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mercredi, 22 février 2006

Ricardo Mosner à la Galerie Artgument

medium_mosner.jpgRicardo MOSNER
et
Béatrice TURQUAND D'AUZAY

    Du 25 février au 19 mars 2006 à Paris

Voir ici

12:59 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2)

Bonnes moeurs

Entre journalistes et politiques, à lire ici

10:05 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3)

mardi, 21 février 2006

Un grand photographe

medium_riboud_-chine_sandong-1993.2.jpgSandong, 1993, © Marc Riboud
Marc Riboud naît le 24 juin 1923 à Lyon dans une famille de sept enfants.

À l’Exposition Universelle de Paris de 1937, il prend ses premières photos avec le Vest-Pocket utilisé par son père dans les tranchées de 14 - 18.

En 1943 - 1944, dans le Vercors, il participe aux combats du maquis.

De 1945 à 1948, il fait des études d’ingénieur à l’École Centrale de Lyon.

À Villeurbanne, de 1948 à 1951, il travaille en usine. À l’issue d’une semaine de vacances prise pour photographier le Festival de Lyon, il oublie de retourner à l’usine et décide de se consacrer à la photographie.

Il séjourne alors trois mois à New York et découvre que la photographie est à l’honneur dans les musées.

À Paris, il rencontre Henri Cartier-Bresson et les autres fondateurs de Magnum. Capa l’invite à rejoindre l’agence en 1953. Sa photographie du « Peintre de la Tour Eiffel » lui vaut sa première publication, dans Life.

Robert Capa l’envoie à Londres « pour voir les filles et apprendre l’anglais ». Il n’apprend pas l’anglais mais photographie intensément. Entre 1955 et 1957, il part en Inde en Land-Rover, y séjourne un an puis se rend en Chine.

medium_marc_riboud_beijing.jpg 
Fenêtres, Beijing (Pékin), 1957
© Marc Riboud

Plus tard, il est élu vice-président puis président de Magnum. Après un séjour de trois mois en URSS en 1960, il couvre les indépendances en Algérie et en Afrique noire.

L’Overseas Press Club lui décerne en 1966 son prix pour le livre The Three Banners of China.

Entre 1968 et 1969, il effectue des reportages au Sud et au Nord Vietnam. L’année suivante, l’Overseas Press Club le récompense à nouveau pour Faces of North Vietnam.

Depuis les années 80, plusieurs voyages au Moyen-Orient et en Orient, au Cambodge, en Chine et au Japon. Il photographie aussi en France et retourne plusieurs fois à Shanghaï pour son livre Demain Shanghaï.

10:34 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (3)

Cela doit tenir à l'éducation

La plupart des enfants sont intelligents et la plupart des adultes sont des imbéciles. Cela doit tenir à l'éducation.

Alexandre Dumas

(In "Lexique" : Jean Grenier, NRF, mars 1954)

08:16 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)

Tout d'un coup, un silence absolu, très particulier, se faisait dans la librairie

Le président qui aimait les livres, à lire ici

lundi, 20 février 2006

Volée de petits oiseaux

Giboulée viendrait de là ! voir ici

Qui ne dérange rien ni personne ne libère rien ni personne

C'était la devise de Yves Heurté, qui vient de mourir, après une vie bien remplie, pleine d'amitié et de chaleur.

Voir ici son site

10:22 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)

Tous Avec Ségolène !

Les Français, qui sont malins, sont en train de se dire : Puisque (et le dernier l'a largement prouvé) un président ça ne sert presque plus à rien, autant élire une femme. Ségolène a tous les atouts : Son nom lui assure une légitimité non négligeable dans l'inconscient national, sa forte mâchoire rassure sur son tempérament carnassier indispensable pour la fonction, ce mélange de catholicisme réformateur et de placidité débonnaire sous lequel perce une volonté de fer enfin séduira les derniers hésitants !

05:45 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3)

dimanche, 19 février 2006

Dolce vita

PAUL2  PLÉSENTENT ÉRIC

Mardi 21 février, 20h30, Atelier de la Dolce Vita

(rue de la Charité 37a – 1210 Bruxelles)
     LES NOIX (nouvelle inédite en recueil, parue jadis dans la revue Écrits Vains).
N Deux questions et leurs réponses.
N Quelques extraits de JIVAROSSERIES (Éd. Memor).
N Une question et sa réponse.
N Quelques extraits des PENSÉES D’UN ORTIECULTEUR (à paraître aux Ateliers du Tayrac).
N Trois questions et des réponses.
N Histoire de faire mal à votre culture littéraire, LES TRENTE LIVRES PRÉFÉRÉS d’Éric (version un peu modifiée de la liste parue dans le n°4 du GALOPIN, revue impertinente que l’on peut télécharger gratuitement sur http://sites.cmgprod.com /journal.php).
N KABERDOUCHE (nouvelle inédite, extraite d’un recueil en gestation).
N Quelques PENSÉES D’UN FOSSOYEUR DE BIÈRES avant de descendre au bar pour...
Vingt minutes d’entracte !
À la bonne vôtre !
     SUBREPTICEMENT (paroles d’Éric, musique de Paul Guiot).
N Deux questions et... deux réponses.
N Quelques extraits de DANS LA VIE À COUPS DE PIOCHE (Éd. Gros Textes) et de PRISES DE VIE EN NOIR ET NOIR (recueil inédit).
N D’autres extraits des PENSÉES D’UN ORTIECULTEUR et quelques réflexions (?) récentes.
N L’ODE AUX RATS (paroles et musique de Paul Guiot, chanson extraite d’un CD qu’il prépare d’arrache-guitare).
N Quelques définitions – si la mémoire d’Éric est bonne – de son LEXIQUE D’ANTHROPOCLASTIE qui en compte plus de 700 (à paraître aux Éd. Gros Texte).
N Éric aime-t-il les chats ?
N Éric aime-t-il les chiens ?
N Quelques extraits des CONTES DE LA POÉSIE ORDINAIRE (Éd. Memor).
N LE PORTIQUE (nouvelle inédite, extraite du recueil LES SEIGNEURS DES ÂNES).
N Quatre PENSÉES D’UN FOSSOYEUR DE BIÈRES avant de redescendre définitivement au bar...
(N Cela dépend de vous : rappel possible pour quelques inédits...)
[Si vous n’avez pas encore ses œuvres complètes, Éric a caché quelques exemplaires de ses derniers livres dans son sac...]

Le miroir et le masque

Dans "Le miroir et le masque", publiée dans Le Livre de sable. Borges conte l'histoire d'un roi d'Irlande qui demande au poète Ollan d'écrire une ode qui célébrera son triomphe sur l'ennemi norvégien et établira sa gloire pour toujours. A trois reprises, à un an d'intervalle chaque fois, le poète propose à son roi un poème différent. Sa première ode a été composée selon les règles de l'art et le poète l'a déclamée "avec une sûre lenteur, sans un coup d'oeil au manuscrit" devant le roi, la cour, le "Collège des poètes" et le peuple tout entier. Ce premier panégyrique est une exacte représentation des exploits du souverain qui commande à trente scribes de le copier douze fois chacun. Il récompense le poète en lui offrant un miroir, qui est un travail d'artisan comme l'a été le sien et qui, comme l'ode de louange, reflète ce qui est déjà. Le roi, pourtant, demeure insatisfait : "Tout cela est bien et pourtant rien ne s'est produit." Le poète doit donc remettre son ouvrage sur le métier.

Un an plus tard, la nouvelle ode qu'il propose est très différente de la précédente. Elle subvertit toutes les règles, qu'elles soient grammaticales, poétiques ou rhétoriques. Le poète ne la récite plus avec la maîtrise qui était la sienne un an auparavant ; il la lit devant le roi et le cénacle des hommes de lettres avec inquiétude et hésitation. Ce nouveau texte, étrange et surprenant, n'est pas situé dans l'ordre de la représentation, mais dans celui de l'illusion. Il ne donne pas à entendre les prouesses du roi, il fait surgir l'événement dans sa force inouïe : "Ce n'était pas une description de la bataille, c'était la bataille." L' ekphrasis s'est substitué à la représentation. Comme les fictions du Siècle d'or, l'ode déploie une séduction merveilleuse, mais dangereuse. Elle doit être conservée, mais en un unique exemplaire. Pour son oeuvre, qui a la force du théâtre, le poète reçoit un objet de théâtre : un masque d'or. Le roi désire pourtant une oeuvre plus sublime encore.

Un an plus tard, l'ode n'est plus écrite et ne consiste qu'en une seule ligne. Seuls, le poète et le roi la "murmurèrent comme s'il se fût agi d'une prière secrète ou d'un blasphème". Le poète, envahi comme l'aède homérique par une parole qui n'est pas la sienne, est devenu un autre : "Quelque chose, qui n'était pas le temps, avait marqué et transformé ses traits. Ses yeux semblaient regarder très loin ou être devenus aveugles" - aveugles comme les yeux des poètes inspirés dans leur nuit : Homère, Milton, Joyce, et Borges lui-même. La troisième ode ne sera ni transcrite, ni répétée. Son mystère a conduit ceux qui l'ont énoncée à la contemplation interdite, celle de la Beauté. "Maintenant il nous faut l'expier", dit le roi. Avec la dague qui lui a été offerte, le poète se suicide. L'expiation du souverain prend une autre forme, propre au "grand théâtre du monde" où tous les rôles sont éphémères et interchangeables : "Du roi, nous savons qu'il est aujourd'hui un mendiant parcourant les routes de cette Irlande qui fut son royaume, et qu'il n'a jamais redit le poème."

Extrait de L'Auteur au "centre d'innombrables relations" par Roger Chartier

A lire, avec une autre contribution sur Borges ici

04:20 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 18 février 2006

Et voilà ma comédie flambée

 ... Je broche une comédie dans les moeurs du sérail. Auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule : à l'instant un envoyé... de je ne sais où se plaint que j'offense dans mes vers la Sublime-Porte, une partie de la presqu'île de l'Inde, toute l'Egypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d'Alger et de Maroc : et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans"
Le Mariage de Figaro
, acte V scène 3, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, 1784.  

18:31 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3)

Ciao Ray !

medium_ray-baretto.jpgA lire ici

12:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

Censures...

La Française des jeux

et

Chirac en prison

11:02 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 17 février 2006

Le prochain Hitler ressemblera à un animateur de talk-show qui charmera les ménagères.

 C'est la servitude volontaire...

A lire ici le point de vue de J.G. Ballard

21:58 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (9)

L'Histoire n'est déjà plus qu'un département narratif du nihilisme

La littérature n'existe pas pour conforter les humains dans leur petite vie : c'est une puissance mélodique d'arrachement. On sort du cauchemar de l'Histoire avec des phrases. Les phrases de Claude Simon, dans leur plastique ondulante, composent une matière épaisse, hérissée, compacte, comme un mortier de prose où se cherche, par saccades, spasmes, roulis, une cadence qui échappe à l'extinction des choses.

A lire ici Yannick Haenel sur Claude Simon

13:16 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (15)

En matière de moquerie...

«Ils (les incroyants) se moquent mais, en matière de moquerie, Dieu est insurpassable.»

C'est dans le Coran, à lire ici

09:19 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)

Ah ! Voyez comme les humains mettent les dieux en cause !

medium_sacred_v.jpgAh ! Voyez comme les humains mettent les dieux en cause !
C'est de nous que viendraient tous leurs malheurs.
Quand ce sont eux qui aggravent leur sort du fait de leur propre sottise.
Homère - l'Odyssée

Titien, L'amour sacré et l'amour profane (détail)

jeudi, 16 février 2006

Une fois pour toutes

Pourquoi ne pas considérer une fois pour toutes que les pratiques érigées en dogmes par toutes les religions ne concernent que ceux qui se réclament de ces diverses religions ?

Lire l'article entier de Jacques Amalric ici

09:50 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (8)

Une main nue

medium_lacathedrarlederouen.jpgEt sur le port, au milieu des camions et des barriques, et dans les rues, au coin des bornes, les bourgeois ouvraient de grands yeux ébahis devant cette chose si extraordinaire en province, une voiture à stores tendus, et qui apparaissait ainsi continuellement, plus close qu'un tombeau et ballottée comme un navire.

Une fois, au milieu du jour, en pleine campagne, au moment où le soleil dardait le plus fort contre les vieilles lanternes argentées, une main nue passa sous les petits rideaux de toile jaune et jeta des déchirures de papier, qui se dispersèrent au vent et s'abattirent plus loin comme des papillons blancs, sur un champ de trèfles rouges tout en fleur.

Puis, vers six heures, la voiture s'arrêta dans une ruelle du quartier Beauvoisine, et une femme en descendit qui marchait le voile baissé, sans détourner la tête.

Flaubert, Madame Bovary

Claude Monet

mercredi, 15 février 2006

Il fait un temps de temps

medium_aaj.jpgJe connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n'a pas d'ailes, il ne se tient pas nécessairement à une table desservie sur une terrasse, le soir, au bord de la mer. C'est le désespoir et ce n'est pas le retour d'une quantité de petits faits comme des graines qui quittent à la nuit tombante un sillon pour un autre. Ce n'est pas la mousse sur une pierre ou le verre à boire. C'est un bateau criblé de neige, si vous voulez, comme les oiseaux qui tombent et leur sang n'a pas la moindre épaisseur. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Une forme très petite, délimitée par un bijou de cheveux. C'est le désespoir. Un collier de perles pour lequel on ne saurait trouver de fermoir et dont l'existence ne tient pas même à un fil, voilà le désespoir. Le reste, nous n'en parlons pas. Nous n'avons pas fini de deséspérer, si nous commençons. Moi je désespère de l'abat-jour vers quatre heures, je désespère de l'éventail vers minuit, je désespère de la cigarette des condamnés. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n'a pas de coeur, la main reste toujours au désespoir hors d'haleine, au désespoir dont les glaces ne nous disent jamais s'il est mort. Je vis de ce désespoir qui m'enchante. J'aime cette mouche bleue qui vole dans le ciel à l'heure où les étoiles chantonnent. Je connais dans ses grandes lignes le désespoir aux longs étonnements grêles, le désespoir de la fierté, le désespoir de la colère. Je me lève chaque jour comme tout le monde et je détends les bras sur un papier à fleurs, je ne me souviens de rien, et c'est toujours avec désespoir que je découvre les beaux arbres déracinés de la nuit. L'air de la chambre est beau comme des baguettes de tambour. Il fait un temps de temps. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. C'est comme le vent du rideau qui me tend la perche. A-t-on idée d'un désespoir pareil! Au feu! Ah! ils vont encore venir... Et les annonces de journal, et les réclames lumineuses le long du canal. Tas de sable, espèce de tas de sable! Dans ses grandes lignes le désespoir n'a pas d'importance. C'est une corvée d'arbres qui va encore faire une forêt, c'est une corvée d'étoiles qui va encore faire un jour de moins, c'est une corvée de jours de moins qui va encore faire ma vie.

André Breton

Extrait de
"Le révolver à cheveux blanc"
Poésie/Gallimard.

Photo : Henri Cartier-Bresson