dimanche, 09 octobre 2005
Le Jardin de la Fontaine, à Nîmes
Par dessus tout, ce côté rose et doré des murs, rampes et balustrades, des pavés et des statues, - ce côté grand élan, grandes draperies fougueuses des pins s'élevant en torsades au fond jusqu'à cette rose terminale, comme une fleur de magnolia, la tour Magne; ces frondaisons, au rez – de - chaussée, ordonnées par un élève de Lenôtre, ce côté touffes ou buissons de roses ordonnées, composés avec les architectures, avec la pierre; le caractère magnifique, royal, somptueux, parfumé de ce décor, adossé par ailleurs à la garrigue, c'est -à - dire à la sécheresse parfumée, à l'aridité, à l'austérité, presque à la stérilité, mais si éblouissante, comme Rome au milieu de sa Campagne stérile.
Francis Ponge
00:02 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
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