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mercredi, 26 octobre 2005

Une opération à deux

La façon d'atterrir dans une époque compte moins que celle dont on en sort ; la vie est un travail lent, une opération à deux, le hasard et soi ; c'est là ce qui donne son tour à l'ouvrage.
Paul Morand, Venises

00:05 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (6)

mardi, 25 octobre 2005

Arts croisés sur le thème de la musique

du Jeudi 27 au Dimanche 30 Octobre 2005

Espace Jean Teissier Rue Général Berthézène

(rue principale)

VENDARGUES (34)

EXPOSITION ouverte tous les jours de 10h à 12h et de 15h à 19h

VERNISSAGE en… MUSIQUE !

VENDREDI 28 OCTOBRE à 19h

en présence des artistes et des écrivains qui dédicaceront leurs livres.

Cette exposition consiste à réaliser une œuvre en DUO sur le thème de la MUSIQUE.
Un peintre ou un photographe, un sculpteur ou un dessinateur s’associe avec un écrivain pour créer un travail sur ce thème.
Le but est de croiser le texte et l’image à la manière de la revue L’INSTANT du MONDE.
Texte et image peuvent être mêlés sur un même support ou distincts sur deux supports.

RAYMOND ALCOVÈRE   SYLVIE ALET   FRÉDÉRIQUE AZAÏS   GILLES AZAÏS  JEAN AZAREL   CATHERINE BERGEROT JONES    LINA BROCHADO  FLORENCE CAILLOUX   YVONNE CHAUMUR    EVE CIRGUE   PASCALE CORNEN   CHRISTOPHE DAECHIER   FRANÇOISE DAUDEVILLE    JEAN-MARIE DE CROZALS   LUCETTE DUPONT    SYLVIE ENA   EVARAM    MELANIE GODEFROY   GORO    CLAUDE GUIMIN   REINE HORTE SAINT- JEAN    CHRISTOPHE LIRON   MARIE-HÉLÈNE LOPEZ   JEAN-JACQUES MARIMBERT   LYDIE MERCIER    HÉLÈNE OURTIES    NICOLE PFUND    JACQUES PILON    ELISABETH RAOUL   CHRISTIANE REY    JEAN-CLAUDE REY    JACQUELINE ROBIN    JACQUELINE YON  
Contacts  

ASSOCIATION PRÉSENCE des ARTS  : 

04 67 87 54 56

06 87 27 62 91

06 87 21 09 41

presencedesarts34@wanadoo.fr

raymond.alcovere@neuf.fr

VERNISSAGE : Vendredi 28 Octobre 19h

Un exemple de notre travail croisé est visible ici :

http://www.cr-languedocroussillon.fr/Commun/documents/DOC_PATH_1511_1129540557.pdf

 

Glissando

« Je tremblai l'acceptant, mais de l'imaginer, je devins fou »

(Georges Bataille, Madame Edwarda)

14:58 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0)

Je voudrais que mes roses vous voient

Venez dans mon jardin, je voudrais que mes roses vous voient

Tel fut le mot de Richard Brinsley Butler Sheridan (auteur dramatique et homme politique anglais né à Dublin) à une jeune femme

14:41 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 24 octobre 2005

Danser et rêver en même temps

L'enfance cette époque divine où l'on peut entrer dans la peau d'un personnage imaginaire, être son propre héros, danser et rêver en même temps.

Chesterton

13:47 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (1)

La nuit sera blanche et noire

Ne m'attendez pas ce soir, car la nuit sera blanche et noire

Mot d'adieu de Gérard de Nerval le 26 janvier 1855

Le singe qui chauce les sollers

medium_b2_07.jpgLe singe qui chausse les chaussures du chasseur

(Bestiaire médiéval, source BNF)

A voir ici

dimanche, 23 octobre 2005

Toujours Perros sur les notes, suite

La note est très proche de l'objet. Elle dit à peine ce qu'elle veut dire. Elle est naïve, parce que confiante. Elle laisse l'intelligence de l'autre libre de la finir, de la commencer, ou de l'avaler. Elle est paresseuse et ne tient pas absolument à se faire entendre. A être prise aux mots. Mais préfère sonner, résonner. Son auteur et son lecteur doivent en sortir indemnes.  Elle a le goût effréné de l'autonomie, de la liberté.

Georges Perros, NRF août 1953

22:15 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (3)

Baudelaire

Il était quand même curieux, me dis-je une fois de plus, que l'alliance de la méchanceté et du rire ait ét considérée comme si novatrice dans les milieux du cinéma ; ils ne devaient pas souvent lire Baudelaire, dans la profession.

Michel Houellebecq, La possibilité d'une île

 

 

19:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)

Notes

Certains maniaques, dans la marge du livre aux pages fiévreusement coupées, ne peuvent s'empêcher de déposer, comme instinctivement, le résultat à peine intelligible de leur réflexion. Font un livre, hybride, avec l'oeuvre lue. Il arrive que leurs remarques soient plus intéressantes que le discours qui les a provoquées.

Georges Perros

Sosie

En amour, tout s'annule au fur et à mesure. Tout est à refaire à chaque instant. Deux amants sont hors du temps. Suspension de l'horaire. La mort ne retrouvera nulle part ces heures qui lui furent signalées. Elle déménagera tout, mais en vain cherchera le temps d'amour, qui est son sosie.

Georges Perros

15:50 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (0)

Bien

Se trouver bien comme on se trouve mal

Georges Perros

15:26 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (3)

L'oeuf

La vieille dame essuie un oeuf

avec son tablier d'usage

oeuf couleur ivoire et lourd

que nul ne lui revendique

puis elle regarde l'automne

par la petite lucarne

et c'est comme un tableau fin

aux dimensions d'une image

rien n'y est

hors de saison

et l'oeuf fragile

que dans sa paume elle tient

reste le seul objet neuf.

Jean Follain

13:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

La possibilité...

L'arrivée d'un écrivain comme Michel Houellebecq (étant donné l'aspect profondément novateur de ce qu'il propose), outre le fait qu'elle ringardise ipso facto la quasi-totalité de la production actuelle, est très stimulante. Ce qu'on croyait figé voire moribond depuis trente ou quarante ans ne l'était pas : on peut aujourd'hui dire quelque chose de totalement nouveau à travers la littérature et en français. Nous voilà d'un coup réconciliés avec le passé récent et en même temps notre regard sur l'avenir a changé...

samedi, 22 octobre 2005

Le principe unique

Augmenter les désirs jusqu'à l'insoutenable tout en rendant leur réalisation de plus en plus inaccessible, tel était le principe unique sur lequel reposait la société occidentale.

Michel Houellebecq, La possibilité d'une île

04:35 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (9)

vendredi, 21 octobre 2005

Les adversaires de la liberté

Il est amusant de constater que ce sont toujours les adversaires de la liberté qui se trouvent, à un moment ou à un autre, en avoir le plus besoin.

Michel Houellebecq, La possibilité d'une île

21:56 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (2)

Friterie-bar Brunetti...

Extrait de "Friterie-bar Brunetti" de Pierre Autin-Grenier, Gallimard collection l'Arpenteur, en vente partout...

C’est confortablement installé à cette fameuse table du fond (celle à l’opposé du turbulent poêle à charbon, comme je vous l’ai dit) que je m’étais annexée mieux que l’Autriche la Bosnie-Herzégovine et que le grand Raymond soi-même avait décrété être la table de monsieur Pierre, qu’à peine réchappé des galères des révérends pères qui s’étaient montrés d’une outrecuidance folle à vouloir selon leurs sales méthodes m’instruire, j’ai jeté par-dessus les moulins toutes les vies de Marguerite-Marie Alacoque, Marcellin Champagnat, Pothin, Blandine et autre ribambelle de saints pour m’élancer au-delà d’un monde de pacotille dans les bras de Notre-Dame des Fleurs, tout en transe dévorant des heures durant Villon, les dits et complaintes de Rutebeuf, arpentant Canisy en compagnie du camarade Follain ou, suspendu aux basques de Bardamu, voyageant alors en rêve loin jusqu’au bout de la nuit. C’est à cette table sans prétention qu’une journée de décembre particulièrement inspirée j’eus la révélation d’un souffle de grandeur et de folie quand Hubert Selby JR à bout de nerfs me fit plonger avec lui au dernier fin fond du fond de tout et que je n’émergeai finalement des bas-quartiers de Brooklin, lessivé, qu’aux sollicitations pressantes et inquiètes de Renée ayant mis mon état d’intense exaltation sur le compte d’un excès de mâcon.

Je ne saurais vous dire combien de trublions de génie, d’Henry Miller au consul de Malcolm Lowry, du médecin de Jean Reverzy à Louis Guilloux, de Calaferte à Gombrowicz en passant par Cioran et ses petites mallettes bourrées d’aphorismes, un jour ou l’autre déboulèrent sans façon dans la Friterie-bar Brunetti pour s’installer face à ma banquette et entreprendre aussitôt de m’enivrer au récit de leurs glorieux vagabondages et de leurs mirobolantes aventures, me laissant dans l’instant le souffle coupé et, pour toujours, la tête dans les comètes.

Friterie-bar Brunetti, un extrait...

Extrait de Friterie-bar Brunetti, de Pierre Autin-Grenier, Gallimard, collection l'Arpenteur, en vente partout...

(Photo de l'auteur)

medium_l-auteur.jpg Je sais des cocottes, voyez-vous, autrement moins classe que notre madame Loulou ; saintes nitouches des baldaquins, toutes en chichis, contorsions et simagrées, et bigrement donneuses de leçons avec ça!, mais qui, c’est tout vu!, ne lui arriveront jamais à la cheville pour autant. Tapinant à mi-temps dans l’orthophonie, la dentisterie, pharmacie ou assimilé ça s’en va lever le petit doigt les samedis après-midi dans des salons de thé en équivoque compagnie, ça pousse des oh! et des ah! de bécasses effarouchées aux tarasconnades d’une bande de beaufs buveurs d’eau et ça croit faire des cérémonies en singeant la haute quand ça patauge dans le pur kitsch simili petit-bourgeois.

J’ai eu à souffrir un temps, je peux bien vous l’avouer maintenant, certaines de ces créatures à peine connectées, n’ayant qu’une petite ampoule d’un watt cinq en veilleuse sous les bigoudis, et qui prétendaient cependant m’en remontrer, me donnant en exemple leur goût si sûr à deviner le beau là où elles-mêmes s’imaginaient le percevoir, c’est à dire invariablement dans la mocheté de l’art de bazar, invariablement dans l’atrocité du tape-à-l’œil tout en toc et clinquant, invariablement dans le dégoûtant et l’écœurant de tous trucs et zinzins de style plus ou moins niquedouille dont ces grandes grues cendrées s’acharnaient à s’entourer, croyant se donner ainsi un vernis de culture, ne les effleurant une seconde le fait qu’elles ne faisaient de la sorte qu’afficher aux yeux du monde et de la manière la plus outrageusement tapageuse qui soit leur trivialité de petites-bourgeoises louis-philippardes, leur misérable condition de bobonnes de parvenus. Turlututu chapeau pointu! N’en parlons plus.

Une synthèse partielle

Le moi est la synthèse de nos échecs ; mais ce n'est qu'une synthèse partielle. Craignez ma parole

Michel Houellebecq, La possibilité d'une île

10:42 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (18)

Une nouvelle librairie à Montpellier

Ce n'est pas tous les jours !

Librairie Salamandre (Art et littérature)

Allez-y faire un tour !
6 rue Glaize
34000 Montpellier
Tel : 04 67 72 56 02
librairiesalamandre@wanadoo.fr