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vendredi, 15 décembre 2023

L'autre

Mona Ozouf"Il y a quelque chose de violent dans la définition de l’identité. Au lieu de demander qui nous sommes, demandons-nous qui est l’autre."
Mona Ozouf

12:14 Publié dans Grands textes, Philo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mona ozouf

jeudi, 06 octobre 2016

Le grand et le petit

« Le grand a sa durée historique parce qu’il est unique dans le temps, le grand a de la grandeur parce que et dans la mesure où il a toujours au-dessus de lui un plus grand. Pouvoir avoir au-dessus un plus grand, c’est le secret du grand. Le petit en est incapable, bien qu’il présente en fait de la façon la plus directe et la plus commode l’écart maximum avec le grand. Mais le petit ne veut que lui-même, c’est-à-dire précisément être petit, et son secret n’est pas un secret, mais un truc, la rouerie hargneuse qui s’entend à rapetisser et à frapper de suspicion tout ce qui ne lui ressemble pas, afin de le rendre semblable à elle. »

Heidegger

02:26 Publié dans Grands textes, Philo | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : heidegger

dimanche, 22 mars 2015

Dico de bord (extrait 25)

dico de bord, Epictète‪#‎Dicodebord‬ extrait 25
Epictète
Ce philosophe stoïcien né à Hiérapolis n’a laissé aucun écrit ; mais grâce à son disciple Arrien il nous reste son Manuel, qui contient des pépites : « Ne désire que ce qui dépend de toi. » ou encore : « Ce ne sont pas les choses elles-mêmes qui nous troublent, mais l’opinion que nous nous en faisons. » C’est bien un manuel, un livre pratique, aux profondes résonances : « Quand tu es sur le point d’entreprendre une chose, mets-toi bien dans l’esprit ce qu’est la chose que tu vas faire. Si tu vas te baigner, représente-toi ce qui se passe d’ordinaire dans les bains publics, qu’on s’y jette à l’eau, qu’on s’y pousse, qu’on y dit des injures, qu’on y vole. Tu iras ensuite plus sûrement à ce que tu veux faire, si tu te dis auparavant : « Je veux me baigner, mais je veux aussi conserver ma liberté et mon indépendance, véritable apanage de ma nature. » Et de même sur chaque chose qui arrivera. Car, de cette manière, si quelque obstacle t’empêche de te baigner, tu auras cette réflexion toute prête : « Je ne voulais pas seulement me baigner, mais je voulais aussi conserver ma liberté et mon indépendance ; et je ne les conserverais point, si je me fâchais. »
(Raymond Alcovère : ce livre de bord, construit sous la forme d’un abécédaire, fait le tour de tout ce qui me tient à cœur, m’a construit : noms communs, mais aussi lieux, femmes et hommes célèbres, écrivains, peintres, musiciens. Les « définitions », nourries de nombreuses citations, ont des dimensions très variables : entre une ligne et trois pages)

jeudi, 13 novembre 2014

Philo

"Si tu veux savoir quel est le bon philosophe, mets-les tous en ligne. Celui qui rit, c'est le bon."

Nieztsche

18:05 Publié dans Papillote, Philo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nietzsche

samedi, 06 avril 2013

Le sud

"Le Sud n'est pas un mythe... C'est peut-être en cela aussi qu'il les supporte tous..."

Marcelin Pleynet

In "Situation", L'infini n° 96 automne 2006

lundi, 01 septembre 2008

Une hypothèse vertigineuse

PC110650.jpgLe temps, c’est de l’argent. Eh non… Pas seulement. C’est de l’argent pour une petite part, pour de la petite monnaie, et c’est pour cela que le ressentiment et l’esprit de vengeance, bloqués sur la transaction économico-politique, autrement dit financière, en veulent tellement et constamment, à n’en plus finir, chaque jour, à chaque instant et en ce moment même, au temps. Il fallait leur opposer une hypothèse vertigineuse : c’est l’Éternel Retour.
(Philippe Sollers,  L'ÉVANGILE DE NIETZSCHE, Éd. le cherche midi, 2006)

Photo de Nina Houzel, Inde

dimanche, 16 décembre 2007

Julia Kristeva

A voir et entendre ici, quelques extraits d'interviews sur la société du spectacle, l'automatisation, les rites...

16:56 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Julia Kristeva

samedi, 10 février 2007

Joie et humilité

medium_Montpellier_Juillet_2004_81_.JPG"Aussi est-ce bien la définition même de la joie que ce balbutiement, qui implique la reconnaissance de l'impuissance à penser ce qu'on éprouve et le renoncement à toute forme de maîtrise intellectuelle de l'existence. En ce sens, une des vertus constitutives de la joie paraît être l'humilité. Humilité qui ne signifie pas le renoncement à quelque éclat que ce soit, mais seulement l'acceptation de l'artifice : l'aveu que le plus brillant éclat ne peut appartenir qu'à l'ordre du temps et des faits, c'est-à-dire, dans le meilleur des cas, à un présent un peu prolongé. Cette humilité manqua, on le sait, à Pascal (d'où l'issue religieuse); mais ne manqua pas à certains philosophes très proches de Pascal, Lucrèce et Nietzsche par exemple. Car il faut ici distinguer entre la formule morale et religieuse ("Soyez d'abord humbles, et, vous verrez, le bonheur suit"), et la formule jubilatoire ("Soyez d'abord heureux, et vous serez nécessairement humbles"). La deuxième formule est plus sûre que la première : car la joie garantit l'humilité (Nietzsche), tandis que l'humilité ne garantit pas la joie (Pascal)."
Clément Rosset, L'anti-nature
Photo : Gildas Pasquet gildaspasquet@gmail.com 

vendredi, 09 février 2007

Incertitudes ?

medium_Montpellier_Millenaire_2004.JPG"On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter."
Emmanuel Kant !
Photo : Gildas Pasquet gildaspasquet@gmail.com

12:50 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, incertitude, Kant

mardi, 28 novembre 2006

Je crus que j’aurais assez des quatre suivants

medium_roy2_1_.jpg...ainsi, au lieu de ce grand nombre de préceptes dont la logique est composée, je crus que j’aurais assez des quatre suivants, pourvu que je prisse une ferme et constante résolution de ne manquer pas une seule fois à les observer.

Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être telle : c’est-à-dire, d’éviter soigneusement la précipitation et la prévention ; et de ne comprendre rien de plus en mes jugements, que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit, que je n’eusse aucune occasion de le mettre en doute.

Le second, de diviser chacune des difficultés que j’examinerais, en autant de parcelles qu’il se pourrait, et qu’il serait requis pour les mieux résoudre.

Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu, comme par degrés, jusques à la connaissance des plus composés ; et supposant même de l’ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres.

Et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre.

René Descartes, Discours de la méthode

Roy Lichtenstein

03:00 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : philo, Descartes, Lichtenstein, art

mardi, 07 février 2006

L’instant que je crois vivre

Sous l’effet de cette inflation d’expériences qui l’a nourrie et déformée, la vie d’un humain parvenu à l’âge adulte réagit spontanément à n’importe quoi, tout lui faisant penser à tout, chaque image en réveillant une autre, chaque pressentiment ressuscitant une intuition passée, chaque passant rappelant quelqu’un. C’est ainsi que chaque seconde de vacuité s’emplit instantanément d’une foule de gens et de choses dont la présence est d’autant plus prégnante qu’elle demeure invisible. Une multitude oppressante déteint sur tout ce qui se voit et tend progressivement à se laisser dissoudre. Rien ne peut durer dans sa réalité propre, aussitôt tiré vers un avenir tout encombré de passé. L’instant que je crois vivre n’est déjà plus que de la mémoire en suspens ; son existence véritable est différée jusqu’au moment de sa résurrection sous forme et statut de souvenir.
Gare de Lyon, le 8 juin 1994.

Gil Jouanard, Extrait de "C'est la vie", Verdier, 1997

12:27 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (1)

jeudi, 03 novembre 2005

Ecrire, penser les sentiments

Un amour violent, une mélancolie profonde envahissent notre âme : ce sont mille éléments divers qui se fondent, qui se pénètrent, sans contours précis, sans la moindre tendance à s’extérioriser les uns par rapport aux autres ; leur originalité est à ce prix. Déjà ils se déforment quand nous démêlons dans leur masse confuse une multiplicité numérique : que sera-ce quand nous les déploierons, isolés les uns des autres, dans ce milieu homogène qu’on appellera maintenant, comme on voudra, temps ou espace ? Tout à l’heure chacun d’eux empruntait une indéfinissabe coloration au milieu où il était placé : le voici décoloré, et tout prêt à recevoir un nom. Le sentiment lui-même est un être qui vit, qui se développe, qui change par conséquent sans cesse ; sinon, on ne comprendrait pas qu’il nous acheminât peu à peu à une résolution : notre résolution serait immédiatement prise. Mais il vit parce que la durée où il se développe est une durée dont les moments se pénètrent : en séparant ces moments les uns des autres, en déroulant le temps dans l’espace, nous avons fait perdre à ce sentiment son animation et sa couleur. Nous voici donc en présence de l’ombre de nous-mêmes : nous croyons avoir analysé notre sentiment, nous lui avons substitué en réalité une juxtaposition d’états inertes, traduisibles en mots, et qui constituent chacun l’élément commun, le résidu par conséquent impersonnel, des impressions ressenties dans un cas donné par la société entière. Et c’est pourquoi nous raisonnons sur ces états et leur appliquons notre logique simple : les ayant érigés en genres par cela seul que nous les isolions les uns des autres, nous les avons préparés à servir à une déduction future.

Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, II, p. 98-99

11:53 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 18 octobre 2005

Atteindre son avènement à la vie

La qualité n'est pas une propriété extérieure des choses ; elle est leur individualité, leur vie et leur âme. Et pourtant elle n'existe que par nos organes et par notre conscience, qui doivent l'appréhender pour lui donner cette forme sensible sans laquelle elle ne serait rien. Elle est donc un point de rencontre de l'univers et du moi, au point où ils se portent l'un vers l'autre et parviennent à se joindre dans une sympathie et une communion mystérieuses. Et le terme même de sensibilité, par son ambiguïté, suffirait à nous instruire sur la véritable nature de la qualité, puisqu'il désigne à la fois cet usage même des sens par lequel le monde nous est révélé et cette intimité même de chaque être que le moindre contact avec le monde suffit à ébranler. […]

Elle est bien le contraire de la quantité, qui est toujours la même et ne peut que croître ou décroître. C'est parce qu'elle est toujours unique qu'à son extrême pointe elle marque ce caractère incomparable des choses que nous appelons aussi leur valeur.

On ne s'étonnera donc pas que la qualité, puisqu'elle naît d'un accord vivant entre l'âme et le monde, soit profondément engagée dans la durée où se produisent toutes les éclosions […]… Pour Bergson c'est la mobilité qui est le fond ultime du réel […] Mais c'est parce qu'il n'y a point pour lui d'existence toute faite, il n'y a qu'une existence qui se fait. En chaque être il faut atteindre son avènement à la vie, cette sorte de pas inimitable qui lui donne accès dans le monde et qui est son essence même.

Louis Lavelle, L'homme et le philosophe, in "Bergson, Essais et témoignages recueillis".

 

16:38 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (1)

lundi, 26 septembre 2005

L'art moderne

La civilisation bourgeoise, maintenant étendue à l’ensemble de la planète, et dont le dépassement n’a encore été accompli nulle part, est hantée par une ombre : la mise en question de sa culture, qui apparaît dans la dissolution moderne de tous ses moyens artistiques. Cette dissolution s’étant manifestée d’abord au point de départ des forces productives de la société moderne, c’est-à-dire en Europe et plus tard en Amérique, elle se trouve être depuis longtemps la vérité première du modernisme occidental. La libération des formes artistiques a partout signifié leur réduction à rien. On peut appliquer à l’ensemble de l’expression moderne ce que W.Weidlé écrivait en 1947, dans le numéro 2 des Cahiers de la Pléiade à propos de Finnegan’s Wake : "Cette Somme démesurée des plus alléchantes contorsions verbales, cet Art poétique en dix mille leçons n’est pas une création de l’art : c’est l’autopsie de son cadavre".

Guy Debord

15:05 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (19)

Révolution

S’il y a quelque chose de dérisoire à parler de révolution, c’est évidemment parce que le mouvement révolutionnaire organisé a disparu depuis longtemps des pays modernes, où sont précisément concentrées les possibilités d’une transformation décisive de la société. Mais tout le reste est bien plus dérisoire encore, puisqu’il s’agit de l’existant, et des diverses formes de son acceptation. Le terme "révolutionnaire" est désamorcé jusqu’à désigner, comme publicité, les moindres changements dans le détail de la production sans cesse modifiée des marchandises, parce que nulle part ne sont plus exprimées les possibilités d’un changement central désirable. Le projet révolutionnaire, de nos jours, comparaît en accusé devant l’histoire : on lui reproche d’avoir échoué, d’avoir apporté une aliénation nouvelle.
Guy Debord

14:38 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (7)

dimanche, 25 septembre 2005

Marx, le vrai

La bourgeoisie a joué dans l'histoire un rôle éminemment révolutionnaire. Là où elle prit le pouvoir, elle détruisit toutes les relations féodales, patriarcales, idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissaient l'homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser d'autre lien entre l'homme et l'homme que le froid intérêt, les dures exigences du "paiement comptant". Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité à quatre sous dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange et, à la place des nombreuses libertés si chèrement acquises, elle a substitué l'unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l'exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, aride. La bourgeoisie a dépouillé de leurs auréoles toutes les activités qui passaient jusqu'alors pour vénérables et que l'on considérait avec un saint respect. Médecin, juriste, prêtre, poète, homme de science, de tous elle a fait des salariés à gages.La bourgeoisie a déchiré le voile de sentiment et d'émotion qui couvrait les relations familiales et les a réduites à n'être que de simples rapports d'argent.

Manifeste du Parti Communiste

21:07 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 24 septembre 2005

Que chacun fasse référence à sa vie

L'être de l'homme, non seulement ne peut être compris sans la folie, mais il ne serait pas l'être de l'homme s'il ne portait en lui la folie comme limite de sa liberté.
Que chacun fasse référence à sa vie. Est-ce qu'il a ou non le sentiment qu'il y a quelque chose qui se répète dans sa vie, toujours la même, et que c'est ça qui est le plus lui. Un certain mode du jouir, un stéréotype qui est bien le stéréotype de chacun, témoignant d'un manque vraiment essentiel.
L'être parlant ne sait pas les pensées même qui le guident. Ces pensées comme toutes les autres, se caractérisent par ceci qu'il n'y a pas de pensée qui ne fonctionne comme la parole, qui n'appartienne au champ du langage. La façon dont Freud opère, part de la forme articulée que son sujet donne à des éléments comme le rêve, le lapsus, le mot d'esprit. La nouvelle forme qu'il lui substitue par l'interprétation est de l'ordre de la traduction, et la traduction c'est toujours une réduction. Il y a toujours une perte. Cette perte, c'est le réel de l'inconscient, le réel même tout court. Le réel pour l'être parlant, c'est ce qu'il perd, et surtout qu'il se perd quelque part, et où? C'est là que Freud a mis l'accent, il se perd dans le rapport sexuel. Il y a des normes sociales faute de toute norme sexuelle.
Même si les souvenirs de la répression familiale n'étaient pas vrais, il faudrait les inventer, et on n'y manque pas. Le mythe, c'est ça, la tentative de donner forme épique à ce qui s'opère de la structure.
Où en tout ça, ce qui fait bon heur ? Exactement partout. Le sujet est heureux. C'est même sa définition puisqu'il ne peut rien devoir qu'à l'heur, à la fortune autrement dit, et que tout heur lui est bon pour ce qui le maintient, soit pour qu'il se répète. L'étonnant n'est pas qu'il soit heureux, c'est qu'il prenne idée de la béatitude, une idée qui va assez loin pour qu'il s'en sente exilé.
La tristesse c'est simplement une faute morale, un péché, ce qui veut dire une lâcheté morale, qui ne se situe en dernier ressort que de la pensée, soit du devoir de bien dire ou de s'y retrouver dans la structure.
(Lacan)

16:07 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (0)

Le langage

N'est-ce pas, chez Freud, charité que d'avoir permis à la misère des êtres parlants de se dire qu'il y a - puisqu'il y a l'inconscient - quelque chose qui transcende, qui transcende vraiment, et qui n'est rien d'autre que ce qu'elle habite, cette espèce, à savoir le langage? N'est-ce pas, oui, charité que de lui annoncer cette nouvelle que dans ce qui est sa vie quotidienne, elle a avec le langage un support de plus de raison qu'il n'en pouvait paraître, et que, de la sagesse, objet inatteignable d'une poursuite vaine, il y en a déjà là? (Lacan)

15:31 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 21 septembre 2005

Jeu des forces et ondes des forces

Savez-vous comment je vois le monde ? Des forces partout. Jeu des forces et ondes des forces. Il est un et multiple. S’accumulant ici tandis qu’il se réduit là-bas. Mer de forces agitées dont il est la propre tempête. Transformation éternelle dans un éternel va-et-vient avec d’énormes années de retour, flots perpétuel de formes, du plus simple au plus compliqué, allant du plus calme, du plus rigide et du plus froid au plus ardent, au plus sauvage, au plus contradictoire. Ce monde, qui est le monde tel que je le conçois, ce monde dionysien de l’éternelle création de soi-même, de l’éternelle destruction de soi-même, ce monde mystérieux des voluptés doubles... qui donc a l’esprit assez lucide pour le contempler sans désirer être aveugle ?"

Nietzsche, Fragments posthumes

16:42 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 28 août 2005

Quelque chose de grand

"Le monde reste toujours le même, et ce qu'il ne supporte pas, c'est d'être contemporain de quelque chose de grand"

Kierkegaard

09:41 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (5)