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lundi, 03 octobre 2005

La robe de cloches

C'est la maison du matin. Elle est si claire qu'elle est invisible, si tranquille que les terres l'ont oubliée.

 

Ses cheveux sont dorés, ses fenêtres unies croisent leurs regards.

 

L'image en couleurs d'un grand chien, un joli panier de rosée, un long fusil de cristal la gardent.

 

Sur le seuil, un buisson secoue ses médailles.

 

La porte est ouverte, mais le buisson hésite depuis toujours: il ne voit pas qu'il est invité.

 

Tout doucement, la maison se creuse, fait tinter sa robe, bruire son cœur : le buisson ébloui ne comprend pas.

 

C'est un jeu très compliqué.

 

De temps en temps, le fusil de verre parle tout seul et casse une tuile.

 

 

Paul Colinet (1898-1957)

 

Extrait de « Œuvres », s.l., Éditions Lebeer Hossmann, 1980, 19-20.

 

 

Commentaires

Tiens, marrant, moi aussi suis dans les cloches...

Écrit par : Mab | lundi, 03 octobre 2005

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