dimanche, 13 avril 2008
N'ayez point pitié
Fumez marais
les images rupestres de l'inconnu
vers moi détournent le silencieux crépuscule
de leur rire
Fumez ô marais cœur d'oursin
les étoiles mortes apaisées par des mains merveilleuses
jaillissent
de la pulpe de mes yeux
Fumez fumez
l'obscurité fragile de ma voix craque de cités
flamboyantes.
et la pureté irrésistible de ma main appelle
de loin de très loin du patrimoine héréditaire
le zèle victorieux de l'acide dans la chair
de la vie - marais -
telle une vipère née de la force blonde de l'éblouissement.
Aimé Césaire
Frédérique Azaïs-Ferri : Passion de mai
20:48 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, poésie, aimé césaire, frédérique azaïs
Commentaires
et voila pourquoi j'ai été emporté par la tourmente de Césaire ,
ce qui me frappe, moi , ce n'est pas que Césaire, Aimé , soit sur la rive , c'est que le monde qu'il chante, la vision de l'homme qu'il appelle soit moribonde , morte , pour ainsi dire , tuée, et que l'oppresseur , lui bien gras et bien portant ,
portant à bout de bras notre mort ....
retour au pays natal , aujourd'hui prend tout son sens , dans le charnier des rêves , mots monde de notre fierté .
Écrit par : lam | lundi, 14 avril 2008
Il ne faut pas désespérer Lam, parfois c'est au moment où on s'y attend le moins qu'un retournement a lieu !
Écrit par : Ray | lundi, 14 avril 2008
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