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jeudi, 30 août 2018

Lake Sorvagsvatn, Faroe Islands 30m above the Ocean

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lundi, 27 août 2018

Clairvoyance (Self Portrait) René Magritte

magritte

Mystère

De27xrxXcAAj_sq.jpg large.jpg" Tout est mystère dans l’Amour, ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance. "

La Fontaine

Picasso, amoureux

Picasso

dimanche, 26 août 2018

Semelles

kack kerouac, kent shiraishiLes semelles de mes chaussures
sont propres
à force de marcher sous la pluie.


Jack Kerouac, Le livre des haïku


Photo de Kent Shiraishi

jeudi, 23 août 2018

La trouvaille du romancier

Marcel Proust"C’était les événements qui survenaient dans le livre que je lisais ; il est vrai que les personnages qu’ils affectaient n’étaient pas « réels », comme disait Françoise. Mais tous les sentiments que nous font éprouver la joie ou l’infortune d’un personnage réel ne se produisent en nous que par l’intermédiaire d’une image de cette joie ou de cette infortune ; l’ingéniosité du premier romancier consista à comprendre que dans l’appareil de nos émotions, l’image étant le seul élément essentiel, la simplification qui consisterait à supprimer purement et simplement les personnages réels serait un perfectionnement décisif. Un être réel, si profondément que nous sympathisions avec lui, pour une grande part est perçu par nos sens, c’est-à-dire nous reste opaque, offre un poids mort que notre sensibilité ne peut soulever. Qu’un malheur le frappe, ce n’est qu’en une petite partie de la notion totale que nous avons de lui que nous pourrons en être émus ; bien plus, ce n’est qu’en une partie de la notion totale qu’il a de soi qu’il pourra l’être lui-même. La trouvaille du romancier a été d’avoir l’idée de remplacer ces parties impénétrables à l’âme par une quantité égale de parties immatérielles, c’est-à-dire que notre âme peut s’assimiler. Qu’importe dès lors que les actions, les émotions de ces êtres d’un nouveau genre nous apparaissent comme vraies, puisque nous les avons faites nôtres, puisque c’est en nous qu’elles se produisent, qu’elles tiennent sous leur dépendance, tandis que nous tournons fiévreusement les pages du livre, la rapidité de notre respiration et l’intensité de notre regard. Et une fois que le romancier nous a mis dans cet état, où comme dans tous les états purement intérieurs, toute émotion est découplée, où son livre va nous troubler à la façon d’un rêve mais d’un rêve plus clair que ceux que nous avons en dormant et dont le  souvenir durera davantage, alors, voici qu’il déchaîne en nous pendant une heure tous les bonheurs et tous les malheurs possibles dons nous mettrions dans la vie des années à connaître quelques uns. »

Marcel Proust

Luis Barragán

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Photography by Domus Aurea by GLR Arquitectos and Alberto Campo Baeza

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mercredi, 22 août 2018

"A library by the Tyrrhenian Sea" © Ilya Milstein

Ilya Milstein

dimanche, 19 août 2018

Klaus Leidorf

Klaus Leidorf

samedi, 18 août 2018

Oratorio del Rosario di Santa Cita, Palermo

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Conques : chef d'oeuvre de l'art roman

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vendredi, 17 août 2018

Gérard Schlosser

Gérard Schlosser

© Andy Warhol Aretha Franklin

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jeudi, 16 août 2018

Louise Dahl-Wolfe, bain de nuit

Louise Dahl-Wolfe

Baudelaire

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Max Ernst Approaching Puberty or The Pleiades 1921

Max Ernst Approaching Puberty or The Pleiades 1921.jpg

Joan Mirò Ceci est la couleur de mes Rêves 1925

Miro

02:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miro

Nicolas de Staël Agrigente 1950

Nicolas de Staël

dimanche, 12 août 2018

Ecrire...

Df-QEzfUwAA5q6q.jpg« J’aime écrire, tracer les lettres et les mots, l’intervalle toujours changeant entre les lettres et les mots, seule façon de laisser filer, de devenir silencieusement et à chaque instant le secret du monde. N’oublie pas, se dit avec ironie ce fantôme penché, que tu dois rester réservé, calme, olympien, lisse, détaché ; tibétain en somme… Tu respires, tu fermes les yeux, tu planes, tu es en même temps ce petit garçon qui court avec son cerf-volant dans le jardin et le sage en méditation quelque part dans les montagnes vertes et brumeuses, en Grèce ou en Chine… Socrate debout toute la nuit contre son portique, ou plutôt Parménide sur sa terrasse, ou encore Lao-Tseu passant, à dos de mulet, au-delà de la grande muraille, un soir… Les minutes se tassent les unes sur les autres, la seule question devient la circulation du sang, rien de voilé qui ne sera dévoilé, rien de caché qui ne sera révélé, la lumière finira bien par se lever au cœur du noir labyrinthe. Le roman se fait tout seul, et ton roman est universel si tu veux, ta vie ne ressemble à aucune autre dans le sentiment d’être là, maintenant, à jamais, pour rien, en détail. Ils aimeraient tellement qu’on soit là pour. Qu’on existe et qu’on agisse pour. Qu’on pense en fonction d’eux et pour. Tu dois refuser, et refuser encore. Non, non et non. Ce que tu sais, tu es le seul à le savoir. »

Philippe Sollers