lundi, 11 novembre 2013
Danae
"Un écrivain est profond lorsque son discours une fois traduit du langage en pensées non équivoques, m’oblige à une réflexion de durée utile sensible.
Mais la condition soulignée est essentielle. Un habile fabricateur, comme il y en a beaucoup- et même un homme habitué à faire profond- peut toujours simuler la profondeur par un arrangement et une incohérence des mots qui donne le change. On croit réfléchir au sens, tandis qu’on se borne à le chercher. Il vous fait restituer bien plus que ce qu’il a donné. Il fait prendre un certain égarement qu’il communique, pour la difficulté de le suivre.
La plus véritable profondeur est la limpide.
Celle qui ne tient pas à tel ou tel mot- comme mort, Dieu, vie, amour, mais qui se prive de ces trombones…"
Paul Valéry, Tel quel
L'esprit libre a horreur de la compétition. Il prend parti pour son rival. Il sent trop que si les défaites nous abattent, les victoires nous suppriment. Celui que peut abattre la défaite, serait aboli et dissous par la victoire. Il répugne aux deux basses pensées que donnent la victoire et la défaite. Tout ce qui empêche l'esprit de former toutes les combinaisons possibles l'altère dans son essence, qui est de les former.
Paul Valéry, Tel quel
Danaé et la pluie d'or, cratère en cloche de Béotie, v. 450-425 av. J.-C., musée du Louvre
02:29 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 07 novembre 2013
Nuit de neige à Kambara
00:53 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hiroshige
Hiroshige mon amour, suite
00:49 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hiroshige
samedi, 02 novembre 2013
Petits poèmes en choses
23:16 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anne kerzeas
Roman
La vérité est toujours incomplète face au réel. Le roman est justement ce qui la complète. Aussi est-il plus réel que la vérité
21:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
La littérature
"La littérature a pour but de découvrir la Réalité en énonçant des choses contraires aux vérités usuelles."
Proust à Paul Morand
Pablo Picasso
21:49 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 01 novembre 2013
Comment la Méditerranée s'est mêlée à la mer Rouge
« Le monde est vaste », « Il l’était ! » : c’est par ce fameux dialogue que va être lancée la mécanique implacable du Tour du monde en 80 jours de Jules Verne. Le roman est écrit deux ans à peine après l’ouverture du canal de Suez. De fait, par le creusement de cet isthme historique, le tour du monde s’est trouvé singulièrement raccourci. En évitant le fastidieux contournement de l’Afrique par le cap de Bonne Espérance, on abrège de moitié les trajets pour rejoindre les Indes et les marchés d’Extrême-Orient. Le temps c’est de l’argent comme disent les anglais. Mais cette fois-ci, c’est un français qui les a doublés ! Momentanément…
Début de "Comment la Méditerranée s'est mêlée à la mer Rouge", extrait de Histoires vraies en mer Méditerranée. Raymond Alcovère, Papillon Rouge éditeur.
11:33 Publié dans Histoires vraies en Mer Méditerranée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoires vraies en mer méditerranée
dimanche, 27 octobre 2013
Là-haut
"Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils ? Que vous importe ? D'où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l'on sait où l'on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut."
Denis Diderot, Jacques le fataliste, début du texte
02:46 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : diderot
mardi, 22 octobre 2013
Une moderne Olympia
Cézanne a réalisé deux versions de Une moderne Olympia, en 1869-70 puis en 1873, tribute to Manet, dirait-on aujourd'hui... Il s'y est représenté à chaque fois.
13:39 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cézanne, manet
Médium
Le prochain roman de Philippe Sollers s'appelle "Médium" : il sortira en janvier prochain
13:32 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe sollers
mercredi, 16 octobre 2013
Tragique vendredi 13, extrait de "Histoires vraies en mer Méditerranée"
Au temps de la marine à voile, aucun capitaine n’aurait eu l’idée d’appareiller un vendredi 13, mais nous sommes en 2012, et ces vieilles superstitions sont dépassées. On commémore cette année-là le centenaire du naufrage du Titanic, mais ça aussi c’est le hasard.
Pourtant, ce vendredi 13 janvier 2012, au moment où le paquebot Costa Concordia quitte le port de Civitavecchia, comme le Titanic en son temps, il accumule les superlatifs et les chiffres vertigineux. Un des plus grands bateaux de croisière d’Europe, surnommé « le temple du luxe et du divertissement ». Haut de treize étages, il emporte 4 252 passagers. 1 500 cabines, quatre piscines, cinq restaurants, treize bars et un centre thermal parmi les plus fastueux au monde, un casino, un atrium de huit ou neuf étages, de quoi donner le vertige…
Et puis, nous sommes bien loin de l’Atlantique nord, pas d’iceberg en vue en Méditerranée occidentale, de plus le paquebot suivra le plus souvent les côtes. Sept escales en sept jours, départ de Civitavecchia en Italie pour atteindre Savona, puis ce seront Marseille, Barcelone, Palma de Majorque, Cagliari, Palerme et retour.
Il a fière allure ce Concordia et il est presque neuf, baptisé en 2006. La cérémonie, il est vrai, avait été marquée par un incident : la bouteille de champagne, lancée par la top-modèle Eva Herzigova, ne s’est pas brisée, un signe de mauvais sort pour les marins mais bien vite oublié.
Raymond Alcovère, "Tragique vendredi 13", début du texte extrait de "Histoires vraies en mer Méditerranée"
http://www.papillon-rouge.com/
13:31 Publié dans Histoires vraies en Mer Méditerranée | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 14 octobre 2013
Que sera sera
12:31 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0)
Paresse
12:28 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : marcel duchamp
mardi, 08 octobre 2013
Histoires vraies en mer Méditerrranée, sortie prochaine, Papillon rouge éditions
Quelle est cette fabuleuse et ancienne machine, trouvée au fond de l’eau, qui va soudain bouleverser toute l’histoire des sciences ? Pourquoi ce modeste pêcheur de crevettes a-t-il reçu sur sa barque une bombe H au plutonium ? Comment ces sous-marins français ont-ils pu disparaître de façon mystérieuse à quelques encablures des côtes ?
Ecrites avec un suspense haletant, ces histoires sont pour la plupart quasiment inconnues du grand public, car l’auteur est allé dépoussiérer les archives, percer des secrets… Pour la première fois, il nous entraîne sur les traces de cet étrange bateau-cirque qui fut une expérience unique au monde. Il plonge avec ce chasseur d’épaves découvrant un beau matin des dizaines de milliers de piastres au fond d’une cale. Il nous raconte aussi l’histoire du Lamoricière, « le Titanic de la Méditerranée », qui sombra avec 300 passagers. Il nous embarque enfin dans le projet fou de ces Français qui voulaient aménager une seconde mer Méditerranée en plein cœur du Sahara !
16:46 Publié dans Histoires vraies en Mer Méditerranée | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : histoires vraies en mer méditerranée
lundi, 07 octobre 2013
Picasso, Étude pour l’amitié, 1907-1908, fusain et gouache, Paris, Musée Picasso
02:40 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : picasso
jeudi, 03 octobre 2013
L'empire des lumières
Magritte, 1954
17:31 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : magritte
mercredi, 02 octobre 2013
Impératif !
Le verbe lire ne supporte pas l’impératif. Aversion qu’il partage avec quelques autres: le verbe “aimer”… le verbe “rêver”…
Daniel Pennac
13:54 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : daniel pennac
lundi, 30 septembre 2013
Consuelo
Portrait de Mme Saint-Exupéry, par Man Ray
01:23 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : consuelo saint-exupéry
dimanche, 29 septembre 2013
Ecrire
Encore une fois, tout ce que nous savons est que nous sommes doués à un certain degré de la parole et que,
par elle, quelque chose de grand et d’obscur tend impérieusement à s’exprimer à travers nous, que chacun
de nous a été choisi et désigné à lui-même entre mille
pour formuler ce qui, de notre vivant, doit être formulé.
C’est un ordre que nous avons reçu une fois pour toutes
et que nous n’avons jamais eu loisir de discuter.
Il peut nous apparaître, et c’est même assez paradoxal,
que ce que nous disons n’est pas ce qu’il y a de plus nécessaire à dire et qu’il y aurait manière de le mieux dire. Mais c’est comme si nous y avions été condamnés
de toute éternité. Écrire, je veux dire écrire si difficilement, et non pour séduire, et non, au sens où on l’entend d’ordinaire, pour vivre, mais, semble-t-il, tout au plus pour se suffire moralement, et faute de pouvoir rester sourd à un appel singulier et inlassable, écrire ainsi n’est jouer ni tricher, que je sache.
André Breton,
Légitime défense (1926), repris dans Point du jour, pp. 55-56
04:14 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andré breton
mercredi, 25 septembre 2013
Comme un bon vieux rock'n'roll...
15:51 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1)