dimanche, 31 décembre 2017
Bon envol !
19:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 29 décembre 2017
La pluie, par Gustave Caillebotte, 1875
20:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gustave caillebotte
mercredi, 27 décembre 2017
Rock and roll déjà
Franz Hals
10:20 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : franz hals
mardi, 26 décembre 2017
Matière
"Le rêve est l'aphorisme du sommeil."
Georges Perros
10:00 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges perros
samedi, 23 décembre 2017
Voie
"L'écriture est la peinture de la voix."
Voltaire
Photo : Monica Denevan
08:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire
jeudi, 21 décembre 2017
Dialogue
Alla Sokolova, Dialog (Siena international Photography Awards, 2016)
18:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 20 décembre 2017
Happy birthday
Paul Klee, Fire at Full Moon - 1933. Happy birthday to the father of abstract art, born on this day in 1879.
19:17 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul klee
dimanche, 17 décembre 2017
Troisième acte
« J’ai la tête et les mains si pleines du troisième acte qu’il ne serait pas étonnant que je me transforme moi-même en troisième acte »
Mozart
Extrait de Roman de romans, Raymond Alcovère, 2016, éditions les Réfractaires
Photo de Wayne F. Miller, Naples 1944
13:39 Publié dans Roman de romans | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mozart, roman de romans
vendredi, 15 décembre 2017
Sérieux !
« Un homme sérieux a peu d'idées. Un homme à idées n'est jamais sérieux. »
Paul Valéry
Photo de Graham Smith
17:52 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry
(Proverbe d'origine inconnue)
N'essayez pas d'impressionner les autres, essayez de vous impressionner vous-même
(Proverbe d'origine inconnue)
Photo : Dina Kiriakou
03:26 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dina kiriakou
jeudi, 14 décembre 2017
Le ciel
"Le ciel a-t-il formé cet amas de merveilles
Pour la demeure d'un serpent ?"
Pierre Corneille
22:41 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre corneille
samedi, 09 décembre 2017
Comme ces livres qui sont vraiment des livres
"Je me disais : ce livre tombe à pic ; comme tous les livres, comme ces livres qui sont vraiment des livres, il arrive au bon moment."
Yannick Haenel, Cercle
21:45 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yannick haenel
samedi, 02 décembre 2017
Les escaliers de San Felice, le bien nommé
Spaccanapoli. Merveilles du baroque, les escaliers de San Felice, le bien nommé. À l’image de la ville, vastes, ronds comme des coquilles, tournoyants, espace perdu mais peu importe, beauté, rondeurs, plaisir... Les églises ressemblent à des bonbonnières, des biscuits, écrins parfumés, bariolés, lardés de marbre, de stucs, blancs, écrus, roses, verts, pendeloques, niches, tableaux, gris-gris, tout est fait pour que l’esprit chavire, se perde. Ici les plus belles choses sont cachées, les napolitains préfèrent les garder pour eux. Souvent rien ne signale l’entrée d’une cour superbe, d’un escalier virevoltant, d’une église étincelante. Sans doute un des secrets du bonheur, vivre caché...
L’art à Naples n’est pas séparé de la vie, tous ces édifices sont habités, occupés, une statue soutient un fil à étendre le linge, dans cette cour des vespas sont entassées. Invasion rassurante, au contraire de ces villes-musées, léchées, sans aspérités, froides. Commerciales.
Rien de plus étranger aux napolitains que le rendement, l’efficacité. Les glaces qu’ils ont inventées, ils ont laissé aux milanais le soin de les commercialiser, de s’enrichir. Le plaisir de l’instant l’emporte sur tout.
Raymond Alcovère, extrait de Fugue baroque, roman, prix 98 de la ville de Balma, n&B éditions
20:42 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fugue baroque, naples
jeudi, 30 novembre 2017
À voir changer la couleur des pierres, surgir la lumière crue et acide du Sud
À voir changer la couleur des pierres, surgir la lumière crue et acide du Sud, l’âpreté qui annonce les rivages de la Méditerranée, je revivais. L’odeur des aiguilles de pin brûlées, leur bruit sec, craquant sous le pas, la torpeur sous la canicule, l’attente interminable des siestes sans sommeil de l’enfance, le temps arrêté, puis le soir, vent marin qui s’insinue, rédemption, flots de fraîcheur à travers les rues, fluidité et mouvement partout, toutes ces sensations remontaient à la surface. J’étais heureux du chemin parcouru. S’y mêlaient l’apaisement du retour, une envie de quiétude. Michel était le meilleur ami de mon oncle. Il m’hébergea le temps que je m’installe. C’était bon de parler ma langue, entendre son accent, retrouver les phrases, les intonations de l’enfance. Pendant toute une semaine, temps humide et doux, partir à la pêche au petit matin, casser la croûte avec un verre de vin clairet à la première chaleur, puis rentrer dès que le vent tourne au Nord, la mer devenue plaque incandescente, criblée de moutons bondissants, respirer les odeurs de sel comme un peu de soi, imaginer cette côte encore sauvage, avec les moustiques, les macreuses aux reflets myosotis qui glissent sous leurs flancs le bleu du ciel, les étangs regorgeant d’anguilles, sans le bruit des avions, des voitures et des bateaux à moteur.
Raymond Alcovère, Le Bonheur est un drôle de serpent, roman, Lucie éditions, 2009, extrait
Photo : Eric Frey
18:33 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
Summer Wind, photography by Andreas Heumann
16:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andreas heumann
dimanche, 26 novembre 2017
Jean de La Fontaine (extrait de Roman de romans)
La Fontaine (Jean de)
Commençons par tordre le cou aux légendes. Comme le souligne Patrick Dandrey : « Les animaux ne forment qu’un tiers, à peu près, des quatre cents personnages des Fables. Les deux cent quarante Fables ne constituent qu’une part, imposante mais relative, de la production d’un poète, qui composa aussi : soixante-quatre contes, un roman mêlé de prose et de vers, une idylle héroïque, deux livrets d’opéra, deux tragédies (l’une lyrique et inachevée), deux comédies, un ballet comique, les fragments d’un songe, un poème scientifique, trois épîtres critiques en vers, un poème chrétien, deux paraphrases de textes sacrés, une relation de voyage, six élégies, des satires, odes, ballades, madrigaux, chansons, épithalames, épigrammes, un pastiche, des traductions de vers latins, les lettres, beaucoup de vers de circonstances et de pièces perdues… Bilan estimable pour un paresseux. » Chateaubriand le considérait comme son dieu et il avait raison. La Fontaine, c’est la meilleure des thérapies, quand on est accablé, après avoir été obligé de lire mauvais livres, notes, rapports ou articles horriblement écrits. Un bain de jouvence ! Sans doute aucun écrivain français n’est arrivé à ce sens du raccourci, de l’épure, et de l’harmonie. Il dit en deux vers ce que beaucoup peinent à exprimer en de longues pages ou même volumes. Goût pour le bonheur, individualisme, sagesse, esprit pénétrant, imagination, tout y est. En relisant les Fables, on est étonné d’y trouver autant d’expressions encore utilisées aujourd’hui. On peut mesurer son génie en comparant avec l’original dont il s’est inspiré : ici, La Cigale et les fourmis, de Ésope (6e siècle avant J.-C.) : « Pendant l’hiver, leur blé étant humide, les fourmis le faisaient sécher. La cigale, mourant de faim, leur demandait de la nourriture. Les fourmis lui répondirent : – Pourquoi en été n’amassais-tu pas de quoi manger ? – Je n’étais pas inactive, dit celle-ci, mais je chantais mélodieusement. Les fourmis se mirent à rire. – Eh bien, si en été tu chantais, maintenant que c’est l’hiver, danse. Cette fable montre qu’il ne faut pas être négligent en quoi que ce soit, si l’on veut éviter les chagrins et les dangers. » Ses contes et tout ce qu’il a écrit sont touchés par la grâce. S’il ne fallait retenir que quelques citations de notre langue, on y trouverait sans doute : « Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ? Que ce soit aux rives prochaines ; Soyez-vous l’un à l’autre un monde toujours beau, toujours divers, toujours nouveau ; Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste… » Et : « J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, la ville et la campagne, enfin tout, il n’est rien qui ne me soit souverain bien, jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. » Ou le merveilleux : « Tout est mystère dans l'amour, ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance. Ce n'est pas l'ouvrage d'un jour que d'approfondir cette science. » Ou encore : « Bornons ici cette carrière. Les longs ouvrages me font peur. Loin d’épuiser une matière, on n’en doit prendre que la fleur. » Et les fleurs sont encore présentes ici : « Je suis chose légère, et vole à tout sujet ; je vais de fleur en fleur ; et d’objet en objet… » En appendice à son Siècle de Louis XIV, Voltaire, dans son Catalogue des écrivains, écrit : « Dans la plupart de ses fables, il est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être ». Il l’a écrit lui-même : « Les Sages quelquefois, ainsi que l’écrevisse, marchant à reculons, tournent le dos au port. C’est l’art des matelots. C’est aussi l’artifice de ceux qui, pour couvrir quelque puissant effort, envisagent un point directement contraire, et font vers ce lieu-là courir leur adversaire. »
Extrait de Roman de romans, Raymond Alcovère, Editions les Réfractaires, 2016
Photo de Peter Turnley
21:24 Publié dans Roman de romans | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman de romans, jean de la fontaine
jeudi, 23 novembre 2017
Solsbury Hill
Le lendemain, on est allés à Montpellier. Les rues baignaient dans l’humidité, derrière un rideau liquide. La ville se retrempait dans son passé. Les vieux hôtels émergeaient à peine de l’histoire. Elle était là, vivante, ils nous la racontaient, bruissant du cliquetis des armes et du va-et-vient des fantômes. Vers la fin d’après-midi, la ville s’est réveillée de son apathie. À nouveau, la lumière tamisait les pierres. Les jours suivants, le soleil a répandu sa clarté crue. Comme sous un projecteur, les gestes, se sont mis en perspective. Un désir vague mais puissant rôdait. Un moment que rien n’égale, les sens en attente, chaque souffle, chaque mot, débordant d’émotions à peine contenues. Presque à notre insu, une harmonie s’installait. Inexplicable mais on n’avait pas envie de l’expliquer. Parfois, aux premiers rayons du soleil, j’écoutais Solsbury Hill, puis je sortais jouer avec les perles de l’écume, seul dans la lumière du matin. On a passé trois semaines ensemble, presque sans se quitter, juste avant que je commence à travailler, à réfléchir à ce qui m’attendait, à tout ce que je refusais de voir.
Raymond Alcovère, "Le Bonheur est un drôle de serpent", roman, 2009, Lucie éditions
21:02 Publié dans Le Bonheur est un drôle de serpent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le bonheur est un drôle de serpent
mercredi, 22 novembre 2017
Ça fait du bien !
Henri Cartier-Bresson Peloponnèse, Grèce 1961
19:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henri cartier-bresson
vendredi, 17 novembre 2017
Auguste Rodin, 1880
11:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auguste rodin
jeudi, 16 novembre 2017
René Maltête, formidable incendie !
08:40 Publié dans humour, Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rené maltête