samedi, 13 décembre 2008
Parce qu'il ne faut pas que ce soit parlé
- Pourquoi admet-on le bonnheur des peintres et pas celui des écrivains ?
- Ah, voilà.
- Mais pourquoi ?
- Parce qu'il ne faut pas que ce soit parlé.
Philippe Sollers, Le Coeur absolu
Matisse
05:27 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : art, littérature, philippe sollers, matisse
jeudi, 11 décembre 2008
Corps et âme
Ce n'est pas l'âme qui est dans le corps, mais le corps qui est dans l'âme
Nicolas Poussin, Moïse sauvé des eaux
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art, peinture, nicolas poussin, âme, corps
mercredi, 10 décembre 2008
Cézanne, de Joachim Gasquet
Les citations de Cézanne de ces derniers jours sont extraites de ce petit livre superbe. Joachim Gasquet est un jeune poète de 23 ans, (son père était l'ami de Cézanne), qui rencontre le peintre alors qu'il a 57 ans et qu'il est solitaire, détesté des aixois et pas encore reconnu (il ne le sera que, un peu, à la toute fin de sa vie). Le jeune peintre admire la peinture de Cézanne et celui-ci va se laisser gagner par cette admiration. Il en reste ce petit livre, dont le morceau de bravoure est l'extraordinaire visite commune au Louvre où Gasquet retranscrit l'enthousiasme du peintre pour Monet, Rubens, Véronèse, Tintoret, Courbet, Delacroix, Poussin, etc.
Editions Encre marine, 12 €
03:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, cézanne, joachim gasquet
mardi, 09 décembre 2008
Alors je joins ses mains errantes
"Tout ce que nous voyons, n'est-ce pas, se disperse, s'en va. La nature est toujours la même, mais rien ne demeure d'elle, de ce qui nous apparaît. Notre art doit donner le frisson de sa durée avec les éléments, l'apparence de tous ses changements. Il doit nous la faire goûter éternelle. Qu'est-ce qu'il y a sous elle? Rien peut-être. Peut-être tout. Tout, comprenez-vous? Alors je joins ses mains errantes... Je prends, à droite, à gauche, ici, là, partout, ses tons, ses couleurs, ses nuances, je les fixe, je les rapproche... Ils font des lignes. Ils deviennent des objets, des rochers, des arbres, sans que j'y songe. Ils prennent un volume. Ils ont une valeur. Si ces volumes, ces valeurs correspondent sur ma toile, dans ma sensibilité, aux plans, aux taches que j'ai, qui sont là sous nos yeux, eh bien ma toile joint les mains. Elle ne vacille pas. Elle ne passe ni trop haut ni trop bas. Elle est vraie, elle est dense, elle est pleine... "
Paul Cézanne
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, peinture, cézanne
dimanche, 07 décembre 2008
Courbet par Cézanne
"Regardez ces Femmes d'Alger, ces roses pâles, ces coussins bourrus, cette babouche, toute cette limpidité vous entre dans l'oeil comme un verre de vin dans la gorge, on est tout de suite ivre... Si j'avais commis une mauvaise action, il me semble que je viendrais là devant pour me remettre d'aplomb. C'est bourré. Les tons entrent les uns dans les autres comme des soies. Tout est contre, travaillé d'ensemble, et c'est pour ça que ça tourne. C'est la première fois qu'on a peint un volume depuis les grands... Il n'y a que les couleurs de vraies pour un peintre, on ne va vous traduire une tragédie de Racine en prose..."
Courbet, Les Baigneuses
03:54 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, cézanne, courbet
samedi, 06 décembre 2008
Tintoret par Cézanne
“Chaste et sensuel, brutal et cérébral, volontaire autant qu’inspiré, sauf la sentimentalité ; je crois qu’il a tout connu, ce Tintoret... Ecoutez, je ne peux pas parler sans trembler. Ses dieux tournent, tournent, ils n’ont pas le paradis calme. C’est une tempête, ce repos...”
02:40 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, cézanne, tintoret
vendredi, 05 décembre 2008
Monet par Cézanne
Cézanne à propos de Monet : "c’est le seul œil, la seule main qui puisse suivre un coucher de soleil, dans toutes ses transparences, et la nuancer, d’un coup, sans avoir à y revenir sur sa toile."
18:52 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, peinture, monet, cézanne
dimanche, 30 novembre 2008
Manet, le regard
"Chez le père Lathuille"
03:34 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : art, peinture, manet, regard
Le numéro 11 - spécial érotisme - du magazine "Autour des auteurs" est en ligne
Et nous cherchons toujours des textes et oeuvres graphiques pour les numéros suivants, propositions à faire parvenir à Françoise Renaud renaudfran@free.fr
Illustration : image extraite du film de François Truffaut L’homme qui aimait les femmes,
Place de la Canourgue à Montpellier, 1977
00:10 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, art, érotisme, autour des auteurs
samedi, 29 novembre 2008
Le noir est une passion bleue
Je restais dans le noir un long moment, le noir est une passion bleue. Et puis, changeant de table et de lampe, je reprenais l’autre version pour moi, pour moi seul. La main, alors, courait sur le papier à la rencontre d’elle-même, déjà arrivée en partant, flèche immobile, négation d’espace, de temps.
Philippe Sollers, Le Secret
Pierre Soulages
08:47 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, art, sollers, soulages
jeudi, 27 novembre 2008
Si Cézanne a raison, j’ai raison
Matisse (1925) : « Remarquez que les classiques ont toujours refait le même tableau, et toujours de façon différente. À partir d’une certaine époque, Cézanne a toujours peint la même toile des Baigneuses. Bien que le maître d’Aix eût sans cesse refait le même tableau, ne prend-on pas connaissance d’un nouveau Cézanne avec la plus grande curiosité. À ce propos, je suis fort étonné que l’on puisse se demander si la leçon du peintre de La Maison du pendu et des Joueurs de cartes est bonne ou néfaste. Si vous saviez toute la force morale, tout l’encouragement que me donna pendant toute ma vie son merveilleux exemple ! Aux moments de doute, quand je me cherchais encore, effrayé parfois de mes découvertes, je pensais : Si Cézanne a raison, j’ai raison, et je savais que Cézanne ne s’était pas trompé. »
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, peinture, cézanne, matisse
mardi, 25 novembre 2008
7 ateliers s'ouvrent au public
Les 28, 29 et 30 novembre, Frédérique Azaïs-Ferri mais aussi :
Bénédicte Watine-Eloy
Patricia Dottini
Marjolaine Mayran
Luc Muratet
Talou Coron
Denis Leenhardt
00:18 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, ateliers, frédérique azaïs-ferri
dimanche, 23 novembre 2008
Va, et appelle l'étoile du matin
Va, et appelle l'étoile du matin : car ce n'est qu'au lever du jour que l'on voit bien ce qui est beau et ce qui ne l'est pas.
Angelus Silesius
Gustav Klimt
09:47 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, klimt, angelus silesius
vendredi, 21 novembre 2008
Une impression de fraîcheur
Je demandais récemment à Jacki Maréchal comment il peignait, s’il « retravaillait beaucoup ses tableaux » ; Voici sa réponse :
La grande difficulté de l'art c'est le recul, Braque disait: "lorsqu'un tableau ne vous semble pas fini, retournez le contre le mur pendant un an, parfois il se finit de lui-même"... Bonnard disait aussi : "je vous attends à la deuxième couche", autrement dit, un premier jet ne suffit pas, il est nécessaire de résoudre la dialectique du" faire" et du "laisser faire", il faut donc de toute façon travailler en profondeur mais sans sur-écrire, ou sur-peindre. Pour moi c'est : au début du laisser faire, au milieu du faire et à la fin du savoir faire... Donc des retouches ou des repentirs, il n'y a que ça dans une toile... Généralement on fait d'abord une toile de travail, c'est une toile qui sert à travailler et qui finit souvent par être usée, fatiguée (Rodin dans le film Camille Claudel reproche aux élèves, "vous fatiguez la terre"), on reprend ensuite cette toile, souvent dans un format plus grand et là les problèmes de compo etc. étant résolus on peint plus directement dans le vrai, ce qui donne une impression de fraicheur...
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, jacki maréchal
jeudi, 20 novembre 2008
Au réveil...
"La branche luisante, au réveil, semble une orchidée."
05:24 Publié dans Chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, littérature, chine, philippe soller, jacki maréchal
mercredi, 19 novembre 2008
Claude-Henri Bartoli au Mexique
Claude Henri-Bartoli, qui a longtemps vécu à Montpellier, est maintenant au Mexique, où il expose. Il explique ici sa démarche :
Ma démarche est très simple : trouver, débusquer, m’approprier, partout, dans toutes les civilisations (peut-être avant la disparition de ce qui fait nos différences) les signes d'un esprit qui nous quitte.
Ne pas réaliser des images, mais comprendre de l’intérieur la ou les raisons qui produisent telle ou telles images, telle représentation de ce qui n’a pas vocation à prendre forme.
Chercher partout où il se trouve le SACRE (au sens d’effroi que lui donne pascal Quignard dans le Sexe et l’Effroi. NRF éditeur)
Alors ce qui semble emprunt redevient analogie…
Ai-je inventé les mots que j’utilise ?……NON
Alors pourquoi devrais-je inventer les formes, les couleurs, je les utilise dans une construction dont je revendique la paternité
13:37 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, peinture, mexique, claude-henri bartoli
lundi, 17 novembre 2008
Les chefs d'oeuvre du Musée Fabre (3)
Berthe Morisot
16:39 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, peinture, musée fabre, berthe morisot
dimanche, 16 novembre 2008
Les chefs d'oeuvre du Musée Fabre (2)
23:13 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, musée fabre, zurbaran, sainte-agathe
Les chefs d'oeuvre du Musée Fabre
16:04 Publié dans Sculpture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : musée fabre, art, sculpture, houdon
samedi, 15 novembre 2008
Equinoxe
Jetée d’étoiles dans le ciel bleu nuit. Il fait presque toujours doux à Montpellier. Soudain il comprend à quel point il aime cette ville. Pas de façon exclusive, mais à cause de son ouverture, de sa légèreté, cette façon de ne pas être vraiment à soi. Rien de pesant, de trop enraciné ici.
Il retrouve son quartier, Les Halles Castellane, en pleine effervescence. Le moment idéal pour aller dormir, dans une aube lilas. Une dernière pensée vers Léonore, un sourire sur les lèvres. Respecter sa solitude, sans cela, il n’y a rien. Cette image de lui-même, rassurant et protecteur, lui plaît.
Raymond Alcovère, extrait du roman "Le Sourire de Cézanne"
00:15 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, art, peinture, raymond alcovère, le sourire de cézanne, ginette ayral