lundi, 18 août 2008
Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir
« J’aime écrire, tracer les lettres et les mots, l’intervalle toujours changeant entre les lettres et les mots, seule façon de laisser filer, de devenir silencieusement et à chaque instant le secret du monde. N’oublie pas, se dit avec ironie ce fantôme penché, que tu dois rester réservé, calme, olympien, lisse, détaché ; tibétain en somme… Tu respires, tu fermes les yeux, tu planes, tu es en même temps ce petit garçon qui court avec son cerf-volant dans le jardin et le sage en méditation quelque part dans les montagnes vertes et brumeuses, en Grèce ou en Chine… Socrate debout toute la nuit contre son portique, ou plutôt Parménide sur sa terrasse, ou encore Lao-Tseu passant, à dos de mulet, au-delà de la grande muraille, un soir… Les minutes se tassent les unes sur les autres, la seule question devient la circulation du sang, rien de voilé qui ne sera dévoilé, rien de caché qui ne sera révélé, la lumière finira bien par se lever au cœur du noir labyrinthe. Le roman se fait tout seul, et ton roman est universel si tu veux, ta vie ne ressemble à aucune autre dans le sentiment d’être là, maintenant, à jamais, pour rien, en détail. Ils aimeraient tellement qu’on soit là pour. Qu’on existe et qu’on agisse pour. Qu’on pense en fonction d’eux et pour. Tu dois refuser, et refuser encore. Non, non et non. Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir. »
Philippe Sollers, Le Secret
Roy Lichtenstein
16:27 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature, philippe sollers, le secret, lichtenstein
jeudi, 05 avril 2007
Une chose qu'on ne blâme jamais profondément
"Elle était incurablement malhonnête. Elle ne pouvait même pas supporter de se sentir dans une situation désavantageuse pour elle... Cela me laissait indifférent. Chez une femme, la malhonnêteté est une chose qu'on ne blâme jamais profondément ; chez celle-ci, je le regrettai en passant, puis j'oubliai."
Francis Scott Fitzgerald, Gatsby le magnifique
Roy Lichtenstein
00:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, art, Fitzgerald, Lichtenstein
samedi, 16 décembre 2006
Tant de contradictions
« Il n’y a je crois, nul pays au monde où l’on trouve tant de contradictions qu’en France »
Voltaire, Lettres Anglaises.
Roy Lichtenstein
00:00 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : France, Voltaire, littérature, peinture, Lichtenstein
mardi, 28 novembre 2006
Je crus que j’aurais assez des quatre suivants
Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être telle : c’est-à-dire, d’éviter soigneusement la précipitation et la prévention ; et de ne comprendre rien de plus en mes jugements, que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit, que je n’eusse aucune occasion de le mettre en doute.
Le second, de diviser chacune des difficultés que j’examinerais, en autant de parcelles qu’il se pourrait, et qu’il serait requis pour les mieux résoudre.
Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu, comme par degrés, jusques à la connaissance des plus composés ; et supposant même de l’ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres.
Et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre.
René Descartes, Discours de la méthode
Roy Lichtenstein
03:00 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : philo, Descartes, Lichtenstein, art
dimanche, 19 novembre 2006
Une nouvelle inédite de Eric Dejaeger
Et d'autres textes à lire ici sur ce site
Image de Lichtenstein
10:00 Publié dans Nouvelle | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, blog, Eric Dejaeger, nouvelle, Lichtenstein
vendredi, 27 octobre 2006
Textes peu sérieux, de Max Laire
Les rêves choisissent leur compagnie une gomme à la main
J’ai tellement de rêves que parfois j’ai la sensation de vivre en dormant
Ne donnez des conseils éclairés que le soir
Max Laire,
Roy Lichtenstein, Spray
Lisez d'autres perles de cet auteur, ici sur le blog de la revue Casse, qui l'a publié
18:30 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, art, casse, Max Laire, Lichtenstein