Jean-Jacques Marimbert et Bernard Collet présenteront à la galerie Duplex plusieurs de leurs films.
certains "livres-films" de Bernard Collet sont déjà visibles sur le site du cinéma de la littérature : http://www.lecinemadelalitterature.com/
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eh madame la charcutière vous avez des pieds de porc oui oh mais alors ça doit vous gêner pour marcher c'est malin foutez-moi le camp petit imbécile
20:02 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, philippe sollers, paradis
Le jour va se lever, je vais aller prendre un café Galleria Umberto I, histoire de croire encore un peu à la réalité. Bruits de réveil dans la ville. La “madrugada”, le meilleur moment de la journée. L’air du matin a toujours cette saveur particulière, crépitement de bruits, enfants qui pleurent, vaisselle qui teinte. Dans les bassi, les lumières clignotent. L’odeur de la nuit est encore là, stagnante, fraîcheur de la mer, proche, rassurante. Dans le dédale des rues, le jour s’est insinué, furtif. Les vaguelettes roulent les galets sur la plage, dans un bruit d’osselets. Premières salves de klaxons, ronflements de moteurs, rythmés par les cloches des églises, de loin en loin. Pour quelques minutes encore la ville a cet aspect irréel, magique de la vie engourdie. Tout est encore informe, en devenir.
Raymond Alcovère, extrait de Fugue baroque, roman
Flora (ou Primavera), fresque du 1er siècle issue de la Villa Arianna, Stabies, Italie
peinture murale, 39 x 32 cm
00:56 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, raymond alcovère, fugue baroque, flora
Calembour extrait de Paradis, de Philippe Sollers, et Véronèse, Les Noces de Cana, détail
00:20 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, littérature, philippe sollers, véronèse, cana
Je hais les voyages et les explorateurs.
Claude Levi-Strauss, Tristes Tropiques
12:58 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : première phrase, littérature, claude levi-strauss
« Nous sommes tous en apparence capables de vivre parce que nous avons eu un jour ou l’autre recours au mensonge, à l’aveuglement, à l’enthousiasme, à l’optimisme, à une conviction ou à une autre, au pessimisme ou à quoi que ce soit. Mais lui est incapable de mentir, tout comme il est incapable de s’enivrer. Il est sans le moindre refuge, sans asile. C’est pourquoi il est exposé, là où nous sommes protégés. Il est comme un homme nu au milieu de gens habillés."
Milena, lettre à Max Brod
00:11 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, kafka
Oui l'heure nouvelle est au moins très sévère.
Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais !
Il faut être absolument moderne.
Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit ! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau !... Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.
Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.
Que parlais-je de main amie ! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, - j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ; - et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps.
Rimbaud, Une Saison en enfer
Rembrandt, Le Cavalier polonais
A propos de ce tableau :
Le tableau a été découvert en 1897 en Pologne, plus de deux siècles après sa création, sans que l’on sache l’histoire de ce tableau entre temps, ni qui est l’énigmatique cavalier...
03:57 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, littérature, rembrandt, rimbaud
Enfin, ô bonheur, ô raison, j'écartai du ciel l'azur, qui est du noir, et je vécus, étincelle d'or de la lumière nature
Rimbaud
Danae, Jan Gossaert, 1527
Qui fut Jan Gossaert ? Un acteur important de la vie artistique dans l'essor de la Renaissance dans les Pays-Bas, une peintre de talent qui fut au service des Princes et notamment de Philippe de Bourgogne. Gossaert est un personnage historique puisqu'il fut le premier peintre à faire le voyage à Rome dans le but de copier des antiques. Et l'on sait combien cette pratique d'apprentissage eut la vie longue dans les siècles qui ont suivi. On connait parfois mieux Gossaert sous son pseudonyme, celui de Mabuse, cependant les détails sur sa vie privée sont laconiques. Hormis ce voyage, on connait peu de choses sur lui et il demeure un mystère dans l'histoire de l'art.
Source le Blog-Art
21:18 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, littérature, rimbaud, gossaert
Voici un texte bien étrange de Eric Chevillard dans l'Autofictif :
L’écrivain était mieux préparé que quiconque à vivre dans les mondes virtuels d’Internet. Il avait ses songes, ses personnages. Il a maintenant des amis et des correspondants dans cette sphère idéale. Il se passe très bien des corps, du frottement rugueux du réel, de ses contrariétés, de ses contretemps. Il peut enfin être à la fois visible et invisible, présent et absent. Son monde se dématérialise. Il se meut dans le cristal liquide comme poisson dans l’eau.
Se passer des corps ? Est-ce encore de l'écriture ?
Gustave Courbet
12:57 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, corps, eric chevillard, courbet
Cette idole, yeux noirs et crin jaune, sans parents ni cour, plus noble que la fable, mexicaine et flamande ; son domaine, azur et verdure insolents, court sur des plages nommées, par des vagues sans vaisseaux, de noms férocement grecs, slaves, celtiques.
À la lisière de la forêt — les fleurs de rêve tintent, éclatent, éclairent, — la fille à lèvre d'orange, les genoux croisés dans le clair déluge qui sourd des prés, nudité qu'ombrent, traversent et habillent les arcs-en-ciel, la flore, la mer.
Dames qui tournoient sur les terrasses voisines de la mer ; enfantes et géantes, superbes noires dans la mousse vert-de-gris, bijoux debout sur le sol gras des bosquets et des jardinets dégelés — jeunes mères et grandes sœurs aux regards pleins de pèlerinages, sultanes, princesses de démarche et de costume tyranniques, petites étrangères et personnes doucement malheureuses.
Quel ennui, l'heure du "cher corps" et "cher cœur".
Rimbaud, Illuminations, Enfance I
Delbar Shahbaz, childhood,
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, peinture, littérature, delbar shahbaz, rimbaud, enfance
- Pourquoi admet-on le bonnheur des peintres et pas celui des écrivains ?
- Ah, voilà.
- Mais pourquoi ?
- Parce qu'il ne faut pas que ce soit parlé.
Philippe Sollers, Le Coeur absolu
Matisse
05:27 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : art, littérature, philippe sollers, matisse
Léonore travaille à son livre. Voir c’est capter l’esprit du monde, le sensible. Peindre, saisir du regard l’ensemble, le devenir. Ce sera la vibration chez Cézanne, l’amour ingénu chez Chagall, la sensualité, sa finesse chez Titien, la compassion chez Greco, l’harmonie chez Poussin. Regard qui perce l’univers, trouve le lien, le point nodal. Rembrandt l’ombre, Caravage la rage, Fragonard la volupté. Cézanne la plénitude. Il échafaude, construit, lentement, pièce après pièce, le puzzle de la lumière. Posée comme équation fondamentale, elle vibre, éclatante, jubilatoire, sur la toile. Aucun peintre ne s’en est approché autant, peut-être.
Raymond Alcovère, extrait du roman "Le Sourire de Cézanne", éditions n & b
Paul Cézanne, Le Château noir
04:21 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, raymond alcovère, le sourire de cézanne, cézanne
Il faut maintenant se figurer tout cet espace tantôt nu et couvert d'une bruyère jaune, tantôt coupé par des bouquets d'oliviers, par des carrés d'orge, par des sillons de vignes ; il faut se représenter des fûts de colonnes et des bouts de ruines anciennes et modernes, sortant du milieu de ces cultures ; des murs blanchis et des clôtures de jardins traversant les champs ; il faut répandre dans la campagne des Albanaises qui tirent de l'eau ou qui lavent à des puits les robes des Turcs ; des paysans qui vont et viennent, conduisant des ânes, ou portant sur leur dos des provisions à la ville ; il faut supposer toutes ces montagnes dont les noms sont si beaux, toutes ces ruines si célèbres, toutes ces îles, toutes ces mers non moins fameuses, éclairées d'une lumière éclatante. J'ai vu, du haut de l'Acropolis, le soleil se lever entre les deux cimes du mont Hymette : les corneilles qui nichent autour de la citadelle, mais qui ne franchissent jamais son sommet, planaient au-dessous de nous ; leurs ailes noires et lustrées étaient glacées de rose par les premiers reflets du jour ; des colonnes de fumée bleue et légère montaient dans l'ombre le long des flancs de l'Hymette, et annonçaient les parcs ou les chalets des abeilles ; Athènes, l'Acropolis et les débris du Parthénon se coloraient de la plus belle teinte de la fleur du pêcher ; les sculptures de Phidias, frappées horizontalement d'un rayon d'or, s'animaient et semblaient se mouvoir sur le marbre par la mobilité des ombres du relief. Au loin, la mer et le Pirée étaient tout blancs de lumière ; et la citadelle de Corinthe, renvoyant l'éclat du jour nouveau, brillait sur l'horizon du couchant, comme un rocher de pourpre et de feu.
Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, grands textes, chateaubriand, itinéraire de paris à jerusalem
Et nous cherchons toujours des textes et oeuvres graphiques pour les numéros suivants, propositions à faire parvenir à Françoise Renaud renaudfran@free.fr
Illustration : image extraite du film de François Truffaut L’homme qui aimait les femmes,
Place de la Canourgue à Montpellier, 1977
00:10 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, art, érotisme, autour des auteurs
Je restais dans le noir un long moment, le noir est une passion bleue. Et puis, changeant de table et de lampe, je reprenais l’autre version pour moi, pour moi seul. La main, alors, courait sur le papier à la rencontre d’elle-même, déjà arrivée en partant, flèche immobile, négation d’espace, de temps.
Philippe Sollers, Le Secret
Pierre Soulages
08:47 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, art, sollers, soulages
J'ai joué de bons tours à la folie...
17:03 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, folie, rimbaud, timbre
"Maintenant, c'est la nuit que je travaince. De minuit à cinq heures du matin. (...) Le premier matin en été, et les soirs de décembre, voilà ce qui m'a ravi toujours ici."
Rimbaud, juin 1872
23:45 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, rimbaud
Le vent s’est calmé. Ici, la mer fait l’amour avec la terre, paisiblement. Dans une infinie solitude, gris, bleu et vert sauge. Les plus belles couleurs du monde. Tout est plat à perte de vue. Seule une langue de sable sillonne entre les étangs et la mer. Au bout d’un moment, on ne sait plus où est la terre, où est l’eau.
Raymond Alcovère, extrait de "Le Bonheur est un drôle de serpent", roman en recherche d'éditeur
Gustav Klimt, Serpents d'eau, I (1907)
00:30 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, roman, raymond alcovère, le bonheur est un drôle de serpent, gustav klimt
"La branche luisante, au réveil, semble une orchidée."
05:24 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, littérature, chine, philippe soller, jacki maréchal
Jean-Jacques Marimbert et Bernard Collet présenteront à la galerie Duplex plusieurs de leurs films.
certains "livres-films" de Bernard Collet sont déjà visibles sur le site du cinéma de la littérature : http://www.lecinemadelalitterature.com/
00:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, littérature, jean-jacques marimbert, bernard collet
"Il ne s’agit pas de citations, mais de preuves."
Sortie de "Grand beau temps". Aphorismes et pensées de Philippe Sollers
13:20 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, citation, philippe sollers