dimanche, 02 octobre 2005
Nocturne
Plongé dans la nuit. Tout comme on penche parfois la tête pour réfléchir, être ainsi profondément plongé dans la nuit. Tout autour dorment les hommes. Une petite comédie, une innocente illusion qu’ils dorment dans des maisons, dans des lits solides, sous des toits solides, étendus ou blottis sur des matelas, dans des draps, sous des couvertures ! Ils se sont en réalité rassemblés comme jadis et comme plus tard dans le désert, un camp en plein vent, un nombre incalculable d’hommes, une armée, un peuple sous un ciel froid, sur la terre froide ; des hommes que le soleil avait jetés à terre à l’endroit même où ils se trouvaient, le front pressé sur le bras, le visage contre le sol, respirant tranquillement… Et toi, tu veilles, tu es un des veilleurs, tu aperçois le plus proche à la lueur de la torche que tu brandis du feu brûlant à tes pieds… Pourquoi veilles-tu ? Il faut que l’un veille, dit-on ! Il en faut un !
Kafka
03:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (15)
Commentaires
"Pourquoi veilles-tu ? Il faut que L'UN veille, dit-on! Il en faut un ! "
Kafka
Écrit par : X | dimanche, 02 octobre 2005
Ce ne sont pas des choses qu'on CHOISIT
Écrit par : Ray | dimanche, 02 octobre 2005
non, c'est une destination qui S'IMPOSE
Écrit par : X | dimanche, 02 octobre 2005
Le saint (ou le sein mais c'est la même chose) pose
Écrit par : Ray | dimanche, 02 octobre 2005
Que pose le sein? Que pose le saint ?
Vain jeu de mots !
Écrit par : X | dimanche, 02 octobre 2005
Écrit vain, certes, mais pourtant si le saint ne pose rien quand même il est à noter que la sainte n'y touche.
Écrit par : P.A.G | dimanche, 02 octobre 2005
Bref, Duras l'a bien dit : "écrire, c'est essayer de savoir ce que nous écririons si nous écrivions". Et Dieu sait si P.A.G. est saint d'esprit, depuis que ses seins ceints de la divine écharpe lui ont de l'Immortalité les cinq pouvoirs, et ce, jusqu'à la Saint-Glinglin ! Inutile, direz-vous… Pour lui, seul Saint-Véran a droit de Cité ! Au moins ne se prélasse-t-il pas sur l'auto-satistfaction du "mol oréilller" dont au sujet duquel plus haut il a été question de la part du génie des Al-pages !
Écrit par : J.-J. M. | dimanche, 02 octobre 2005
Là je te le dis :tu me scies J.-J. !
Écrit par : P.A.G Abasourdi | dimanche, 02 octobre 2005
J.J. cale ?
Écrit par : Le rock fort d'abord le rock fort d'accord | lundi, 03 octobre 2005
Mais dites-moi, ça volo sur le "blum à Ray", dirait P.A.G. (Œuvres incomplètes, traduction de Marcel Baudelaire, Édition Collector avec une tong de l'auteur, Pléiade d'inouïs inédits, t. XII, § 302, p. 1789) !
Écrit par : J.-J. M. | lundi, 03 octobre 2005
Oui mais Volo dîne
Écrit par : Ray | lundi, 03 octobre 2005
"écrire, c'est essayer de savoir ce que nous écririons si nous écrivions", on dirait qu'elle est passée inaperçue celle-ci, Roland, je suis sûr que ça va t'inspirer ! Sinon ça va, merci, c'est lundi, un peu de repos enfin !
Écrit par : Ray | lundi, 03 octobre 2005
Oui, ben, bof. Ça fait un peu citation trouvée dans les papillottes... Bref, ça m'emballe pas.
D'autant que, comment dire, le lundi c'est plus le dimanche. Donc je bosse... Je te chambre, Ray, repose toi bien au boulot et durasse bien ! Ta papillotte inspirera sûrement quelqu'un d'autre sur ce blog.
Écrit par : Roland Fuentès | lundi, 03 octobre 2005
Et Kafka t'inspire toujours, le projet qu'on avait...
Écrit par : Ray | lundi, 03 octobre 2005
Et comment qu'il m'inspire ! Je n'ai pas oublié ce projet. Malheureusement, toujours débordé. Ce serait un sacrilège de pondre un truc bâclé sur un tel auteur.
On s'y mettra un jour, Ray... Désolé de ne pouvoir t'en dire plus en ce moment.
Écrit par : Roland Fuentès | lundi, 03 octobre 2005
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