samedi, 31 octobre 2015
Profond Renoir
Pierre Auguste Renoir Portrait de Victor Chocquet 1876
21:23 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : renoir
jeudi, 29 octobre 2015
Claude Monet
22:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : claude monet
Pleine lune
Une pleine lune sublime dans cette estampe de Hasui Kawase de 1929.
En 1953, Hasui est fait "Trésor national" par le Japon.
22:14 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hasui kawase, japon, estampe japonaise
mercredi, 28 octobre 2015
Il y a une vérité noire de l’écriture
« Certains linguistes s’en tiennent avec agressivité à la fonction communicante du langage : le langage ça sert à communiquer. Même préjugé chez les archéologues, les historiens de l’écriture : l’écriture ça sert à transmettre. Ceux-là sont bien obligés d’admettre, cependant, que, de toute évidence, l’écriture a parfois (toujours ?) servi à cacher ce qui lui était confié. Si la pictographie est un système simple, particulièrement clair, en passant à un système difficile, complexe, abstrait, diversifié en de nombreux registres de graphismes, souvent à la limite du déchiffrable (l’idéographie cunéiforme), c’est bien la lisibilité que les graphistes sumériens ont abandonné au profit d’une certaine opacité graphique. La cryptographie serait la vocation même de l’écriture. L’illisibilité, loin d’être l’état défaillant, monstrueux, du système scriptural, en serait au contraire la vérité (l’essence d’une pratique peut être en sa limite, non en son centre) (…) Nous sommes habitués, par le poids des valeurs démocratiques (et peut-être plus lointainement chrétiennes), à considérer spontanément la plus grande communication comme un bien absolu et l’écriture comme un acquis progressiste. C’est oublier une fois de plus l’envers du phénomène : il y a une vérité noire de l’écriture : l’écriture, pendant des millénaires, a séparé ceux qui y étaient initiés, peu nombreux, de ceux qui n’y étaient pas (la masse des hommes), elle a été la marque de la propriété (par la signature) et de la distinction. »
Roland Barthes, Variations sur l'écriture
Photo : Umberto d'Aniello
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samedi, 24 octobre 2015
Un écrivain
« Au fond, un écrivain – un véritable écrivain – est quelqu’un qui voue sa vie à l’impossible. Quelqu’un qui fait une expérience fondamentale avec la parole (qui trouve dans la parole un passage pour l’impossible). Quelqu’un à qui il arrive quelque chose qui n’a lieu que sur le plan de l’impossible. Et ce n’est pas parce que cette chose est impossible qu’elle ne lui arrive pas : au contraire, l’impossible lui arrive parce que sa solitude (c’est-à-dire son expérience avec la parole) est telle que ce genre de chose inconcevable peut avoir lieu, et qu’elle a lieu à travers les phrases, à travers les livres qu’il écrit, phrases et livres qui, même s’ils ont l’air de parler d’autre chose, ne parlent secrètement que de ça. (…) Quelqu’un dont la solitude manifeste un rapport avec la vérité et qui s’y voue à chaque instant, même si cet instant relève de la légère tribulation, même si cette vérité lui échappe et lui paraît obscure, voire démente ; un écrivain est quelqu’un qui, même s’il existe à peine aux yeux du monde, sait entendre au cœur de celui-ci la beauté en même temps que le crime, et qui porte en lui, avec humour ou désolation, à travers les pensées les plus révolutionnaires ou les plus dépressives, un certain destin de l’être. (…) Qu’y-a-t-il de plus important que d’engager sa vie dans l’être et de veiller à chaque instant de sa vie un dialogue avec cette dimension ? Car alors, nous n’avons plus seulement une vie, mais une existence : nous existons enfin. (…) Quelqu’un qui fait coïncider son expérience de la parole avec une expérience de l’être ; et qu’au fond, grâce à une disponibilité permanente à la parole – à ce qui vient quand il écrit –, il ouvre son existence toute entière, qu’il le veuille ou non, à une telle expérience. Que celle-ci soit illuminée par Dieu ou au contraire par la mort de Dieu, qu’elle soit habitée ou désertée, qu’elle consiste à se laisser absorber par le tronc d’un arbre ou par des sillons dans la neige, à s’ouvrir au cœur démesuré d’une femme étrange ou à déchiffrer des signes sur les murs, elle porte en elle quelque chose d’illimité qui la destine à être elle-même un monde, et donc à modifier l’histoire du monde. »
:
Yannick Haenel (L'infini n° 133)
Photo de Kouji Tomihisa
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vendredi, 23 octobre 2015
Le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité
« J’ai étudié, en dehors de tout esprit de système et sans parti pris, l’art des anciens et l’art des modernes. Je n’ai pas plus voulu imiter les uns que copier les autres. Ma pensée n’a pas été davantage d’arriver au but oiseux de l’art pour l’art. Non ! J’ai voulu tout simplement puiser dans l’entière connaissance de la tradition le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité. »
Gustave Courbet
Portrait de Charles Baudelaire Musée Fabre, Montpellier
20:59 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gustave courbet, baudelaire
jeudi, 22 octobre 2015
Ce français qu'on dit parfois inaccentué, sec, raisonneur et gourmé
« Ce français qu'on dit parfois inaccentué, sec, raisonneur et gourmé, est une langue très invective, très secrète et très arborescente, faite pour pousser. Très native, très germinative. La plus belle langue du monde, parce que c'est à la fois du grec de cirque, du patois d'église, du latin arabesque, de l'anglais larvé, de l'argot de cour, du saxon éboulé, du picard d'oc, du doux-allemand et de l'italien raccourci. Un grand théâtre d'ombres, de transformismes, de variétés rythmées... »
Valère Novarina
Photo de Carlos Gotay
20:17 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valère novarina, carlos gotay
Je me suis réveillé ce matin...
Edward Hopper (Boy and Moon) circa 1906-07, Whitney Museum of American Art.
19:58 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edward hopper
Chut...
Photo de Michael Kenna
19:46 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michael kenna
mercredi, 21 octobre 2015
Sacré
"Regardez chaque heure comme un chiffre sacré." : Philippe Sollers, Portrait du Joueur
23:20 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 19 octobre 2015
Auprès de mon arbre...
Photo : Joël Santos
19:22 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joël santos
dimanche, 18 octobre 2015
La vie est une spirale
20:47 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 17 octobre 2015
Je suis parti
Je suis parti et voilà que le monde s’ouvre à mes yeux.
Le vent fait claquer les voiles, le jusant doucement nous éloigne.
Les cris des marins se répondent.
Les os du bateau craquent, son grand corps de sel et de vent s’ébroue.
Le navire s’enfonce.
Une femme chante un refrain des îles.
J’emporte les bribes de ce rêve.
Musique.
Raymond Alcovère, extrait de L'aube a un goût de cerise, N&B éditions, 2010
09:01 Publié dans L'Aube a un goût de cerise, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise
vendredi, 16 octobre 2015
Toujours plus haut !
21:58 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 15 octobre 2015
Automne
Hokusai (Musée Guimet)
17:17 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : hokusai, musée guimet
mercredi, 14 octobre 2015
Musique !
21:56 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (1)
Fred Stein
21:46 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fred stein
lundi, 12 octobre 2015
La mer était grise, grise et blanche
20:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 11 octobre 2015
L'art de la conversation
René Magritte
03:25 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rené magritte, conversation
samedi, 10 octobre 2015
Société
"la société ne paie que les services qu'elle voit."
Stendhal
21:27 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stendhal