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lundi, 13 juillet 2020

Fond

449832132.jpg"Les articles de fond ne remontent jamais à la surface"
Boris Vian

16:34 Publié dans humour, presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : boris vian

vendredi, 10 juillet 2020

On n’est jamais plus heureux qu’à deux

fugue baroque, ferdinando sciannaOn n’est jamais plus heureux qu’à deux. Sans témoin. Tout à donner à l’autre, que  personne  n’en sache rien. Mystère des rencontres, de l’intime. Irréductible au qu’en dira-t-on, au regard extérieur qui objective, juge, transforme, colporte, trahit. Rien que le regard  doucement posé de l’autre. Bien sûr ça ne dure qu’un temps, l’autre n’est jamais complètement à soi. Mais on peut rêver un moment. De même à l’instant où on voit la beauté, penser que l’univers en est tissé. Il l’est peut-être...

Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", roman, édtions n & b, 1998

Photo : Ferdinando Scianna

jeudi, 09 juillet 2020

Toute impatience a disparu

the-old-gardener-1906.jpgJusqu’à la fin Cézanne s’est consacré au travail. La série de portraits du jardinier Vallier est éblouissante. J’aime par dessus tout l’aspect des gens qui ont vieilli sans faire violence aux usages en se laissant aller aux lois du temps. Je hais l’effort de ces lois. L’homme assis tranquillement dans son jardin, c’est Cézanne, en paix, fondu dans la nature. A un moment on est  l’œuvre, l’artiste a atteint son but. Le jardinier Vallier, c’est nous. Voilà son legs ; visiblement, toute impatience a disparu.

Extrait du roman "Le sourire de Cézanne", Raymond Alcovère, n & b éditions, 2007

Cézanne, Le jardinier Vallier

vendredi, 03 juillet 2020

Voici l'état de guère

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samedi, 27 juin 2020

La rage dedans

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22:11 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 26 juin 2020

J'envie l'art !

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12:05 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 24 juin 2020

La vie ne conclut pas

Milo Manara.jpg"la vie est certainement plus compliquée et fertile en péripéties que tout ce que vous pouvez accumuler dans vos livres, dis-je. Mais elle est aussi plus secrète. Alors, n'est-ce pas ? Vous, avec votre imagination, vous concluez. La vie ne conclut pas."
Léo Malet, Le sapin pousse dans les caves, p 21.
Dessin : Milo Manara

mardi, 23 juin 2020

Dilemme ?

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15:35 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 19 juin 2020

Couverture de "Les Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault"

Les Hauts-lieux de l'Histoire dans l'HéraultSortie le 16 octobre aux éditions Le Papillon rouge

jeudi, 18 juin 2020

La Danse des vifs, une lecture du "Sourire de Cézanne", par Jean-Louis Kuffer

Le Sourire.jpg« L’art, c’est un certain rapport à la vérité et un rapport certain à l’essentiel », lit-on dans le petit roman de formation dense et lumineux que vient de publier Raymond Alcovère. Le sourire de Cézanne se lit d’une traite, comme une belle histoire d’amour restant en somme inachevée, « ouverte », pleine de «blancs» que la vie remplira ou non, comme ceux des dernières toiles de Cézanne, mais le récit de cet amour singulier d’un tout jeune homme et d’une femme de vingt ans son aînée, qui trouve en lui la « sensation pure » alors que son corps à elle procure au garçon le sentiment d’atteindre « un peu d’éternité », ce récit ne s’épuise pas en une seule lecture, qui incite à la reprise tant sa substance est riche sans cesser d’être incarnée.
L’étudiant Gaétan, vingt ans et des poussières, revient d’un séjour de trois semaines à Istanbul lorsque, au seuil de la cabine du bateau qui le ramène à Marseille, telle femme éplorée et défaite tombe littéralement à ses pieds, qu’il recueille pour une nuit avant de faire plus ample connaissance, et jusqu’au sens biblique de l’expression.
Léonore est une femme intéressante, sensible et sensuelle, intelligente et cultivée, qui trouve aussitôt un écho en Gaétan. En congé sabbatique, elle a l’esprit tout occupé par le projet d’un livre sur Cézanne, ou plus exactement sur ce que les grands peintres ont à nous dire chacun à sa façon, qu’il s’agisse du Greco ou de Rembrandt, de Piero della Francesca ou de Klee, de Cézanne et de Poussin. Dans la vie de Gaétan, Léonore prend vite toute la place, mais un récent désamour (un certain Daniel l’a « jetée» avant son départ d’Istanbul) lui pèse et, lucide, elle pressent les difficultés d’une liaison du fait de leur différence d’âge autant qu’en raison de leur besoin commun de liberté ; on vit donc à la fois ensemble et à distance, mais dans une croissante symbiose qui doit autant au partage des goûts et des idées qu’au plaisir de la chair.
Evoquant le livre qu’elle va écrire, Léonore se dit, à un moment donné qu’il va falloir y travailler comme à une composition musicale ou à un tableau, et c’est de la même façon que Raymond Alcovère semble avancer dans Le sourire de Cézanne, à fines touches et dans le mouvement baroque de la vie.
Si deux ou trois pages se trouvent un peu « freinées » par certaines considérations sur la peinture (d’ailleurs très pertinentes), l’essentiel du roman épate en revanche par la fusion du récit et des observations sur la vie ou sur l’art. Par exemple: « Chez Poussin et Cézanne, même sens de la couleur, pizzicato, touches de nuit posées sur le clavier des jours, clarté et volume captant l’espace, échappée vers un horizon placide.» Ou ceci: « Les grands peintres apportent toujours un supplément d’âme, un regard inédit. Un jour nouveau nous est donné, une possibilité de vivre ».
«Je joins les mains errantes da la nature », écrivait Cézanne, dont le besoin d’harmonie et d’unité se retrouve dans la vision de l’art modulée par l’auteur : «L’art est curiosité, tendresse, charité, extase ». Ainsi y a-t-il de l’amour, aussi, dans sa façon d’évoquer sa ville de Montpellier ou les lieux de Sète ou d’Aix-en-Provence. A l’enseigne de cette même fusion, on relèvera les glissements de points de vue de l’auteur à Léonore ou de celle-ci à Gaétan, lequel cite finalement Bataille à propos : « La beauté seule, en effet, rend tolérable un besoin de désordre, de violence et d’indignité qui est la racine de l’amour ».
Amour-passion, est-il besoin alors de le préciser, car c’est bien de cela qu’il s’agit entre Léonore et Gaétan, qu’on voit mal s’installer dans un ménage conventionnel, encore que… Gaétan relève aussi bien qu’ "un équilibre nous unit où on ne l’attendait pas", et qui pourrait exclure une entente durable entre ces deux-là ? Mais peu importe à vrai dire, puisque tout se passe ici comme en dansant (« La peinture c’est de la danse », disait à peu près Cézanne à propos de Véronèse), dans un feu de passion qui rappelle celui des blocs incandescents de la Sainte-Victoire…
Raymond Alcovère. Le sourire de Cézanne. N & B éditions, 103p, 2007
Jean-Louis Kuffer

Paul Valéry, Lettres à Jean Voilier

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09:30 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry

mardi, 16 juin 2020

Attacus Atlas

Attacus Atlas.jpgL'Attacus Atlas, le plus grand et probablement l'un des plus beaux papillons au monde ! (Asie du Sud-Est)

lundi, 15 juin 2020

Au boulot !

francis blanche“Mon souci principal est d'essayer d'oublier mes soucis secondaires.” (Francis Blanche)

20:49 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : francis blanche

Chut...

EadFG04WkAA11FF.jpg"Dans des circonstances que je tiendrai secrètes, une personne dont je tairai le nom m'a dit des choses que je ne peux pas répéter."

Michel Audiard

16:39 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel audiard

mercredi, 10 juin 2020

Regard

guy bedos"C'est dans le regard des gens de droite qu'on s'aperçoit qu'on est de gauche."
Guy Bedos
Magritte, portrait de Stephy Langui, 1961

10:20 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guy bedos

mardi, 09 juin 2020

Les Saules

algernon blackwood« Cependant le silence qui, à partir de cinq heures, succéda au vacarme était, d’une certaine manière, aussi oppressant. Rien ne venait plus couvrir le mugissement du Danube ; il emplissait l’air de murmures graves, plus musicaux que le bruit du vent, mais infiniment plus monotones. Le vent disposait de plusieurs notes qui montaient, puis descendaient, il jouait toujours une sorte de grand air élémentaire ; alors que le chant du fleuve se jouait au maximum sur trois notes graves, qui étaient par elles-mêmes lugubres. Dans l’état où étaient mes nerfs, ces notes me paraissaient convenir merveilleusement bien à une sorte de musique du destin ».
 
Extrait de "Les Saules", la plus longue nouvelle du recueil : "Élève de quatrième dimension." petite merveille envoûtante et énigmatique. Algernon Blackwood, né en 1869 est peu connu. Il a pourtant écrit quelques autres bijoux, comme "Le Camp du chien", dans le recueil du même nom. On peut trouver ces textes dans la collection mythique "Présence du fantastique" chez Denoël.

Magritte, la colère des dieux, 1960

magritte

17:36 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : magritte

samedi, 06 juin 2020

Le temps

EU-1NMoXgAESqhC.jpgComme je ne suis plus maître de mon temps, le temps est désormais mon maître.
Edgar Morin

Si Cézanne a raison, j’ai raison, et je savais que Cézanne ne s’était pas trompé

1858205427.jpg« Remarquez que les classiques ont toujours refait le même tableau, et toujours de façon différente. À partir d’une certaine époque, Cézanne a toujours peint la même toile des Baigneuses. Bien que le maître d’Aix eût sans cesse refait le même tableau, ne prend-on pas connaissance d’un nouveau Cézanne avec la plus grande curiosité. À ce propos, je suis fort étonné que l’on puisse se demander si la leçon du peintre de La Maison du pendu et des Joueurs de cartes est bonne ou néfaste. Si vous saviez toute la force morale, tout l’encouragement que me donna pendant toute ma vie son merveilleux exemple ! Aux moments de doute, quand je me cherchais encore, effrayé parfois de mes découvertes, je pensais : Si Cézanne a raison, j’ai raison, et je savais que Cézanne ne s’était pas trompé. »
Henri Matisse, 1925
Nu bleu I, 1952

19:42 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cezanne, matisse

Infinie patience des fenêtres

Bonnard, 1913.jpgInfinie patience des fenêtres, jamais fatiguées d'ouvrir à nos regards absents des matins sans cesse renouvelés, des soirs chargés de parfums, des journées entières avec vue sur la mer et souvenirs d'enfance. Heureux celui qui sait, par une fenêtre large ouverte sur rien du tout, découvrir la vie, sentir soudain frissonner la peau du monde ; il peut sans frayeur aucune s'élancer dans l'air : déjà il vole, oiseau léger ! Car les fenêtres conduisent très loin au-delà des déserts quotidiens, pour peu que l'on veuille emprunter leurs chemins tranquilles, embrasser l'immense horizon de leur œil inattendu. Fenêtres : perpétuelle apothéose du printemps !

Pierre Autin-Grenier, extrait des "Radis bleus".

Bonnard, 1913