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lundi, 31 juillet 2006

En passant...

 «  L’homme est un zozo, le plus faible de la nature, mais c’est un zozo pensant ».

Jean Tardieu

22:37 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Tardieu, roseau, pensée

samedi, 29 juillet 2006

Une pause...

medium_04nbis.jpgDe quelques jours...

A bientôt...

"Plus une tête est vide, plus elle cherche à se désemplir"

Montesquieu

16:17 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Matisse

vendredi, 28 juillet 2006

Echelle de mesure pour tous les jours

Echelle de mesure pour tous les jours.-On se trompera rarement si l'on ramène les actions extrêmes à la vanité, les médiocres à l'habitude et les mesquines à la peur.

Nietzsche

14:26 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Nietzsche, citation, peur

Procida

medium_01_20Procida.jpgC'est une petite île, juste en face de Naples...

13:41 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : procida, naples, voyages

Un réseau de presse non aligné

Ca s'appelle Voltairenet.org, à voir ici

10:13 Publié dans Info | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : presse, médias, information

jeudi, 27 juillet 2006

ô baroque eucharistie de Naples !

medium_napsgregorioarm.2.jpgLe "mange et bois" est un tourbillon de délices dans une coupe de cristal : un pot pourri de parfums et de matières qui affolent papilles de la langue et pupilles de l'oeil. C'est l'art baroque à l'estomac. Confectionné sous vos yeux, selon la chaleur, votre faim, votre soif ou votre caprice du moment : un garçon vêtu de blanc vous offre une palette multicolore, et avec lui vous bâtissez la plus vertigineuse pyramide. Mûres, fraises, pistaches, abricots, amandes écalées, émincées et grillées, jet de cerise liquoreuse, traversin de gâteaux meringués et imbibés de fleurs d'oranger et de cet alcool que distillent les sorcières de Bénévent, la Strega, cerceaux de marrons liquéfiés, le tout piqué de fruits et de légumes précieusement confits, nimbé de crème saupoudrée de chocolat amer qui coule de la coupe sur vos doigts et monte sous votre nez. Mangez et buvez : ô sublime, généreuse, liquide et craquante, brûlante et glacée, mouvante, ô baroque eucharistie de Naples !

Jean-Noël Schifano

San Gregorio Armeno, Naples 

16:05 Publié dans Baroque | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Baroque, Naples, Schifano

mercredi, 26 juillet 2006

10 conseils de Hemingway aux jeunes écrivains

1.     soyez amoureux 2.     crevez-vous à écrire 3.     regardez le monde 4.     fréquentez les écrivains du “ bâtiment ” 5.     ne perdez pas votre temps 6.     écoutez la musique et regardez la peinture 7.     lisez sans cesse 8.     ne cherchez pas à vous expliquer 9.     écoutez votre bon plaisir

10. taisez-vous

 

Un diamant

Les collines verdoyaient, fleurissaient à profusion des campanules d’un bleu comme des yeux d’enfant, dans les champs de Koïwaï, les tiges du fourrage et de l’avoine cliquetaient en étincelant. A présent, c’était le vent du sud qui soufflait. Le printemps avait complètement transformé le léger duvet des deux anémones en une frange vivante de poils argentés. Dans les prés,  des feuilles de peupliers couleur d’étain voltigeaient, quand les herbes émettaient une lumière bleue et dorée, les deux barbichettes d’argent des anémones tremblaient, prêtes désormais à s’envoler. Un vent froid et transparent comme de l’eau s’insinuait soyeusement entre les feuilles desséchées et les ombres très noires des nuages se réfléchissaient en contours vifs sur la couronne d’argent du mont Iwaté.

Kenji Mijazawa, Le Diamant du Bouddha

16:12 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Miyazawa

Vivre sans lecture

Vivre sans lecture c'est dangereux, il faut se contenter de la vie, ça peut amener à prendre des risques.

Michel Houellebecq

10:09 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : lecture, Houellebecq

mardi, 25 juillet 2006

Autoportrait

"Dans tout autoportrait, il faudrait avoir l'élégance de se retirer" (Julio Cortazar)

15:50 Publié dans citation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Autoportrait, Cortazar

Journal

Journal de Kafka à la page du 2 août 1914 :"L'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. Après-midi : piscine".

Fans de foot et voleurs d'enfance

A lire ici une belle diatribe de Christophe Gallaz dans Libé

Ou là le point de vue de Qwyzyx

lundi, 24 juillet 2006

La façon dont on se tend la main

medium_Visiondesainteheleneveronese.jpgMon pays mon visage,
la haine et puis l'amour
naissent à la façon dont on se tend la main.

Nadia Tueni

Paolo Veronese

21:06 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Tueni, Veronese

Mon pays bien plus doux que l'épaule qu'on aime

Ce vers est extrait d'un poème de Nadia Tueni, poètesse libanaise, à lire ici, sur le blog de Kalima

15:01 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, Liban

Il en est des baisers

Il en est des baisers comme des confidences : ils s'attirent, ils s'accélèrent, ils s'échauffent les uns par les autres. En effet, le premier ne fut pas plus tôt donné, qu'un second le suivit, puis un autre : ils se pressaient, ils entrecoupaient la conversation, ils la remplaçaient ; à peine enfin laissaient-ils aux soupirs la liberté de s'échapper. Le silence survint ; on l'entendit (car on entend quelquefois le silence) : il effraya. Nous nous levâmes sans mot dire, et recommençâmes à marcher. « Il faut rentrer, dit-elle, l'air du soir ne nous vaut rien.

Vivant Denon, Point de lendemain, édition de 1812

dimanche, 23 juillet 2006

La bougie


medium_la_anunciacion.jpgLa nuit parfois ravive une plante singulière dont la lueur décompose les chambres meublées en massifs d'ombre.
Sa feuille d'or tient impassible au creux d'une colonnette d'albâtre par un pédoncule très noir.
Les papillons miteux l'assaillent de préférence à la lune trop haute, qui vaporise les bois. Mais brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre, tous frémissent aux bords d'une frénésie voisine de la stupeur.
Cependant la bougie, par le vacillement des clartés sur le livre au brusque dégagement des fumées originales encourage le lecteur, - puis s'incline sur son assiette et se noie dans son aliment.

Francis Ponge, Le parti pris des choses Gallimard 1942

Tintoretto, l'Annonciation

samedi, 22 juillet 2006

En montagne

medium_impression.jpgDu vallon broussailleux, des rochers blancs émergent ;

Epars dans le ciel froid, quelques feuillages rouges...

Sur le sentier de la montagne, il n'a pas plu ;

Mais l'azur de l'espace inonde mes habits.

Wang Wei 

Claude Monet

15:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Wang Wei, poésie, Chine, Monet

La Révolution

medium_odalisque1857.jpg"La Révolution a été faite par des voluptueux"

Baudelaire

Delacroix, Odalisque

vendredi, 21 juillet 2006

La clef et le résumé parfait de tous les autres

medium_women_pl_20tintoretto.jpgUne autre superstition de ces âges est arrivée jusqu'à nous : celle de l’Homme du Livre. Sur quelque étagère de quelque hexagone, raisonnait-on, il doit exister un livre qui est la clef et le résumé parfait de tous les autres : il y a un bibliothécaire qui a pris connaissance de ce livre et qui est semblable à un dieu. Dans la langue de cette zone persistent encore des traces du culte voué à ce lointain fonctionnaire. Beaucoup de pèlerinages s'organisèrent à sa recherche, qui un siècle durant battirent vainement les plus divers horizons. Comment localiser le vénérable et secret hexagone qui l'abritait ? Une méthode rétrograde fut proposée : pour localiser le livre A, on consulterait au préalable le livre B qui indiquerait la place de A ; pour localiser le livre B, on consulterait au préalable le livre C, et ainsi jusqu’à l'infini... C'est en de semblables aventures que j'ai moi-même prodigué mes forces, usé mes ans. Il est certain que dans quelque étagère de l'univers ce livre total doit exister ; je supplie les dieux ignorés qu'un homme – ne fût-ce qu’un seul, il y a des milliers d'années – l'ait eu entre les mains, l'ait lu. Si l'honneur, la sagesse et la joie ne sont pas pour moi, qu'ils soient pour d'autres. Que le ciel existe, même si ma place est l'enfer. Que je sois outragé et anéanti, pourvu qu'en un être, en un instant, Ton énorme Bibliothèque se justifie.

J.L. Borges, La bibliothèque de Babel

Tintoretto

Une chaîne secrète

« L’auteur s’est donné l’avantage de pouvoir joindre de la philosophie, de la politique et de la morale à un roman, et de lier le tout par une chaîne secrète et, en quelque façon, inconnue. »

Montesquieu, Les lettres persanes