mercredi, 23 mars 2022
Hugo Baudelaire versus Pinard
Victor Hugo, exilé, écrit à Charles Baudelaire qui vient d'être condamné par le procureur Pinard.
« J’ai reçu, Monsieur, votre noble lettre et votre beau livre. L’art est comme l’azur, c’est le champ infini. Vous venez de le prouver. Vos Fleurs du mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles. Continuez. Je crie bravo de toutes mes forces à votre vigoureux esprit. Permettez-moi de finir ces quelques lignes par une félicitation. Une des rares décorations que le régime actuel peut accorder, vous venez de la recevoir. Ce qu’il appelle sa justice vous a condamné au nom de ce qu’il appelle sa morale. C’est là une couronne de plus.
Je vous serre la main, poète. »
14:45 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baudelaire, victor hugo
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