jeudi, 11 décembre 2008
La vibration
Léonore travaille à son livre. Voir c’est capter l’esprit du monde, le sensible. Peindre, saisir du regard l’ensemble, le devenir. Ce sera la vibration chez Cézanne, l’amour ingénu chez Chagall, la sensualité, sa finesse chez Titien, la compassion chez Greco, l’harmonie chez Poussin. Regard qui perce l’univers, trouve le lien, le point nodal. Rembrandt l’ombre, Caravage la rage, Fragonard la volupté. Cézanne la plénitude. Il échafaude, construit, lentement, pièce après pièce, le puzzle de la lumière. Posée comme équation fondamentale, elle vibre, éclatante, jubilatoire, sur la toile. Aucun peintre ne s’en est approché autant, peut-être.
Raymond Alcovère, extrait du roman "Le Sourire de Cézanne", éditions n & b
Paul Cézanne, Le Château noir
04:21 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, raymond alcovère, le sourire de cézanne, cézanne
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