Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 23 décembre 2008

Comme un homme nu au milieu de gens habillés

kafka.jpg« Nous sommes tous en apparence capables de vivre parce que nous avons eu un jour ou l’autre recours au mensonge, à l’aveuglement, à l’enthousiasme, à l’optimisme, à une conviction ou à une autre, au pessimisme ou à quoi que ce soit. Mais lui est incapable de mentir, tout comme il est incapable de s’enivrer. Il est sans le moindre refuge, sans asile. C’est pourquoi il est exposé, là où nous sommes protégés. Il est comme un homme nu au milieu de gens habillés."

Milena, lettre à Max Brod

Commentaires

C'est particulièrement paradoxale et donc bien senti de ta part Raymond, d'illustrer ce propos par un travail de Warhol, le pape de l'art capitaliste et donc des gens qui ne se reconnaissent que par le combat "dominant / dominé" (Wahrol avait fondamentalement honte de sa mère femme de ménage et de son beau-père guichetier à l'équivalent de la SNCF).
Warhol et Rauschenberg nous ont amené Koons et leurs cénacles de gens bien habillés (bien "empapaouété" nous dirait Léo) qui ne laissent dans leur cour aux hauts murs, aucune place à la nudité... sauf celle de la provocation bien sûr ...

Écrit par : Jacki Maréchal | mercredi, 24 décembre 2008

Ce portrait-là et neuf autres de Warhol avaient tout de même une autre signification .....
http://www.warholprints.com/portfolio/Jews.html

Écrit par : marie | mercredi, 24 décembre 2008

Les significations multiples ne sont pas interdites non ?

Écrit par : Ray | mercredi, 24 décembre 2008

Bien sûr Marie, je suis d'accord.
Je voulais juste amener le sujet sur la problématique de l'AC (Art Contemporain) qui est devenu un "Art d'affaire", n'oubliez pas que les artistes comme Koons sont en très grande partie jugés à leur chiffre d'affaire, enchères, sur-enchères etc... Notez bien aussi, que comme pour toute et quelconque entreprise, l'argent est devenu un des matériaux de l'AC, un artiste sans moyen ne pourra jamais entrer dans ce cénacle des collectionneurs spéculateurs et de leurs outrances et démesures - qui à la fois en font une grande partie de l'intérêt et dans le même temps tiennent à distance les petits qui pourraient venir jouer les troubles fête. Il a fallut beaucoup d'argent (et de spéculation)de François Pinault et d'autres spéculateurs aisés pour que les objets usinés de Koons soient à Versailles et ainsi confortent leur côte. Et du fait que les médias, Arte compris, prennent le pas avec la fleur au fusil, voilà une affaire financière rondement menée... Et après on donne du sens, on donne de la perspective, on fait de la mise en abîme etc... On a même tenté de comparer le Kitsch de Koons au Kitsch de Versailles, mais que fait on alors de la valeur de l'art baroque, l'art baroque c'est kitsch ? Versailles, joyaux du patrimoine culturel mondial c'est kitsch ?
Des produits triviaux, fabriqués en usine, deviendraient intemporels ? Bien sûr que non... Les objets de Koons seront vite datées, mais entre temps les spéculateurs s'en seront débarrassés vers des gogos qui se laissent impressionnés par la mis en scène Versailles !!! Et les rois soleil du capital continueront de se dorer la pilule en disant : n'est beau que ce qui est très cher, Koons ne vaut plus rien, donc c'est kitsch !!!

Écrit par : Jacki Maréchal | mercredi, 24 décembre 2008

Limpide !

Écrit par : Ray | mercredi, 24 décembre 2008

Les commentaires sont fermés.