lundi, 28 mai 2007
On entre dans le vrai théâtre des soirs
« Comme toujours, ici, vers le dix juin, la cause est entendue, le ciel tourne, l’horizon a sa brume permanente et chaude, on entre dans le vrai théâtre des soirs. Il y a des orages mais ils sont retenus, comprimés, cernés par la force. On marche et on dort autrement, les yeux sont d’autres yeux, la respiration s’enfonce, les bruits trouvent leur profondeur nette. Cette petite planète par plaques, a son intérêt. »
Philippe Sollers, La fête à Venise, (début du texte)
Bona Mangangu, Huile sur toile
18:42 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, peinture, littérature, Bona Mangangu, Philippe Sollers, La fête à Venise
Commentaires
L'anti " Mort à Venise " par excellence...
Merci beaucoup pour cette piqûre de rappel via Sollers...
Écrit par : Laurent Morancé | lundi, 28 mai 2007
Oui j'aime beaucoup ce "on entre dans le vrai théâtre des soirs" que je remplacerai volontiers par : "on entre dans le vrai théâtre des jours"
Écrit par : Ray | mardi, 29 mai 2007
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