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jeudi, 20 octobre 2005

Théâtre et musique

Ma main droite, de Gilles Moraton

Derniers jours à la Baignoire de ces monologues jubilatoires, à découvrir...

Créé l'année dernière avec le théâtre Périscope de Nîmes dans sa version totale et déambulatoire, ce spectacle vous arrive dans une autre version ludique et en pièces détachées...

Les 20, 21 et 22 octobre à 19 H à La Baignoire, 7 rue Brueys à Montpellier (quartier Gambetta), entrée 5 €.

Par la Compagnie de théâtre Les Perles de Verre.

Contact artistique : Béla Czuppon 04 67 34 06 27 - 06 14 47 06 99 -  bela.czuppon@wanadoo.fr

Contact production : 04 67 58 48 81

Programme complet ici

Et aussi : Deux guitares, une voix

 

ALAIN GARCIA avec la complicité de
SEBASTIEN FARIAS
Deux guitares, une voix,
des chansons colorées,
des fragments de vie d’une des rives de la Méditerranée…
Contact : 06 76 19 12 13 ou contact.alaingarcia@free.fr

Tous les vendredis et samedis
du 14 octobre au 12 novembre 2005

C’est au Luna Y Sol (avenue de Toulouse à Montpellier, parking du petit Casino)

avec sa formule :
Un concert/une soupe/un verre de vin à 10€

Votre réservation au 04 67 27 60 25

Mettre en lumière

" L’activité littéraire, dans ce qu’elle a de spécifique en tant que discipline de l’esprit, ne peut avoir d’autre justification que de mettre en lumière certaines choses pour soi en même temps qu’on les rend communicables à autrui et l’un des buts les plus hauts qui puisse être assignés à sa forme pure, j'entends : la poésie est de restituer au moyen de mots certains états intenses, concrètement éprouvés et devenus signifiants, d’être ainsi mis en mots. »
Michel Leiris, De la littérature considérée comme une tauromachie

 

10:45 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 19 octobre 2005

TF1 et M6 lancent deux nouveaux concepts de télé-réalité sur le management

Les deux chaînes culturelles privées viennent d'annoncer au même moment le lancement d'émissions thématiques sur le monde du travail, jusqu'à présent peu exploré par la télé-réalité. "Vis ma vie d'esclave" sur TF1 concurrencera "On a échangé nos managers" de M6.

La suite à lire ici

Par peur

Je suis sûre que ce n'est pas par avidité de posséder que les enfants ne peuvent pas se séparer des choses, c'est par peur. Ils éprouvent une terreur quasi animale lorsqu'une chose qui faisait encore partie d'eux se trouve tout à coup ailleurs, quand l'endroit où elle se trouvait est, tout à coup, vide. Eux-mêmes ne savent plus où est leur place.
(Peter Handke, La courte lettre pour un long adieu)

(Peter Handke, La courte lettre pour un long adieu)

17:09 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)

Pur cliquetis de syllabes

Nul ne peut estimer connaître la vie s'il n'a pas appris à prendre pour un pur cliquetis de syllabes les offres de service qui lui sont faites, les plus spontanées, solennelles et répétées qu'elles puissent être.
(Leopardi, Pensées, trad. Joël Gayraud, p.49, Éd. Allia, 1994)

15:36 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (1)

Savoir

Savoir ne permet pas toujours d'empêcher, mais du moins les choses que nous savons, nous les tenons, sinon entre nos mains, du moins dans notre pensée où nous les disposons à notre gré, ce qui nous donne l'illusion d'une sorte de pouvoir sur elles.

Marcel Proust

14:48 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)

La nuit étoilée

Non, Van Gogh n'était pas fou, mais ses peintures étaient des feux grégeois, des bombes atomiques, dont l'angle de vision, à côté de toutes les autres peintures qui sévissaient à cette époque, eût été capable de déranger gravement le conformisme larvaire de la bourgeoisie second Empire et des sbires de Thiers, de Gambetta, de Félix Faure, comme ceux de Napoléon III. Car ce n'est pas un certain conformisme de moeurs que la peinture de Van Gogh attaque, mais celui même des institutions. Et même la nature extérieure, avec ses climats, ses marées et ses tempêtes d'équinoxe ne peut plus après le passage de Van Gogh sur terre, garder la même gravitation. 

Antonin Artaud

08:10 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0)

Autant en emporte le vent

Ce fameux titre de livre et de film, bien avant d'avoir servi de traduction à "Gone with the wind", trouve sa source dans une expression vieille de cinq siècles.

Pour désigner des promesses non tenues, c'est au XV ème siècle que l'expression prend sa forme proverbiale.

Si elle apparaît déjà dans une moralité de 1426 (nous dit le "Dictionnaire commenté des expressions d'origine littéraire, les allusions littéraires" de Jean-Claude Bologne, Larousse, 1989) : "Trop bien oyons blasmer les vices, Mais autant emporte le vent, c'est Villon qui lui assure un succès durable en en faisant le refrain de sa "ballade en vieil langage françois" :

Ont ils bien bouté soubz le nez ?

Autant en emporte ly vens.

On peut même remonter plus haut. Avant de prendre forme proverbiale, l'expression est fréquente sous des formes variées, comme dans la célèbre "Complainte Rutebeuf" réactualisée en son temps par une chanson de Léo Ferré :

Ce sont ami que vens emporte,

Et il ventoit devant ma porte :

Ses emporta

 

Le papillon

Ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleurs

Jules Renard, Histoires Naturelles

06:23 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 18 octobre 2005

Atteindre son avènement à la vie

La qualité n'est pas une propriété extérieure des choses ; elle est leur individualité, leur vie et leur âme. Et pourtant elle n'existe que par nos organes et par notre conscience, qui doivent l'appréhender pour lui donner cette forme sensible sans laquelle elle ne serait rien. Elle est donc un point de rencontre de l'univers et du moi, au point où ils se portent l'un vers l'autre et parviennent à se joindre dans une sympathie et une communion mystérieuses. Et le terme même de sensibilité, par son ambiguïté, suffirait à nous instruire sur la véritable nature de la qualité, puisqu'il désigne à la fois cet usage même des sens par lequel le monde nous est révélé et cette intimité même de chaque être que le moindre contact avec le monde suffit à ébranler. […]

Elle est bien le contraire de la quantité, qui est toujours la même et ne peut que croître ou décroître. C'est parce qu'elle est toujours unique qu'à son extrême pointe elle marque ce caractère incomparable des choses que nous appelons aussi leur valeur.

On ne s'étonnera donc pas que la qualité, puisqu'elle naît d'un accord vivant entre l'âme et le monde, soit profondément engagée dans la durée où se produisent toutes les éclosions […]… Pour Bergson c'est la mobilité qui est le fond ultime du réel […] Mais c'est parce qu'il n'y a point pour lui d'existence toute faite, il n'y a qu'une existence qui se fait. En chaque être il faut atteindre son avènement à la vie, cette sorte de pas inimitable qui lui donne accès dans le monde et qui est son essence même.

Louis Lavelle, L'homme et le philosophe, in "Bergson, Essais et témoignages recueillis".

 

16:38 Publié dans Philo | Lien permanent | Commentaires (1)

Le taureau

- Comme il me regarde !

- N'aie pas peur Gloriette, il voit bien que tu as l'air d'une honnête femme.

Jules Renard, extrait des Histoires naturelles

14:30 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (2)

Saule musique

C'est à Pékin que j'ai compris le saule, pas le pleureur, le saule, à peine incliné, l'arbre chinois par excellence. Le saule à quelque chose d'évasif. Son feuillage est impalpable, son mouvement ressemble à un confluent de courants. Il y en a plus qu'on en voit, qu'il n'en montre. L'arbre le moins ostentatoire. Et quoique toujours frissonnant (pas le frissonnement bref et inquiet des bouleaux et des peupliers), il n' a pas l'air en lui-même  ni attaché, mais toujours voguant et nageant pour se maintenir sur place dans le vent, comme le poisson dans le courant de la rivière. C'est petit à petit que le saule vous forme, chaque matin vous donnant sa leçon. Et un repos fait de vibrations vous saisit, si bien que pour finir, on ne peut plus ouvrir la fenêtre sans avoir envie de pleurer.

Henri Michaux, Un barbare en Chine.

Plaisirs

Les plaisirs dont on se souvient sont plus doux et moins vifs que ceux qu'on imagine.
Joubert (1754-1824), Carnets t.1, p.78, nrf/Gallimard, 1994

 

09:04 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)

Mépris

On n'est moins ennemi de ceux qui nous haïssent que de ceux qui nous méprisent.
Joubert (1754-1824) Carnets t.1, p.65, nrf/Gallimard, 1994
 

09:01 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (7)

lundi, 17 octobre 2005

Les événements graves

Les événements graves sont hors du temps, soit qu'en eux le passé immédiat soit coupé de l'avenir, soit que les parties qui les forment semblent ne pas découler les unes des autres.

(Jorge Luis Borges, Emma Zunz in L'Aleph)

16:33 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (3)

Le roman du coeur

L'amour... n 'est que le roman du cœur : c'est le plaisir qui en est l'histoire .
(Beaumarchais, Le mariage de Figaro)

14:00 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0)

Sur Jules Verne

" L’imagination du voyage correspond chez Verne à une exploration de la clôture, et l’accord de Verne et de l’enfance ne vient pas d’une mystique banale de l’aventure, mais au contraire d’un bonheur commun du fini, que l’on retrouve dans la passion enfantine des cabanes et des tentes : s’enclore et s’installer, tel est le rêve existentiel de l’enfance et de Verne. L’archétype de ce rêve est ce roman presque parfait : " L’île mystérieuse ", où l’homme-enfant réinvente le monde, l’emplit, l’enclôt, s’y enferme, et couronne cet effort encyclopédique par la posture bourgeoise de l’appropriation : pantoufles, pipe et coin du feu, pendant que dehors la tempête, c’est-à-dire l’infini, fait rage inutilement "

Roland Barthes, Mythologies

dimanche, 16 octobre 2005

Si du moins il m'était laissé assez de temps

Si du moins il m'était laissé assez de temps pour accomplir mon oeuvre, je ne manquerais pas de la marquer au sceau de ce Temps dont l'idée s'imposait à moi avec tant de force aujourd'hui, et j'y décrirais les hommes, cela dût-il les faire ressembler à des êtres monstrueux, comme occupant dans le Temps une place autrement considérable que celle si restreinte qui leur est réservée dans l'espace, une place, au contraire, prolongée sans mesure, puisqu'ils touchent simultanément, comme des géants, plongés dans les années, à des époques vécues par eux, si distantes, - entre lesquelles tant de jours sont venus se placer - dans le Temps.

Marcel Proust, Le temps retrouvé (dernier paragraphe)

Et pourquoi donc ?

Apprendre à mourir! Et pourquoi donc? On y réussit très bien la première fois!

Chamfort

17:45 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (9)

Le résultat d'un acte

Le bien est voulu, il est le résultat d'un acte, le mal est permanent.

Antonin Artaud

17:36 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (3)