jeudi, 23 décembre 2010
A l'aise Blaise
Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare
Croustillé d’or,
Avec les grandes amandes des cathédrales toutes blanches
Et l’or mielleux des cloches...
Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode
J’avais soif
Et je déchiffrais des caractères cunéiformes
Puis, tout à coup, les pigeons du Saint-Esprit s’envolaient sur la place
Et mes mains s’envolaient aussi, avec des bruissements d’albatros
Et ceci, c’était les dernières réminiscences du dernier jour
Du tout dernier voyage
Et de la mer.
Blaise Cendrars – Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France
Peinture de Lambert Savigneux
13:25 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : blaise cendrars, lambert savigneux
Commentaires
MAGNIFIQUE PAGE DU 23 DECEMBRE AVEC "BALEZE"CENDRARS....
EN ECHO , PEUT-ETRE CECI :
"LA RACINE DE CE QUI NOUS EBLOUIT EST DANS NOS COEURS". (Fr.Ponge)
Écrit par : Duparcq | jeudi, 23 décembre 2010
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