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dimanche, 09 octobre 2005

Le Jardin de la Fontaine, à Nîmes

Par dessus tout, ce côté rose et doré des murs, rampes et balustrades, des pavés et des statues, - ce côté grand élan, grandes draperies fougueuses des pins s'élevant en torsades au fond jusqu'à cette rose terminale, comme une fleur de magnolia, la tour Magne; ces frondaisons, au rez – de - chaussée, ordonnées par un élève de Lenôtre, ce côté touffes ou buissons de roses ordonnées, composés avec les architectures, avec la pierre; le caractère magnifique, royal, somptueux, parfumé de ce décor, adossé par ailleurs à la garrigue, c'est -à - dire à la sécheresse parfumée, à l'aridité, à l'austérité, presque à la stérilité, mais si éblouissante, comme Rome au milieu de sa Campagne stérile.

Francis Ponge

samedi, 08 octobre 2005

La bougie

La nuit parfois ravive une plante singulière dont la lueur décompose les chambres meublées en massifs d'ombre.

Francis Ponge

18:29 Publié dans Ponge | Lien permanent | Commentaires (6)

En troisième acte

« J’ai la tête et les mains si pleines du troisième acte qu’il ne serait pas étonnant  que je me transforme moi-même en troisième acte »

Mozart

17:39 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

Car on entend quelquefois le silence

Il en est des baisers comme des confidences : ils s'attirent, ils s'accélèrent, ils s'échauffent les uns par les autres. En effet, le premier ne fut pas plus tôt donné qu'un second le suivit ; puis, un autre : ils se pressaient, à peine enfin laissaient-ils aux soupirs la liberté de s'échapper. Le silence survint ; on l'entendit (car on entend quelquefois le silence) : il effraya. Nous nous levâmes sans mot dire, et recommençâmes à marcher.

Extrait de "Point de lendemain", Vivant Denon, 1812

Une bougie qui parle bien

UNE BOUGIE QUI PARLE BIEN

J'avais une bougie qui parle bien

la nuit dernière dans ma chambre.

J'étais très fatigué mais je voulais

que quelqu'un soit avec moi,

alors j'ai allumé une bougie

et j'ai écouté sa douillette

voix de lumière jusqu'à ce que je m'endorme.

A GOOD-TALKING CANDLE                                      

I had a good-talking candle                                             

last night in my bedroom.                                                

I was very tired but I wanted                                           

somebody to be with me,                                                 

  so I lit a candle                                                                

and I listened to its comfortable                                       

voice of light until I was asleep.                                       

Extraits inédits en français de The Pill versus the Springhill Mine Disaster.
San Francisco, Four Seasons Foundation, 1968.
108 pages

Traduction : Eric Dejaeger

14:49 Publié dans Inédits | Lien permanent | Commentaires (0)

Candide "candidats" !

A lire sur langue sauce piquante

Me and Bobby Mc Gee

Le 4 octobre 1970 : la mort solitaire de Janis Joplin (à lire sur Bella Ciao)

 

10:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)

Larghetto

Le larghetto du quintette avec clarinette de Mozart est un moment de pure émotion, jamais à ce point la sensation de calme ne s’est rassemblée dans la musique avec une telle intensité, toute la profondeur du monde s’incurve entre les notes, soleil léger,  friselis du vent

10:17 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 07 octobre 2005

Ce que nous sommes

Tout sera accompli, et poursuivi, et mêlé. « L’éternité c’est la mer allée avec le soleil ». Les aigles et les sauterelles plongeront dans l’espace, l’orage grondera puis un calme inouï règnera, une présence à soi si fine que toute méfiance aura disparu. Les mots manqueront,  on comprendra qu’ils n’étaient que des pieuvres, ils nous enchaînaient avec leurs tentacules, les mots deviendront des corps, ils deviendront ce que nous sommes.

Une lumière d'or

Il n’y a pas d’âme, ni moi, ni autre, balivernes… Il y a le tout, l’éternité est l’invisible. Le monde est joie. L’informulable est le silence, et le bruit fondamental qui emplit l’espace. A un moment on ne peut rien entendre d’autre que cette présence, si fine, innervée partout, le monde est réduit en poussière et recouvert d’une lumière d’or.

Pas de fin

De partout la lumière arrive, fuit, gicle, se retourne, oublie l'oubli, détonne, retrouve les traces anciennes puis s'efface encore. Quoi qu'il advienne elle est là, mince filet ou torrent rugissant, au plus fort de l'aveuglement elle brille, il n'y a pas eu de commencement, il n'y aura pas de fin

"J'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir" Rimbaud

Deux guitares, une voix

ALAIN GARCIA avec la complicité de
SEBASTIEN FARIAS
Deux guitares, une voix,
des chansons colorées,
des fragments de vie d’une des rives de la Méditerranée…
Contact : 06 76 19 12 13 ou contact.alaingarcia@free.fr

Tous les vendredis et samedis
du 14 octobre au 12 novembre 2005 Venez aux soirées les moins chères de tout Montpellier !

C’est au Luna Y Sol avec sa formule :
Un concert/une soupe/un verre de vin à 10€

Votre réservation au 04 67 27 60 25

16:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (7)

C'est clair ?

La clarté est la politesse de l’homme de lettres

Jules Renard, Journal

14:06 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (3)

Pour de vrai ?

Il faut se méfier des comiques, parce que quelquefois ils disent des choses pour plaisanter

Coluche

13:59 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

L'obèse comme cache-misère

L'homme nouveau est l'homme boulimique, et, corrélativement, l'homme aboulique, sans volonté. La servitude politique consentie demeure un objectif désiré par tous les pouvoirs. Mais l'asservissement à la marchandise est sans doute plus efficace et plus puissant. L'obésité physique de quelques-uns n'est que le symptôme de l'obésité psychique de tous ; celle-ci est à son tour le symptôme politique d'un capitalisme devenant totalitaire.

Article à lire ici

11:47 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

La machine tourne à vide

On est dans un jeu de dupes constant, le spectacle généralisé finit par devenir une caricature de lui-même, cela se voit : à lire ici, par le petit trou de la serrure

jeudi, 06 octobre 2005

Au zoo, suite

Les animaux sauvages, lorsqu'ils parlent de ceux qui vivent dans les parcs zoologiques, les qualifient, avec mépris, de "bureaucrates"

Ramon Gomez de la Serna (dit le grand Ramon)

Le suc des mots

" Quand une fois on a goûté au suc des mots, l’esprit ne peut plus s’en passer. On y boit la pensée "

Joubert

16:31 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (2)

Les Cimaises d'automne 2005

SALON de PEINTURE


du 7 au 13 OCTOBRE
Espace Armingué, VENDARGUES

 

VERNISSAGE :VENDREDI 7 Octobre 18H30

 Peinture représentée ici : Frédérique Azaïs

10:45 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Le P.A.G. nouveau est arrivé

Aujourd'hui en librairie :

Friterie-Bar Brunetti, Pierre Autin-Grenier

Gallimard collection L'Arpenteur

Modeste petit café des années 1960, la friterie-bar Brunetti est « un de ces bistrots qui parvient quand même à faire tenir debout ensemble un certain nombre de vies ». C’est aussi le lieu de formation de l’auteur quand il avait vingt ans, là où il a fait ses véritables universités, appris la vie, et aussi la politique et la littérature, auprès d’habitués hauts en couleurs : le grand Raymond qui n’en finit pas de se rejouer l’Indochine, Madame Loulou au grand coeur qui fait des passes, Domi le cantonnier, le père Joseph, Renée la bistrotière et bien d’autres…
Dans une prose pittoresque et gouleyante, Pierre Autin-Grenier fait revivre toute cette faune sympathique en diable, que l’embourgeoisement et la bien-pensance vont tuer petit à petit. Ce qui donne à l’auteur l’occasion de redire avec force ses quatre vérités à l’époque contemporaine et de réaffirmer le bien-fondé de l’anarchisme, « seule force capable de contrer la prise en main de la société par la réglementation bourgeoise. »

La 4ème de couverture

« – Raconte, ça te soulagera, ils disent. Tu parles !
À tantôt soixante piges, après s'être enfilé tout le sale boulot de vivre jusque-là, surtout quand on a commencé croupignoteux comme moi, et devoir encore buriner dur dans la clownerie pour tenter de faire bouillir l'amère marmite du quotidien, à peine de-ci de-là un instant pour trinquer un coup tranquille entre copains en guise de maigre consolation, vous pouvez imaginer que ce n'est pas dégoiser à l'infini toujours les mêmes salades sur mes interminables tourments et traques multiples qui va pouvoir m'alléger l'âme de tous les crimes et pataquès alentour. Non plus me donner à voir sous meilleur angle les crapoteux obsédés par l'idée de me chercher sans cesse des charrettes de chiens enragés dans la tête, pas davantage les regarder comme moins lâches et moins Marius, eux, et leurs bonnes femmes mieux bêtes qu'un morceau de bois, tous délirants qu'ils sont à me traiter d'individu aviné et vain guignol tant est fielleuse leur cervelle et crasse leur inculture.
Alors raconter encore et encore... »

L'auteur

Pierre Autin-Grenier est notamment l’auteur aux Éditions Gallimard de la trilogie « Une histoire » : Je ne suis pas un héros (L’Arpenteur, 1993, Folio n° 3798) ; Toute une vie bien ratée (L’Arpenteur, 1997, Folio n° 3195) ; L’éternité est inutile (L’Arpenteur, 2002), et d’un journal, Les radis bleus (Folio n° 4136).


10:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10)