mercredi, 15 février 2006
Le chateaubriand
00:45 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (5)
mardi, 14 février 2006
1984
1984, la gauche était aux affaires, Hugues quittait la fac de lettres de Montpellier et son esprit libertaire pour plonger dans les allées du pouvoir et l’arrivisme triomphant de ces années-là. Trois ans après l’élection de François Mitterrand, l’euphorie des débuts était passée, le parti socialiste était le parti au pouvoir, attirant un nombre incalculable de gogos et autres margoulins aussi incompétents qu’inefficaces qui hantaient les corridors dans le seul but de se remplir les poches en étalant la bêtise la plus crasse. Ce joli monde dépensait toute l’énergie et le savoir faire à sa disposition uniquement pour se mettre en avant …
Dans ce labyrinthe, on vivait au quotidien parmi les Caractères de La Bruyère. Tel Robin, ami de la femme d’un ministre d’Etat, brillant causeur, il passait au bureau deux fois par jour, lire la presse et régler par téléphone les affaires de son ami qui travaillait chez un des plus grands couturiers de Paris. Sa grande force, outre son persiflage incessant, était son carnet d’adresses, sa capacité à organiser des dîners. Considérable valeur ajoutée, vu le fonctionnement de cette microsociété, à qui les palais de l’Etat allaient comme un gant, dans ce salmigondis d’huissiers et de courtisans. Les pires coups de Trafalgar résonnaient dans un univers feutré, digne de l’Ancien Régime. Ouvrant les fenêtres on découvrait l’Hôtel des Invalides à gauche, le pont Alexandre III puis le Grand Palais à droite. Balzac est éternel.
Un peu plus tard, sur l’autre bord politique, Hugues découvrait avec stupeur ce chef de service issu d’un ministère prestigieux ; dissimulant sous un teint rougeaud une intelligence très vive, il ne pouvait hélas supporter une heure de réunion sans le secours de quelque boisson alcoolisée. Ensuite il fut nommé consul de France à Shanghai. Et puis ce secrétaire général, lui de quel côté était-il, impossible de le savoir, même pas lui, opportunisme et bêtise crasse avant tout. On était alors entré dans la phase incertaine des " cohabitations " ; dans son bureau flamboyant, il pérorait au téléphone à propos des " avions renifleurs " qui défrayaient la chronique à ce moment-là, histoire de montrer qu’il était dans le coup ; il n’y avait pourtant pas de quoi, ce fut un des plus lamentables scandales de la République.
17:30 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0)
L'amour, l'infini...
L'amour c'est l'infini mis à la portée des caniches
Louis-Ferdinand Céline
15:13 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (18)
L'adjectif infini ou cet élégant espoir...
"Je viens d'écrire infinie. Je n'ai pas intercalé cet adjectif par entraînement rhétorique ; Je dis qu'il n'est pas illogique de penser que le monde est infini. Le juger limité, c'est postuler qu'en quelque endroit reculé les couloirs, les escaliers, les hexagones peuvent disparaître - ce qui est inconcevable, absurde. L'imaginer sans limites, c'est oublier que n'est point sans limites le nombre de livres possibles. Antique problème où j'insinue cette solution : La Bibliothèque est illimitée et périodique. S'il y avait un voyageur éternel pour la traverser dans un sens quelconque, les siècles finiraient par lui apprendre que les mêmes volumes se répètent toujours dans le même désordre - qui répété, deviendrait un ordre : l'Ordre. Ma solitude se console de cet élégant espoir ".[...]
Jorge Luis Borges - Fiction
(extrait de) La bibliothèque de Babel
11:46 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 février 2006
Le jour où le monde bascula...
Ce livre est avant tout l'histoire d'un homme, qui vécut la plus grande partie de sa vie en Europe occidentale, durant la seconde moitié du XXe siècle. Généralement seul, il fut cependant, de loin en loin, en relation avec d'autres hommes. Il vécut en des temps malheureux et troublés. Le pays qui lui avait donné naissance basculait lentement, mais inéluctablement, dans la zone économique des pays moyen-pauvres; fréquemment guettés par la misère, les hommes de sa génération passèrent en outre leur vie dans la solitude et l'amertume. Les sentiments d'amour, de tendresse et de fraternité humaine avaient dans une large mesure disparu; dans leurs rapports mutuels ses contemporains faisaient le plus souvent preuve d'indifférence, voire de cruauté.
Au moment de sa disparition, Michel Djerzinski était unanimement considéré comme un biologiste de tout premier plan, et on pensait sérieusement à lui pour le prix Nobel; sa véritable importance ne devait apparaître qu'un peu plus tard.
A l'époque où vécut Djerzinski, on considérait le plus souvent la philosophie comme dénuée de toute importance pratique, voire d'objet. En réalité, la vision du monde la plus couramment adoptée, à un moment donné, par les membres d'une société détermine son économie, sa politique et ses moeurs. Les mutations métaphysiques - c'est-à-dire les transformations radicales et globales de la vision du monde adoptée par le plus grand nombre - sont rares dans l'histoire de l'humanité. Par exemple, on peut citer l'apparition du christianisme.
Dès lors qu'une mutation métaphysique s'est produite, elle se développe sans rencontrer de résistance jusqu'à ses conséquences ultimes. Elle balaie sans même y prêter attention les systèmes économiques et politiques, les jugements esthétiques, les hiérarchies sociales. Aucune force humaine ne peut interrompre son cours aucune autre force que l'apparition d'une nouvelle mutation métaphysique. On ne peut pas spécialement dire que les mutations métaphysiques s'attaquent aux sociétés affaiblies, déjà sur le déclin. Lorsque le christianisme apparut, l'Empire romain était au faîte de sa puissance; suprêmement organisé, il dominait l'univers connu; sa supériorité technique et militaire était sans analogue; cela dit, il n'avait aucune chance. Lorsque la science moderne apparut, le christianisme médiéval constituait un système complet de compréhension de l'homme et de l'univers; il servait de base au gouvernement des peuples, produisait des connaissances et des oeuvres, décidait de la paix comme de la guerre, organisait la production et la répartition des richesses; rien de tout cela ne devait l'empêcher de s'effondrer. Michel Djerzinski ne fut ni le premier, ni le principal artisan de cette troisième mutation métaphysique, à bien des égards la plus radicale, qui devait ouvrir une période nouvelle dans l'histoire du monde; mais en raison de certaines circonstances, tout à fait particulières, de sa vie, il en fut un des artisans les plus conscients, les plus lucides.
Les particules élémentaires, Prologue, Michel Houellebecq, 1998
20:41 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4)
Supprimer l'adjectif ?
Repensant à l'idée de J.-J.M., supprimer le plus possible les adjectifs, n'ai pas trouvé d'issue : il faut dire que je les aime les adjectifs, n'est-ce pas ce qu'on attend de l'écrivain, qu'il qualifie le monde - lui propose une qualité, des couleurs, un regard, une façon de voir, sentir, entendre, toucher... Supprimerais plus volontiers le verbe, quand il est inutile, descriptions... (l'adjectif suffit amplement alors) ou alors le sujet puisque finalement le moi est une illusion !
19:30 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (25)
La possibilité de l’île Littérature
Je lis depuis le début de l’année Une vie divine de Philippe Sollers, l’écrivain français que j’ai le plus vilipendé naguère, et je l’évoque tous les jours sur mon blog parce que ce livre, malgré l’apparente fatuité de son auteur et son hédonisme de façade, est écrit lui aussi « sous le regard de Dieu », jusque dans ses blasphèmes et ses effets. Sollers y devient M.N. qui n’est ni Nietzsche, qu’il revisite pas à pas et réanime à la diable, ni lui-même non plus, ni toi ni elle - et tous à la fois pourtant. Ce n’est pas tant de Sollers qu’il est alors question que de la possibilité de l’île Littérature, et demain ce sera Proust ou Shakespeare, Tchékhov ou le Kurosawa du sublime Vivre, Bonnard et Beethoven en alternance...
12:32 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0)
Il s’agit, avant tout, d’un bonheur de langage
Pourquoi l’érotisme rend-il heureux ? Parce qu’il est un retour direct à l’enfance, à ses jeux, à sa gratuité, à sa profondeur de temps. L’enfant, on le sait depuis Freud, est un pervers polymorphe qu’on oblige ensuite, sous prétexte de normalité, à devenir un pervers honteux monomorphe (la famille, l’école et le travail s’y emploient). L’adulte est en général un enfant durci, puritain malgré lui, péniblement pornographe. Il s’applique dans le vice comme dans la vertu, il est ennuyeux, peu doué pour la régression enchantée qui définit l’érotisme. Ce n’est pas par hasard que « le vert paradis des amours enfantines » (Baudelaire) lui reste fermé. Il en rêve, l’adulte, il se sent jeté en enfer, il devient parfois bassement pédophile pour tenter de rejoindre son corps perdu.
Il délire assez vite sur le sujet (voir la minable affaire Lewinsky), s’empêtre dans ses dénégations, bafouille, réprime, s’obstine, et finit par transformer la question en marchandise dégradée. Rien de plus éloigné de l’érotisme, par exemple, que la littérature érotique. C’est un genre qui, comme le pastiche, ne supporte pas la médiocrité. C’est pourquoi, au risque de faire hurler, il faut maintenir le constat que l’érotisme est d’essence aristocratique. Le bonheur, dans cette dimension du langage et des sensations, est rare, clandestin, toujours inattendu, discret, subversif. Contrairement à ce que veut faire croire la propagande puritaine, c’est une affaire grave, pas du tout superficielle, comme la musique. Grave et légère, joyeuse. Georges Bataille a résumé cela dans une formule fameuse : « L’érotisme est l’approbation de la vie jusque dans la mort. »
L’érotisme menace la société de surveillance et de calcul parce qu’il convoque tous les sens en même temps. Ce n’est pas une affaire « de cul » (même si). Il s’agit, avant tout, d’un bonheur de langage. On se touche en parlant d’une certaine façon. C’est ce que les Anglais, autrefois, appelaient avoir des « conversations criminelles ». Pas d’érotisme vrai sans verbalisation appropriée : c’est un art. Le bonheur, ici, est de pouvoir jouer des fantasmes les plus crus de façon détachée. Les tempéraments érotiques, c’est connu, sont le contraire de la perversion sociale et de son désir morbide de négation de la liberté et de la vie.
L’érotisme, bonheur dans la connaissance, est une désacralisation sans rabaissement. Il ne respecte rien, sauf la justesse d’exécution. Il est ennemi de toutes les pesanteurs et de toutes les idoles. Tenez, par exemple, il ne sera pas mauvais de faire entendre aujourd’hui aux es- prits moisis cette phrase d’André Breton, datant de 1926 : « Oh, monsieur, quelle femme que cette Jeanne d’Arc ! Je crois que l’impudicité même avait établi toutes ses flammes dans le con de cette putain royale, la coquine était toute en feu et le foutre exhalait par ses pores. » Amen.
Par Philippe Sollers
Nouvel Observateur - Hors-série le bonheur - 1998
09:38 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (0)
Le texte de Fernando Arrabal sur le procès de l’écrivain Michel Houellebecq
02:48 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 11 février 2006
"Les amants du Spoutnik", de Haruki Murakami
Au printemps de sa vingt-deuxième année, Sumire tomba amoureuse pour la première fois de sa vie. Cet amour aussi dévastateur qu'une tornade dans une vaste plaine ravagea tout sur son passage (...) L'objet de cet amour absolument mémorable était marié, avait dix-sept ans de plus que Sumire et, surtout, était une femme. C'est de là que partit toute cette histoire, et là aussi qu'elle s'acheva (ou presque). Ainsi commence "Les amants du Spoutnik, de Haruki Murakami. Voilà un écrivain qui a un ton, du rythme, et surtout on sent tout un univers grouiller sous les mots. Sous l'apparente légèreté, c'est comme si on lisait plusieurs livres à la fois, un livre léger et drôle, un autre profond, encore un désespéré ou cynique et l'ensemble baigne dans une atmosphère onirique très originale. On est au Japon - un Japon qui n'apparaît presque qu'en filigrane, très irréel, ténu -, mais en même temps ailleurs, du reste l'histoire se déplace ensuite en Europe. Sumire vit hors du temps, et les deux autres personnages principaux sont toujours enveloppés dans quelque chose de plus grand qu'eux, qui les dépasse, qu'ils cherchent désespérément à comprendre, à dépasser, et là tout l'imaginaire de l'écrivain (et le nôtre) se déploie. Et puis le livre bascule. Sumire disparaît, elle le personnage principal, et un autre livre commence, et on entre vraiment dans le roman, le trouble, l'inconscient des personnages ; l'écriture se fait plus précise, plus ressérée, chargée d'émotion, profonde. Et les vies des trois personnages se tissent, se détissent entre elles dans un ballet étrange et envoûtant...
16:33 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (2)
Dicton du jour
12:26 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 10 février 2006
Portraits de femmes
Les romans contemporains nous amènent de magnifiques portraits femmes, écrits par des hommes. Je viens de commencer "Les amants du Spoutnik" de Haruki Murakami, sa "Sumire" étrange, énigmatique et tellement vraie me fait penser à la sublime "Consuela" de Philip Roth dans "La bête qui meurt" ou à "Esther" de Michel Houellebecq dans "La possibilité d'une île", portraits forts, justes, irradiants.
Felix Vallotton
19:04 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (6)
Nouvelle embauche
Les entreprises du CAC 40 ont engendré 22,18 % de bénéfices en 2005 (Source Le Parisien)
08:14 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5)
Littératures cachées et connexes
02:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 09 février 2006
Le caractère déchirant du destin
S'il dit son angoisse dans la solitude (époque bleue) puis son défi à l'angoisse et son évasion dans la poésie et l'aventure (époque rose), c'est sans quitter d'un pouce le réel. Nul horrible travailleur chez lui, nulle muse. Aucun geignement, aucune prière, aucune extase.
Mais le geste le plus simple : tenir la bride d'un cheval, embrasser une corneille, attendre en chemise les bras derrière le dos, lever une main en signe de salut, baissant l'autre qui tient un éventail fermé, tenir la main d'un enfant de sa main droite et de la gauche la courroie de son havresac sur l'épaule, poser la main sur la tête d'un chien qui l'appuie contre votre jambe, - et plus encore l'expression des regards - tout dit, sans la moindre pomposité, l'éternelle condition humaine, tout prend la valeur d'un rite fatal, la noblesse et le caractère déchirant du destin.
Francis Ponge, Nouveau Recueil
Gallimard 1967
21:04 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)
La seule forme d’obscénité
En parcourant la Correspondance de Bukowski : "Pour moi, il n’y a rien d’obscène dans le sexe, ni dans les fonctions physiologiques (quoique mis ensemble ça puisse devenir bordélique de temps en temps !), la seule forme d’obscénité c’est d’écrire mal sur un sujet. Le style authentique ou l’art pur ne sont jamais obscènes, quels que soient les sujets abordés, le choix des mots ou la forme employée…" (À Ann Menebroker, octobre 1966)
16:00 Publié dans Sessualité | Lien permanent | Commentaires (3)
Nous baisons parce que nous voulons rester vierges
C'est l'ami JLK qui nous rappelle cette parole (de prophète) extraite de "Une vie divine" !
12:27 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (11)
Christophe Tarkos à La Baignoire
Les 10 et 11 février à 19 H, "Caisses" de Christophe Tarkos (1964-2004)
Lecture proposée par Stéphane Laudier
"Stéphane Laudier avait déjà proposé une lecture d'ESPACES BLANCS de Paul Auster ; deux soirées chaleureuses où en plus de la lecture, l'échange fut un régal d'intelligence et de convivialité!
"Je suis né en 1964. Je n'existe pas. Je fabrique des poèmes", écrivait C.Tarkos, qui s'est éteint en novembre 2004.
Il s'était imposé, avec Caisses, comme l'un des jeunes poètes contemporains les plus singuliers, une véritable voix, avec son rythme circulaire, ses phrases ressassées en boucle comme pour mieux creuser le sens jusqu'à l' os.
L'événement ici, c'est le mot, compris dans des énumérations elles-mêmes travaillées sur le mode de la répétition, afin que jamais il ne soit question de l'isoler.
Je souhaiterais mettre l'accent sur l'aspect immédiat de cette poésie parce qu'elle est orale, et parce qu'elle est orale, elle ruine toute prise de pouvoir d'un mot sur un autre.
Stéphane Laudier
Entrée : 2 €
À 50 m du Dôme, cours Gambetta :
La Baignoire/cie Les Perles de Verre
7,rue Brueys 34000 Montpellier
06 14 47 06 99
Et aussi : Stage pour amateurs autour des
Farces espagnoles de Alfonso Zurro
Du 27 février au 4 mars
animé par Béla Czuppon
Qu’est-ce qu’une farce contemporaine ? Venez le découvrir avec les textes de l’auteur espagnol Alfonso Zurro ! Venez, pendant une semaine, vous essayer à cet univers drôle et décapant aux situations énaurmes et improbables !
La Baignoire est un lieu de théâtre, animé par la compagnie Les Perles de Verre, qui travaille le texte dans tous ses états.
Nombre limité de places
Prix du stage : 100€
Renseignements et inscription :
06 14 47 06 99
horaires :
du lundi au vendredi de 19 h à 22 h,
samedi de 10 h à 18 h
03:50 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 février 2006
Comment il s'appelle ?
21:46 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)
Le platane ou la permanence
Tu borderas toujours notre avenue française pour
ta simple membrure et ce tronc clair, qui se départit
sèchement de la platitude des écorces,
Pour la trémulation virile de tes feuilles en haute lutte
au ciel à mains plates plus larges d’autant que tu fus
tronqué,
Pour ces pompons aussi, ô de très vieille race, que tu
prépares à bout de branches pour le rapt du vent
Tels qu’ils peuvent tomber sur la route poudreuse
ou les tuiles d’une maison….. Tranquille à ton devoir
tu ne t’en émeus point :
Tu ne peux les guider mais en émets assez pour qu’un
seul succédant vaille au fier Languedoc
A perpétuité l’ombrage du platane.
Francis Ponge, 1942
Francis Ponge
19:49 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)