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jeudi, 06 octobre 2005

L’organisation s’est réunie et a tranché (Note confidentielle - très signalé)

Il faut en finir avec la lecture qui est un obstacle à toute forme de consommation et donc à nos intérêts. Tous les moyens seront mis en œuvre. L’école au premier chef désapprendra (sous couvert de méthodes et d’une idéologie issues directement des processus contestataires en cours) à lire et à écrire. L’édition ensuite ; on inondera le marché de livres creux, insipides et mal écrits. Les livres exigeants et bien écrits seront eux marginalisés et n’auront plus accès à la grande édition, laquelle sera rapidement absorbée par de grands groupes afin d’organiser ce glissement progressif. Enfin, et ceci est rendu possible par le développement de la technologie, ce processus sera accompagné d’une diffusion massive et permanente d’images, de divertissements et de bruit : l’objectif à terme est de détourner de toute forme de silence et d’aptitude à l’esprit critique.

mercredi, 05 octobre 2005

Grisé !

  • Il faut être assez fort pour se griser avec un verre d’eau et résister à une bouteille de rhum (Flaubert)

17:21 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (2)

Comment ça s'appelle ?

"La parole appelle, ne nomme pas. Le français le dit : nous ne nommons pas les choses, nous les appelons" : Valère Novarina

16:51 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0)

Ne pas dire

Le difficile en littérature est de savoir quoi ne pas dire. (Flaubert)

16:39 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (11)

L'être idéal ? Un ange dévasté par l'humour

  • L'essentiel surgit souvent au bout d'une longue conversation. Les grandes vérités se disent sur le pas de la porte.
  • Quand on rencontre quelqu'un de vrai, la surprise est telle qu'on se demande si on n'est pas victime d'un éblouissement.
  • Compté en vain sur l'aubaine d'être seul. Toujours escorté par soi-même !
  • Quand on sait que tout problème est un faux problème, on est dangereusement près du salut.
  • Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes.
  • Un homme ennuyeux est un homme incapable de s'ennuyer.
  • Ce n'est pas la peur d'entreprendre, c'est la peur de réussir, qui explique plus d'un échec.
  • Il est évident que Dieu était une solution, et qu'on n'en trouvera jamais une autre qui soit aussi satisfaisante.
  • Je donnerais tous les paysages du monde pour celui de mon enfance.
  • La vérité ? Une marotte d'adolescent, ou un symptôme de sénilité.
  • L'être idéal ? Un ange dévasté par l'humour.
  • Le fait que j'existe prouve que le monde n'a pas de sens.
  • L'homme est libre, sauf en ce qu'il a de plus profond. A la surface il fait ce qu'il veut; dans ses couches obscures, "volonté" est vocable dépourvu de sens.
  • N'a de conviction que celui qui n'a rien approfondi.
  • Se méfier des penseurs dont l'esprit ne fonctionne qu'à partir d'une citation.
  • À quoi bon fréquenter Platon, quand un saxophone peut aussi bien nous faire entrevoir un autre monde ?
  • Ce qui n'est pas déchirant est superflu, en musique tout au moins.
  • La philosophie hindoue poursuit la délivrance, la grecque à l'exception de Pyrrhon, d'Épicure et de quelques inclassables est décevante : elle ne cherche que la vérité.
  • Oeuvrer de toutes ses forces pour le seul amour du travail, tirer de la joie d'un effort qui ne mène qu'à de accomplissements sans valeur, estimer qu'on ne peut se réaliser autrement que par le labeur incessant- voilà une chose révoltante et incompréhensible.
  • Tous les êtres sont malheureux; mais combien le savent?

Cioran

11:45 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (4)

Assez d'entames !

Sur Langue sauce piquante !

11:20 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)

Humour involontaire

C'est bien sûr le meilleur ! Voir les dernières perles des assureurs, cliquez !

10:56 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2)

mardi, 04 octobre 2005

Au zoo

"Au zoo. - Toutes ces bêtes ont une tenue décente, hormis les singes. On sent que l'homme n'est pas loin"

Cioran

22:49 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (8)

Prolétaires de tous

"Prolétaires de tous les pays, PUNISSEZ-VOUS ! Vous n'avez toujours rien compris." (Éric Dejaeger)

22:26 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (2)

Prétexte

"L'histoire est un prétexte pour continuer à tromper l'humanité"

Ramon Gomez de la Serna, Greguerias

20:55 Publié dans Greguerias | Lien permanent | Commentaires (7)

Balzacien

"C'est un personnage balzacien, comme tout le monde"

Scutenaire

20:41 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)

Nuit

"Se coucher tard nuit"

Raymond Devos

20:35 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)

Une page belge

N'oublions pas que nos maîtres ont des âmes d'esclave

Vous dormez pour un patron

Quand j'étais tout jeune, les accidents de travail étaient si fréquents dans mon pays que les gens, au passage d'un mort suivi du train de ses funérailles, ne demandaient pas : Qui est-ce ? mais, avec leur noire ironie : Quel trou ? ce qui voulait dire : Dans quelle carrière a-t-il été tué ? Comme si toutes ces morts n'eussent point suffi, aux grèves les gendarmes venaient tirer sur les ouvriers

Il est regrettable pour l'éducation de la jeunesse que les souvenirs sur la guerre soient toujours écrits par des gens que la guerre n'a pas tués

Prolétaires de tous les pays, je n'ai pas de conseil à vous donner

Un grand travailleur est un pauvre diable qui s'ennuie

Après avoir œuvré dans la nonchalance, je me suis converti dans l'oisiveté

Louis Scutenaire


Morceux choisis extraits de Mes Inscriptions (1943-1944), Allia, 1982, 276p. - Mes Inscriptions (1945-1963), Allia, 1984, 298p. - Louis Scutenaire par Raoul Vaneigem, Seghers, 1991, 186p.

17:06 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (1)

Trop long !

"Les romans sont trop longs"

Louis Scutenaire

16:48 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (27)

Brasil or not Brasil

Brésil, le gâchis, à lire ici

12:11 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Au moment le plus inattendu

Les herbes de la nuit, vastes, sombres, fluides, tournent autour de moi, ombre errante, placide merry go round, avancées de l’esprit sur la matière, au moment le plus inattendu l’unité se fait…

Je me précédais normalement

LA PROVINCE

Dans le salon en sac arabe, nous regardions passer le dimanche.

Il avait une échelle sous le bras et une truelle en bandoulière.

L 'horloge sonnait précieusement, dans une odeur de poires conservées.

Sur un fauteuil traînait un bout de fil : c'était la semaine.

Paul Colinet (1898-1957) Extrait de « Oeuvres », s.l., Éditions Lebeer Hossmann, 1980, 22.

LA ZONE DE RECUL

Je me rassasiais de misérables et je m'emboîtais le pas.

Quand la cage sortait de l'oiseau, j'arrivais à ma rencontre.

Quand la niche mangeait le chien, je confondais corps et biens.

Mais, au grand jour, je reprenais mes distances et me précédais normalement.

Paul Colinet (1898-1957) Extrait de « Oeuvres », s.l., Éditions Lebeer Hossmann, 1980, 43-44.

"Paul Colinet, probablement le moins connu et le plus discret des membres du "groupe des surréalistes bruxellois". C'était un grand ami de Scutenaire" nous dit Eric Dejaeger, qui envoie ces textes (merci à lui)

lundi, 03 octobre 2005

La robe de cloches

C'est la maison du matin. Elle est si claire qu'elle est invisible, si tranquille que les terres l'ont oubliée.

 

Ses cheveux sont dorés, ses fenêtres unies croisent leurs regards.

 

L'image en couleurs d'un grand chien, un joli panier de rosée, un long fusil de cristal la gardent.

 

Sur le seuil, un buisson secoue ses médailles.

 

La porte est ouverte, mais le buisson hésite depuis toujours: il ne voit pas qu'il est invité.

 

Tout doucement, la maison se creuse, fait tinter sa robe, bruire son cœur : le buisson ébloui ne comprend pas.

 

C'est un jeu très compliqué.

 

De temps en temps, le fusil de verre parle tout seul et casse une tuile.

 

 

Paul Colinet (1898-1957)

 

Extrait de « Œuvres », s.l., Éditions Lebeer Hossmann, 1980, 19-20.

 

 

Trop d’importations viennent de l’étranger

Bushisme

Série, je me sens rajeunir

Noir c'est noir ? A lire ici

05:55 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (15)