samedi, 24 février 2007
Le lion
Dans tout lion il y a un lapin qui sommeille. Alors réfléchissez, ne le faites pas plus méchant qu'il n'est et ne l'envoyez pas déchoir dans les choux. pas avec des dents de lapin ! ".
Texte et photo de Jean-Louis Bec
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jeudi, 22 février 2007
Le jour fantomatique
Le jour fantomatique où l'Amérique industrielle devra être abandonnée à la rouille au cours d'un long dimanche après-midi d'oubli
Jack Kerouac, Viel ange de minuit
Photo : Gildas Pasquet
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mercredi, 21 février 2007
Et les changeants nuages d'or
On était dans les montagnes ; il y avait une merveille de soleil levant, des fraîcheurs mauves, des pentes rougeoyantes, l'émeraude des pâturages dans les vallées, la rosée et les changeants nuages d'or
Jack Kerouac, Sur la route
A voir et entendre ici, une interview de JK en français pour la télévision canadienne
Photo : Gildas Pasquet
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lundi, 19 février 2007
"Aaaah!"
Mais alors ils s'en allaient, dansant dans les rues comme des clochedingues, et je traînais derrière eux comme je l'ai fait toute ma vie derrière les gens qui m'intéressent, parce que les seules gens qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la démence de vivre, la démence de discourir, la démence d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller ni sortir un lieu commun mais qui brûlent, qui brûlent, pareils aux fabuleux feux jaunes des chandelles romaines explosant comme des poêles à frire à travers les étoiles et, au milieu, on voit éclater le bleu du pétard central et chacun fait: "Aaaah!"
Jack Kerouac, Sur la route
Photo : Gildas Pasquet
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dimanche, 18 février 2007
Croyances et techniques pour la prose moderne
Liste des points essentiels:
1. Carnets secrets, couverts de gribouillis, et pages follement dactylographiées, pour votre propre plaisir
2. Soumis à tout, ouvert, à l'écoute
3. N'essayez jamais de vous soûler en-dehors de chez vous
4. Soyez amoureux de votre vie
5. Ce que vous ressentez trouvera sa propre forme
6. Soyez fou, soyez un saint abruti de l'esprit
7. Soufflez aussi profondément que vous souhaitez souffler
8. Ecrivez ce que vous voulez sans fond depuis le fin fond de l'esprit
9. Les visions indicibles de l'individu
10. Pas de temps pour la poésie, mais exactement ce qui est
11. Des tics visionnaires tremblant dans la poitrine
12. Rêvant en transe d'un objet se trouvant devant vous
13. Eliminez l'inhibition littéraire, grammaticale et syntaxique
14. Comme Proust, soyez à la recherche du joint perdu
15. Racontez la véritable histoire du monde dans un monologue intérieur
16. Le joyau, centre d'intérêt, est l'oeil à l'intérieur de l'oeil
17. Ecrivez pour vous dans le souvenir et l'émerveillement
18. Travaillez à partir du centre de votre oeil, en vous baignant dans l'océan du langage
19. Acceptez la perte comme définitive
20. Croyez en le contour sacré de la vie
21. Luttez pour esquisser le courant qui est intact dans l'esprit
22. Ne pensez pas aux mots quand vous vous arrêtez mais pour mieux voir l'image
23. Prenez note de chaque jour la date blasonnée dans votre matin
24. Pas de peur ou de honte dans la dignité de votre expérience, langage et savoir
25. Ecrivez de façon que le monde lise, et voie les images exactes que vous avez en tête
26. Livrefilm est le film écrit, la forme américaine visuelle
27. Eloge du caractère dans la solitude inhumaine et glacée
28. Composer follement, de façon indisciplinée, pure, venant de dessous, plus c'est cinglé, mieux c'est
29. On est constamment un Génie
30. Scénariste-Metteur en scène de films Terrestres Sponsorisés et Financés par les Anges au Paradis
Evergreen Review, vol 2, n.8, 1959
Jack Kerouac
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samedi, 17 février 2007
Le poète...
"le poète, donc, comme n’importe qui, mais en plein jour, autrement dit comme du langage en nuit-jour, déclenche une haine spécifique, mortelle, pour la seule raison qu’il produit une négation non assimilable à la négation"
Philippe Sollers ; à lire ici sur Antonin Artaud
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Peut-être avais-je atteint
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", texte en cours d'écriture
Photo : Nina Houzel (Rajasthan, désert du Thar)
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jeudi, 15 février 2007
Un matin...
Un matin, dans cet état de béatitude et de légèreté un peu irréelle quand je viens de terminer un dessin dont je ne suis pas trop mécontent, avec cette envie de ne penser à rien, d’écouter les gens parler, leur voix rauque - et tous ces siècles d’histoire qu’elles charrient - de regarder le soleil se lever sur la Sierra, le vent soulever la poussière des rues vides, de laisser l’amertume de la bière me brûler la gorge, d’écouter un disque de John Coltrane, bref d’être heureux comme un oiseau au vent du matin - le moment le plus accompli, celui où la fatigue se mêle à l’allégresse, au sentiment d’avoir donné le meilleur de moi-même - , il me restait à faire l’ouverture du café avant de me coucher, quand là, de son pas léger, sa démarche souple, avec ses gestes qui coulaient dans l’air, sa grâce et sa beauté qui ondulaient jusque dans ses cheveux, elle est entrée.
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", texte en cours d'écriture
Photo : Nina Houzel (Rajasthan, désert du Thar)
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vendredi, 09 février 2007
Un inédit de Jean-Jacques Marimbert (3)
Tel un automate déglingué, je me suis mis à ranger mes petites affaires dans la petite armoire près de la petite salle d’eau, épinglant ici et là des regards anxieux, sur les murs coquille d’œuf, la feuille de soins accrochée au pied de mon lit, mon nom au feutre noir, le carrelage impeccable de la douche, la bonde en plein milieu, le pistolet coincé derrière la cuvette des WC, le lavabo rond, le distributeur de serviettes en papier barré d’un “réservé au personnel”.
De temps en temps, un appel, une plainte, un cri en provenance d’une chambre voisine, suivis du clic-clac nerveux des Scholl de l’infirmière, me tordaient les boyaux. J’ai fini par me laisser tomber sur le bord du lit, exténué de n’avoir qu’à patienter, projeté dans une sorte de vide où mon ego ne gesticulait même plus. Je me suis surpris à sourire en pensant que, au sens littéral, j’étais le nombril du monde, d’un monde mou et sans contour.
Soudain, Manuel Portalès s’est tourné dans ce que je croyais être son sommeil. La lumière tamisée par le volet entrouvert découpait un profil d’oiseau rejeté en arrière sur l’oreiller. Un visage tout en os.
Une fois ingurgitée la prémédication, je me suis mis au lit avec le sentiment de m’allonger pour toujours. La veilleuse de porte a transformé ma nuit en un long tunnel onirique bleuté. Au réveil, la bouche en manque de café, de pain beurré, de miel, je me suis mollement précipité sous la douche histoire de me donner une contenance. C’est tout juste si j’osais déglutir. En réalité, je n’avais rien ni à avaler ni à cracher. J’étais au plus près de mon squelette, accroché au branchage osseux comme chemise au fil, séchant dans le vent du désert. Je ne sais pourquoi l’image des bergers du sahel m’est apparue alors que j’attrapais ma serviette, leur maigre silhouette flottant à contre-jour dans un pagne vaguement noué, dominant le troupeau épars sur une terre ocre et galeuse, leur fière silhouette bravant le soleil et la chaleur, la soif, la lumière. Pour ma part, je n’étais pas fier, pas fier du tout.
Le brancardier m’ayant aidé à me hisser sur son outil de travail, je me souviens d’avoir traversé le service à l’horizontale, passé des sas interdits au commun des mortels et d’être parvenu au bloc si bien nommé. Là j’aurais aimé être escargot, hérisson, huître ou palourde, qui ont l’intelligence de rentrer en eux-mêmes à l’approche du danger, mais je n’ai su faire que l’autruche. Un masque portant lunettes d’écaille et calotté de vert m’a murmuré que tout allait bien se passer, les yeux rivés sur la veine de mon bras qu’il tâtait avec un soupçon d’érotisme. Je n’ai pas eu le temps de lui répondre que l’idée du “tout”, à elle seule, me donnait le vertige. Dans le hall immense et vide de mon crâne résonnait déjà la voix du chirurgien racontant le dernier épisode de Six feet under avec un cheveu sur la langue.
Jean-Jacques Marimbert
Photo : Gildas Pasquet gildaspasquet@gmail.com
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jeudi, 08 février 2007
Un inédit de Jean-Jacques Marimbert (2)
À mon arrivée, il n’a pas dit un mot. Cela me convenait parfaitement. Entre la froide lumière du chevet, et la brochette de prises pour l’oxygène, l’aspiration, la sonnette, les branchements électriques, je n’étais pas à prendre avec des pincettes.
De l’infirmerie et de l’office provenait une rhapsodie de bruits métalliques. J’arrivais pile au moment où les malades en avaient fini avec la corvée alimentaire et la distribution des médicaments. Je me répétais en vain que j’étais là pour une bricole — sans y croire, l’ombilic m’ayant toujours posé un problème, passons. La seule présence de cet arsenal chromé au-dessus de mon lit faisait grouiller dans la marmelade de mon esprit une flopée de tuyaux et de câbles, de sondes et de canules serpentant vers les cinq orifices de mon pauvre corps, ou plutôt non, vers moi, tout simplement, un moi reclus dans le sixième, borgne celui-là, normalement.
Je n’arrivais pas à jouer les stoïciens et me distinguer de ce qui n’aurait dû être qu’un accident matériel étranger à ma vie intérieure. Je recevais en pleine tête le parfum mourant du potage de légumes mâtiné de relents d’alcool et de désinfectants divers, subtil mélange qui m’agressait depuis l’ascenceur, dans le couloir et jusqu’à la chambre, me retournait le cœur, lequel, au demeurant, gigotait lamentablement dans mon estomac presque vide et qui allait le rester un bout de temps. De toute façon, pas une goutte d’eau après minuit, rien, m’avait asséné l’endormeur à la consultation pré-opératoire.
J’ai pénétré dans la chambre les jambes 100% coton et j’ai vu, derrière un paravent à moitié replié, un deuxième lit près de la fenêtre, où quelqu’un, enfoui dans les draps, dormait ou faisait semblant ou était raide mort depuis des lustres. J’ai fait un effort surhumain pour ne pas jurer, par respect, ou plus égoïstement pour avoir la paix. J’avais demandé une chambre à un lit.
En réalité, je l’ai su plus tard, non seulement Manuel Portalès ne dormait pas, mais il savait très bien ce que je faisais, ce que j’éprouvais, par ma respiration, mon piétinement devant le lit fraîchement refait, le déclic des fermoirs de la valise qu’à plusieurs reprises je n’ai pu déclencher. De mon côté, n’ayant aucune envie de partager quoi que ce soit, en paroles ou en mimiques de compassion, je l’ai ignoré. Enfin, presque, en creux. Comment ignorer une présence qui amputait d’emblée la mienne ?
Jean-Jacques Marimbert
00:10 Publié dans Inédits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, inédit, Jean-Jacques Marimbert
mercredi, 07 février 2007
Prix de l'inédit ; Festival de Mouans-Sartoux
Prix de l'Inédit 2007
Pour sa quatrième édition, le Prix de l’Inédit innove :
Un nouveau thème est mis à l’honneur : « fiction(s) d’ailleurs »
Ailleurs, ce n'est pas forcément loin d'ici, c'est d'abord une façon de voir, de rêver, de vivre le monde.
Être d'ailleurs, venir d'ailleurs, écrire d'ailleurs, voilà une bonne occasion de découvrir l'autre, qui peut
même être "je", bien sûr, mais sous un angle inédit. Il s'agit surtout de donner libre cours à l'imaginaire…
14:23 Publié dans Concours | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, concours littéraire, Mouans-Sartoux
Après la «slow food», le «slow reading»
L'Américaine Francine Prose et l'Anglais John Sutherland, universitaire et accessoirement président du Booker Prize, prônent la lecture lente dans Reading Like a Writer et How to Read a Novel: a User's Guide. Alors que les rythmes de production éditoriale nous inciteraient plutôt à dévorer les livres, ils nous invitent à savourer la lecture comme l'on peut savourer un bon vin. Ces deux livres connaîtraient un succès retentissant outre-Atlantique, à tel point que l'historien Carlo Ginzburg (Université de Californie) présente son séminaire comme un modèle de «slow reading». Un blog italien («letturalenta») vient d'emboîter le pas.
Source : Lire
13:44 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature, lecture, slow reading
mardi, 06 février 2007
Les Instruments humains
(Pris sur le blog de C.C.)
Lierres ? étoiles imparfaites ? cœurs obliques ?
Où conduisaient-ils, quels messages
ébauchaient-ils, légers ?
Pas si banals ces signes,
Et ne fût-ce qu’un trottinement de poules
— si chantait clair l’invite
d’une bave céleste dans le faible jour.
Mais il pleuvait déjà sur la neige,
dure redevenait la chère énigme.
Pour une trace confortable et sûre
je déviais, je trahissais une fois encore.
(Vittorio Sereni ; Les Instruments humains, Verdier, 1991)
09:50 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, Vittorio Sereni
vendredi, 02 février 2007
Carnets indiens, avec Nina Houzel (24)
Il y a de l'électricité partout, cela est sûr. Des courants qui traversent les quantités de fils, de résistances, et des étincelles, beaucoup d'étincelles. Quand un homme regarde une femme, cela fait une étincelle. Quand une auto croise une autre auto, au hasard sur la grand-route, il y a une étincelle qui éclate. Quand une graine germe, il y a un drôle de craquement électrique, et quand un caillou reçoit le premier rayon du soleil, à 6 heures 05, c'est aussi important qu'une flamme, qu'un mot, qu'une pensée. L'électricité vibre tout le temps dans le sol, et c'est pour cela que les gens sautillent et dansent. Cela fait une musique continuelle, comme le chant des criquets ou le vrombissement des abeilles, et ceux qui connaissent cette musique savent qu'ils ne seront jamais seuls.
Le Clézio. L'inconnu sur la terre
Photo : Nina Houzel
00:25 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poivre, Photo, Le Clézio, Inde, électricité
mercredi, 31 janvier 2007
Carnets indiens, avec Nina Houzel (23)
Car sans le grain de poivre, ce qui s'achève aujourd'hui en Orient et en Occident n'aurait peut-être jamais commencé. Ce fut le poivre qui amena les grands navires de Vasco de Gama sur l'océan, depuis la tour de Belem à Lisbonne jusqu'à la côte de Malabar ; tout d'abord à Calicut et, plus tard, à cause de son port en forme de lagon, à Cochin. Les Anglais et les Français cinglèrent dans le sillage de ce Portugais arrivé le premier, de façon que dans cette période dite de la Découverte-de-l'Inde - mais comment pouvions-nous être découverts puisque nous n'étions pas couverts auparavant ? - nous étions "moins un sous-continent qu'un sous-condiment", comme disait ma distinguée mère. "Depuis le début, ce que le monde voulait de cette sacrée mère Inde était clair comme le jour, ajoutait-elle. Ils venaient chercher des choses épicées, comme n'importe quel homme qui va voir une putain."
Salman Rushdie, Le dernier soupir du Maure.
Photo : Nina Houzel
06:20 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, poivre, Photo, Nina Houzel, Inde, Salman Rushdie, histoire
L'allée des pins
Elle part se promener. Soleil éclatant, vent froid qui balaie la ville, épure l’atmosphère, disperse le figé. Arbres tordus, déchirés. Elle revoit L’allée des pins, la route de son enfance, près de Fos-sur-mer : deux colonnades de pins parasols, statufiés, algues séchées, effilochées, prêts d’être arrachés par le vent, mais enracinés dans le sol.
Raymond Alcovère, Le sourire de Cézanne, à paraître, mai 2007, éditions n&b
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lundi, 29 janvier 2007
Coquillages
C’est une histoire de mots
Que l’on travaille
Dans l’antichambre du jour.
Au commencement était le vide.
Et les lettres comme des coquillages
Peu à peu se réunissent.
Tableau de perles
Epines d’oursins
Branches d’algues
Forment un paysage Inventé.
Peu à peu la révolte
Comme la vase
Se dépose au fond.
Peu à peu le silence
Avec seulement, parfois,
Un bâillement de poisson,
Une ride
Dans la texture de l’eau.
Valérie Canat de Chizy
Vous pouvez lire ici l'ensemble du recueil : "Qui_mene_la_barque.3.doc"
Photo : Gildas Pasquet
07:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, Valérie Canat de Chizy, photo, Gildas Pasquet
Carnets indiens, avec Nina Houzel (21)
Les dieux, tout ce qui est de l’ordre du divin, sont là pour signifier aux hommes la gratuité.
Philippe Sollers, Le Coeur absolu
Photo : Nina Houzel
00:10 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, art, poésie, photo, Nina Houzel, Philippe Solers, Inde
dimanche, 28 janvier 2007
Carnets indiens, avec Nina Houzel (20)
00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, art, poésie, photo, Nina Houzel, Baudelaire
vendredi, 26 janvier 2007
Glissant
Le pavé était glissant, la nuit tomba.
Ponson du Terrail
13:28 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Ponson du Terrail, littérature, humour