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samedi, 13 décembre 2008

Parce qu'il ne faut pas que ce soit parlé

arton97.jpg- Pourquoi admet-on le bonnheur des peintres et pas celui des écrivains ?

- Ah, voilà.

- Mais pourquoi ?

- Parce qu'il ne faut pas que ce soit parlé.

Philippe Sollers, Le Coeur absolu

Matisse

jeudi, 11 décembre 2008

Corps et âme

Nicolas_Poussin__Pharaoh_s_Daughter_Finds_Baby_Moses__1638__Oil_on_canvas__Louvre_Paris_France.jpgCe n'est pas l'âme qui est dans le corps, mais le corps qui est dans l'âme

Nicolas Poussin, Moïse sauvé des eaux

mercredi, 10 décembre 2008

Cézanne, de Joachim Gasquet

41NVmdWXz2L__SL500_AA240_.jpgLes citations de Cézanne de ces derniers jours sont extraites de ce petit livre superbe. Joachim Gasquet est un jeune poète de 23 ans, (son père était l'ami de Cézanne), qui rencontre le peintre alors qu'il a 57 ans et qu'il est solitaire, détesté des aixois et pas encore reconnu (il ne le sera que, un peu, à la toute fin de sa vie). Le jeune peintre admire la peinture de Cézanne et celui-ci va se laisser gagner par cette admiration. Il en reste ce petit livre, dont le morceau de bravoure est l'extraordinaire visite commune au Louvre où Gasquet retranscrit l'enthousiasme du peintre pour Monet, Rubens, Véronèse, Tintoret, Courbet, Delacroix, Poussin, etc.

Editions Encre marine, 12 €

Lire ici une critique du Matricule des Anges

mardi, 09 décembre 2008

Alors je joins ses mains errantes

cezanne_lauves-802.jpg"Tout ce que nous voyons, n'est-ce pas, se disperse, s'en va. La nature est toujours la même, mais rien ne demeure d'elle, de ce qui nous apparaît. Notre art doit donner le frisson de sa durée avec les éléments, l'apparence de tous ses changements. Il doit nous la faire goûter éternelle. Qu'est-ce qu'il y a sous elle? Rien peut-être. Peut-être tout. Tout, comprenez-vous? Alors je joins ses mains errantes... Je prends, à droite, à gauche, ici, là, partout, ses tons, ses couleurs, ses nuances, je les fixe, je les rapproche... Ils font des lignes. Ils deviennent des objets, des rochers, des arbres, sans que j'y songe. Ils prennent un volume. Ils ont une valeur. Si ces volumes, ces valeurs correspondent sur ma toile, dans ma sensibilité, aux plans, aux taches que j'ai, qui sont là sous nos yeux, eh bien ma toile joint les mains. Elle ne vacille pas. Elle ne passe ni trop haut ni trop bas. Elle est vraie, elle est dense, elle est pleine... "

Paul Cézanne

00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, peinture, cézanne

dimanche, 07 décembre 2008

Courbet par Cézanne

article_courbet.jpg"Regardez ces Femmes d'Alger, ces roses pâles, ces coussins bourrus, cette babouche, toute cette limpidité vous entre dans l'oeil comme un verre de vin dans la gorge, on est tout de suite ivre... Si j'avais commis une mauvaise action, il me semble que je viendrais là devant pour me remettre d'aplomb. C'est bourré. Les tons entrent les uns dans les autres comme des soies. Tout est contre, travaillé d'ensemble, et c'est pour ça que ça tourne. C'est la première fois qu'on a peint un volume depuis les grands... Il n'y a que les couleurs de vraies pour un peintre, on ne va vous traduire une tragédie de Racine en prose..."

Courbet, Les Baigneuses

03:54 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, cézanne, courbet

samedi, 06 décembre 2008

Tintoret par Cézanne

9782070150243.jpg“Chaste et sensuel, brutal et cérébral, volontaire autant qu’inspiré, sauf la sentimentalité ; je crois qu’il a tout connu, ce Tintoret... Ecoutez, je ne peux pas parler sans trembler. Ses dieux tournent, tournent, ils n’ont pas le paradis calme. C’est une tempête, ce repos...”

vendredi, 05 décembre 2008

Monet par Cézanne

Monet_1908_Gondola_in_Venice_jpg.jpgCézanne à propos de Monet : "c’est le seul œil, la seule main qui puisse suivre un coucher de soleil, dans toutes ses transparences, et la nuancer, d’un coup, sans avoir à y revenir sur sa toile."

18:52 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, peinture, monet, cézanne

dimanche, 30 novembre 2008

Manet, le regard

manet-edouard-34.jpg"Chez le père Lathuille"

03:34 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : art, peinture, manet, regard

Le numéro 11 - spécial érotisme - du magazine "Autour des auteurs" est en ligne

edito.jpgIci

Et nous cherchons toujours des textes et oeuvres graphiques pour les numéros suivants, propositions à faire parvenir à Françoise Renaud renaudfran@free.fr

Illustration : image extraite du film de François Truffaut L’homme qui aimait les femmes,
Place de la Canourgue à Montpellier, 1977

samedi, 29 novembre 2008

Le noir est une passion bleue

soulages-peinture.jpgJe restais dans le noir un long moment, le noir est une passion bleue. Et puis, changeant de table et de lampe, je reprenais l’autre version pour moi, pour moi seul. La main, alors, courait sur le papier à la rencontre d’elle-même, déjà arrivée en partant, flèche immobile, négation d’espace, de temps.

Philippe Sollers, Le Secret

Pierre Soulages

jeudi, 27 novembre 2008

Si Cézanne a raison, j’ai raison

cover_Cezanne%20-%20Mont%20Sainte-Victoire%20and%20Chateau%20Noir.jpgMatisse (1925) : « Remarquez que les classiques ont toujours refait le même tableau, et toujours de façon différente. À partir d’une certaine époque, Cézanne a toujours peint la même toile des Baigneuses. Bien que le maître d’Aix eût sans cesse refait le même tableau, ne prend-on pas connaissance d’un nouveau Cézanne avec la plus grande curiosité. À ce propos, je suis fort étonné que l’on puisse se demander si la leçon du peintre de La Maison du pendu et des Joueurs de cartes est bonne ou néfaste. Si vous saviez toute la force morale, tout l’encouragement que me donna pendant toute ma vie son merveilleux exemple ! Aux moments de doute, quand je me cherchais encore, effrayé parfois de mes découvertes, je pensais : Si Cézanne a raison, j’ai raison, et je savais que Cézanne ne s’était pas trompé. »

00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, peinture, cézanne, matisse

mardi, 25 novembre 2008

7 ateliers s'ouvrent au public

cartonparcoursweb.jpgLes 28, 29 et 30 novembre, Frédérique Azaïs-Ferri mais aussi :

Bénédicte Watine-Eloy

Patricia Dottini

Marjolaine Mayran

Luc Muratet

Talou Coron

Denis Leenhardt

dimanche, 23 novembre 2008

Va, et appelle l'étoile du matin

Klimt.jpgVa, et appelle l'étoile du matin : car ce n'est qu'au lever du jour que l'on voit bien ce qui est beau et ce qui ne l'est pas.

Angelus Silesius

Gustav Klimt

vendredi, 21 novembre 2008

Une impression de fraîcheur

A864.JPGJe demandais récemment à Jacki Maréchal comment il peignait, s’il « retravaillait beaucoup ses tableaux » ; Voici sa réponse :

La grande difficulté de l'art c'est le recul, Braque disait: "lorsqu'un tableau ne vous semble pas fini, retournez le contre le mur pendant un an, parfois il se finit de lui-même"... Bonnard disait aussi : "je vous attends à la deuxième couche", autrement dit, un premier jet ne suffit pas, il est nécessaire de résoudre la dialectique du" faire" et du "laisser faire", il faut donc de toute façon travailler en profondeur mais sans sur-écrire, ou sur-peindre. Pour moi c'est : au début du laisser faire, au milieu du faire et à la fin du savoir faire... Donc des retouches ou des repentirs, il n'y a que ça dans une toile... Généralement on fait d'abord une toile de travail, c'est une toile qui sert à travailler et qui finit souvent par être usée, fatiguée (Rodin dans le film Camille Claudel reproche aux élèves, "vous fatiguez la terre"), on reprend ensuite cette toile, souvent dans un format plus grand et là les problèmes de compo etc. étant résolus on peint plus directement dans le vrai, ce qui donne une impression de fraicheur...

jeudi, 20 novembre 2008

Au réveil...

A818.jpg"La branche luisante, au réveil, semble une orchidée."

Lire ici ce texte : "Le Corps chinois"

Oeuvre de Jacki Maréchal

mercredi, 19 novembre 2008

Claude-Henri Bartoli au Mexique

AFFICHE CENTRO CULTURAL POR ENVIO.jpg

Claude Henri-Bartoli, qui a longtemps vécu à Montpellier, est maintenant au Mexique, où il expose. Il explique ici sa démarche :

Ma démarche est très simple : trouver, débusquer, m’approprier, partout, dans toutes les civilisations (peut-être avant la disparition de ce qui fait nos différences) les signes d'un esprit qui nous quitte.

Ne pas réaliser des images, mais comprendre de l’intérieur la ou les raisons qui produisent telle ou telles images, telle représentation de ce qui n’a pas vocation à prendre forme.

Chercher partout où il se trouve le SACRE (au sens d’effroi que lui donne pascal Quignard dans le Sexe et l’Effroi. NRF éditeur)

Alors ce qui semble emprunt redevient analogie…

Ai-je inventé les mots que j’utilise ?……NON

Alors pourquoi devrais-je inventer les formes, les couleurs, je les utilise dans une construction dont je revendique la paternité

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lundi, 17 novembre 2008

Les chefs d'oeuvre du Musée Fabre (3)

14897morisot.jpgBerthe Morisot

 

dimanche, 16 novembre 2008

Les chefs d'oeuvre du Musée Fabre (2)

7072M.jpgSainte-Agathe

Les chefs d'oeuvre du Musée Fabre

houdon-winter.jpgL'Hiver, dit la Frileuse, de Jean-Antoine Houdon (1783)

samedi, 15 novembre 2008

Equinoxe

 

equinioxe2.jpgJetée d’étoiles dans le ciel bleu nuit. Il fait presque toujours doux à Montpellier. Soudain il comprend à quel point il aime cette ville. Pas de façon exclusive, mais à cause de son ouverture, de sa légèreté, cette façon de ne pas être vraiment à soi. Rien de pesant, de trop enraciné ici.

Il retrouve son quartier, Les Halles Castellane, en pleine effervescence. Le moment idéal pour aller dormir, dans une aube lilas. Une dernière pensée vers Léonore, un sourire sur les lèvres. Respecter sa solitude, sans cela, il n’y a rien. Cette image de lui-même, rassurant et protecteur, lui plaît.

Raymond Alcovère, extrait du roman "Le Sourire de Cézanne"

Equinoxe, tableau de Ginette Ayral