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dimanche, 13 novembre 2005

Pierrot ou Ginette ?

Même si leur tonalité diffère ­ - douce-amère chez Dominique Fabre ; grinçante chez Pierre Autin-Grenier ­ - ces deux écrivains discrets ont plus d'un point en commun. Outre la teneur plus ou moins autobiographique de leurs textes, tous deux ont choisi la forme brève (nouvelles, romans courts, fragments) pour arpenter et dépeindre, avec une profonde humanité, un monde aux marges des villes, du faste, de l'abondance et de la réussite, où tentent de vivre gens de peu, sans-grade et autres éclopés de la vie. Rien d'étonnant dès lors de retrouver ces deux subtils prosateurs dans un café, ce lieu qui, dans la chaleur d'un instant partagé parvient à "faire tenir debout" des existences chancelantes et usées.

La suite de l'article de Christine Rousseau dans Le Monde des livres, à lire ici

22:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

Vertige fondamental

Dans l’analyse qu’il fait de la Flagellation, de Piero della Francesca, Alain Jaubert écrit ceci, à propos du point de fuite : « Notre propre monde est lui-même illusion, il est comme l’émanation, le rêve d’une autre histoire qui aurait eu lieu dans un passé très ancien et qui se répète à l’infini, de génération en - génération. Piero a donc construit tout son tableau sur ce vertige fondamental. (...) Piero est contemporain de Christophe Colomb, il - appartient à cette génération d’hommes qui prétend justement affronter l’infini, qu’il soit océanique ou mathématique. Tous les savoirs sont convoqués dans un tableau manifeste qui traduit le passage d’un monde fini à un univers infini. »

21:38 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)

Piero della Francesca

Rien de plus apaisant que les fresques de Piero della Francesca. Comme Cézanne il a poursuivi un chemin solitaire, sans chercher la gloire ni la protection d’hommes influents, préférant la poursuite de l’œuvre aux intrigues du monde. Reste la plénitude, un sentiment d’éternité, l’ensorcellement. Personne n’a imprimé à ses personnages autant de grâce, de sérénité sur les visages, jamais on n’a pu lire une telle absence d’anxiété jusque dans les scènes de violence, de guerre.

 

Une sorte de demi-mondain

Souvent, je regrette d'être venu moi-même en ce bas monde; non pas que je haïsse le monde. Non.... J'aime le monde, le grand monde et même le demi-monde, étant personnellement une sorte de demi-mondain.
Mais que je suis venu faire sur cette Terre si terrestre et si terreuse?
Y ai-je des devoirs à remplir? Y suis-je venu pour accomplir une mission - une commission?
M'y a-t-on envoyé pour m'amuser? pour me distraire un peu?... pour oublier les misères d'un au-delà dont je ne me souviens plus? N'y suis-je pas importun?
Que répondre à toutes ces questions?
Croyant bien faire, presque à mon arrivée, ici-bas, je me suis mis à jouer quelques airs de Musique que j'inventai moi-même....
Tous mes ennuis sont venus de là...
(Erik Satie, Écrits réunis par Ornella Volta, Éditions Champ Libre, 1981, p. 176)


 

21:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

Par scrupule

J'ai connu autrefois un pauvre homme qui, par scrupule, n'a jamais voulu coucher chez lui, disant que son nom était un nom à coucher dehors. Ce souvenir ne m'est pas désagréable.
(Erik Satie, Écrits réunis par Ornella Volta, Éditions Champ Libre, 1981, p. 157)

21:05 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

Rien des apparences actuelles

Tu en es encore à la tentation d'Antoine. L'ébat du zèle écourté, les tics d'orgueil puéril, l'affaissement et l'effroi.
Mais tu te mettras à ce travail: toutes les possibilités harmoniques et architecturales s'émouvront autour de ton siège. Des êtres parfaits, imprévus, s'offriront à tes expériences. Dans tes environs affluera rêveusement la curiosité d'anciennes foules et de luxes oisifs. Ta mémoire et tes sens ne seront que la nourriture de ton impulsion créatrice. Quant au monde, quand tu sortiras, que sera-t-il devenu? En tout cas, rien des apparences actuelles.

Rimbaud, Les Illuminations

vendredi, 11 novembre 2005

Au coeur de l'Amérique, derniers jours

Il vous reste deux jours pour voir cette pièce étonnante et très forte de Naomi Wallace.

Ecrite à la suite de la première guerre du Golfe, "Au coeur de l'Amérique" fouille les zones d'ombre de l'idéologie guerrière américaine. Naomi Wallace a choisi de mélanger les temps, les lieux, les sentiments, comme pour mieux nous bousculer. Elle parvient, sans aucun manichéisme, à créer un trouble violent, dérangeant, en nous plongeant au coeur des passions et des contradictions humaines en prise avec un monde où la mort, l'amour, la sensualité et la haine sont inextricablement mêlés.

Née à Prospect, dans le Kentucky, Naomi Wallace travaille aux États-Unis et au Royaume-Uni. Dramaturge, scénariste et poétesse, elle s'est tout d'abord fait connaître par ses poèmes publiés aux États-Unis et en Europe.

Une production de la compagnie Amadée, mise en scène de Flavio Polizzy

au Théâtre Jacques Coeur à Lattes (sortie de Montpellier)

Mas de Civade, 34970 Lattes, renseignements 04 99 52 95 00

Vendredi 11 nov à 20 H 30

Samedi 12 nov à 20 H 30

14:06 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1)

Le vin noir

Cet excellent caviste de Montpellier a donné ce nom à sa boutique à cause du Texte de P.A.G. du même nom paru dans  la revue "L'instant du monde" n° 6. N'hésitez pas à y aller, c'est un vrai amoureux du vin, vous y ferez des découvertes. D'ailleurs il se murmure que l'honorable académicien viendrait y faire une lecture-dégustation au mois de décembre...

Le vin noir, 3 boulevard Renouvier, 34 000 Montpellier, 04 67 06 54 92.

Âge tendre, femmes faciles et bonbons acidulés, toute une jeunesse, nez en l’air et mains aux poches, très vite s’envole qui nous est dérobée par le travail aux pièces, le capital et sa sordide industrie, les guerres de cent ans aussi. Le temps de l’adolescence à l’adultère et déjà nous voici en salopette courant dans les brouillards matinaux vers des pointeuses anonymes; le cœur serré, trop tôt souillé par la suie des usines.
Elles ont fait long feu les fracassantes utopies de nos vingt ans qui devaient nous conduire, flamberge au vent, aux rivages de nouvelles Ethiopies. Quelqu’un, un jour d’été, a brisé une bouteille au flanc du navire, l’espoir un instant a pétillé dans nos yeux et sans nous le navire s’en est allé. Depuis, des manigances de voyou ont meublé nos rêves, on a chiné des bribes de souvenirs aux brocantes de l’aube; mais tout en vain et, telle l’eau s’écoule, s’est enfuie l’inutile éternité.
Quand même il en faudrait parfois bien peu pour qu’on se laisse distraire une seconde du quotidien, que nous enflamme alors à nouveau le souffle de la révolte. Un verre de vin noir certains soirs y suffirait.

Pierre Autin-Grenier

12:35 Publié dans alcool | Lien permanent | Commentaires (14)

Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant

Je suis le saint, en prière sur la terrasse, - comme les bêtes pacifiques paissent jusqu'à la mer de Palestine.

Je suis le savant au fauteuil sombre. Les branches et la pluie se jettent à la croisée de la bibliothèque.

Je suis le piéton de la grand'route par les bois nains ; la rumeur des écluses couvre mes pas. Je vois longtemps la mélancolique lessive d'or du couchant.

Je serais bien l'enfant abandonné sur la jetée partie à la haute mer, le petit valet suivant l'allée dont le front touche le ciel.

Les sentiers sont âpres. Les monticules se couvrent de genêts. L'air est immobile. Que les oiseaux et les sources sont loin ! Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant.
Rimbaud, Les Illuminations

00:40 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

jeudi, 10 novembre 2005

Un grand vaisseau d'or

Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d'or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin.

Rimbaud, Une saison en enfer

23:10 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (8)

Sainte-Marie-des-Fleurs

Mais si ces noms absorbèrent à tout jamais l’image que j’avais de ces villes, ce ne fut qu’en la transformant, qu’en soumettant sa réapparition en moi à leurs lois propres; ils eurent ainsi pour conséquence de la rendre plus belle, mais aussi plus différente de ce que les villes de Normandie ou de Toscane pouvaient être en réalité, et, en accroissant les joies arbitraires de mon imagination, d’aggraver la déception future de mes voyages. Ils exaltèrent l’idée que je me faisais de certains lieux de la terre, en les faisant plus particuliers, par conséquent plus réels. Je ne me représentais pas alors les villes, les paysages, les monuments, comme des tableaux plus ou moins agréables, découpés çà et là dans une même matière, mais chacun d’eux comme un inconnu, essentiellement différent des autres, dont mon âme avait soif et qu’elle aurait profit à connaître. Combien ils prirent quelque chose de plus individuel encore, d’être désignés par des noms, des noms qui n’étaient que pour eux, des noms comme en ont les personnes. Les mots nous présentent des choses une petite image claire et usuelle comme celles que l’on suspend aux murs des écoles pour donner aux enfants l’exemple de ce qu’est un établi, un oiseau, une fourmilière, choses conçues comme pareilles à toutes celles de même sorte. Mais les noms présentent des personnes—et des villes qu’ils nous habituent à croire individuelles, uniques comme des personnes—une image confuse qui tire d’eux, de leur sonorité éclatante ou sombre, la couleur dont elle est peinte uniformément comme une de ces affiches, entièrement bleues ou entièrement rouges, dans lesquelles, à cause des limites du procédé employé ou par un caprice du décorateur, sont bleus ou rouges, non seulement le ciel et la mer, mais les barques, l’église, les passants. Le nom de Parme, une des villes où je désirais le plus aller, depuis que j’avais lu la Chartreuse, m’apparaissant compact, lisse, mauve et doux; si on me parlait d’une maison quelconque de Parme dans laquelle je serais reçu, on me causait le plaisir de penser que j’habiterais une demeure lisse, compacte, mauve et douce, qui n’avait de rapport avec les demeures d’aucune ville d’Italie puisque je l’imaginais seulement à l’aide de cette syllabe lourde du nom de Parme, où ne circule aucun air, et de tout ce que je lui avais fait absorber de douceur stendhalienne et du reflet des violettes. Et quand je pensais à Florence, c’était comme à une ville miraculeusement embaumée et semblable à une corolle, parce qu’elle s’appelait la cité des lys et sa cathédrale, Sainte-Marie-des-Fleurs. Quant à Balbec, c’était un de ces noms où comme sur une vieille poterie normande qui garde la couleur de la terre d’où elle fut tirée, on voit se peindre encore la représentation de quelque usage aboli, de quelque droit féodal, d’un état ancien de lieux, d’une manière désuète de prononcer qui en avait formé les syllabes hétéroclites et que je ne doutais pas de retrouver jusque chez l’aubergiste qui me servirait du café au lait à mon arrivée, me menant voir la mer déchaînée devant l’église et auquel je prêtais l’aspect disputeur, solennel et médiéval d’un personnage de fabliau.

Du côté de chez Swann, le nom

Les prodiges de l’espace s’élargissant

Quel vivant, quel être sensible, n’aime avant tous les prodiges de l’espace s’élargissant autour de lui, la joie universelle de la Lumière - avec ses couleurs, ses rayons et ses vagues ; sa douce omniprésence dans le jour qui éveille ? Âme la plus intime de la vie, elle est le souffle du monde gigantesque des astres sans repos, et il nage en dansant dans son flot bleu - elle est le souffle de la pierre étincelante, éternellement immobile, de la plante songeuse, suçant la sève et de l’animal sauvage, ardent, aux formes variées - mais, plus que d’eux tous, de l’Étranger superbe au regard pénétrant, à la démarche ailée et aux lèvres tendrement closes, riches de musique. Comme une reine de la nature terrestre, elle appelle chaque force à d’innombrables métamorphoses, noue et dénoue des alliances infinies, enveloppe de sa céleste image chaque créature terrestre. - Sa présence seule révèle la prodigieuse splendeur des royaumes de ce monde.

Novalis, Hymnes à la nuit

 

21:35 Publié dans Paysages | Lien permanent | Commentaires (0)

Comme des ballons prêts à partir

Elle regarde alors en arrière d'elle où on voit le village s'abaisser peu à peu, vu d'en dessus, avec ses toits; mais ça ne compte pas ces toits. Ni ces pommiers, ni ces noyers, ni ces poiriers, ni toutes ces barrières, ni la ligne du chemin de fer, ni la gare; et, à mesure qu'on monte, on voit l'eau devenir de plus en plus large, avec en arrière d'elle les montagnes qui balancent dans l'air chaud comme des ballons prêts à partir.

C.F.Ramuz, la beauté sur la terre

 

20:35 Publié dans Paysages | Lien permanent | Commentaires (1)

Le catalogue des opinions chic

ou Dictionnaire des idées reçues de Flaubert, on y trouve (entre autres) :

PAYSAGES (DE PEINTRES) : Toujours des plats d’épinards.

LITTERATURE : Occupation des oisifs.

LION : Est généreux – Joue toujours avec une boule

17:00 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)

Salon du Livre de Lyon

Roland Fuentès, Jean-Jacques Nuel, Christian Cottet-Emard et de nombreux autres auteurs sont au salon du Livre de Lyon, ce week-end (comme quoi être lyonnais autorise parfois des compensations !)

http://www.salonlivrelyon.com

Fiesole

Mais à l’approche des vacances de Pâques, quand mes parents m’eurent promis de me les faire passer une fois dans le nord de l’Italie, voilà qu’à ces rêves de tempête dont j’avais été rempli tout entier, ne souhaitant voir que des vagues accourant de partout, toujours plus haut, sur la côte la plus sauvage, près d’églises escarpées et rugueuses comme des falaises et dans les tours desquelles crieraient les oiseaux de mer, voilà que tout à coup les effaçant, leur ôtant tout charme, les excluant parce qu’ils lui étaient opposés et n’auraient pu que l’affaiblir, se substituaient en moi le rêve contraire du printemps le plus diapré, non pas le printemps de Combray qui piquait encore aigrement avec toutes les aiguilles du givre, mais celui qui couvrait déjà de lys et d’anémones les champs de Fiésole et éblouissait Florence de fonds d’or pareils à ceux de l’Angelico. Dès lors, seuls les rayons, les parfums, les couleurs me semblaient avoir du prix; car l’alternance des images avait amené en moi un changement de front du désir, et,—aussi brusque que ceux qu’il y a parfois en musique, un complet changement de ton dans ma sensibilité. Puis il arriva qu’une simple variation atmosphérique suffit à provoquer en moi cette modulation sans qu’il y eût besoin d’attendre le retour d’une saison. Car souvent dans l’une, on trouve égaré un jour d’une autre, qui nous y fait vivre, en évoque aussitôt, en fait désirer les plaisirs particuliers et interrompt les rêves que nous étions en train de faire, en plaçant, plus tôt ou plus tard qu’à son tour, ce feuillet détaché d’un autre chapitre, dans le calendrier interpolé du Bonheur. Mais bientôt comme ces phénomènes naturels dont notre confort ou notre santé ne peuvent tirer qu’un bénéfice accidentel et assez mince jusqu’au jour où la science s’empare d’eux, et les produisant à volonté, remet en nos mains la possibilité de leur apparition, soustraite à la tutelle et dispensée de l’agrément du hasard, de même la production de ces rêves d’Atlantique et d’Italie cessa d’être soumise uniquement aux changements des saisons et du temps. Je n’eus besoin pour les faire renaître que de prononcer ces noms: Balbec, Venise, Florence, dans l’intérieur desquels avait fini par s’accumuler le désir que m’avaient inspiré les lieux qu’ils désignaient. Même au printemps, trouver dans un livre le nom de Balbec suffisait à réveiller en moi le désir des tempêtes et du gothique normand; même par un jour de tempête le nom de Florence ou de Venise me donnait le désir du soleil, des lys, du palais des Doges et de Sainte-Marie-des-Fleurs.

Marcel Proust

Ne s'use pas

Les gens qui se disent blasés n'ont jamais rien éprouvé : la sensibilité ne s'use pas.
(Jules Renard, Journal, 28 décembre 1896)

09:04 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (1)

Nuitée

Nuitée  Sur un pic, un temple

Je lève la main, frôle les étoiles

Je n'ose parler à haute voix

Peur d'effrayer les êtres célestes

Li Po

06:02 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 09 novembre 2005

Pensées par une nuit calme

Devant mon lit brille la lune

Serait-ce sur le sol du givre ?

Je lève la tête, contemple la lune

Je baisse la tête, pense à mon village natal

Li Po

23:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)

Noël approche, voici quelques papillotes

 Ce que je reproche aux journaux, c'est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes, tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des choses essentielles.
(Proust, Du côté de chez Swann)

Je me moque de savoir beaucoup de choses : je veux savoir des choses que j'aime.
(Jules Renard, Journal, 22 décembre 1893)

Cette jolie idée de Saint-Pol-Roux que les arbres échangent des oiseaux comme des paroles.
(Jules Renard, Journal, 7 mai 1894)

Je cite l'exemple de Pascal qui combattait ses maux de tête avec des problèmes de géométrie.
- Moi, dit Tristan Bernard, je combattais la géométrie en feignant d'avoir des maux de tête.
(Jules Renard, Journal, 17 juillet 1894)

Écrire, c'est une façon de parler sans être interrompu.
(Jules Renard, Journal, 13 avril 1895),

Je sais pourquoi je déteste le dimanche : c'est parce que des gens occupés à rien, se permettent d'être oisifs comme moi.
(Jules Renard, Journal, 29 juin 1895)

Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature.
(Jules Renard, Journal, 18 janvier 1896)

15:50 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (2)