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samedi, 08 août 2020

Le pays apparut

Baricco Sakamoto.jpg"A ces mots, Athéna dispersa les nuées : le pays apparut."
Odyssée, XIII
Photo : Baricco Sakamoto

vendredi, 07 août 2020

Cela se voit

Jean Giono, Sergio Sberna« Si vous êtes généreux ou cruel, courageux ou lâche, cela se voit dans le style, quelle que soit l’histoire que vous racontez et quel que soit le soin que vous prenez à vous masquer. »
Jean Giono
Photo : Sergio Sberna

jeudi, 06 août 2020

Ce trouble léger

©Teresa R..jpgPeut-être avais-je atteint cet état mystérieux, insondable, ce trouble léger qu’on appelle bonheur. Cet état, cette limite plutôt, qui était ma quête, que j’étais venu chercher ici au bout du monde, que tant d’autres avant moi avaient poursuivi et si peu atteint, cette fêlure dans le réel qui fait oublier la rumeur des jours pour nous plonger transis dans une extase fragile et passagère que l’on cherche à recréer sans cesse sans y parvenir souvent.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", Roman, 2009, éditions Lucie
Photo : Teresa R.

mardi, 04 août 2020

Voilà !

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19:01 Publié dans Humeur, humour | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 03 août 2020

Tout a été dit

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20:36 Publié dans Humeur, humour | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 28 juillet 2020

Une symphonie du nouveau monde

l'aube a un goût de cerise, hengki  koentjoroLa sirène du steamer mugit. La fumée s’échappe à gros bouillons et rejoint les nuages, effacées leurs traces. Le sillon se dévide dans une infinie lenteur. L’horizon s’enflamme de jets saccadés, monstrueux, barbaresques. Le ciel est une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Ainsi le ciel. De grandes orgues joufflues gonflées de nuit. Une symphonie du nouveau monde.
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise", N&B éditions, 2010
Photo : Hengki Koentjoro

dimanche, 26 juillet 2020

Bourvil

Bourvil

20:16 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bourvil

Felix Vallotton, Ciel de tempête, 1916

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20:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : félix vallotton

samedi, 25 juillet 2020

Sans avoir jamais existé

henri heine« La vie et le monde sont le songe d'un dieu ivre qui s'échappe furtivement du banquet divin et s'en va dormir sur une étoile solitaire, ignorant qu'il crée ce qu'il songe... Et les images du songe se présentent tantôt dans une extravagance bigarrée, tantôt harmonieuses et raisonnables... L'Iliade, Platon, la bataille de Marathon, la Vénus de Médicis, le Munster de Strasbourg, la Révolution française, Hegel, les bateaux à vapeur, sont des pensées issues de ce long rêve. Mais un jour, le dieu se réveillera en frottant ses yeux bouffis, il sourira et notre monde s'enfoncera dans le néant sans avoir jamais existé... »
Henri Heine, Tableaux de voyage.

12:20 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henri heine

mercredi, 22 juillet 2020

Miroir

Rainer Czerwonka.jpg« Ne te fais pas le propriétaire des dénominations, ne sois pas un magasin à calculs ; ne te comporte pas comme un préposé aux affaires ou un maître de sagesse. Sache aller jusqu'au terme de l’illimité et vagabonder dans l’invisible. Tire parti de ce que tu as reçu du Ciel sans en chercher avantage. Contente-toi d’être vide. L’esprit de l’homme parfait est un miroir. Un miroir ne reconduit ni n’accueille personne ; il renvoie une image sans la garder. C’est ainsi qu’il domine les êtres sans les blesser. »
Zhuangzi
Photo : Rainer Czerwonka

Voici les temps des trajets par train depuis Paris en 1882

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10:17 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : train

samedi, 18 juillet 2020

Qui est vivant ?

van Gogh, yannick haenelVincent van Gogh, Autoportrait, 1889.
 
Yannick Haenel :
Je n’arrête pas de me demander qui est vivant, qui est mort. Sommes-nous encore présents au monde ? Y a-t-il quelqu’un qui existe réellement ? Ces questions peuvent sembler absurdes, mais à notre époque d’apocalypse politico-sanitaire, où la dévastation capitaliste prend tournure de farce macabre, il semble parfois que des zombies ont pris la place des humains.
Que des quidams exaspérés par l’idéologie sécuritaire décompensent dans le métro, c’est une chose ; mais il semble que les bouffées délirantes soient devenues le lot de tous, et que du sans-abri rageur au patron de multinationale hystérique, en passant par le chef d’État en roue libre — disons du philosophe clochard de mon Franprix à Elon Musk ou Bolsonaro —, l’excès dans la désinhibition est tel qu’on se prend à penser qu’il est arrivé quelque chose à l’être. Car le dérapage ne relève plus seulement, chez les puissants, d’une catégorie de l’incontrôlable, mais de la décision : on est dans la méta-impunité.
Que la mort vive une vie humaine, Hegel l’a pensé : on y est. Elle s’est incubée dans les grandes têtes molles qui aujourd’hui prétendent « diriger » le monde. Le virus n’aura été qu’une métaphore de leur inconsistance psychotique ; et avec eux, l’espèce humaine va tranquillement vers son évacuation.
S’il y en a un qui est bien vivant, qui vit absolument plus d’un siècle après sa mort, c’est Van Gogh. Il y a quelques jours, je me suis retrouvé face à lui. C’était au musée d’Orsay, et j’ai de la chance car à l’occasion d’un petit film de la collection « Une œuvre, un regard » (à voir ci-dessous), j’ai pu être tout seul face à son autoportrait bleu.
Tout, dans ce célèbre tableau de 1889, que Van Gogh a peint à l’asile de Saint-Rémy-de-Provence après avoir avalé ses couleurs, produit une effraction. Qui a dit qu’être une personne, c’est connaître la dernière des solitudes ? Voilà une personne : ses yeux sont des flammes, et ses nerfs, tramés de sillons turquoise qui labourent indifféremment le ciel et son veston, explosent comme des étincelles qui disent l’affirmation de la présence. La solitude est un détonateur d’existence réelle. Quelqu’un est là, il vous regarde. Quelqu’un existe, et en soutenant son regard, peut-être existez-vous aussi. La politique, c’est ça : pas le bombardement toxique des inepties du réseau planétaire, mais un branchement d’intensités qui voient et sentent. Antonin Artaud, dans Van Gogh, le suicidé de la société, appelle cela une « translation sur le plan-foudre ».
La vraie présence est extatique, électrique, peut-être dangereuse. Les êtres qui sont vraiment là se remarquent tout de suite : ils ont cette fièvre que le jaune et le bleu de Van Gogh nous donnent. Ils sont une insurrection vivante. Ils tranchent par leur silence même dans le bla-bla écœurant de notre temps.
Charlie Hebdo 1460 du 15 juillet

Comment identifier le doute avec certitude ?

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18:39 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

Une image de la France au Moyen Âge (début XVe)

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11:41 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moyen age

vendredi, 17 juillet 2020

La poésie

EdDoEQrWkAALh-m.jpg« La poésie est cette vie de secours où l’on apprend à s’évader des conditions du réel, pour y revenir en force et le faire prisonnier. »
Léon-Paul Fargue
Sous la lampe (1929)

mardi, 14 juillet 2020

Felix Vallotton, mon portrait, 1885

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10:25 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : félix vallotton

lundi, 13 juillet 2020

Fond

449832132.jpg"Les articles de fond ne remontent jamais à la surface"
Boris Vian

16:34 Publié dans humour, presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : boris vian

vendredi, 10 juillet 2020

On n’est jamais plus heureux qu’à deux

fugue baroque, ferdinando sciannaOn n’est jamais plus heureux qu’à deux. Sans témoin. Tout à donner à l’autre, que  personne  n’en sache rien. Mystère des rencontres, de l’intime. Irréductible au qu’en dira-t-on, au regard extérieur qui objective, juge, transforme, colporte, trahit. Rien que le regard  doucement posé de l’autre. Bien sûr ça ne dure qu’un temps, l’autre n’est jamais complètement à soi. Mais on peut rêver un moment. De même à l’instant où on voit la beauté, penser que l’univers en est tissé. Il l’est peut-être...

Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", roman, édtions n & b, 1998

Photo : Ferdinando Scianna

jeudi, 09 juillet 2020

Toute impatience a disparu

the-old-gardener-1906.jpgJusqu’à la fin Cézanne s’est consacré au travail. La série de portraits du jardinier Vallier est éblouissante. J’aime par dessus tout l’aspect des gens qui ont vieilli sans faire violence aux usages en se laissant aller aux lois du temps. Je hais l’effort de ces lois. L’homme assis tranquillement dans son jardin, c’est Cézanne, en paix, fondu dans la nature. A un moment on est  l’œuvre, l’artiste a atteint son but. Le jardinier Vallier, c’est nous. Voilà son legs ; visiblement, toute impatience a disparu.

Extrait du roman "Le sourire de Cézanne", Raymond Alcovère, n & b éditions, 2007

Cézanne, Le jardinier Vallier

vendredi, 03 juillet 2020

Voici l'état de guère

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