lundi, 28 septembre 2020
Son nom est personne (Lisbonne 1993)
13:14 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lisbonne, fernando pessoa
samedi, 26 septembre 2020
Claude Monet, le bateau-atelier
10:19 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : claude monet
vendredi, 25 septembre 2020
Renoir, nature morte avec fraises, 1880
15:47 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auguste renoir
lundi, 21 septembre 2020
Jetée d’étoiles dans le ciel bleu nuit
18:39 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le souire de cézanne
dimanche, 13 septembre 2020
Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire à Saint-Mathieu-de-Tréviers
12:20 Publié dans Ces Héraultais qui ont fait l'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces héraultais qui ont fait l'histoire
mardi, 08 septembre 2020
Ici, la mer fait l’amour avec la terre
Le vent s’est calmé. Ici, la mer fait l’amour avec la terre, paisiblement. Dans une infinie solitude, gris, bleu et vert sauge. Les plus belles couleurs du monde. Tout est plat à perte de vue. Seule une langue de sable sillonne entre les étangs et la mer. Au bout d’un moment, on ne sait plus où est la terre, où est l’eau.
Un envoûtement rôdait dans l’atmosphère. La matinée avançait. En même temps que des vapeurs de l’air, on se saoulait de mots. Je ne sais pas quand elle commencé, mais elle m’a parlé comme personne ne l’avait fait jusque là. J’aurais juré qu’elle me connaissait mieux que moi-même. D’abord, je n’ai fait qu’écouter, abasourdi. Je voyais de plus en plus distinctement se dévoiler un autre moi auquel je n’avais pas prêté attention.
Je suis tombé dans ses bras. Et la terre entière et le ciel et le vent me sont tombés dans les bras. Il y avait l’horizon immense, nos pieds à peine posés sur le sable, les vagues recroquevillées et leur fracas d’écume. On est restés longtemps enlacés, sans penser, à peine respirer. Ensuite on a marché. Des lumières s’allumaient çà et là. Une brume enveloppait l’espace et nous portait sur un nuage. Un de ces nuages minuscules et de beau temps qui éclairent le ciel parfois, en été. Puis on est rentrés. Au fur et à mesure, les gestes, furtifs d’abord, sont devenus plus incisifs. On cherchait un trésor, et on l’a trouvé. Comme si des milliers de vies nous attendaient, s’il n’y avait plus rien devant, qu’un immense point d’interrogation.
Elle s’est endormie. Je suis sorti fumer une cigarette. Nuit paisible. Un vent coulis glissait entre les maisons. Je le voyais presque, à distinguer l’intérieur des choses. Quand on s’est réveillés, le soleil avait déjà accompli une partie de sa course. L’après-midi s’est écoulé avec lenteur.
Par la fenêtre, le gris du ciel étalé comme une gouache et de temps à autre, un passant. La nuit est venue par mégarde, sans grande différence avec le jour. Nos pas nous ont menés jusqu’à un bar ouvert, au bord du canal. J’ai bu de la bière. Transparent, devenu cette légère euphorie mousseuse, désordonnée mais vivante. Jamais je n’avais eu la sensation d’exister à ce point. Puis, à la manière des lampions de la fête, les lumières se sont éteintes. Au fond, la montagne de Sète figurait une île que des marins à la recherche d’une terre auraient découverte, après de longues recherches infructueuses, balise rassurante. Au retour, la cheminée crépitait dans la maison. Le temps s’obstinait à être uniformément gris. On écoutait Miles Davis. Une moiteur, l’épaisseur de l’atmosphère nous protégeaient de l’extérieur.
Le lendemain, on est allés à Montpellier. Les rues baignaient dans l’humidité, derrière un rideau liquide. La ville se retrempait dans son passé. Les vieux hôtels émergeaient à peine de l’histoire. Elle était là, vivante, ils nous la racontaient, bruissant du cliquetis des armes et du va-et-vient des fantômes. Puis, vers la fin d’après-midi, la ville s’est réveillée de son apathie. À nouveau, la lumière tamisait les pierres. Les jours suivants, le soleil a répandu sa clarté crue. Comme sous un projecteur, les gestes, se sont mis en perspective. Un désir vague mais puissant rôdait. Un moment que rien n’égale, les sens en attente, chaque souffle, chaque mot, débordant d’émotions à peine contenues.
Presque à notre insu, une harmonie s’installait. Inexplicable mais on n’avait pas envie de l’expliquer. Parfois, aux premiers rayons du soleil, j’écoutais Solsbury Hill, puis je sortais jouer avec les perles de l’écume, seul dans la lumière du matin. On a passé trois semaines ensemble, presque sans se quitter, juste avant que je commence à travailler, à réfléchir à ce qui m’attendait, à tout ce que je refusais de voir.
Raymond Alcovère, Le Bonheur est un drôle de serpent, roman, extrait, Lucie éditions, 2009
Photo de Carole Alignan
12:07 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent, carole alignan
samedi, 05 septembre 2020
C’était le mot amour ou une de ses conjugaisons
22:44 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
Picasso, portrait d'Olga, 1920
21:42 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : picasso
vendredi, 04 septembre 2020
La pièce se joue sans nous
21:58 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
mardi, 01 septembre 2020
C’est calme ! C’est calme !
18:36 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gustave flaubert
samedi, 29 août 2020
Solution
18:04 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gabriela manzoni
jeudi, 27 août 2020
Mantis religiosa
Photo de Georges Souche
15:56 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges souche, max rouquette
lundi, 24 août 2020
Crier dans le désert
20:57 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 22 août 2020
Pourquoi Harpo Marx a-t-il décidé d’être muet à l’écran ?
Mon premier texte publié, dans L’Autre Journal, le mensuel de Michel Butel, en octobre 1990 ; il s’agissait de répondre à la question : « Pourquoi Harpo Marx a-t-il décidé d’être muet à l’écran ? ».
Ma réponse :
« Harpo Marx a décidé de parler. Avec ses mains, avec son corps, avec ses yeux ; ses yeux surtout, comme des phares. Et son sourire tour à tour entendu, rêveur, complice, cynique… Il fait partie de ces personnages évidents ; il l’est, de toute éternité. De notre enfance d’abord, justement quand le langage n’est pas là ; alors il est de notre côté. Il nous parle, tout de suite ; après, on le reconnaît et tout d’un coup, c’est notre enfance qui s’illumine, qui revit, qui est là enfin. Cette scène quand il déballe de son manteau de père Noël tous les objets de la terre, et même un chien – ce chien qu’on n’a pas eu dans notre enfance. Et cet air faussement ahuri ; plus les autres se prennent au sérieux, plus lui se prend au jeu. Il déstabilise et il gagne toujours, à la fin. Car il est la vie. Il a choisi d’être muet parce qu’il avait tout cela à dire. Sans un mot. En musique. Salut l’harpiste. »
22:01 Publié dans Humeur, humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : harpo marx, l'autre journal
vendredi, 21 août 2020
On ne dit pas Renoir, mais peintre de couleurs !
09:40 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : renoir
jeudi, 20 août 2020
Ô bizarre suite d’événements
10:18 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : beaumarchais
mardi, 18 août 2020
Emotions...
11:19 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baudelaire
mardi, 11 août 2020
Intuition
11:03 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : victor hugo, intuition, darusz climczack
Mon corps
10:59 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roland barthes, corps
dimanche, 09 août 2020
Le Trio Milata : extraits des Carnets de voyage
11:31 Publié dans Chanson, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trio milata