samedi, 12 janvier 2008
Fatata te miti
Paul Gauguin. Fatata te miti (Near the Sea). 1892. Oil on canvas. The National Gallery of Art, Washington
18:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, Gauguin
vendredi, 28 septembre 2007
Un espagnol, un anglais et un chinois...
XVI ème, XX ème et XXI ème, à travers les siècles donc...
08:50 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, art, Vélasquez, Bacon
mercredi, 29 août 2007
L'art...
« L’art c’est la magie libérée du mensonge d’être vérité » : Adorno
12:50 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, Adorno
dimanche, 26 août 2007
Sans doute un jour
« Sans doute un jour, devant les étendues arides ou reconquises par la forêt, nul ne devinera plus ce que l’homme avait imposé d’intelligence aux formes de la terre en dressant les pierres de Florence dans le grand balancement des oliviers toscans »
André Malraux
09:03 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Malraux, Toscane, art
mercredi, 18 juillet 2007
C’est calme ! C’est calme !
« Ce qui me semble à moi, le plus haut dans l’Art (et le plus difficile), ce n’est ni de faire rire, ni de faire pleurer, ni de vous mettre en rut ou en fureur, mais d’agir à la façon de la nature, c’est-à-dire de faire rêver. Aussi les très belles œuvres ont ce caractère. Elles sont sereines d’aspect et incompréhensibles Quant au procédé, elles sont immobiles comme des falaises, houleuses comme l’Océan, pleines de frondaisons, de verdures et de murmures comme des bois, tristes comme le désert, bleues comme le ciel. Homère, Rabelais, Michel-Ange, Shakespeare, Goethe m’apparaissent impitoyables. Cela est sans fond, infini, multiple. Par de petites ouvertures on aperçoit des précipices ; il y a du noir en bas, du vertige. Et cependant quelque chose de singulièrement doux plane sur l’ensemble ! C’est l’éclat de la lumière, le sourire du soleil, et c’est calme ! C’est calme ! ».
Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet, 26 août 1953.
Nicolas Poussin, L'Automne
00:30 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Flaubert, art
lundi, 11 juin 2007
L'Abel et la bête
"Les réprouvés aiment le rien et le mal ? Ils sont inaptes au néant qui est la même chose que l'être ? Le non-être, à travers eux, voudrait absolument être pour ne pas être ? Ne vous opposez pas à eux, surtout, c'est ce qu'ils attendent. Aidez-les.
Philippe Sollers, Passion fixe
Willem de Kooning, Sans titre, 1987
00:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, peinture, Philippe Sollers, De Kooning
jeudi, 07 juin 2007
Conformiste
- ... Tout le monde est conformiste, à un moment ou à un autre.
- Vous aussi ?
- Mais oui. Ca m'amuse de le constater. Des millions et des millions de parents intériorisés, réels ou imaginaires, nous observent et nous jugent.
Philippe Sollers, Le Lys d'or
Francis Bacon
03:26 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, Bacon, Sollers
mardi, 05 juin 2007
Et l'encre bleue
Amour amour
Il n'y a que l'amour
Et l'encre bleue
Et ce songe creux d'écrire
De Kooning
04:06 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, art, poésie, photo, De Kooning
samedi, 02 juin 2007
Le jardinier Vallier
Jusqu’à la fin Cézanne s’est consacré au travail. La série de portraits du jardinier Vallier est éblouissante. J’aime par dessus tout l’aspect des gens qui ont vieilli sans faire violence aux usages en se laissant aller aux lois du temps. Je hais l’effort de ces lois. L’homme assis tranquillement dans son jardin, c’est Cézanne, en paix, fondu dans la nature. A un moment on est l’œuvre, l’artiste a atteint son but. Le jardinier Vallier, c’est nous. Voilà son legs ; visiblement, toute impatience a disparu.
Extrait du roman "Le sourire de Cézanne", n & b éditions, mai 2007
Cézanne, Le jardinier Vallier
00:50 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, littérature, Raymond Alcovère, peinture, Le sourire de Cézanne
jeudi, 31 mai 2007
Struggle for time
"Je réponds simplement "oui, oui, non, non", un peu oui, un peu non, ça l'occupe, il y a longtemps que j'ai renoncé à expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit, à justifier mon grain de folie, mon struggle for time. Jamais assez de temps pour sentir le temps. Un quart d'heure est un pays. Une demi-heure un continent parcourable."
Philippe Sollers, Le Lys d'or
03:04 Publié dans temps | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, art, peinture, Frédérique Azaïs, Philippe Sollers, Le Lys d'or, temps
mardi, 29 mai 2007
Comme nous par nos regards et par nos paroles
"Les objets se pénétrent entre eux... Ils ne cessent pas de vivre, comprenez-vous... Ils se répandent insensiblement autour d'eux par d'intimes reflets, comme nous par nos regards et par nos paroles."
Paul Cézanne
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, peinture, Cézanne
lundi, 28 mai 2007
On entre dans le vrai théâtre des soirs
« Comme toujours, ici, vers le dix juin, la cause est entendue, le ciel tourne, l’horizon a sa brume permanente et chaude, on entre dans le vrai théâtre des soirs. Il y a des orages mais ils sont retenus, comprimés, cernés par la force. On marche et on dort autrement, les yeux sont d’autres yeux, la respiration s’enfonce, les bruits trouvent leur profondeur nette. Cette petite planète par plaques, a son intérêt. »
Philippe Sollers, La fête à Venise, (début du texte)
Bona Mangangu, Huile sur toile
18:42 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, peinture, littérature, Bona Mangangu, Philippe Sollers, La fête à Venise
dimanche, 27 mai 2007
Je vous aime alors ?
"La différence entre je vous aime et je ne vous aime pas est bien mince, n'est-ce pas ? Peut-être qu'elle n'existe même pas !" "je vous aime alors ?" "oui"
Titien, l'amour profane et l'amour sacré
04:14 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, amour, Titien, art
samedi, 26 mai 2007
La rose est sans pourquoi
Pourquoi une histoire ? La rose est sans pourquoi. Le vent s’est calmé. L’air ici à Montpellier est doux comme le printemps, perpétuel. Là, tout près, la Méditerranée, celle d’Homère, des débuts. Je la sens qui frémit, les vagues frissonnent, caressent le sable, ces millions de grains, ces coquillages qui lentement s’amenuisent, se dispersent, reviennent.
Extrait de "Solaire", Raymond Alcovère, roman en cours d'écriture
Triptyque de Jean-Louis Bec00:05 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, littérature, Raymond Alcovère, photo, Jean-Louis Bec, Solaire
jeudi, 24 mai 2007
L'harmonie chez Poussin
Voir c’est capter l’esprit du monde, le sensible. Peindre, saisir du regard l’ensemble, le devenir. Ce sera la vibration chez Cézanne, l’amour ingénu chez Chagall, la sensualité, sa finesse chez Titien, la compassion chez Greco, l’harmonie chez Poussin. Regard qui perce l’univers, trouve le lien, le point nodal. Rembrandt l’ombre, Caravage la rage, Fragonard la volupté. Cézanne la plénitude.
(Extrait de "Le Sourire de Cézanne")
Raymond Alcovère, n & b éditions, 2007
Nicolas Poussin : "Le onzième Travaux d'Hercule"
03:10 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, littérature, Raymond Alcovère, peinture, Le sourire de Cézanne, Poussin
mercredi, 23 mai 2007
Dans la campagne aixoise
Dans la campagne aixoise, ce début janvier a les couleurs d’un automne tardif. Ocelles claires des chênes verts, fauve des feuilles caduques, dans les arbres touches mélangées de jaune, ocre, vermillon, rouille, reflets ombrés, aspect frêle des feuilles sur le point de chuter, translucides et légères, puis s’effondrant en poussière. Partout la végétation, en flot inépuisable, dégorge de gigantesques vasques sur les collines, les combes et les ravines. Bientôt les arbres dessineront des pinceaux, dressant leurs nervures dans le gris du ciel. Au milieu, clairsemés, les oliviers. Lumineux et purs comme des incendies, les seuls à irradier de l’éclat quand l’horizon se couvre de gris, décharnés, noueux, rivés à la terre. Le vent se mêle aux forêts dans des vapeurs blanchâtres, traînées de gaze qui couronnent la Sainte-Victoire. Miracle, en cette saison les journées sont courtes, rares les promeneurs, lumière d’or étalée, formes étagées en volumes.
Extrait de "Le Sourire de Cézanne", roman, Raymond Alcovère, n & b éditions, mai 2007
Cézanne, La Montagne Sainte-Victoire vue des Lauves
06:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, littérature, Raymond Alcovère, peinture, Le sourire de Cézanne
mardi, 22 mai 2007
Sa conscience
Le paysage se pense en moi et je suis sa conscience
Cézanne
(Autoportrait, Musée d'Orsay)
02:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, peinture, Cézanne
samedi, 19 mai 2007
L'inévitable descente du ciel
Les calculs de côté, l'inévitable descente du ciel, et la visite des souvenirs et la séance des rythmes occupent la demeure, la tête et le monde de l'esprit.
Rimbaud
Photo : Gildas Pasquet
00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, art, photo, Gildas Pasquet, Rimbaud
lundi, 14 mai 2007
Ils n’en veulent plus de la lecture !
Je fis aussi la connaissance de Roch. Ancien musicien et maintenant écrivain. Très secret, d’une intelligence foudroyante. Le personnage le plus étonnant et le plus atypique que j’ai jamais rencontré. Il ne quittait pratiquement jamais Montpellier. Depuis une dizaine d’années il avait abandonné toute activité sociale. Une écriture précise, profonde et désabusée. Chacune de ses phrases pouvait se lire de mille façons, en contenait d’autres. Devenu très ami avec Guilhem, je me mêlais à leurs conversations, avec l’impression qu’on devenait des conspirateurs : « Ils n’en veulent plus de la lecture, pas rentable, quand tu lis un livre, tu sors du système, la seule chose que tu développes c’est ton esprit critique, dangereux ! tu ne consommes plus, tu bloques la machine ! Au contraire, tout est fait pour divertir en permanence, abreuver les gens d’images, désagréger toute forme de pensée. Regarde l’éducation, l’école, l’apprentissage de la lecture, ils sont en train de tout casser, pour faire de nous des consommateurs, disponibles, obéissants ! ».
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture
Image de Roy Lichtenstein
04:16 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, art, peinture, Roy Lichtenstein, Solaire, Raymond Alcovère
jeudi, 10 mai 2007
Fantasmagories...
Avec une "installation" de Frédérique Azaïs et Michèle Fuxa, texte de Raymond Alcovère
00:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, Frédérique Azaïs, installation, Michèle Fuxa, Raymond Alcovère