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lundi, 21 mai 2007

Le Magazine de Autour des Auteurs n° 2 est en ligne

1b228c59ed5d8e7d8c51cd650c613d59.jpgTableau de Frédérique Azaïs

Le Mag est en ligne ici

Nouvelles de la Révolte à la Médiathèque de Montpellier

Mardi 22 mai à 18 H 30 à la Médiathèque Emile Zola à Montpellier, voir ici

dimanche, 20 mai 2007

Des pas dans la baignoire : une île-lecture

Du 24 au 26 mai à la Baignoire à Montpellier

à 19 heures
une création complice entre Karin Espinosa, auteure, et Amandine Meunier, plasticienne.

Chaque pas fait son histoire. De-ci. De-là. À la dérobée.
Pour aller ailleurs. Vers Nomadistan peut-être.
S’inventer une existence. Sur d’autres pas.

Elles vont modifier l'espace de La Baignoire, elles vont vous proposer un parcours et des textes.
Une création en cours
Venez la découvrir...

Entrée: 5€

"La Baignoire" 7 rue Brueys à Montpellier quartier Gambetta, derrière le café "Dôme"
 réservations et renseignements : 06 14 47 06 99

Douloureuse

Je pardonne aisément, par la raison que je ne sais pas haïr. Il me semble que la haine est douloureuse.  Montesquieu (Mes Pensées)

08:59 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Montesquieu, haine, pardon

L'Ile singulière

L’horizon se couvre, en masses spongieuses, absurdes, menaçantes. Gaétan ne comprend pas, ils sont là tous les deux, si bien ensemble et puis un abîme béant ; ces portes n’ouvriraient sur rien ? Et s’il était une marionnette entre les mains de Léonore ? Aujourd’hui, il a envie de la retenir : “ Si tu ne pars que demain, on pourrait aller à Sète, tu connais ? ” “ Non ” “ Un lieu magique, il y a des bateaux partout, la mer qui encercle la ville, on l’appelle L’Ile singulière. Peuplée par des pêcheurs, ils venaient de Salerne, sur la côte amalfitaine. Un monde à part, tout près d’ici en plus ”… L’atmosphère est fraîche. Lumière diffuse. Ils marchent jusqu’au Môle. Le monde extérieur passe lointain devant eux, comme un décor de théâtre. Le vent souffle en rafales. Ils s’assoient sur un rocher. En parlant aussi, elle a l’impression de se fondre avec lui, de s’oublier. Un calme profond se pose. La soirée s’étire, la séparation du lendemain approche à grands pas. Ils sont dans le vague, malheureux. Gaétan ne peut plus dormir. Léonore tombe de sommeil, reste à la lisière ; mélange acide de plaisir et de souffrance. Lui ne supporte plus cette chambre étouffante, veut sortir, aller jusqu’au Mont Saint-Clair. Milieu de la nuit. Là-haut, atmosphère blanche. Un épais brouillard les entoure. On ne distingue même pas la côte. Une immense croix blanche se dresse dans la brume. Ils sont troublés par la fatigue, l’étrangeté du lieu, et leur tristesse. Gaétan se dit vaguement il faut lui faire confiance, mais l’inquiétude le gagne. L’humidité transperce tout. Ils rentrent à l’hôtel, n’ont la force de rien. Une grande lassitude s’est déposée. Nuit de mauvais sommeil, incertain. Un vent âpre souffle le matin. Il la raccompagne à la gare. Ne se disent plus un mot jusqu’au départ.

Extrait de "Le Sourire de Cézanne", roman, Raymond Alcovère, n & b éditions, mai 2007

samedi, 19 mai 2007

L'inévitable descente du ciel

medium_ANIMAUX_032005_46_.JPGLes calculs de côté, l'inévitable descente du ciel, et la visite des souvenirs et la séance des rythmes occupent la demeure, la tête et le monde de l'esprit.
Rimbaud

Photo : Gildas Pasquet

vendredi, 18 mai 2007

Esprit français, es-tu là ?

Le parti le plus difficile ou le plus gai est toujours celui que je prends ; et je ne me reproche pas une bonne action, pourvu qu'elle m'exerce ou m'amuse...

Baudelaire

jeudi, 17 mai 2007

Le temps...

Le temps est un enfant qui joue

Héraclite

mercredi, 16 mai 2007

En lisant Le Sourire de Cézanne

Lire ici la critique de Jean-Louis Kuffer

Le Sourire de Cézanne (vient de sortir)

medium_L56253.jpgElle se lève tôt le lendemain matin, ouvre la fenêtre. L’air, étonnamment doux, palpite au-dessus des toits. L’ombre est grise encore. Une trouée dans le ciel orgeat, derrière Saint-Sauveur, plus ocre et violente au fil des minutes. Des vols de moineaux décrochent des toits avant de plonger dans les rues vides. Sa vie commence. Elle a dix-huit ans, mais avec le calme en plus. Elle ira posément dans la direction fixée, une certaine forme de doute n’a plus sa place. Gaétan dort tranquillement. Ses affaires, posées sur une chaise, sont animées d’une vie propre. Elle déborde d’un amour absolu envers lui, un amour qui ne remet pas en cause sa liberté. Le plus improbable est arrivé, il en est ainsi depuis les origines de l’univers. La même sorte de probabilité qu’un Cézanne existe.

medium_034.jpgLéonore a quarante ans ; au moment où tout semblait l’abandonner, elle rencontre Gaétan, vingt ans. Le père de Léonore, atteint par la maladie d’Alzheimer, vit ses derniers instants. Léonore, qui a pris une année sabbatique, écrit un livre sur la peinture, sur le regard des peintres ; elle parcourt l’œuvre de Piero della Francesca, Poussin, Miro, Zao Wou Ki ; au fur et à mesure, Cézanne y prend une place centrale. Le Sourire de Cézanne, c’est celui du peintre, à la fin de sa vie, devant son tableau «Les grandes baigneuses ». Et aussi le sourire qu’adresse son père à Léonore, avant de mourir. Cézanne a passé sa vie à fuir les contraintes sociales de son époque pour peindre, envers et contre tout. Les deux personnages du roman, eux, entre Aix-en-Provence et Montpellier, vont aller à la recherche d’eux-mêmes, jusqu’au bout de leur passion…

Roman  mai 2007, éditions n& b 108 p – 13 €

Photo de couverture : Jean-Luc Aribaud

mardi, 15 mai 2007

Chroniques d'une élection (70)

Sarkozy a-t-il construit sa mythologie en regardant TF1 ? Ou bien est-ce TF1 qui, en vingt ans, a préparé le public à l'avènement de Sarkozy ? Insoluble question de l'oeuf et de la poule. Peu importe. Le spectacle est désormais à l'Elysée, comme le pouvoir était à la télé. Les deux lieux se confondent, et sont interchangeables.

Cinéphilie

medium_21.2.jpgIl était tellement cinéphile qu'il avait acheté une Audi, juste pour pouvoir dire "Mélodie en sous-sol" !

Photo : Jean-Louis Bec

cinéma

"Aujourd'hui, certains budgets promotionnels atteignent 80 % du budget total."

Lire ici à propos de la sainte colère d'un cinéphile

Chroniques d'une élection (69)

Inquiétude des journalistes, à lire ici

Le site Rue89

lundi, 14 mai 2007

Ils n’en veulent plus de la lecture !

medium_mustbetheplace.2.jpgJe fis aussi la connaissance de Roch. Ancien musicien et maintenant écrivain. Très secret, d’une intelligence foudroyante. Le personnage le plus  étonnant et le plus atypique que j’ai jamais rencontré. Il ne quittait pratiquement jamais Montpellier. Depuis une dizaine d’années il avait abandonné toute activité sociale. Une écriture précise, profonde et désabusée. Chacune de ses phrases pouvait se lire de mille façons, en contenait d’autres.  Devenu très ami avec Guilhem, je me mêlais à leurs conversations, avec l’impression qu’on devenait des conspirateurs : « Ils n’en veulent plus de la lecture, pas rentable, quand tu lis un livre, tu sors du système, la seule chose que tu développes c’est ton esprit critique, dangereux ! tu ne consommes plus, tu bloques la machine ! Au contraire, tout est fait pour divertir en permanence, abreuver les gens d’images, désagréger toute forme de pensée. Regarde l’éducation, l’école, l’apprentissage de la lecture, ils sont en train de tout casser, pour faire de nous des consommateurs, disponibles, obéissants ! ».

Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", roman en cours d'écriture

Image de Roy Lichtenstein

Chroniques d'une élection (68)

medium_4.jpgOLD LOOK ET NEW ORDER.

Par Christian Garcin

Etrangement, à en juger par le gratin réuni dimanche soir place de la Concorde pour célébrer la victoire de Nicolas Sarkozy, on aurait pu imaginer avoir remonté le temps jusqu’au milieu des années 70. Du reste, et même si cela ne revêt pas une importance capitale, tous les « artistes » (comme on dit) qui soutenaient le candidat UMP, de Johnny Halliday à Enrico Macias, en passant par Doc Gyneco ou Christian Clavier (sans parler d’« écrivains » comme l’inénarrable José Frèches), qu’ils aient été présents ou pas dimanche, ne sont pas précisément ceux qui, dans leur disciplines respectives, brillent le plus par leur audace « artistique » — sans même parler de modernité, terme sans doute un peu trop fourre-tout. Un des meilleurs tours de passe-passe du nouveau président réside dans cette formidable capacité, qu’il a exploitée jusqu’à la corde, et qui est à mettre au crédit de son habileté politicienne : maquiller le vieux pour lui donner l’apparence du neuf, incarner la rupture après des années de responsabilité politique, la nouveauté avec  le soutien de Giscard et Raffarin, la modernité avec l’appui  de Didier Barbelivien et Mireille Mathieu, voire l’honnêteté avec celui de Bernard Tapie (il n’a tout de même pas poussé le paradoxe jusqu’à incarner le bon goût avec Bigard). Et le plus étonnant, c’est que, apparemment, ça marche. Mais ne nous y trompons pas : la France qui a gagné hier soir, ce n’est pas tant la France audacieuse et moderne, débarrassée des supposés archaïsmes de mai 68 et d’une intelligentsia de gauche (le nouveau président préfère le terme de « gauchiste ») idéologiquement paralysante, que la France profonde et un peu ringarde de la beaufitude, du journal de Jean-Pierre Pernaud et du terroir, du « bon sens » raffarinien et de la fausse bonhommie pompidolienne. Dimanche soir, il ne manquait plus que Danièle Gilbert — qui après tout était peut-être présente elle aussi, allez savoir.

Non, cette France profonde, à l’instar de l’Amérique profonde qui avait voté Bush en 2004, n’est pas uniquement la France entreprenante qu’on veut bien nous dessiner et que nous vantent à longueur de discours les médias, ainsi que les lieutenants du nouveau président (les uns utilisant des autres). Elle est majoritairement frileuse et repliée sur elle-même, elle se nourrit de peurs et de rejet de l’autre, elle imagine qu’elle paiera moins d’impôts et que les chômeurs, les immigrés et autres fainéants cesseront enfin de  vampiriser les caisses de l’Etat, qu’elle aura de meilleures retraites grâce aux caisses privées, de meilleurs remboursements si on privatise l’assurance-maladie — dans les deux cas, les fainéants n’en profiteront pas et c’est tant mieux —, elle voit les privilégiés parmi les fonctionnaires et les rmistes, et pas parmi les actionnaires et détenteurs de stock-options, elle se scandalise davantage d’un fraudeur un peu bronzé dans le métro que de l’évasion fiscale, soutenue ou favorisée par leur candidat, d’un chanteur ou d’un tennisman célèbres, elle juge l’art contemporain comme un caprice inepte et sans intérêt, les études de littérature ou de langues anciennes comme un luxe inutile qui ne doit plus être pris en charge par la collectivité, elle estime l’homosexualité immorale, l’homoparentalité scandaleuse. C’est inscrit dans ses gênes, la gauche est fainéante et laxiste, elle encourage les délinquants, et mai 68 est une erreur qu’il convient de balayer enfin. C’est l’anti-France de Super-Dupont, le personnage de Gotlib et Alexis. Cette droite « décomplexée », dit-on, qui vient d’arriver au pouvoir, cette droite dure dont, il faut lui reconnaître cette cohérence, le nouveau président n’a jamais tenté de minimiser la violence (« Si je suis élu, ce que la droite n’a jamais osé faire parce qu’elle avait honte d’être la droite, je le ferai », a-t-il annoncé dans son meeting de Toulouse), s’inscrit ainsi dans un double désir de Restauration : retour vers les années 70-80, Johnny Halliday et Mireille Mathieu, les années bénies Pompidou-Giscard, d’avant le 10 mai 81 — mais des années dont on aurait de plus gommé la « parenthèse enchantée » de mai 68, si néfaste à l’esprit de compétition. Mélangez à ce credo idéologique la violence économique et sociale des Seillières et autres poètes du Cac 40, vous aurez un portrait assez édifiant de la « nouvelle société » qui nous est promise.

medium_11.jpgOn peut la voir nettement se dessiner, d’ailleurs, se profiler dans toute sa brutalité populiste et arrogante : car ce qui depuis quelques années se produit dans tout le continent et au-delà, c’est la tentative réussie de la droite de rassembler sur sa droite et englober plus ou moins ouvertement les extrêmes jadis refoulés : ainsi Aznar et les néo-franquistes, Berlusconi et l'Alliance du Nord, ce qui se passe en Pologne en ce moment, ou Sarkozy avec ses multiples clins d’œil à l’électorat de Le Pen. Il s’agit en somme d’une relecture de l'histoire de la part de cette nouvelle droite "décomplexée", et de la fin de la honte que représentait cette partie fascisante d’elle-même. Chez nous, cela sonne comme une réconciliation inavouée ou inconsciente entre Vichy et la droite républicaine. Le nouveau président l’a maintes fois répété : la France n’a, en ce qui concerne son passé, à avoir honte de rien.

Il est à parier que dans nos sociétés occidentales, le processus démocratique impulsé par la gauche, qui encourageait la solidarité et procurait un accroissement à la fois des libertés individuelles et des protections collectives et sociales, en est arrivé à son terme, et pas seulement en France. Que ce processus aura globalement duré une cinquantaine d’années, de la Libération aux années 90, et qu’à présent il se trouve en déclin — un déclin hélas probablement irrémédiable, engagé dans les années Reagan, poursuivi par Margaret Thatcher, et aujourd’hui, avec dix ans de retard, avec la droite qui arrive au pouvoir en France. Il n’est pas impossible que la gauche ait achevé son rôle historique, et n’en soit plus qu’à lorgner vers une gauche à l’américaine, c’est-à-dire une droite modérée. Nos sociétés marchandes s’en accommoderont fort bien pour réduire périodiquement quelques-unes des inégalités les plus criardes voulues par la droite la plus dure. Ensuite de quoi renaîtront très vite les peurs, les fantasmes et les boucs émissaires (immigrés, chômeurs, rmistes, fonctionnaires, intermittents, etc.), et le chacun pour soi reprendra ses droits. Car ce qu’au bout du compte auront provoqué nos sociétés consuméristes et technolâtres est une hypertrophie du souci de soi, au détriment du souci du monde. C’est la marchandise qui l’a finalement emporté, le fameux « fétichisme de la marchandise » dont parlait Marx ; c’est l’humanisme, et donc l’humain, qui se trouve en berne. Mireille Mathieu peut toujours rire de toutes ses dents, et Johnny Halliday compter ses millions sécurisés : ils ne sont que des marionnettes, les emblèmes estampillés TF1 de cette France à la fois old-look et new-order qu’on nous promet. Retour arrière toute en ce qui concerne les idéaux et les valeurs, attention à la marche (descendante) en ce qui concerne les plus démunis.

Christian Garcin

Photos : Jean-Louis Bec

vendredi, 11 mai 2007

Portrait du joueur

Début du texte :

Eh bien, croyez-moi, je cours encore ... Un vrai cauchemar éveillé ... Avec, à mes trousses, la horde de la secte des bonnets rouges... Ou verts... Ou marron... Ou caca d’oie... Ou violets... Ou gris... Comme vous voudrez... Le Tibet de base... Singes, hyènes, lamas, perroquets, cobras... Muets à mimique, tordus, érectiles... Hypermagnétiques... Venimeux... Poulpeux... Un paquet de sorciers et sorcières ; un train d’ondes et de vibrations... Moi, pauvre limaille... J’ai cru que je n’en sortirais jamais, j’ai pensé mille fois devenir fou comme un rat dans les recoins du parcours... Ils ont tout, ils sont partout, ils contrôlent tout, ils avalent tout...
Mais qui ça, ils ?
Ah, voilà !
Tout simplement, eux. Ils. Ils et elles, bien sûr...

Fin du livre :

Je referme les yeux, et je me vois tout à coup pousser mon attelage, là-bas, jusqu’au bout, vers l’ouest, là où les avions descendent et clignotent, des chevaux de vent et de nerfs, souples, rapides, écumants, volontaires, leurs crinières brillent dans le couchant, personne ne les remarque, ils galopent au milieu des bateaux, chevaux et bateaux, le rêve, ils se faufilent et foncent vers l’horizon rouge, sur le mercure déjà nocturne de l’eau, je les tiens à peine maintenant, ils m’échappent, ils ont leur idée, leur cri d’attraction muet, ils se sont débarrassés de moi, ils filent, ils sont ivres, je sens leurs muscles jouer sans efforts, leurs encolures impatientes, vibrantes, ils se sont réfugiés ici avec moi, en moi, ils vont se fracasser sur la ligne invisible, mais peut-être pas, comment savoir, ils frôlent à peine le canal bouillonnant du soir, je les laisse, je lâche les rênes, ils veulent passer eux aussi, et peut-être vont-ils passer, malgré tout, museaux et naseaux comme directement vaporisés dans l’envers.

Philippe Sollers, Portrait du joueur, Folio

Lire ici

jeudi, 10 mai 2007

La Théorie du K.O.

medium_LaTheorieduK_O.gif"Il n'en reste pourtant pas des masses, des endroits où les pauvres persistent à s'entraider." Ce polar de Lilian Bathelot clôt le cycle sétois entamé par Avec les loups et poursuivi par  Spécial Dédicace. La Théorie du K.O. c'est le nom de code d'une opération décidée par le ministère de l'intérieur. Le nom a été trouvé par un des chefs des services spéciaux qui a fait ses classes à La Havane, il y a bien des années de là, et pour d'autres causes, tout passe... De fait quelques péquenots sétois comme les appellent les superflics parisiens vont leur donner du fil à retordre. Tout ceci se passe sur fond de manipulation bien sûr. Les services de sécurité du Président du Conseil local, noyautés par un parti fasciste, ont commis quelques bavures, du coup c'est un véritable chaos qui enflamme L'île singulière. Priorité sera donnée à la protection du président, et toute l'opération sera maquillée en règlement de comptes de mafias rivales. Lilian Bathelot articule son polar de main de maître, les scènes d'action, la description du dessous des cartes de la politique locale, tout s'imbrique judicieusement comme la manipulation qu'il décrit.  On en a le souffle coupé tout du long et on réfléchit en même temps à l'enchaînement des faits et des causes, au rapport entre les médias et le pouvoir, entre l'histoire secrète et l'histoire officielle. C'est bien un regard politique que nous livre ici Lilian Bathelot.

Collection Sombres climats, éditions Climats, 1999.
Voir ici le site de l'écrivain

Sans que nous le sachions

“Quelquefois l’avenir habite en nous sans que nous le sachions”

Marcel Proust

(plus vivant que jamais, lire ici)

Fantasmagories...

medium_Email0449.jpgmedium_Email0450.jpgAvec une "installation" de Frédérique Azaïs et Michèle Fuxa, texte de Raymond Alcovère