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vendredi, 16 janvier 2009

La croisière s'amuse...

A lire ici chez Solko, délicieux...

vendredi, 10 octobre 2008

B comme boire...

A déguster ici chez Bona, le délicieux abécédaire de Gilles Deleuze : B comme boire...

dimanche, 28 septembre 2008

Le cinéma, c’est aussi l’affaire de la philosophie

marimbertcouv.jpgflyer2.jpgParution de : "Analyse d'une oeuvre : la mort aux trousses"

Sous la direction de Jean-Jacques Marimbert, éditions Vrin

Voir ici

mardi, 27 mai 2008

De même que ce n'est pas l'abondance des mets, mais leur qualité qui nous plaît

911359630.jpgHabitue-toi en second lieu à penser que la mort n'est rien pour nous, puisque le bien et le mal n'existent que dans la sensation. D'où il suit qu'une connaissance exacte de ce fait que la mort n'est rien pour nous permet de jouir de cette vie mortelle, en nous évitant d'y ajouter une idée de durée éternelle et en nous enlevant le regret de l'immortalité.
Car il n'y a rien de redoutable dans la vie pour qui a compris qu'il n’y a rien de redoutable dans le fait de ne plus vivre.
Celui qui déclare craindre la mort non pas parce qu'une fois venue elle est redoutable, mais parce qu'il est redoutable de l'attendre est donc un sot.
C'est sottise de s'affliger parce qu'on attend la mort, puisque c'est quelque chose qui, une fois venu, ne fait pas de mal.
Ainsi donc, le plus effroyable de tous les maux, la mort, n'est rien pour nous, puisque tant que nous vivons, la mort n'existe pas. Et lorsque la mort est là, alors, nous ne sommes plus.
La mort n'existe donc ni pour les vivants, ni pour les morts puisque pour les uns elle n'est pas, et que les autres ne sont plus. Mais la foule, tantôt craint la mort comme le pire des maux, tantôt la désire comme le terme des maux de la vie.
Le sage ne craint pas la mort, la vie ne lui est pas un fardeau, et il ne croit pas que ce soit un mal de ne plus exister. De même que ce n'est pas l'abondance des mets, mais leur qualité qui nous plaît, de même, ce n'est pas la longueur de la vie, mais son charme qui nous plaît.
Quant à ceux qui conseillent au jeune homme de bien vivre, et au vieillard de bien mourir, ce sont des naïfs, non seulement parce que la vie a du charme, même pour le vieillard, mais parce que le souci de bien vivre et le souci de bien mourir ne font qu'un.

Epicure

De Kooning A Tree in Naples, 1960

lundi, 10 mars 2008

Le perpétuel devenir des sentiments

80767496.JPG« Nous tendons instinctivement à solidifier nos impressions, pour les exprimer par le langage. De là vient que nous confondons le sentiment même, qui est dans un perpétuel devenir, avec son objet extérieur permanent, et surtout le mot qui exprime cet objet. »

Henri Bergson

Photo : Gildas Pasquet

mardi, 22 mai 2007

Par l’expérience

f54561e83d3a1451dc91e20cb9070770.jpg"L’homme est un animal qui ne peut être endoctriné que par l’expérience. Cette loi fait que le monde existera toujours dans le désordre et dans l’ignorance car les doctes n’en forment tout au plus que la centième partie"

Casanova

Voir cet article

lundi, 07 mai 2007

L'amour de leur servitude

Un état totalitaire vraiment "efficient" serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude.

Aldous Huxley

dimanche, 25 mars 2007

Carnets indiens, avec Nina Houzel (36)

medium_DSCN4836.JPGUn secret n’est secret que si n’apparaît même pas le fait que, là, existe un secret

Heidegger

Photo : Nina Houzel

samedi, 10 février 2007

Joie et humilité

medium_Montpellier_Juillet_2004_81_.JPG"Aussi est-ce bien la définition même de la joie que ce balbutiement, qui implique la reconnaissance de l'impuissance à penser ce qu'on éprouve et le renoncement à toute forme de maîtrise intellectuelle de l'existence. En ce sens, une des vertus constitutives de la joie paraît être l'humilité. Humilité qui ne signifie pas le renoncement à quelque éclat que ce soit, mais seulement l'acceptation de l'artifice : l'aveu que le plus brillant éclat ne peut appartenir qu'à l'ordre du temps et des faits, c'est-à-dire, dans le meilleur des cas, à un présent un peu prolongé. Cette humilité manqua, on le sait, à Pascal (d'où l'issue religieuse); mais ne manqua pas à certains philosophes très proches de Pascal, Lucrèce et Nietzsche par exemple. Car il faut ici distinguer entre la formule morale et religieuse ("Soyez d'abord humbles, et, vous verrez, le bonheur suit"), et la formule jubilatoire ("Soyez d'abord heureux, et vous serez nécessairement humbles"). La deuxième formule est plus sûre que la première : car la joie garantit l'humilité (Nietzsche), tandis que l'humilité ne garantit pas la joie (Pascal)."
Clément Rosset, L'anti-nature
Photo : Gildas Pasquet gildaspasquet@gmail.com 

vendredi, 09 février 2007

Incertitudes ?

medium_Montpellier_Millenaire_2004.JPG"On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter."
Emmanuel Kant !
Photo : Gildas Pasquet gildaspasquet@gmail.com

12:50 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, incertitude, Kant

jeudi, 05 octobre 2006

Force et faiblesse

Sur la notion de force et de faiblesse, à lire cet extrait du Journal sur le web de Alina Reyes : medium_Bacon_1984.jpg« Pour le dire plus précisément, notre faute est de ne savoir écrire sans adopter une posture. De ne savoir chercher notre force qu’en faisant usage de la force, alors que c’est dans la faiblesse reconnue que se trouve toute force transcendante. Kafka a la force du faible, Shakespeare ou Dostoïevski ou Faulkner aussi, qui se retirent d’eux-mêmes pour faire don de toute leur humanité à leurs personnages, Montaigne aussi qui s’autopsie comme on s’offre en précis et tendre holocauste, ou encore Céline ou Sade qui se livrent à la haine et à l’abîme en bourreaux expiatoires de l’infinie mauvaiseté humaine… Ceux-là comme tous les grands poètes sont des humbles, dussent-ils afficher l’orgueil démesuré d’un Nietzsche, qui ne nous parlerait pas s’il n’était en réalité la marque d’une extrême compassion, celle, en définitive, d’un « Crucifié », ainsi qu’en l’ultime moment il (se) signa. Ayant fait le chemin jusqu’au tombeau de soi-même, ce n’est pas seulement du chemin et du tombeau que l’on pourra témoigner, c’est aussi de la résurrection. La vie d’un artiste est faite de mille morts et de mille résurrections, mais il ne saurait atteindre la vie éternelle s’il ne savait se laisser piétiner, y compris et d’abord par lui-même. (Où il ne faut évidemment voir aucun masochisme, mais au contraire la joie et l’orgueil « transhumains » de l’Ubermensch nietzschéen, ou du trasumanar du voyageur dantesque). »

Ce point de vue me semble parfaitement illustré par l'oeuvre du peintre Francis Bacon : Photo de Francis Bacon à 75 ans, prise par le photographe John Edwards en 1984 : lire ici l'extrait des "Passions de Francis Bacon" par Philippe Sollers dont elle est tirée.