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jeudi, 29 mai 2008

Une revue sur Flaubert

772533361.jpgLa Revue Flaubert, à lire ici

mercredi, 28 mai 2008

La Comédie du Livre

607383548.jpgC'est ce Week-end à Montpellier : 30, 31 mai et 1 er juin, place de la Comédie

J'y serai sur le stand de la librairie Sauramps samedi après-midi et dimanche sur le stand des éditions Cap Béar (espace des éditeurs régionaux) notamment pour la sortie de :

Mai 68. Échos du Languedoc. Cap Béar Éditions. Autour des Auteurs.
Mai 68, à Carcassonne, Montpellier, Oran, Paris, et bien plus loin…
Un vent de révolte et de liberté agite le monde.
En France, étudiants et ouvriers occupent usines et facultés. Dans la rue, ils se retrouvent pour défier un pouvoir et une société figés.
Une enfant de dix ans, son grand frère en route pour l'Asie, un commerçant montpelliérain, un photographe amoureux, un militant d'extrême droite, un étudiant guinéen, une journaliste stagiaire, une jeune Oranaise, une étudiante allemande, un peintre à l'explosif, un alchimiste...Destins croisés, qui s'enlacent ou se heurtent au fil de quinze nouvelles tissées par des auteurs du Languedoc-Roussillon.

Les auteurs  (Raymond Alcovère, Antoine Barral, Lilian Bathelot, Michèle Bayar, Antoine Blanchemain, Anne Bourrel, Marie Dardenne, René Escudié, André Gardies, Dominique Gauthiez-Rieucau, Janine Gdalia, Anne-Marie Jeanjean, Florence Ludi, Françoise Renaud, Jacques Vénuleth) :
Quinze auteurs pour une joute littéraire sur le thème : mai 68 à partir du Languedoc, et pour laquelle chacun des auteurs a pleinement gardé sa liberté d'écriture. Quinze nouvelles dont les personnages se croisent, se rencontrent, s'aiment, s'affrontent ou se fuient. Et, l'alchimie des singularités opérant, les quinze œuvres individuelles se fondent en un ouvrage parfaitement imprévu qui devrait surprendre aussi bien amateurs exigeants de littérature que les passionnés interrogeant le passé.

lundi, 26 mai 2008

Eveil

1960100942.jpgFaire le vide dans son esprit. Faire le vide qui est la vie. Frémissante, celle des arbres, de la pluie insistante et d’un éternel soleil. Et d’un éternel réveil. Je me réveille, là à cet instant, et tout s’illumine.

 

samedi, 24 mai 2008

Quand rien ne va plus, il reste Dumas...

1210592842.jpgEt l'étonnant Tréville :

"Avec un rare génie d'intrigue, qui le rendait l'égal des plus forts intrigants, il était resté honnête homme. "

Lire le chapitre ici

vendredi, 23 mai 2008

Troisièmes Rencontres du Livre-film, faire le cinéma de la littérature


1701636112.jpgUSINE SAINTE MARTHE, LE PRÉ BATTOIR 42220 SAINT JULIEN MOLIN MOLETTE
Samedi 7 juin et dimanche 8 juin 2008

Jean-Jacques Marimbert y présentera son film :

Le corps de l’océan ( 12’30) 2008 Texte et voix Jacques Marimbert. Extrait de : Le corps de l’océan Editions Jean-Pierre Huguet Carnet des 7 collines. 2007

(Images extraites du film)

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Programme complet ici

jeudi, 15 mai 2008

Intonations

447203550.jpg"Nos intonations contiennent notre philosophie de la vie, ce que la personne se dit à tout moment sur les choses."

Proust

D'après une photo de Gildas Pasquet

mercredi, 14 mai 2008

Imaginer Mallarmé...

577903709.jpg"Imaginer Mallarmé dans un embouteillage sur une autoroute. Baudelaire idem. Proust, idem. Rimbaud à Baïkonour. Céline à Shangai. Saint-Simon partout. Il s'en tire mieux. Pourquoi."

Philippe Sollers, Carnet de nuit

Mallarmé par Manet

 

samedi, 10 mai 2008

La chance, large et lent escalier

1012029323.jpg« À 10 ans, au fond du jardin, je suis ébloui par le simple fait d’être là (et pas d’être moi), dans le limité-illimité de l’espace. À 20 ans, grande tentation de suicide ; il est moins deux mais la rencontre avec Dominique (Rolin) me sauve. À 30 ans, rechute et vif désir d’en finir, mais la rencontre avec Julia (Kristeva) me sauve. À 40 ans, l’abîme : ennuis de santé de mon fils, Paradis impossible, New York dramatique, années de plomb en France. À 50 ans “bats-toi”, c’est tout ce que j’ai à me dire. À 60 ans, j’entrevois la synthèse, et, à 70, le large, avec un talisman venu de Nietzsche : “la chance, large et lent escalier ”.

Philippe Sollers, Un vrai roman, Mémoires.

Photo de Gildas Pasquet

lundi, 28 avril 2008

Multiforme

2097609807.jpg"La vie est un mouvement inégal, irrégulier et multiforme."

Montaigne

Photo de Gildas Pasquet

dimanche, 27 avril 2008

Les chacals finissent toujours par s’entredévorer

705769969.jpgMai 68 a été une formidable explosion de vie, de liberté, aussi on a voulu refermer la porte ! Aussitôt après, crise du pétrole, le chômage qui se développe comme une traînée de poudre, et le retournement, peu à peu, se met en place !  Les fameuses années 80 ! Le désert de nouveau. Le mouvement n’a fait que s’amplifier, se préciser, et là on est en pleine décomposition ! On fait même de Mai 68 la cause de tous nos maux ! Jusqu’où va la science du retournement ! Pour la plupart, les meneurs du mouvement, et ceux qui leur tournaient autour, profitent maintenant du système, c’est le coup classique, on les a achetés, attirés avec des hochets - pouvoir, argent, signes distinctifs, présence dans les médias, la culture, etc. Ceux qui avaient sans cesse le mot de « bourgeois » à la bouche, ont réalisé leur rêve, ils le sont devenus, c’est magnifique non ! Pris au piège, ils en sont en partie conscients, mais la plupart sont fatigués, usés par une vie émolliente ou trop désordonnée c’est selon, les couleuvres avalées, surtout complètement dépassés par les bouleversements qu’ils ont vaguement accompagnés, le plus souvent en les subissant, surtout dans la durée, ils n’ont plus vraiment la conscience de ce qui s’est passé. Evidemment les vrais pouvoirs sont ailleurs, ceux qui tiennent les rênes n’étaient pas sur les barricades, ils n’ont pas vécu toute cette débauche d’énergie, de folie, les nuits de discussion, ils étaient de l’autre côté ou s’en fichaient éperdument ; ils préparaient l’avenir, leur avenir. Les contestataires de l’époque ne les empêchaient pas de dormir ni de faire leurs affaires, eux ont gagné - en apparence - une vague déferlante, triomphante, rien ne leur résiste, si ce n’est la lutte à mort qu’ils se livrent entre eux, elle fait partie du jeu bien sûr, de leur jeu, il est violent, mortel souvent, c’est leur guerre, ils l’aiment, ne peuvent pas s’en passer, ils en mourront sans doute, les chacals finissent toujours par s’entredévorer…

Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture

 

Photo de Gildas Pasquet

mardi, 22 avril 2008

Je me demande comment j'ai pu vivre jusqu'à aujourd'hui

13947564.JPGJe me demande comment j'ai pu vivre jusqu'à aujourd'hui. Le temps est long, les instants innombrables, inamovibles, ne s'arrêtent jamais, défilent lentement sur l'échelle des heures. Qu'ai-je fait de ma vie ? Je l'ai  aimée, bien sûr, comme la  seule  chose qui soit. Et encore... Au volant de ma voiture, aujourd'hui, entre chien et loup. L'autoroute est rectiligne, presque personne, la musique bourdonne, gobe les kilomètres. “Got a sweet black angel “. J’ai  peur aujourd'hui, peur d'être devenu un homme efficace, rationnel, posé, méticuleux. Chacun est à sa place, je le vois bien, il y a une logique dans les choses, si peu de folie. La décrépitude doucement, déjà quelques signes avant-coureurs. Peut-être ai-je déjà atteint le sommet, le début de la pente descendante. Maintenant tout va s'effilocher, doucement s'évanouir. C'est biologique. “Got upon my heart”... Insensible  accélération de la vitesse, du volume sonore. Je suis en pleine possession de  mes moyens.  Qu'est-ce qui m'attend ? Les amis qui s'en vont, les corps qui se fanent,  les souvenirs... Tombée de la nuit. Le vent a poussé les nuages vers le couchant. Crescendo de musique. Des camions, longs stylets gris, s’effilochent sur le ruban de l'horizon. La mer est là, proche, ses effluves, vitres ouvertes... J'accélère toujours, les souvenirs accourent, pluie drue, précipitation.

Ce rêve, une nuit qui n’en finit pas, ne se termine pas par une aurore vague, le grand réveil de la vie, matutinale, fébrile, industrieuse... Plutôt rouler, toujours plus vite, avec la musique, légère ou opaque, peu importe. Jauge près de zéro. Plus envie de m'arrêter. Au loin, comme une station orbitale, une station-service, tous feux allumés dans la nuit vide, ouverte. Est-ce le début ou la fin ?

 

Raymond Alcovère, Extrait de "Fugue baroque", roman, éditions n & b, 1998, , prix de la ville de Balma(début du roman)

Photo de Gildas Pasquet

dimanche, 20 avril 2008

Les yeux

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« Je me demande si dans tout l'univers il existe quelque chose qui puisse s'y comparer, quelle fleur, quel océan ? Le chef-d'oeuvre de la création est peut-être là, dans le brillant de ses couleurs inimitables. La mer n'est pas plus profonde. Dans ce gouffre minuscule transparaît ce qu'il y a de plus mystérieux au monde, une âme, et pas une âme n'est parfaitement semblable à une autre. » 

Julien Green, La traversée des apparences.

Peinture de Lambert Savigneux

samedi, 19 avril 2008

Born to be Wilde

Vient de sortir les Aphorismes d'Oscar Wilde, chez Arléa : Lire ici l'article de Philippe Sollers dans le Nouvel Obs

vendredi, 18 avril 2008

Je crois simplement en l'homme

Je crois simplement en l'homme. Je ne suis pas du tout raciste. Je respecte l'homme européen. Je connais son histoire. Je respecte le peuple français. Je respecte tous les hommes quels qu'ils soient, mais je pense aussi qu'il faut leur faire la leçon et leur dire que l'homme nègre, ça existe et que lui aussi il faut le respecter.

Lire ici sur le blog de Bona Mangangu un entretien avec Aimé Césaire

jeudi, 17 avril 2008

Le vent est ivre

806496800.jpg"En Camargue le vent est ivre. Il trépigne, il tournoie, il perd la tête. Nul obstacle aux dévastations: une terre nue, des eaux pâles et, à l'horizon, toute moutonnante, la mer arrive du large en se hérissant. Tout se plie à la loi du vent: les eaux, le végétal, l'homme, les bêtes. Et la plus puissante de toutes prend à la brise âpre son impétueuse fureur. Là, règne le taureau, bête du vent !"

Henri Bosco, Malicroix

Nicolas de Staël

mercredi, 16 avril 2008

Sur la solitude

Superbe extrait de Malicroix, de Henri Bosco, à lire ici, sur le blog de Bona

dimanche, 13 avril 2008

N'ayez point pitié

651199966.jpgFumez marais

les images rupestres de l'inconnu
vers moi détournent le silencieux crépuscule
de leur rire

Fumez ô marais cœur d'oursin
les étoiles mortes apaisées par des mains merveilleuses
jaillissent
de la pulpe de mes yeux
Fumez fumez
l'obscurité fragile de ma voix craque de cités
flamboyantes.
et la pureté irrésistible de ma main appelle
de loin de très loin du patrimoine héréditaire
le zèle victorieux de l'acide dans la chair
de la vie - marais -

telle une vipère née de la force blonde de l'éblouissement.

Aimé Césaire

Frédérique Azaïs-Ferri : Passion de mai

mardi, 08 avril 2008

Le Grand sommeil

1925438694.jpg"Il était  à peu près onze heures du matin, on arrivait à la mi-octobre et, sous le soleil voilé, l’horizon limpide des collines semblait prêt à accueillir une averse carabinée. Je portais mon complet bleu poudre, une chemise bleu foncé, une cravate et une pochette assorties,   des souliers noirs et des chaussettes de laine à baguettes bleu foncé. J’étais correct, propre, rasé, à jeun et m’en souciais comme d’une guigne. J’étais, des pieds à la tête, le détective privé bien habillé. J’avais rendez-vous avec quatre millions."                                                                

Raymond Chandler, Le grand sommeil.  (début du roman)

Le Grand sommeil est devenu un film (on connait l'anecdote célèbre) : L'intrigue du film était si complexe que le réalisateur Howard Hawks demanda à l'un des scénaristes, l'écrivain William Faulkner, si l'un des personnages du film appelés à mourir était assassiné ou s'il se suicidait. Faulkner admit qu'il n'en était pas très sûr non plus, et décida de téléphoner à Chandler, pensant que l'auteur du roman original devait forcément connaître la réponse. A cette question, Chandler répondit malicieusement qu'il n'en savait rien, une manière de signifier que l'intrigue proprement dite n'était pas selon lui le point le plus important de l'histoire...

 

Chandler a dit un jour : « Je suis un buveur occasionnel, le genre de type qui sort boire une bière et qui se réveille à Singapour avec une barbe. »

 

samedi, 05 avril 2008

Débat Hadjadj-Sollers

Pour une mystique de la chair, à écouter ici

vendredi, 04 avril 2008

Le ciel...

« Le ciel devient comme la maison d’un peintre quand il montre ses tableaux. »

Hölderlin