samedi, 01 juin 2024
Indulgence
20:35 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : françoise sagan
samedi, 10 avril 2010
Le Magazine "Autour des auteurs" n° 17 est en ligne
Le Magazine "Autour des auteurs" n° 17 est en ligne ici
Avec notamment des inédits de Jean-Jacques Marimbert, Janine Teisson, Thomas Vinau, un entretien avec Lydie Salvayre, des créations graphiques de Annie Got et Florence Causeur, etc.
Vous pouvez envoyer vos contributions et propositions pour les prochains numéros (un tous les deux mois), même si vous ne résidez pas en Languedoc-Roussillon à Françoise Renaud : renaufran@free.fr
Bonne lecture
20:16 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autour des auteurs
vendredi, 19 mars 2010
Il ne peut pas être question de certitudes
Je fouillais à nouveau les librairies et les bibliothèques. Un agent ne peut vivre que hors du temps, sa dimension n’est pas la même, elle est double, trouble, toujours une autre vérité à découvrir derrière la première, c’est celle-là qu’il cherche, jamais rien d’établi… Il doit être à la fois extrêmement rationnel et très intuitif, avoir circonscrit le plus possible l’affectif, le psychologique. Il ne peut pas être question de certitudes. La littérature m’aidait à entrer dans cette dimension ; la fiction est l’univers des possibles, apprendre à s’y mouvoir devenait une porte dans le monde du renseignement. Traverser le monde des apparences, s’y déplacer... Au moment où ma vie était devenue un désert, je découvrais une multitude d’espaces et un temps nouveau.
Raymond Alcovère, roman en cours d'écriture
Jean-Louis Ernest Meissonnier, Un poète, 1859
00:10 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, roman en cours d'écriture
dimanche, 16 novembre 2008
Lisbonne est une île
J’étais happé par la mélancolie et la lenteur de Lisbonne. Le temps s’était arrêté. Je compris d’un coup à quel point ma vie d’avant était vide et fausse. Là, maintenant, il n’y avait rien à attendre et précisément dans ce rien résidait mon bonheur. Cette sérénité nouvelle m’accaparait. J’avais ôté comme une vieille peau mes doutes, mon ennui, mes divagations, oui ma vie d’avant était une divagation, une errance sans but, une erreur continue, un trompe l’œil. Je courais après quelque chose de si inconsistant que je ne pouvais pas le rattraper. Dans cette ville en apparence lugubre, j’avais trouvé plus de vie qu’ailleurs et surtout un début d’éclaircissement. Ce que je recherchais venait à moi, avec l’évidence des certitudes. Ici, dans cette luminosité légère et persistante qui caresse l’air et tamise le soleil.
Je reçus cette lettre d’Eva :
Mon prochain voyage est littéraire. Il a pour nom Rimbaud. Rimbaud n’a pas cessé de voyager, il a eu plusieurs vies, on prétend qu’il fut agent secret : ses pérégrinations à travers l’Europe (Londres, Bruxelles, Vienne, Milan, Stuttgart, Stockholm, etc.) dont on parle peu, toutes ces langues apprises, enfin le départ plus fameux vers Aden et l’Ogadine. Il est le voyageur par excellence, il a échappé à toutes les explications, les mises au pas, personne ne l’a jamais rattrapé, c’est sans doute ce qu’il voulait.Je plonge dans son œuvre et je voyage. Peu importe où je suis, mais je ne t’oublie pas et tu auras bientôt de mes nouvelles.
Je revis Veroes, il me trouva une location bon marché dans l’Alfama et un travail. Mes compétences en informatique et ma connaissance de l’anglais m’assureraient un revenu et la possibilité de continuer mon errance. Ainsi comme Pessoa, je travaillais une partie de la journée, obscur et tranquille, et le reste de la journée, je me laissais aller au rythme de la ville et de mes lectures. J’éprouvais cette sensation délicieuse de sentir le temps s’écouler comme le sang dans mes veines. Lisbonne est fille d’Ulysse et c’est bien ici que devait commencer mon périple. Lisbonne est une île et je m’y sentais bien.
Raymond Alcovère, roman en cours d'écriture
00:16 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, raymond alcovère, en cours d'écriture
lundi, 11 août 2008
Hiroshige
"La mer est bien telle que Hiroshige l'a vue."
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture
00:24 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : art, peinture, estampes japonaises, hiroshige, raymond alcovère, solaire
dimanche, 03 août 2008
Les couleurs de Frédéric Bazille
Je retrouvais ce quartier près de la Cathédrale où Paul Valéry avait écrit Monsieur Teste. Place de la Canourgue, au-delà de la balustrade, la silhouette du Pic Saint-Loup surgit, en morceau de garrigue plissée. Air embaumé, vent tiède dans les micocouliers. Comme les fumées des cheminées en hiver, les musiques montent dans le calme des venelles. Au soir, la lumière en reflets ocre et rose se dépose, du sable au fond de la mer, sur le damier des toits. Les couleurs de Frédéric Bazille.
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire" (qui va s'appeler finalement : "Vision des anges déchus") roman en cours d'écriture
00:22 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : raymond alcovère, solaire, frédéric bazille
lundi, 21 juillet 2008
L’Italie est notre rêve à tous
Et Rome. Ville creuset, ville cristal. Ville matrice. Ombre portée. Ici les limites entre soi et les autres se dissolvent. On peut divaguer à loisir en vespa, cheminer des heures durant ou cultiver l’immobilité à la terrasse d’un café devant le plus stupéfiant des spectacles ou même cloîtré dans sa chambre avec la rumeur de la ville tout autour, peu importe, le voyage continue. La vie se justifie par elle-même. Ainsi nous ont été donnés Bernini, Borromini, Canova, Michelangelo et L’extase de Sainte-Thérèse. Tendresse sculpturale. Matière désir. L’Italie est notre rêve à tous.
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture
Canova, Venus et Adonis
12:56 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : solaire, raymond alcovère, canova
mercredi, 16 juillet 2008
Montpellier...
Toujours ma vie a tourné autour de Montpellier. Je m’y revois pour la première fois, à onze ans, sur la promenade du Peyrou. J’ai su tout de suite que ce lien durerait. Il y flotte en permanence une atmosphère légère et sensuelle. On y sent à peine l’hiver. C’est une ville mystérieuse, transparente, au charme subtil. On peut y passer à côté, pourtant elle crée un lien étrange et diffus, et ceux qui l’aiment ne savent pas toujours pourquoi.
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture
12:20 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : montpellier, solaire, raymond alcovère, en cours d'écriture
jeudi, 22 mai 2008
C’est un peu plus tard
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture
00:03 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, solaire, madagascar
dimanche, 27 avril 2008
Les chacals finissent toujours par s’entredévorer
Mai 68 a été une formidable explosion de vie, de liberté, aussi on a voulu refermer la porte ! Aussitôt après, crise du pétrole, le chômage qui se développe comme une traînée de poudre, et le retournement, peu à peu, se met en place ! Les fameuses années 80 ! Le désert de nouveau. Le mouvement n’a fait que s’amplifier, se préciser, et là on est en pleine décomposition ! On fait même de Mai 68 la cause de tous nos maux ! Jusqu’où va la science du retournement ! Pour la plupart, les meneurs du mouvement, et ceux qui leur tournaient autour, profitent maintenant du système, c’est le coup classique, on les a achetés, attirés avec des hochets - pouvoir, argent, signes distinctifs, présence dans les médias, la culture, etc. Ceux qui avaient sans cesse le mot de « bourgeois » à la bouche, ont réalisé leur rêve, ils le sont devenus, c’est magnifique non ! Pris au piège, ils en sont en partie conscients, mais la plupart sont fatigués, usés par une vie émolliente ou trop désordonnée c’est selon, les couleuvres avalées, surtout complètement dépassés par les bouleversements qu’ils ont vaguement accompagnés, le plus souvent en les subissant, surtout dans la durée, ils n’ont plus vraiment la conscience de ce qui s’est passé. Evidemment les vrais pouvoirs sont ailleurs, ceux qui tiennent les rênes n’étaient pas sur les barricades, ils n’ont pas vécu toute cette débauche d’énergie, de folie, les nuits de discussion, ils étaient de l’autre côté ou s’en fichaient éperdument ; ils préparaient l’avenir, leur avenir. Les contestataires de l’époque ne les empêchaient pas de dormir ni de faire leurs affaires, eux ont gagné - en apparence - une vague déferlante, triomphante, rien ne leur résiste, si ce n’est la lutte à mort qu’ils se livrent entre eux, elle fait partie du jeu bien sûr, de leur jeu, il est violent, mortel souvent, c’est leur guerre, ils l’aiment, ne peuvent pas s’en passer, ils en mourront sans doute, les chacals finissent toujours par s’entredévorer…
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture
07:50 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, roman, raymond alcovère, solaire
samedi, 26 avril 2008
Je ne pensais même pas à dormir.
Je réservais le sommeil aux chaleurs de la journée, sans quoi elles étaient interminables. Je préférais la nuit, les ombres rares dans les rues. Les dessins peuplaient mes rêves de forêts enneigées, de bricks, de goélettes fendant la mer avec le jusant, de palais baroques, de portes dérobées ouvrant sur l’infini. Je voyageais à travers les cinq continents. Traversant les époques, soulevant des rideaux de théâtre, ourdissant des complots, déjouant des embuscades. De ces voyages, je ressortais anéanti mais apaisé. Ils continuaient pendant la journée et les gestes du quotidien s’en trouvaient métamorphosés. Je ne ressentais aucune pesanteur dans les choses. Peut-être avais-je atteint cet état mystérieux, insondable, ce trouble léger qu’on appelle bonheur. Cet état, cette limite plutôt, qui était ma quête, que j’étais venu chercher ici au bout du monde, que tant d’autres avant moi avaient poursuivi et si peu atteint, cette fêlure dans le réel qui fait oublier la rumeur des jours pour nous plonger transis dans une extase fragile et passagère que l’on cherche à recréer sans cesse sans y parvenir souvent. Et il me semblait l’avoir domestiqué ici, m’en être fait un ami pendant ces nuits tropicales où j’étais si heureux que je ne pensais même pas à dormir.
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture
00:18 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent, raymond alcovère
vendredi, 25 avril 2008
Un matin
Un matin, dans cet état de béatitude légère et un peu irréelle quand je viens de terminer un dessin dont je ne suis pas trop mécontent, avec cette envie de ne penser à rien, d’écouter les gens parler, leur voix rauque et tous ces siècles d’histoire qu’elles charrient, de regarder le soleil se lever sur la Sierra, le vent soulever la poussière des rues vides, de laisser l’amertume de la bière me brûler la gorge, d’écouter un disque de John Coltrane, bref d’être heureux comme un oiseau au vent du matin - le moment le plus accompli, celui où la fatigue se mêle à l’allégresse, au sentiment d’avoir donné le meilleur de moi-même -, il me restait à faire l’ouverture du café avant de me coucher, quand, de son pas léger, sa démarche souple, ses gestes qui coulaient dans l’air, la grâce et la beauté qui ondulaient jusque dans ses cheveux, elle est entrée.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en cours d'écriture
Matisse, La Tristesse du roi.
04:43 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : raymond alcovère, le bonheur est un drôle de serpent, matisse
vendredi, 04 avril 2008
A l’école du regard
Un jour, il y a longtemps, entre Florence et Sienne j’ai eu la plus grande illumination de ma vie. L’harmonie était là, posée dans les paysages, dans un délicat équilibre entre la terre et le ciel, avec les cyprès pour témoins. Il n’y avait pas à la chercher ailleurs, dans je ne sais quel paradis artificiel. Elle était donnée, tout simplement. La Renaissance ne pouvait arriver qu’ici. A l’école du regard, l’Italie a été le premier de mes maîtres.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en cours d'écriture
Corot
00:30 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, le bonheur est un drôle de serpent, corot
jeudi, 03 avril 2008
La peinture est effraction
La peinture est effraction, solitude, dévastation. Pour peindre comme pour écrire, il faut d’abord tout détruire, tout effacer, tout déconstruire. Vouloir tout recommencer, reprendre le fil de la création. La peinture est incarnation et l’incarnation c’est l’éternel retour.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en cours d'écriture
Peinture de Frédérique Azaïs : Tous les matins du monde
00:47 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : raymond alcovère, le bonheur est un drôle de serpent, littérature, en cours d'écriture, frédérique azaïs
vendredi, 21 mars 2008
Je vis un moment de temps pur
Je vis un moment de temps pur, je sens autour de moi les ramifications du monde, ses ondes nerveuses, toute cette énergie. La capter, la traduire, la rendre ! La plus grande beauté est éphémère, et pourtant permanente. J’ai trouvé l’angle, l’arme fatale, pour déjouer le complot : le temps ! Quitter celui de la consommation, de la culpabilité, de la haine, du ressentiment. Le temps c’est l’art tout simplement. Seul il permet de sortir du cercle. Là est le satori, caché sous la cendre, retenu prisonnier sous des couches de civilisation. Le monde s’illumine, s’ouvre, aérien, léger et dense… Comme la matière, faite de vide. Nous ne sommes que des particules. Un bloc de temps pur, vivace, intense, sulfureux, tremblant dans la fine lumière du soir, vent coulis instillé à l’intérieur des fuseaux horaires retrouvés, vivable tout d’un coup, jouissif, sensuel.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en cours d'écriture
Photo de Gildas Pasquet (Albi)
03:10 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : raymond alcovère, le bonheur est un drôle de serpent, albi, gildas pasquet, en cours d'écriture, littérature, photo
mardi, 18 mars 2008
Le bonheur est une idée neuve
J’ai vu hier un film qui m’a beaucoup frappée : « La Fabrique des sentiments » de Jean-Marc Moutout, avec Elsa Zylberstein, quelle magnifique actrice ! Le regard du réalisateur est froid et passionnant. Une jeune femme, qui réussit dans son métier et sa vie professionnelle, voudrait vivre sa vie amoureuse de la même façon. Elle fait appel au « Speed dating », c’est hallucinant – déjà le mot dit tout, et en anglais bien sûr - les gens ont sept minutes pour se présenter à l’autre, tenter de le séduire et obtenir un rendez-vous. C’est un jeu de chaises musicales, ils passent ensuite à quelqu’un d’autre, sept minutes à chaque fois et à la chaîne… La jeune femme ne sait plus ce que faire de sa vie, ni comment ; elle a du temps disponible pour l’amour, mais cet univers lui échappe, puisque elle est passée de l’autre côté, celui de la fabrique des sentiments justement. Et tous les gens autour d’elle sont perdus, à errer dans un monde qui les fuit, sur le fond, celui du travail et de l’efficacité : pourtant ils en sont les maîtres (la jeune femme est clerc de notaire puis notaire, c’est bien vu). Les hommes sont eux aussi en apesanteur dans le film, les anciens schémas ont sauté, les femmes sont leurs égales, elles veulent tout, comme eux, résultat ils s’évanouissent le plus souvent, ils s’effilochent… Il y a une mise en perspective réussie avec la grand-mère, qui parle de son mariage, l’amour à son époque on ne s’en souciait pas trop, et là, on comprend, le bonheur est une idée neuve, bien sûr !
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en cours d'écriture
00:07 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : raymond alcovère, le bonheur est un drôle de serpent, la fabrique des sentiments, elsa zylberstein
lundi, 17 mars 2008
Le baroque...
Le baroque, je l’ai compris ici, c’est effacer, détourner, tordre, pulvériser, déplacer, puiser au cœur du mouvement. Pas de fixité. Tout art est baroque. Magique, il plie la réalité, l’incurve, la déroute. Il y a une seule chose stable, disent les taoïstes, c’est le changement. L’art change avec le temps, il en épouse les contours. On peut regarder le même chef d’œuvre des années après, il nous aura devancé. Le baroque c’est entrer dans l’univers des possibles. La réalité s’efforce de ressembler à l’art, sans succès. Ici tout me ramène à toi, voilà ce que me racontent ces dentelles de pierre, sonates en or mineur, pizzicato, ces rideaux fuchsia, enluminures, linéaments, façades ondoyantes de palais, volupté ciselée dans le marbre.
Raymond Alcovère, extrait de Solaire, roman en cours d'écriture
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mercredi, 12 mars 2008
Parfois c’est ainsi
Parfois c’est ainsi, rien ne peut m’apporter la paix, seulement ton image, ton image vraie, hors de tout désir conscient, alors miracle c’est en rêve que je la trouve. J’ai hâte de dormir pour pouvoir rêver de toi. Là je caresse tes cheveux sans fin, tu me parles, tu me souris, tes yeux illuminent tout, je bois ton visage, il s'illumine en moi comme il rayonne partout où ton regard se pose. Tout à l’heure je dormirai et pourvu que je te retrouve… Nous serons à Lisbonne, dans les rues sombres qui descendent vers le Tage, au milieu d’ombres erratiques, avec cette lumière blanche qui baigne toujours la ville et puis à l’hôtel Borges on fera l’amour encore, on ne verra pas le soleil mais aucune importance, avec cet air humide qu’on ne trouve que là-bas, les immeubles délabrés, cette atmosphère anglaise et surannée, Fernando Pessoa avec son chapeau et son parapluie seul dans la nuit grise, ici on perd tout sentiment de la réalité.
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture
00:40 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : raymond alcovère, solaire, véa, littérature, en cours d'écriture
dimanche, 24 février 2008
Terrifiante et rassurante à la fois
Terrifiante cette immensité sauvage, encore plus que la Sierra, ces vagues gigantesques dans le désordre de la nuit, remous effrayants, terrifiante et rassurante à la fois avec le bruit continu du bateau, les odeurs de machines, ce bloc de métal monstrueux, fumant et rugissant, traçant son sillon imperturbable à travers les flots déchaînés. Rêvant que mon âme soit pareille, un bloc insubmersible.
Raymond Alcovère, extrait de "Le bonheur est un drôle de serpent", roman en cours d'écriture.
05:51 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond alcovère, le bonheur est un drôle de serpent, frédérique azaïs
dimanche, 20 janvier 2008
Les fleurs sont là
Les fleurs sont là, autour de moi ce soir, belles, unanimes et en même temps mille et une voix. C’est toujours cette rose-là et pas une autre. Voilà la raison de l’art, il n’y a pas de double dans la nature, pas d’égalité, ni de répétition…
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture
08:16 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Solaire, Raymond Alcovère, Lambert Savigneux, Eucalyptus