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vendredi, 11 novembre 2005

Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant

Je suis le saint, en prière sur la terrasse, - comme les bêtes pacifiques paissent jusqu'à la mer de Palestine.

Je suis le savant au fauteuil sombre. Les branches et la pluie se jettent à la croisée de la bibliothèque.

Je suis le piéton de la grand'route par les bois nains ; la rumeur des écluses couvre mes pas. Je vois longtemps la mélancolique lessive d'or du couchant.

Je serais bien l'enfant abandonné sur la jetée partie à la haute mer, le petit valet suivant l'allée dont le front touche le ciel.

Les sentiers sont âpres. Les monticules se couvrent de genêts. L'air est immobile. Que les oiseaux et les sources sont loin ! Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant.
Rimbaud, Les Illuminations

00:40 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Je vois longtemps la mélancolique lessive d'or du couchant.

longtemps ... j'ai vu la mélancolique lessive d'or d'un couchant ?

aujourd'hui maman ... a étendu la mélancolique d'or d'un couchant ?

dans les faubourgs de Carthage je vois la mélancolique lessive d'or du couchant ?

Je vois très rapidement l'hilarante crasse de plomb de l'aube

Écrit par : hozan kebo | dimanche, 13 novembre 2005

Le cheval a tout pris sur la tête, Hozan. Na !

Écrit par : Rick Hunter - Président des TRES Saoulréalistes du Hainaut | dimanche, 13 novembre 2005

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