lundi, 07 octobre 2024
Justesse de Sartre sur Kafka
"Son univers est à la fois fantastique et rigoureusement vrai."
11:37 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kafka, jean-paul sartre
jeudi, 22 août 2024
Ces écrivains français, tout de même, quels noms ils portent
Ces écrivains français, tout de même, quels noms ils portent. Molière, Sévigné, La Fontaine, La Rochefoucauld, La Bruyère, Racine, Boileau, Vauvenargues, Voltaire, Sade, et, plus tard, Céline, Genet... On dirait un paysage, avec ses vallons, ses prairies, ses rivières, ses arbres, ses puits d’ombre, ses clairières, ses fleurs.
Philippe Sollers, Éloge de l'infini
Photo : Caroline Mitchell
11:20 Publié dans Grands textes, Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
mercredi, 24 juillet 2024
Méfiez-vous des romanciers
En 1832, à la tête des conservateurs, le baron Thénard s'opposa farouchement au projet de Victor Hugo de réduire de 16 heures à 10 heures la durée du travail journalier des enfants. Thénard devint le "Thénardier", le couple d'aubergistes qui maltraite Cosette...
23:13 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : victore hugo
samedi, 06 juillet 2024
Audrey et Colette
Audrey Hepburn et Colette en 1951. Audrey se préparait alors à jouer Gigi à Broadway et était venue recueillir les derniers conseils de l'auteur à Paris.
12:05 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : audrey hepburn, colette
mercredi, 08 mai 2024
Le questionnaire Pivot
09:00 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bernard pivot
Robert Doisneau : Bernard Pivot chez lui, 7 avenue Niel, le 14 février 1985.
08:58 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bernard pivot
lundi, 26 février 2024
Proust en famille
Marcel Proust, à la droite de sa mère et son jeune frère Robert, à gauche, qui a fait des études de médecine et est devenu chirurgien…
12:59 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust
samedi, 17 février 2024
Voilà son style
19:06 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stendhal, ernst haas, philippe sollers
jeudi, 11 janvier 2024
Correction des épreuves : Ulysse de Joyce
11:43 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : james joyce
vendredi, 04 août 2023
Léon-Paul Fargue à propos de Saint-Exupéry
« Son visage était complet : à la fois sourire enfantin et sérieux du savant ; héroïsme discret et fantaisie spontanée ; beauté de l’œil et souplesse du corps ; compétence en technique, en sport, en poésie, en politique, en morale, en camaraderie, en élégance d’âme. C’était toujours un événement que de lui serrer la main. On l’apercevait, on l’abordait, on s’emplissait d’idées nouvelles, de sentiments purs, et l’on était heureux. »
14:48 Publié dans Histoire littéraire, illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : léon-paul fargue, saint-exupéry
vendredi, 21 juillet 2023
Rilke et Valéry à Anthy sur Léman, septembre 1926
16:37 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 juin 2023
Eveil
« L’éveil sollersien est un temps complexe, à la fois très long et très court : c’est un éveil naissant, un éveil dont la naissance dure. »
Roland Barthes, Sollers écrivain, p. 29
04:12 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roland barthes, philippe sollers
samedi, 03 juin 2023
Le divin Philippe Sollers
Par Alexandre Folman, la Revue des deux mondes, 19 mai 2023
Avec la disparition de Philippe Sollers survenue le 5 mai 2023, c’est une certaine idée de la littérature qui s’en va. Philippe Sollers y voyait une affaire à prendre très au sérieux, même la plus importante qui soit.
Il tenait la littérature pour la plus secrète matrice de notre monde, celle qui transcende les contingences du présent et éclaire les mystérieuses ruelles escarpées et zigzagantes de l’esprit humain, forcément vénitiennes pour cet amoureux de la Sérénissime et du Tintoret.
Sollers considérait que « l’existence est une illusion d’optique : la littérature est là pour la renverser. » Il avait compris mieux qu’un autre la valeur heuristique du roman. Elle l’habitait. Il y a consacré sa vie.
C’est-à-dire qu’il considérait vraiment la littérature comme le lieu de la vérité de l’être, au sens le plus heideggérien du terme qui soit, absolu, sans voile, tel qu’à lui-même. En ce sens, Sollers était donc déjà d’une certaine façon à lui tout seul un personnage de roman, parlant depuis et avec les livres.
En y repensant, c’est d’ailleurs l’impression fascinante qu’il pouvait donner parfois par son style extrêmement libre, d’une virtuosité constante dans son usage du langage. L’air madré et exégète, il semblait en permanence être détenteur d’ésotérismes jubilatoires ou d’apocryphes précieux. Il paraissait appartenir à un infra monde et arpenter ses lignes de force en voyageur du temps.
Sollers naquit Joyaux, ça ne s’invente pas. Il incarna cinquante ans durant, en tant qu’écrivain et éditeur, la figure radicalement solaire de l’homme de lettres germanopratin, érudit en diable et à l’élan vital débordant.
Deux traits de caractère foncièrement imbriqués pour celui qui s’était choisi pour pseudonyme quasi homophonique « tout entier art » en latin. Cela annonçait donc la couleur : chatoyante et intelligente, celle d’Éros et d’Hermès, des Lumières étincelantes du XVIIIe sa seconde patrie.
Sollers ou le perpétuel hymne à la joie, donc Mozart. Sollers ou le gai savoir, donc Nietzsche. Et tant d’autres : Dante, Voltaire, Casanova. Joueur et rieur, il aimait les masques et être où on ne l’attendait pas.
Cela avait démarré avec ses deux improbables parrains à tout juste 20 ans, et pas des moindres, Mauriac et Aragon, pour Une curieuse solitude, premier roman qui marqua son entrée en littérature. L’Église et le Parti. Sollers d’emblée Janus, tout à tour maoïste puis ultramontain.
Brouiller les pistes, toujours. L’art de la dissimulation, de l’esquive, du clair-obscur était chez ce lecteur averti des Jésuites, une seconde nature. Sa profession de foi.
La guerre de Sollers, celle du goût comme il l’avait nommée, se voulait souterraine et subversive, à la fois patiente à travers l’édition dont il fut le condottiere au Seuil puis à « la Banque centrale » Gallimard, soudainement éclatante et gentiment machiavélique à travers les médias dont il fut l’enfant chéri (Apostrophes, Le Monde des Livres).
Mais une guerre qui était aussi et surtout exigeante. Sollers a été un véritable stakhanoviste. Et pour cette raison, son œuvre restera. Il a publié et fait publier plusieurs centaines de livres. Il y eut bien sûr aussi les revues, fondamentales.
D’abord Tel Quel avec Jean-Edern Hallier au Seuil. Haut lieu expérimental de rencontre entre l’avant-garde et les classiques qui fédéra notamment Roland Barthes, Michel Foucault, Jacques Derrida, Francis Ponge. L’époque qui s’y reflétait était au maoïsme, à la psychanalyse et au structuralisme.
Puis vint L’Infini chez Gallimard avec ce même souci d’exploration esthétique, frondeur et précurseur au risque de fréquenter les infréquentable. La moraline ce n’était pas le genre de Sollers. Il eut le courage de regarder en face certains astres noirs de la littérature, qu’il s’agisse de Céline, de Sade, d’Artaud, de Bataille et d’autres antimodernes. Certainement pour mieux voir le monde ? Pari réussi.
Sollers fut à lui seul le centre de gravité de la vie littéraire et des idées des cinquante dernières années. Ce n’est pas rien et ce n’est pas si fréquent. Vite, la Pléiade pour le divin Sollers !
Alexandre Folman
20:46 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
mercredi, 17 mai 2023
Les ouvriers typographes chargés d’imprimer la Comédie humaine refusaient de « faire plus d’une heure de Balzac » par jour.
16:19 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : balzac
samedi, 06 mai 2023
Philippe Sollers
On s’en rendra compte probablement plus tard, il est l’écrivain français le plus important de la période. Il propose une vision du monde complète et homogène, sans rien laisser de côté, en rassemblant et harmonisant des univers aussi vastes et divers que la Chine, la Grèce, le 18ᵉ, la peinture, la poésie, la musique, la religion catholique, la sexualité ou la politique. Toujours sous forme d’ouverture, il offre à lire ou regarder, notamment grâce à un sens consommé de la citation, nombre d’écrivains, penseurs et artistes : « Il n’y a qu’une seule expérience fondamentale à travers le Temps. Formes différentes, noms différents, mais une même chose. Et c’est là, précisément le roman. » Audace de pensée, originalité, esprit critique, sens de la formule, de l’esquive et de l’attaque. Avec lui, la poésie n’est pas séparée de la pensée, ni de l’action. Il ajoute, provoquant : « La poésie, c’est la guerre. » S’inspirant de Sun Tzu : « Si vous connaissez vos ennemis et que vous vous connaissez vous-même, mille batailles ne pourront venir à bout de vous. » Sa stratégie est clairement posée : « Ce que l’ennemi attaque, je le défends, ce qu’il défend je l’attaque. » Le difficile bien sûr est de connaître l’ennemi. Il le décrit dans Éloge de l’Infini : « Car l’Adversaire est inquiet. Ses réseaux de renseignement sont mauvais, sa police débordée, ses agents corrompus, ses amis peu sûrs, ses espions souvent retournés, ses femmes infidèles, sa toute-puissance ébranlée par la première guérilla venue. Il dépense des sommes considérables en contrôle, parle sans cesse en termes de calendrier ou d’images, achète tout, investit tout, vend tout, perd tout. Le temps lui file entre les doigts, l’espace est pour lui de moins en moins un refuge. Les mots « siècle » ou « millénaire » perdent leur sens dans sa propagande. Il voudrait bien avoir pour lui cinq ou dix ans, l’Adversaire, alors qu’il ne voit pas plus loin que le mois suivant. On pourrait dire ici, comme dans la Chine des Royaumes combattants, que « même les comédiens de Ts’in servent d’observateurs à Houei Ngan ». Le Maître est énorme et nu, sa carapace est sensible au plus petit coup d’épingle, c’est un Goliath à la merci du moindre frondeur, un Cyclope qui ne sait toujours pas qui s’appelle Personne, un Big Brother dont les caméras n’enregistrent que ses propres fantasmes, un Pavlov dont le chien n’obéit qu’une fois sur deux. Il calcule et communique beaucoup pour ne rien dire, l’Adversaire, il tourne en rond, il s’énerve, il ne comprend pas comment le langage a pu le déserter à ce point, il multiplie les informations, oublie ses rêves, fabrique des films barbants à la chaîne, s’endort devant ses films, croit toujours dur comme fer que l’argent, le sexe et la drogue mènent le monde, sent pourtant le sol se dérober sous ses pieds, est pris de vertige, en vient secrètement à préférer mourir. » Son livre fondateur, outre Paradis, est Femmes, avec cette fameuse phrase : « Le monde appartient aux femmes. C’est-à-dire à la mort. Là-dessus, tout le monde ment. » Le Cœur absolu, Le Secret, Les Voyageurs du temps, l’Étoile des amants, Guerres secrètes sont les autres sommets de son œuvre. Ses recueils d’articles : La Guerre du goût, Éloge de l’infini, Discours parfait, Fugues, Complots, permettent d’explorer son univers et la diversité de ses sources d’inspiration. Son écriture déborde de légèreté et d’ironie quand il écrit pour la presse (textes regroupés pour certains dans Littérature et politique). Son but, toujours, inciter à lire : « Mauvais rapport avec le langage, mauvais rapport avec l’Être : c’est la même chose. » La question est centrale : « C’est dans les textes que s’opèrent les identifications décisives. » « Savoir lire, c’est aussi pouvoir tout lire sans rejets et sans préjugés : Claudel et Céline, Artaud et Proust, Sade et la Bible, Joyce et Mme de Sévigné. Prouvez-le, montrez que vous n’êtes pas un esprit religieux. Savoir lire, c’est vivre le monde l’histoire et sa propre existence comme un déchiffrement permanent. Savoir lire, c’est la liberté ». Il n'a de cesse de bousculer les idées reçues, ce qui lui vaut tant d'ennemis, notamment avec « le catholicisme comme négation de la religion » que Jean-Hugues Larché commente ainsi : « L'écrivain maintient que le catholicisme est un athéisme et que la religion catholique est celle qui contient le moins de religion. » Ces mots dans Le Secret le résument bien : « J’aime écrire, tracer les lettres et les mots, l’intervalle toujours changeant entre les lettres et les mots, seule façon de laisser filer, de devenir silencieusement et à chaque instant le secret du monde. N’oublie pas, se dit avec ironie ce fantôme penché, que tu dois rester réservé, calme, olympien, lisse, détaché ; tibétain en somme… Tu respires, tu fermes les yeux, tu planes, tu es en même temps ce petit garçon qui court avec son cerf-volant dans le jardin et le sage en méditation quelque part dans les montagnes vertes et brumeuses, en Grèce ou en Chine… Socrate debout toute la nuit contre son portique, ou plutôt Parménide sur sa terrasse, ou encore Lao-Tseu passant, à dos de mulet, au-delà de la grande muraille, un soir… Les minutes se tassent les unes sur les autres, la seule question devient la circulation du sang, rien de voilé qui ne sera dévoilé, rien de caché qui ne sera révélé, la lumière finira bien par se lever au cœur du noir labyrinthe. Le roman se fait tout seul, et ton roman est universel si tu veux, ta vie ne ressemble à aucune autre dans le sentiment d’être là, maintenant, à jamais, pour rien, en détail. Ils aimeraient tellement qu’on soit là pour. Qu’on existe et qu’on agisse pour. Qu’on pense en fonction d’eux et pour. Tu dois refuser, et refuser encore. Non, non et non. Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir. » Il exalte la poésie, la gratuité, l’amour pour s’opposer à l’Adversaire : « La règle générale est de raconter des amours impossibles, des impasses, des drames, des récriminations, des échecs, et moi je fais le contraire. » Comme il l’a écrit lui-même dans Passion fixe, ses livres ressemblent à des tableaux cubistes, où la réalité est montrée sous des angles différents qui se multiplient avant de se rassembler de sorte que l’apparent désordre laisse peu à peu place à une savante construction. Selon une technique chinoise très ancienne : « Quand on le déroule, ce livre remplit l’univers dans toutes ses directions, et, quand on l’enroule, il se retire et s’enfouit dans son secret. Sa saveur est inépuisable, tout y est réelle étude. Le bon lecteur, en l’explorant pour son plaisir, y a accès ; dès lors, jusqu’à la fin de ses jours, il en fait usage, sans jamais pouvoir en venir à bout. » Dans un entretien avec Philippe Lejeune en 2009, il précise : « Il est fort possible – mais le temps seul le dira – qu'il s'agisse d'une entreprise métaphysique portant sur une expérience très singulière, dont les rapports avec la littérature seraient tangents, épisodiques, dépendant des situations historiques et en tout cas où l'essentiel ne serait pas là. Il ne s'agirait pas de littéraire à proprement parler et peut-être même pas de littérature. » Roland Barthes l'a noté dans Sollers écrivain : « celui-ci, pratique, de toute évidence, une écriture de vie. »
Raymond Alcovère
Photo : Jean-Luc Bertini / Pasco
13:49 Publié dans Grands textes, Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
jeudi, 29 septembre 2022
Soyez jeune !
1972 : Gallimard veut s'attirer un public plus jeune. Jean-Marie Périer photographie Sylvie Vartan sur Sunset Boulevard, en train de lire le tome 1 de La Recherche en Pléiade.
15:12 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust, gallimard, la pléiade
samedi, 17 septembre 2022
Portrait de Paul Verlaine par Gustave Courbet
19:17 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : verlaine, gustave courbet
mercredi, 23 mars 2022
Hugo Baudelaire versus Pinard
Victor Hugo, exilé, écrit à Charles Baudelaire qui vient d'être condamné par le procureur Pinard.
« J’ai reçu, Monsieur, votre noble lettre et votre beau livre. L’art est comme l’azur, c’est le champ infini. Vous venez de le prouver. Vos Fleurs du mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles. Continuez. Je crie bravo de toutes mes forces à votre vigoureux esprit. Permettez-moi de finir ces quelques lignes par une félicitation. Une des rares décorations que le régime actuel peut accorder, vous venez de la recevoir. Ce qu’il appelle sa justice vous a condamné au nom de ce qu’il appelle sa morale. C’est là une couronne de plus.
Je vous serre la main, poète. »
14:45 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baudelaire, victor hugo
lundi, 05 juillet 2021
Si je savais
00:39 Publié dans Histoire littéraire, illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rimbaud, rené char, giovanni esposito
lundi, 28 juin 2021
Alexandre
20:22 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexandre dumas