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vendredi, 12 avril 2013

Hasard

"GP.jpgLe hasard est en Chine la plus belle matérialisation qui se puisse voir de la qualité particulière de l'instant. Loin d'être haïssable, il est au contraire apprécié puisqu'on peut y lire la configuration qu'à chaque instant le flux du Tao prend spontanément lorsque lui est laissé libre cours."

Cyrille Javary,  Les Rouages du Yi Jing, Philippe Picquier éditions

Photo de Gildas Pasquet

03:27 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yi jing

lundi, 08 avril 2013

Ca ne vous rappelle rien ?

Un état totalitaire vraiment "efficient" serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude.

Aldous Huxley

Frapper

Frapper quelqu'un, c'est se placer à son point de vue

Paul Valéry, Tel quel

21:24 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 06 avril 2013

Le sud

"Le Sud n'est pas un mythe... C'est peut-être en cela aussi qu'il les supporte tous..."

Marcelin Pleynet

In "Situation", L'infini n° 96 automne 2006

Ruth St. Denis 1915

ruth st. denis

01:56 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : ruth st. denis

vendredi, 05 avril 2013

Hollande est sympathique

Par Philippe Sollers dans le Point

Ce Cahuzac m'épate. Quel joueur de poker ! Les yeux dans les yeux, la SuisseSingapour, les laboratoires pharmaceutiques, l'aveu comme comble d'opacité, l'indignité nationale et la honte morale, voilà du grand art. Faut-il pour autant en vouloir à François Hollande? Mais non, et je comprends de moins en moins les attaques réactionnaires dont il est l'objet. Hollande, là est son mystère, est tout simplement Hollande, pas plus, pas moins. Il a été élu, il occupe sa fonction, et il n'est pas sûr que le peuple français mérite mieux que ce Français calme. Hollande-Ayrault, voilà un couple de bonne volonté, et les injures du type "Hollandouille" ou "Jean-Marc Zéro" me semblent lamentables. Ils font du mieux qu'ils peuvent, ces deux-là, de façon honnête et sacrificielle, à l'image du pape François plébiscité pour cela. Le Figaro, très sévère pour Hollande, exige de lui un remaniement gouvernemental. En revanche, pour le pape, cet éloge : "Aux yeux de la société du spectacle a surgi un nouvel acteur sympathique et doué." Pourquoi donc ne pas admettre, laïquement, que Hollande est sympathique et doué ?

La suite à lire ici :

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/philippe-twitters/philippe-sollers-le-mystere-hollande-05-04-2013-1650463_796.php?xtor=EPR-6-

Bo Juyi

"Le grand ermite réside à la cour, le petit ermite retourne dans ses collines encloses.

Les collines encloses sont trop désolées, la cour trop tumultueuse.
Mieux vaut être un ermite moyen, ermite tout en demeurant en charge,

Semblant absent tout en étant présent, ni trop occupé, ni trop oisif,

Sans souci ni labeur, échappant à la faim et au froid.
La vie réside en ce seul monde, et par principe il est difficile d'unir deux contraires.

Pauvre on endure le gel et la famine, riche l'anxiété et l'inquiétude abondent.
Seul le lettré ermite médian se retire, en demeurant heureux et tranquille.
Insuccès ou réussite, abondance ou misère, il réside dans l'intermédiaire des quatre."

Bo Juyi (829)

04:52 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bo juyi

jeudi, 04 avril 2013

La mer au plus près

Albert Camus" J'ai grandi dans la mer et la pauvreté m'a été fastueuse, puis j'ai perdu la mer, tous les luxes alors m'ont paru gris, la misère intolérable. Depuis, j'attends. J'attends les navires du retour, la maison des eaux, le jour limpide.[...]
J'attends longtemps. Parfois, je trébuche, je perds la main, la réussite me fuit. Qu'importe, je suis seul alors. Je me réveille ainsi, dans la nuit, et, à demi endormi, je crois entendre un bruit de vagues, la respiration, des eaux. Réveillé tout à fait, je reconnais le vent dans les feuillages et la rumeur malheureuse de la ville déserte. Ensuite, je n'ai pas trop de tout mon art pour cacher ma détresse ou l'habiller à la mode. [...]
Point de patrie pour le désespéré et moi, je sais que la mer me précède et me suis, j'ai une folie toute prête. Ceux qui s'aiment et qui sont séparés peuvent vivre dans la douleur, mais ce n'est pas le désespoir: ils savent que l'amour existe. Voilà pourquoi je souffre, les yeux secs, de l'exil. J'attends encore. [...]
Le soir venu, sous le ciel qui verdit et recule, la mer, si calme pourtant, s'apaise encore. De courtes vagues soufflent une buée d'écume sur la grève tiède. Les oiseaux de mer ont disparu. Il ne reste qu'un espace, offert au voyage immobile.

Certaines nuits dont la douceur se prolonge, oui, cela aide à mourir de savoir qu'elles reviendront après nous sur la terre et la mer. Grande mer, toujours labourée, toujours vierge, ma religion avec la nuit! Elle nous lave et nous rassasie dans ses sillons stériles, elle nous libère et nous tient debout. [...]
A minuit, seul sur le rivage. Attendre encore, et je partirai. [...] L'espace et le silence pèsent d'un seul poids sur le cœur. [...] Délicieuse angoisse d'être, proximité exquise d'un danger dont nous ne connaissons pas le nom, vivre, alors, est-ce courir à sa perte? A nouveau, sans répit, courons à notre perte.

J'ai toujours eu l'impression de vivre en haute mer, menacé, au cœur d'un bonheur royal. "

(Albert Camus, La mer au plus près)

00:06 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus

mardi, 02 avril 2013

Amour

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Je ressentis devant elle ce désir de vivre qui renaît en nous chaque fois que nous prenons de nouveau conscience de la beauté et du bonheur. Nous oublions toujours qu'ils sont individuels et, leur substituant dans notre esprit un type de convention que nous formons en faisant une sorte de moyenne entre les différents visages qui nous ont plu, entre les plaisirs que nous avons connus, nous n'avons que des images abstraites qui sont languissantes et fades parce qu'il leur manque précisément ce caractère d'une chose nouvelle, différente de ce que nous avons connu, ce caractère qui est propre à la beauté et au bonheur. Et nous portons sur la vie un jugement pessimiste et que nous supposons juste, car nous avons cru y faire entrer en ligne de compte le bonheur et la beauté quand nous les avons omis et remplacés par des synthèses où d'eux il n'y a pas un seul atome. C'est ainsi que baîlle d'avance un lettré à qui on parle d'avance d'un nouveau "beau livre", parce qu'il imagine une sorte de composé de tous les beaux livres qu'il a lus, tandis qu'un beau livre est particulier, imprévisible, et n'est pas fait de la somme de tous les chefs-d'oeuvre précédents, mais de quelque chose que s'être parfaitement assimilé cette somme ne suffit nullement à faire trouver, car c'est justement en dehors d'elle.

Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleur

Photo de Joseph Koudelka

 

Syllogismes

« Les deux syllogismes de l’hystérique : Il m’aime, or je ne suis rien, donc c’est un con. Je l’aime, or je suis lui, donc il est mort. » : Philippe Sollers.

04:31 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syllogisme

lundi, 01 avril 2013

René Maltête

rené maltête

05:28 Publié dans humour, Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rené maltête

mercredi, 27 mars 2013

Incorrigible !

Car il en va des sociétés comme des individus : le réel est toujours du côté du réfractaire, du fugitif, du résistant, de tout ce qu'on cherche à calmer, ordonner, faire taire et qui revient quand même, et qui revient encore, et qui revient sans cesse - incorrigible. 
(Christian Bobin, Autoportrait au radiateur)

lundi, 25 mars 2013

Des mélodies à faire danser les ours

erwin wurm, Flaubert"La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. " Gustave Flaubert (Madame Bovary).

Erwin Wurm

samedi, 23 mars 2013

Ah la politique...

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10:48 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 22 mars 2013

Il ne trouve du goût qu'à ce qui lui fait du bien

TIZIANO Vecellio-374747.jpg"Il ne trouve du goût qu'à ce qui lui fait du bien. Son plaisir, son désir cessent dès lors qu'il dépasse la mesure de ce qui lui convient. Il devine les remèdes contre ce qui lui est préjudiciable ; il fait tourner à son avantage les mauvais hasards : ce qui ne le fait pas mourir le rend plus fort. De tout ce qu'il voit et entend, de tout ce qui lui arrive, il sait d'instinct tirer profit conformément à sa nature : il est lui-même un principe de sélection ; il laisse passer bien des choses sans les retenir. Il se plaît toujours dans sa propre société, quoi qu'il puisse fréquenter, des livres, des hommes ou des paysages : il honore en choisissant, en acceptant, en faisant confiance. Il réagit lentement à toutes les excitations, avec cette lenteur qu'il tient, par discipline, d'une longue circonspection et d'une fierté délibérée. Il examine la séduction qui s'approche, il se garde bien d'aller à sa rencontre. Il ne croît ni à la "malchance" ni à la "faute". Il sait en finir avec lui-même, avec les autres, il sait oublier - il est assez fort pour que tout doive tourner, nécessairement, à son avantage."

Nietzsche, Ecce Homo

Titien, femme à sa toilette

05:35 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nietzsche, titien

La vision de la justice

Marché-aux-esclaves-avec-apparition-du-buste-invisible-de-Voltaire-1940.jpg"Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul."
Rimbaud, Une saison en enfer
Dali, Marché aux esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire, 1940

mardi, 19 mars 2013

Imagine

Les plaisirs dont on se souvient sont plus doux et moins vifs que ceux qu'on imagine.
Joubert (1754-1824), Carnets t.1, p.78, nrf/Gallimard, 1994

 

13:18 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joubert

samedi, 16 mars 2013

Mon coeur chéri

"Mon coeur chéri, il y a effectivement bien des femmes dans le monde, et quelques-unes d'entre elles sont belles. Mais où trouverais-je un visage où chaque trait, chaque pli même, réveille les souvenirs les plus grandioses et les plus doux de ma vie ?" 

Karl Marx,

A lire ici

04:24 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : karl marx

Fortune

renoir.jpg« Dans le monde de l’esprit, c’est en faisant faillite qu’on fait fortune. »
Christian Bobin

Et Renoir

vendredi, 15 mars 2013

Une interview de Francis Zamponi

zamponi.jpgA voir et écouter ici une interview de Francis Zamponi, faite pour la revue Funambule de l'assocaition Autour des auteurs en Languedoc-Roussillon

Nous cherchons toujours des textes pour les prochains numéros, à faire parvenir comme d'habitude à Françoise Renaud