jeudi, 12 septembre 2013
Ciel !
13:57 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femmes
Un nouveau site pour les éditions N & B
11:39 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : éditions n & b
mardi, 10 septembre 2013
Alfred Cheney Johnston
Photo de Alfred Cheney Johnston
15:02 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alfred cheney johnston
Essence d'un livre
"Le style et la structure sont l'essence d'un livre. Les grandes idées ne sont que des foutaises."
Nabokov
06:11 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nabokov
lundi, 09 septembre 2013
Ne me laissez pas seul
"Ne me laissez pas seul parmi des personnes pleines de certitudes parce que c’est terrible."
Antonio Tabucchi
Julien Gracq (photo World press)
17:42 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antonio tabucchi, julien gracq
Enfance
"Il était impossible d'ajuster le langage à ses souvenirs - tout simplement, il n'existait pas de mots adultes pour ses impressions d'enfance."
Nabokov
l était impossible d'ajuster le langage à ces souvenirs - tout simplement, il n'existait pas de mots adultes pour ces impressions d'enfance.
La défense Loujine (1930)
Citations de Vladimir Nabokov
13:07 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nabokov
mercredi, 04 septembre 2013
Court
"Le voyage n'est nécessaire qu'aux imaginations courtes."
Colette
13:20 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : colette
lundi, 02 septembre 2013
Berthe Morisot, par Edouard Manet
16:50 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : berthe morisot, edouard manet
samedi, 31 août 2013
L'automne, déjà !
L'automne, déjà ! - Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, - loin des gens qui meurent sur les saisons.
L'automne. Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. Ah ! les haillons pourris, le pain trempé de pluie, l'ivresse, les mille amours qui m'ont crucifié ! Elle ne finira donc point cette goule reine de millions d'âmes et de corps morts et qui seront jugés ! Je me revois la peau rongée par la boue et la peste, des vers plein les cheveux et les aisselles et encore de plus gros vers dans le coeur, étendu parmi les inconnus sans âge, sans sentiment... J'aurais pu y mourir... L'affreuse évocation ! J'exècre la misère.
Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du comfort !
- Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d'or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin. J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !
Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !
Suis-je trompé ? la charité serait-elle soeur de la mort, pour moi ?
Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Et allons.
Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ?
¯¯¯¯¯¯¯¯
Oui l'heure nouvelle est au moins très-sévère.
Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais !
Il faut être absolument moderne.
Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit ! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau !... Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.
Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.
Que parlais-je de main amie ! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, - j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ; - et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps.
Rimbaud, avril-août, 1873.
07:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rimbaud
dimanche, 25 août 2013
Corricolo !
Pulvérisation, éclatement d’images, de mots. Un dragon menaçant scintille dans les eaux basses du port. La Mergellina encore. Naples se donne ici des airs d’ île grecque placide, recroquevillée au milieu de la grande mer. Procida... Envie de courir, jouer, lever les yeux, les bras au ciel. Je suis incapable de rentrer ce soir, j’ai plutôt envie de traverser la ville, comme Dumas dans son corricolo, virevoltant. Loué une calèche Riviera di Chiaia, et vogue la galère ! J’ai donné au guide tout ce que j’avais, joué les touristes naïfs, me moque du monde entier, voudrais embrasser l’air que je respire, la mer qui frémit à côté, les gens que je croise. Voilà le Palais Royal, insolent, lugubre, le San Carlo, brillantissime, l’ombre de Stendhal bien sûr, Via Toledo, un concert de lumières, de cris, chatoiement de feu, enfin la montée vers San Martino.
Là, mon cicérone m’abandonne. J’ai envie de rire, lui dit qu’il peut bien partir. Il trouvera d’autres touristes à ramener ou peut-être vit-il là, ou n’est-il qu’un gnome, ou le diable, peu importe !
Enfin seul, je laisse mes yeux respirer, se brûler aux lumières de la ville, du port, des îles. J’aimerais que tout s’arrête, mon bonheur est parfait, c’est l’instant où tout se concentre, juste avant le Big Bang. La mer frissonne, donne des baisers au vent, au ciel, une langue de feu lèche l’horizon.
Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", éditions n & b, 1998
17:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 18 août 2013
Pensée contemporaine
" La forme de la pensée contemporaine consiste en une vaste réinterprétation de toutes les formes de pensée, de culture ".
Philippe Sollers
Manet, La Prune
11:36 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edouard manet, philippe sollers
mercredi, 14 août 2013
Voyage voyage
« Le seul véritable voyage ce ne serait pas d’aller vers d’autres paysages, mais d’avoir d’autres yeux. »
Marcel Proust
13:07 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel proust
mardi, 13 août 2013
Avenir ou passé ?
00:41 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel duchamp
lundi, 12 août 2013
Gaieté
18:44 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jean de la fontaine
A paraître, le 26 octobre...
Histoires vraies en Mer Méditerranée, Papillon rouge éditeur, sortie le 26 octobre 2013
10:52 Publié dans Histoires vraies en Mer Méditerranée | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoires vraies en mer méditerranée
jeudi, 08 août 2013
Sur le champ !
"Allez au Louvre, et restez quelques instants devant le tableau de Léonard de Vinci, La Vierge, l’enfant Jésus et sainte Anne. Si, devant cette douceur bouleversante, vous ne devenez pas sur le champ catholique, je ne peux plus rien pour vous » (Philippe Sollers, lepoint.fr, 15 février 2013)
10:29 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 07 août 2013
Le gamin qui veut nettoyer les océans
16:21 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 05 août 2013
Je joins les mains errantes de la nature
17:08 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cezanne
jeudi, 01 août 2013
Soif ?
08:47 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 31 juillet 2013
Un livre
Vous êtes à la campagne, il pleut, il faut tuer le temps, vous prenez un livre, le premier livre venu, vous vous mettez à lire ce livre comme vous liriez le journal officiel de la préfecture ou la feuille d’affiches du chef-lieu, pensant à autre chose, distrait, un peu bâillant. Tout à coup vous vous sentez saisi, votre pensée semble ne plus être à vous, votre distraction s’est dissipée, une sorte d’absorption, presque une sujétion, lui succède, vous n’êtes plus maître de vous lever et de vous en aller. Quelqu’un vous tient. Qui donc ? ce livre.
Un livre est quelqu’un. Ne vous y fiez pas.
Un livre est un engrenage. Prenez garde à ces lignes noires sur du papier blanc ; ce sont des forces ; elles se combinent, se composent, se décomposent, entrent l’une dans l’autre, pivotent l’une sur l’autre, se dévident, se nouent, s’accouplent, travaillent. Telle ligne mord, telle ligne serre et presse, telle ligne entraîne, telle ligne subjugue. Les idées sont un rouage. Vous vous sentez tiré par le livre. Il ne vous lâchera qu’après avoir donné une façon à votre esprit. Quelquefois les lecteurs sortent du livre tout à fait transformés.
Victor Hugo, "Du Génie", Proses philosophiques de 1860-65
14:55 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0)