racine
Un oiseau aux ailes repliées
"Dans chaque mot se trouve un oiseau aux ailes repliées, qui attend le souffle du lecteur."
Emmanuel Levinas
Photo de Felix Thiollier
13:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel levinas, félix thiollier
Trouble
« J’attends de la pensée qu’elle se trouble. Ce qui ne la met pas à l’épreuve n’existe pas. Une pensée qui ne s’expose à rien d’autre qu’à sa petite production d’idées ne vaut pas mieux qu’un container à poubelles. »
Yannick Haenel
Monique Bourgeois, 1943, Matisse
13:00 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matisse, yannick haenel
jeudi, 31 décembre 2020
Le catalan universel
Les tableaux de Miro sont des symphonies, des hymnes à la vie. Ciel bleu, céruléen, nuages rouges. Il se voulait catalan universel. Miro, étonnant de simplicité, de clairvoyance, avouant que les mots n’étaient pas sa spécialité. Pourtant : "Les choses suivent leur cours naturel. Elles poussent, elles mûrissent. Il faut greffer. Il faut irriguer, comme pour la salade. Ca mûrit dans mon esprit. Aussi je travaille toujours énormément de choses à la fois. Et même dans des domaines différents : peinture, gravure, lithographie, sculpture, céramique." Avec cette idée, de l’impression globale du tableau, qui revient. Pour moi, un tableau doit être comme des étincelles. Il faut qu’il éblouisse comme la beauté d’une femme ou d’un poème. Qu’il ait un rayonnement... Plus que le tableau lui-même, ce qui compte, c’est ce qu’il jette en l’air, ce qu’il répand. Miro, magicien, avec son désir d’être au plus près de la vie, des objets de tous les jours, ramenant de ses promenades sur la plage de Majorque des bouts de bois, de ficelle. Il voulait un art populaire et l’avait trouvé finalement. Partout du rouge, du bleu, de l’indigo, du jaune, la passion, voilà le catalan universel.
Raymond Alcovère, Extrait du roman : "Le sourire de Cézanne", 2007, éditions N & B
22:59 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miro, le sourire de cézanne
Les Bêtes de le mer, Matisse, 1950
22:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matisse
mercredi, 30 décembre 2020
Portrait de Pierre Matisse, 1909
21:34 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matisse
Paysage par temps calme
On peut passer des dizaines de fois devant un tableau de Poussin et ne rien voir. A son ami Chantelou : "Les choses esquelles il y a de la perfection ne se doivent pas voir à la hâte, mais avec temps, jugement et intelligence. Il faut user des mêmes moyens à les bien juger comme à les bien faire". L’émotion tisse son œuvre. L’espace est baigné d’une douce lumière, transfiguré, présence de la volupté, mais aussi de la volonté farouche des hommes, touches graciles de vert dans le jade du ciel. Une perfection qu’on devinait confusément est là, manifeste, sur la toile. Lumière romaine, tour à tour triomphante et souple, sensualité des corps, justes, voluptueux, jamais idéalisés, tout précise l’harmonie, la souplesse, l’éternel retour...
Cette œuvre : Paysage par temps calme. Le bleu de l’eau et des météores se contemplent, enserrent le paysage, un rêve entre les deux, lui aussi dédoublé par son reflet. Sinon presque rien, des animaux paisibles, la montagne se fond dans l’architecture des nuages, les feuilles de l’arbre sur la droite s’effilochent irréelles, ténues, graciles, les nuages s’envolent vers le haut du ciel, la sensation de calme est rassemblée, ramenée partout, innervée.
Un homme au premier plan s’appuie sur une canne, près de lui un chien mais leur regard flotte indifférent à cette beauté, ils en sont tellement pénétrés qu’ils n’ont pas besoin de la regarder. Le mouvement de leur corps est le lever de rideau de la scène. D’autres personnages, minuscules, des cavaliers, l’un d’entre eux lance sa monture à toute vitesse, il va quitter le tableau, il n’a pas place ici, son départ imminent le montre, la tranquillité va reprendre sa place.
Partout dans l’œuvre de Poussin, ces nuances de teintes qui sculptent le paysage, répandues sur les contours, cieux déchirés, adamantins, douceur infinie des regards, apaisante. Souvent, les personnages sont pris de frénésie, c’est l’orage, le grand vent de l’Histoire, la Bible, rien n’échappe à ce déferlement. Toujours les météores, les nuées décrivent l’action, les sentiments, la palette est infinie. Son but, la délectation, la sensualité pure, l’arrondi des corps, cette chair que l’on respire. Plus on regarde un tableau de Poussin, plus on y décèle d’harmonie, plus la vue s’éclaire, prend de l’expansion, devient assurée. La fièvre subtile qui se dégage de la composition gagne le spectateur.
Ainsi dans le Paysage avec les funérailles de Phocion, la lumière du soir est posée subreptice, dans une fureur printanière, multitude des plans entrelacés. Un arbre torturé berce sa palme avec indolence. A un moment il y a résonance entre la composition, le motif, les émotions décrites. Des tableaux comme des opéras. Une œuvre ailée.
Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, roman, éditions n & b, 2007, extrait
10:10 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le sourire de cézanne, poussin
mardi, 29 décembre 2020
Livres coups de coeur des libraires, à glisser sous le sapin, Midi libre
12:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les hauts lieux de l'histoire dans l'hérault
dimanche, 27 décembre 2020
Les riches heures du château de Castries
Telle une vigie, le château de Castries semble observer placidement la campagne environnante. Construit entre les XVIe et XVIIe siècles par la famille de La Croix, il est un des édifices les plus aboutis du classicisme méridional. S’il n’a pas échappé aux vicissitudes du temps, une certaine unité se dégage de son histoire...
Extrait de "Les riches heures du château de Castries"
Dans "Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault" Papillon Rouge éditeur, vient de sortir
15:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les hauts lieux de l'histoire dans l'hérault
Cézanne, la montagne Sainte-Victoire vue des Lauves, 1905
09:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cezanne