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vendredi, 21 juillet 2006

Repose

"Repose et ne nourris plus d’autres desseins que de dormir au bord de la rivière pendant que le lac s’évapore".

C.F. Ramuz

13:42 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, Ramuz

jeudi, 20 juillet 2006

Hors du monde

" J'ai vécu hors du monde, ce qui m'a permis d'échapper à certaines désillusions des hommes de mon âge. Ils étaient attachés à des idées que les événements ont cruellement démenties. De sorte qu'ou bien ils ne sont plus attachés à rien ou bien ils ne le sont qu'à des formes vides auxquelles, seule, leur situation officielle, car ils appartiennent à la génération qui aujourd'hui détient le pouvoir, leur permet de maintenir un semblant de vie. N'ayant pas suivi la mode, il se trouve que je ne suis pas démodé. N'ayant pas été attaché, il se trouve que je ne suis pas détaché. Ni libéral, ni radical, ni bourgeois, ni capitaliste (surtout pas capitaliste). "

Ramuz

mercredi, 19 juillet 2006

Les provinces

Poésie délicieuse des noms de provinces :françaises : Aunis, Saintonge, Bourbonnais, Vivarais, Maine, Berry, Gévaudan, Comtat-Venaissin, Hainaut, Grésivaudan, Bigorre, Quercy, Biscaye, Cerdagne, Guyenne, Velay , Gâtinais…

mardi, 18 juillet 2006

La censure

« La censure est détestable à deux niveaux : parce qu’elle est répressive, parce qu’elle est bête ; en sorte qu’on a toujours envie, contradictoirement, de la combattre et de lui faire la leçon. »

Roland Barthes

Berthe Morisot

medium_Lady_at_her_Toilette.jpgLes formes sont toujours vagues dans les tableaux de Mme Berthe Morisot, mais une vie étrange les anime. L’artiste a trouvé le moyen de fixer les chatoiements, Les lueurs produites sur les choses et l’air qui les enveloppe…le rose, le vert pâle, la lumière vaguement dorée, chantent avec une harmonie inexprimable. Nul ne représente l’impressionnisme avec un talent plus raffiné, avec plus d’autorité que Mme Morisot.
Gustave Geoffroy, « L’exposition des artistes indépendants », in La Justice, 19 avril 1881

Le Musée de Lodève organise, du 17 juin au 29 octobre 2006, une importante exposition consacrée à BERTHE MORISOT intitulée « Berthe Morisot Regards pluriels ».

lundi, 17 juillet 2006

Colère

 « Le premier effet de la colère est précisément celui de priver l’esprit de la faculté de penser » écrit Casanova dans ses Mémoires, à propos d’une servante qui vient de se servir de trois de ses cahiers où il vient d’écrire justement ses Mémoires comme papier pour le ménage, sous prétexte que « les papiers étaient usés et griffonnés, avec même des ratures ». Casanova ajoute un peu plus loin : « J’ai cela de bon que chez moi la colère est de très peu de durée ». « J’ai pris le parti d’écrire de nouveau de mauvaise humeur, et par conséquent très mal, ce qu’étant de bonne humeur j’avais dû avoir écrit assez bien ; mais mon lecteur peut s’en consoler, car, comme les mécaniciens, il gagnera en temps ce qu’il perdra en force ».

La liberté de dire et d'écrire ce que nous pensons

"La liberté de dire et d'écrire ce que nous pensons est une faveur trop précieuse pour ne pas provoquer la jalousie du destin" : Alina Reyes note cette phrase de Julien Green dans son Journal, une de ces phrases - et ça a été le cas pour elle - qui relancent l'écriture d'un texte, comme la clé magique qu'on attendait au bon moment pour continuer d'avancer. Celle-ci est parfaite justement, forte, énigmatique, elle ouvre des espaces, donne envie de lutter justement, de plonger dans ce mouvement d'adhésion et de combat simultané qu'est l'écriture.

dimanche, 16 juillet 2006

Rois à la barbe noire et crépelée...

Rois à la barbe noire et crépelée, rois frottés d'huile, rois aux pupilles étincelantes comme des rubis,

dans les sarments de vos mains vous avez pris une poignée de boue

et longuement, en crachant dessus, vous l'avez pétrie avec votre salive de menthe et de romarin,

et sont nés la tête, les grands yeux où je sombre, le cou fragile, les seins palombes effarouchées, le long chemin du dos pour les escargots de mes lèvres, les fesses pour mon plaisir, le ventre d'ivoire, les cuisses ma grand-route, et doux, chaud, fou, le nid de joie, de mousse et d'armoise qui m'enclôt, prison de miel, prison moelleuse, prison de pétales et de glaieuls, prison de rosée, jamais fermée à clé, ma prison où vous m'acceillez vous,

loin du vautour, sans craindre le dragon,

vous m'y accueillez, rois de santal et de cannelle, rois des noires filles de l'Ethiopie, rois des sables dorés de Tartessos.

Bernard Lesfargues, extrait de "La brasa et lo fuoc brandal"  

A découvrir sur le tout nouveau site des édtions Jorn, poésie occitane contemporaine

Aucune métaphore plus appropriée...

medium_fragonard-abbe.jpg« Aucune métaphore plus appropriée n’ayant été trouvée pour traduire certaines nuances d’ordre émotionnel, j’affirme que les dieux existent ! » : Ezra Pound.

Jean-Honoré Fragonard, portrait de l'abbé de Saint-Non

mercredi, 12 juillet 2006

Une pause...

medium_Dubout_D52.jpg... de quelques jours,

à bientôt...

20:44 Publié dans Info | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pétanque

Manet

medium_olympia.jpg"Manet... Manet et manebit...il reste et il restera... Voilà le latin révélateur du véritable sens d’un nom, de son affirmation dans le temps, c’était inscrit... Sans compter qu’à l’oreille, la formule en langue « morte » trouve un sens tout singulier, et, en cela peut-être, inouï..." Philippe Sollers

A quoi on peut ajouter l'étonnant parallélisme entre Monet et Manet, entre o et a, deux maîtres contemporains de la peinture moderne, Monet l'oeil absolu, et Manet peut-être plus grand encore, plus profond, par son attention à l'humain : chez Manet il y a aussi Vélasquez et toute la peinture espagnole, il a si bien peint le noir...

La guitare

medium_2020358247.08.jpgLe narrateur, nain, laid et bossu, vit rejeté de tous, quelque part en Galice, dans ce pays de brumes et de pluie. Jusqu'au jour où il découvre la guitare, qui va changer sa vie. Un des premiers livres de Michel del Castillo, écrit en 1957 ; son écriture, sèche et précise, s'empare de toute une série de thèmes pourtant éculés : la laideur extrême, l'envie d'être aimé, le rejet de l'autre, l'absurdité de la condition humaine (les marins de Galice que la mer enlève...), sans jamais s'y perdre, et en tire une fable forte et poignante...

(trouvé chez Joseph Gibert : 0,20 €en collection Presses pocket)

Archipel

medium_Ia_Thira_-_Greece_-_01.jpgOn l'apprend sur Langue Sauce Piquante, La mer Egée, tant semée d’îles que les navires y sont toujours en vue d’une côte, a donné le mot archipel. Aigaion pelago, son nom grec, resserré en arcipelago par les navigateurs italiens, perdit encore ses trois dernières lettres dans le mot français moderne...

(Photo de l'île de Santorin)

11:13 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Archipel, Mer Egée, photo

mardi, 11 juillet 2006

Après toutes ces années d'errance

medium_errance_2.jpgPhotomontage de Claude Corbier

01:47 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photomontage, Corbier

lundi, 10 juillet 2006

Par cet impossible que la vérité touche au réel

« Je dis toujours la vérité, pas toute parce que, toute la dire, on n’y arrive pas, c’est impossible, ce sont les mots qui y manquent, c’est même par cet impossible que la vérité touche au réel. »

Lacan

13:54 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Lacan, vérité

Sots

"La gravité est le plaisir des sots" : Alexandre Vialatte

 

Paul Dardé, scultpeur lodévois

medium_lodevemon08.jpgPlus d'infos ici

samedi, 08 juillet 2006

BRÈVES n°78 - L’ENCRE NOIRE DE L’AMÉRIQUE

medium_photo185.jpgVient de sortir...
L’Amérique est le lieu où pour la première fois des écrivains de couleur se sont exprimés en langue anglaise. De Phillys Wheatley au début du XIXe à nos jours, jusqu’à Jake Lamar, en passant par James Baldwin et Chester Himes, « l’encre noire de l’Amérique » déploie une large galerie d’écrivains aujourd’hui incontournables, bien qu’un grand nombre restent encore méconnus du public français.
Robert Calvet, après un large panorama, s’entretient avec l’écrivain afro-américain, Jake Lamar, sur son œuvre et ses sources d’inspiration puisées dans la réalité de l’Amérique contemporaine.
Dans un autre registre, on trouvera dix nouvellistes, aux tons divers, à la langue rude ou fragile ; belle part d’introspection où le questionnement métaphysique côtoie la drôlerie ou l’inquiétude.
Un magazine élargi ouvre quelques fenêtres, sur le commerce du livre, sur les blogs, ou encore sur les traces de Marco Polo.

Nouvelles inédites
Anne Serre, Leïla Hamoutène, Sema Kiliçkaya, Anne Morin, Jean-Jacques Marimbert, Anne Maillé, Christiane Rolland Hasler, Jean-Loup Martin, John Stafford

Relire Joseph Méry par Éric Dussert
Pas de roman, bonne nouvelle !

Dossier : L’encre noire de l’Amérique par Robert Calvet
Lire / Écrire : Sur le commerce de la librairie par Joël Faucilhon - Vous bloguez, sans doute ? par Yann-Loïc André
Lecture : Gens de Dublin par Claire Julier
Rencontre : Le Livre des merveilles du monde avec J-F Kosta-Théfaine

L’invité du numéro : Michel Boucaut, graveur
144 p.
Prix unitaire :
12 €
(TTC)

Pour commander, il suffit de se laisser guider sur le site :
http://www.atelierdugue.com/index.php?page=1

Les inédits s'y damnent (vers l'apothéose)

«Avec Zidane, le niveau technique est tellement dépassé, sans doute, qu'on est directement dans le rapport tactile avec le ballon. Il est élégant, zen, comme si le monde du foot ne le concernait pas, ou en tout cas ne le séparait pas du ballon. C'est le Fred Astaire du foot. Son talent est total et sa grâce inexplicable pour un regard de danseur. L'ego disparaît au profit du geste absolu, engagé. Ça vient de lui, pas de ce qu'il représente, ça vient du coeur.
«Voilà, si je devais le comparer à un danseur, je parlerais de Dominique Mercy [figure emblématique de la compagnie de Pina Bausch, ndlr] ; il a la même douceur, le même calme, il est intemporel. Il a aussi, inscrit dans son corps, le souci de l'autre. Avec le Brésil, les sourires de respect et de défi fusaient, il comprenait les autres comme nous le faisons entre nous sur la scène, même s'il n'y a aucune complaisance car le but est de gagner.
«A la différence de bien des joueurs, Zidane ne porte pas l'agressivité que ce sport draine. Il n'essaie pas de mettre des buts mais de l'harmonie. Comme dans une partition musicale, il donne la note juste.
«Ce qui est incroyable, c'est la projection du corps. Franchement, nous les danseurs, on ne ferait pas ça. Il est capable en quelque sorte de sacrifier son corps dans le saut pour avoir la balle. Zidane, c'est un envol en connection directe avec le ballon, qui ne se soucie pas de la chute. Nous quand on saute, on envisage la retombée. Lui, c'est comme s'il allumait une mèche et hop, il est en l'air. On dirait Salia ­ ancien danseur burkinabé de la compagnie.»

08:46 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : sport, Zidane, football, danse

Albatros se faisant la cour

medium_lanting2.jpgPhoto : Frans Lanting

08:23 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Photo, albatros