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dimanche, 30 novembre 2008

Manet, le regard

manet-edouard-34.jpg"Chez le père Lathuille"

03:34 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : art, peinture, manet, regard

Le numéro 11 - spécial érotisme - du magazine "Autour des auteurs" est en ligne

edito.jpgIci

Et nous cherchons toujours des textes et oeuvres graphiques pour les numéros suivants, propositions à faire parvenir à Françoise Renaud renaudfran@free.fr

Illustration : image extraite du film de François Truffaut L’homme qui aimait les femmes,
Place de la Canourgue à Montpellier, 1977

samedi, 29 novembre 2008

Réponse d'un éditeur

Monsieur,

Vous avez adressé, le 6 octobre, un manuscrit à Denis Tllinac qui a quitté la Table Ronde en janvier. J'ai donc transmis "Le bonheur est un drôle de serpent" à notre Comité de lecture avant de le lire moi-même.

L'alternance du récit et des hexagrammes en font un texte inclassable. De ce fait, il ne peut malheureusement trouver sa place dans nos collections.

Veuillez croire, Monsieur, à ma considération,

F. de Maulde

10:19 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : édition

Le noir est une passion bleue

soulages-peinture.jpgJe restais dans le noir un long moment, le noir est une passion bleue. Et puis, changeant de table et de lampe, je reprenais l’autre version pour moi, pour moi seul. La main, alors, courait sur le papier à la rencontre d’elle-même, déjà arrivée en partant, flèche immobile, négation d’espace, de temps.

Philippe Sollers, Le Secret

Pierre Soulages

vendredi, 28 novembre 2008

Le temps n'ajoute ni ne retire rien

Vues à l'échelle des millénaires, les passions humaines se confondent. Le temps n'ajoute ni ne retire rien aux amours et aux haines éprouvés par les hommes, à leurs engagements, à leurs luttes et à leurs espoirs : jadis et aujourd'hui, ce sont toujours les mêmes. Supprimer au hasard dix ou vingt siècles d'histoire n'affecterait pas de façon sensible notre connaissance de la nature humaine. La seule perte irremplaçable serait celle des œuvres d'art que ces siècles auraient vu naître. Car les hommes ne diffèrent, et même n'existent, que par leurs œuvres. Elles seules apportent l'évidence qu'au cours des temps, parmi les hommes, quelque chose s'est réellement passé.

Claude Lévi-Strauss, Regarder, Écouter, Lire (Plon, 1993)

Lys

P1020059.jpgô balançoire ! ô lys ! Clysopompes d'argent !
Dédaigneux des travaux, dédaigneux des famines !
L'aurore vous emplit d'un amour détergent !
Une douceur de ciel beurre vos étamines !

Rimbaud, Album zutique

Photo de Jean-Jacques Marimbert, Cathédrale d'Albi

jeudi, 27 novembre 2008

Si Cézanne a raison, j’ai raison

cover_Cezanne%20-%20Mont%20Sainte-Victoire%20and%20Chateau%20Noir.jpgMatisse (1925) : « Remarquez que les classiques ont toujours refait le même tableau, et toujours de façon différente. À partir d’une certaine époque, Cézanne a toujours peint la même toile des Baigneuses. Bien que le maître d’Aix eût sans cesse refait le même tableau, ne prend-on pas connaissance d’un nouveau Cézanne avec la plus grande curiosité. À ce propos, je suis fort étonné que l’on puisse se demander si la leçon du peintre de La Maison du pendu et des Joueurs de cartes est bonne ou néfaste. Si vous saviez toute la force morale, tout l’encouragement que me donna pendant toute ma vie son merveilleux exemple ! Aux moments de doute, quand je me cherchais encore, effrayé parfois de mes découvertes, je pensais : Si Cézanne a raison, j’ai raison, et je savais que Cézanne ne s’était pas trompé. »

00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, peinture, cézanne, matisse

mercredi, 26 novembre 2008

J'ai joué...

RIMBAUDTIMBRE1.jpgJ'ai joué de bons tours à la folie...

Sans le vrai deux, il n’y a pas de vrai trois

DSC_2429.JPG" Je crois que la Chine peut amener quelque chose à l’Occident avec son intuition ternaire. L’Occident a privilégié la logique duelle, ce qui constitue sa grandeur. Cette séparation du sujet et de l’objet fut sa démarche originale. Cela étant, maintenant qu’on a conquis la matière et le monde entier, il est peut-être temps de valoriser la dimension ternaire. La Chine n’a peut-être pas assez privilégié le deux, qui représente le droit, le respect de l’autre, la démocratie et la liberté. Or sans le vrai deux, il n’y a pas de vrai trois."

François Cheng

Lionel André : encre & pastel (2008)

mardi, 25 novembre 2008

Revoir les films de Pierre Etaix

PETITION POUR LA RESSORTIE DES FILMS DE PIERRE ETAIX:

Belle illustration de la Société du Spectacle

0202_6_-_copie.JPGOù ce qui compte n'est pas ce qu'on a à dire, mais que ça apparaisse. Alors, bravo le PS qui, mourant, monopolise l'attention.

Infos à lire ici : Le Parti socialiste est mis en vente 1 euro sur Ebay. Les enchères sont montées à 1,50 euros

Ou là : "Quand les éléphants se battent, dit un proverbe sénégalais, c'est toujours l'herbe qui est écrasée..."

Photo de Lionel André : "de l'envol légère trace"

7 ateliers s'ouvrent au public

cartonparcoursweb.jpgLes 28, 29 et 30 novembre, Frédérique Azaïs-Ferri mais aussi :

Bénédicte Watine-Eloy

Patricia Dottini

Marjolaine Mayran

Luc Muratet

Talou Coron

Denis Leenhardt

lundi, 24 novembre 2008

Si les vieux imbéciles...

2007 MARRAKECH KASBAH DU PACHA GLAOUI (9).JPGSi les vieux imbéciles n'avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous n'aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini ! ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en s'en clamant les auteurs !
Rimbaud, 15 mai 1871

Photo de Gildas Pasquet

dimanche, 23 novembre 2008

Vous avez déjà vu une résidence secondaire dans un tableau de Cézanne ?

C'est une des répliques désopilantes, de ce film de J.M. Ribes : Musée haut, Musée bas

Le jeu

"En réalité, vous ne devez jamais oublier que vous n'êtes vous-même qu'une partie dans l'histoire du jeu."

Philippe Sollers, Studio

Le match

royalaubry-2.jpgMartine Aubry, dans Match : « Ce n’est pas un hasard si j’ai une passion pour la musique, l’opéra et l’architecture baroques. Je pense que c’est la sublimation de ce que sont les hommes. Le baroque nécessite une très grande technicité et une très grande rigueur auxquelles s’ajoutent une imagination débridée et parfois même un peu de folie. Pour moi, un être humain, c’est cette somme : un mélange de force et de fragilité. C’est aussi ce que je suis, même si l’on me perçoit souvent autrement dans mes fonctions actuelles. »

Philippe Sollers, L’Année du tigre, Journal de l’année 1998

A lire ici, sur Pileface, les deux prétendantes

Va, et appelle l'étoile du matin

Klimt.jpgVa, et appelle l'étoile du matin : car ce n'est qu'au lever du jour que l'on voit bien ce qui est beau et ce qui ne l'est pas.

Angelus Silesius

Gustav Klimt

samedi, 22 novembre 2008

Je travaince

"Maintenant, c'est la nuit que je travaince. De minuit à cinq heures du matin. (...) Le premier matin en été, et les soirs de décembre, voilà ce qui m'a ravi toujours ici."

Rimbaud, juin 1872

Le bonheur est...

GKlimtWaterSerpents1.jpgLe vent s’est calmé. Ici, la mer fait l’amour avec la terre, paisiblement. Dans une infinie solitude, gris, bleu et vert sauge. Les plus belles couleurs du monde. Tout est plat à perte de vue. Seule une langue de sable sillonne entre les étangs et la mer. Au bout d’un moment, on ne sait plus où est la terre, où est l’eau.

Raymond Alcovère, extrait de "Le Bonheur est un drôle de serpent", roman en recherche d'éditeur

Gustav Klimt, Serpents d'eau, I (1907)

 

vendredi, 21 novembre 2008

Une impression de fraîcheur

A864.JPGJe demandais récemment à Jacki Maréchal comment il peignait, s’il « retravaillait beaucoup ses tableaux » ; Voici sa réponse :

La grande difficulté de l'art c'est le recul, Braque disait: "lorsqu'un tableau ne vous semble pas fini, retournez le contre le mur pendant un an, parfois il se finit de lui-même"... Bonnard disait aussi : "je vous attends à la deuxième couche", autrement dit, un premier jet ne suffit pas, il est nécessaire de résoudre la dialectique du" faire" et du "laisser faire", il faut donc de toute façon travailler en profondeur mais sans sur-écrire, ou sur-peindre. Pour moi c'est : au début du laisser faire, au milieu du faire et à la fin du savoir faire... Donc des retouches ou des repentirs, il n'y a que ça dans une toile... Généralement on fait d'abord une toile de travail, c'est une toile qui sert à travailler et qui finit souvent par être usée, fatiguée (Rodin dans le film Camille Claudel reproche aux élèves, "vous fatiguez la terre"), on reprend ensuite cette toile, souvent dans un format plus grand et là les problèmes de compo etc. étant résolus on peint plus directement dans le vrai, ce qui donne une impression de fraicheur...