jeudi, 18 décembre 2008
Un écrivain sans corps ?
Voici un texte bien étrange de Eric Chevillard dans l'Autofictif :
L’écrivain était mieux préparé que quiconque à vivre dans les mondes virtuels d’Internet. Il avait ses songes, ses personnages. Il a maintenant des amis et des correspondants dans cette sphère idéale. Il se passe très bien des corps, du frottement rugueux du réel, de ses contrariétés, de ses contretemps. Il peut enfin être à la fois visible et invisible, présent et absent. Son monde se dématérialise. Il se meut dans le cristal liquide comme poisson dans l’eau.
Se passer des corps ? Est-ce encore de l'écriture ?
Gustave Courbet
12:57 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, corps, eric chevillard, courbet
Commentaires
Bien entendre :
et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme ET un corps. Rimbaud, une saison en enfer, Adieu, avril-août 1873.
Écrit par : lionel andré | jeudi, 18 décembre 2008
Bien entendu !
Écrit par : Ray | jeudi, 18 décembre 2008
Nous sommes là en présence d'un raisonnement analogique (écrire = être dans un monde virtuel) non argumenté qui, de surcroit, surfe sur le métaphorique (blogosphère = cristal liquide). Nous sommes donc en présence d'un sophisme, d'un raisonnement spécieux. Monsieur Chevillard s'écoute parler.
Écrit par : solko | jeudi, 18 décembre 2008
Moi aussi, Solko, j'aime écouter écrire Eric Chevillard ! Quel écrivain !
Écrit par : anne | vendredi, 19 décembre 2008
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