mercredi, 20 décembre 2006
Petit truc de mise en page
(Désolé pour ceux qui connaissent déjà)
Pour les dialogues, dans un texte :20:30 | Lien permanent | Commentaires (2)
Avis aux amateurs !
A lire ici, sur le blog de J.J. Nuel, une nouvelle pratique des éditeurs. Edifiant !
11:06 Publié dans Edition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : edition
Faire éclater l'azur
"Nager en plein ciel, arriver aux tendresses de nuages, suspendre ces masses, au fond bien lointaines dans la brume grise, faire éclater l'azur"
Eugène Boudin, ami et maître de Claude Monet.
08:14 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, peinture, Eugène Boudin
mardi, 19 décembre 2006
Le talent de Madame Morisot
19:44 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art, peinture, Berthe Morisot
Les marque-pages des éditions n & b
09:36 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marque-page n&b
Une mutation métaphysique
Dès lors qu'une mutation métaphysique s'est produite, elle se développe sans rencontrer de résistance jusqu'à ses conséquences ultimes. Elle balaie sans même y prêter attention les systèmes économiques et politiques, les jugements esthétiques, les hiérarchies sociales. Aucune force humaine ne peut interrompre son cours, aucune autre force que l'apparition d'une nouvelle mutation métaphysique. On ne peut pas spécialement dire que les mutations métaphysiques s'attaquent aux sociétés affaiblies, déjà sur le déclin. Lorsque le christianisme apparut, l'Empire romain était au faîte de sa puissance; suprêmement organisé, il dominait l'univers connu; sa supériorité technique et militaire était sans analogue; cela dit, il n'avait aucune chance. Lorsque la science moderne apparut, le christianisme médiéval constituait un système complet de compréhension de l'homme et de l'univers; il servait de base au gouvernement des peuples, produisait des connaissances et des oeuvres, décidait de la paix comme de la guerre, organisait la production et la répartition des richesses; rien de tout cela ne devait l'empêcher de s'effondrer.
Michel Houellebecq, Les particules élémentaires, prologue
Vélasquez, Les Menines
01:15 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, Houellebecq, peinture, mutation, Vélasquez
lundi, 18 décembre 2006
Salon des petites choses
09:59 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : événement, peinture, Présence des arts
Pourvu que je me souvienne du soleil !
Le château de Chillon (château féodal, situé au pied des Alpes au bord du lac Léman, non loin de la retraite de Courbet à la Tour de Peilz
(1874)
Pourvu que je me souvienne du soleil ! Gustave Courbet (entrant dans sa cellule en 1871) (Cité par Mireille D.)
Elu de la Commune de Paris en 1871, accusé d'avoir dirigé la chute de la Colonne Vendôme, il fut emprisonné, jugé et exilé volontaire en Suisse où il mourut, le 31 décembre 1877, à la Tour de Peilz, au bord du Léman, sans avoir jamais revu son pays natal.
01:21 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, peinture, Courbet
dimanche, 17 décembre 2006
Gratuit
« Le monde n’ayant aucun sens, autant le considérer comme gratuit. »
Philippe Sollers, Une vie divine
Photo : Desiree Dolron
15:08 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sollers, Une vie divine, Photo, littérature, Desiree Dolron
L'ivresse
Pour qu'il y ait de l'art, pour qu'il y ait une action ou une contemplation esthétique quelconque, une condition physiologique préliminaire est indispensable : l'ivresse. Il faut d'abord que l'ivresse ait haussé l'irritabilité de toute la machine : autrement l'art est impossible. Toutes les espèces d'ivresses, fussent-elles conditionnées le plus diversement possible, ont puissance d'art : avant tout l'ivresse de l'excitation sexuelle, cette forme de l'ivresse la plus ancienne et la plus primitive. De même l'ivresse qui accompagne tous les grands désirs, toutes les grandes émotions; l'ivresse de la fête, de la lutte, de l'acte de bravoure, de la victoire, de tous les mouvements extrêmes; l'ivresse de la cruauté; l'ivresse dans la destruction; l'ivresse sous certaines influences météorologiques, par exemple l'ivresse du printemps, ou bien sous l'influence des narcotiques; enfin l'ivresse de la volonté, l'ivresse d'une volonté accumulée et dilatée. — L'essentiel dans l'ivresse, c'est le sentiment de la force accrue et de la plénitude. Sous l'empire de ce sentiment on s'abandonne aux choses, on les force à prendre de nous, on les violente, — on appelle ce processus : idéaliser. Débarrassons-nous ici d'un préjugé : idéaliser ne consiste pas, comme on le croit généralement, en une déduction, et une soustraction de ce qui est petit et accessoire. Ce qu'il y a de décisif c'est, au contraire, une formidable érosion des traits principaux, en sorte que les autres traits disparaissent.
Nietzsche, Le Crépuscule des idoles (1888), «Flâneries inactuelles"
Photo : Gildas Pasquet
10:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Nietzsche, ivresse, Gildas Pasquet
samedi, 16 décembre 2006
Inscrivez-vous sur les listes électorales !
16:56 Publié dans Présidentielles 2007 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politiques, présidentielles 2007, vote utile, Ségolène
Tant de contradictions
« Il n’y a je crois, nul pays au monde où l’on trouve tant de contradictions qu’en France »
Voltaire, Lettres Anglaises.
Roy Lichtenstein
00:00 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : France, Voltaire, littérature, peinture, Lichtenstein
jeudi, 14 décembre 2006
Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie
Les images qui se sont détachées de chaque aspect de la vie fusionnent dans un cours commun, où l'unité de cette vie ne peut plus être rétablie. La réalité considérée partiellement se déploie dans sa propre unité générale en tant que pseudo-monde à part, objet de la seule contemplation. La spécialisation des images du monde se retrouve, accomplie, dans le monde de l'image autonomisé, où le mensonger s'est menti à lui même. Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie, est le mouvement autonome du non-vivant.
Guy Debord, La société du spectacle
Photo : Gildas Pasquet
18:56 Publié dans Société du spectacle | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : debord, Société du spectacle, photo, Gildas Pasquet
Internet et la littérature
"Aujourd’hui, j’en suis à considérer qu’un site, via son effectivité très concrète, la façon dont il est lu, est une production esthétique aussi mûre que les autres. Elle ne concurrence pas, ne remplace pas le livre graphique, mais ces associations texte, son, image, sont potentiellement une combinaison, une production de temps, comme le cinéma et la musique produisent du temps, qui en fait un champ spécifique"
A lire ici sur son blog, une interview de François Bon, pionnier de la littérature sur le web, à propos de la littérature et de son rapport à internet...
09:53 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, blog, François Bon
Chroniques d'une élection (16)
26% des Français sont plutôt" ou "tout à fait" d'accord avec les idées défendues par Jean-Marie Le Pen
08:53 Publié dans Présidentielles 2007 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Présidentielles2007, politique, Le Pen
Chroniques d'une élection (15)
A qui profite la sinistrose ? Voir ici cette affiche inquiétante de Le Pen
08:08 Publié dans Présidentielles 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Présidentielles2007, politique, Le Pen
mercredi, 13 décembre 2006
Roch-Gérard Salager, le 15 décembre 2006 à Montpellier
A 18h30 : Lecture de “Quelques aperçus d’un autre territoire” texte inédit suivie d’une discussion avec Hervé Piekarski. Boutique d’écriture
76, rue du fbg Figuerolles à Montpellier
Entrée libre
Roch-Gérard Salager a publié quatre titres à ce jour : Corps gisant lisse et nu et Paysages d'urgence, chez Jacques Brémond, De voix, de silence et d'eau et Jour de l'an aux éditions La Dragonne. Il poursuit une oeuvre très exigeante et originale, très décalée même. Rien ici de facile, d'évident, Roch-Gérard Salager creuse, fouille les mots, l'écriture est extrêment précise, si concentrée qu'elle en acquiert une certaine rondeur, une puissante subtilité, rendue à sa musicalité finalement : La désignation libère ce que le sens concède au monde, toujours en référence à une histoire, des lieux : Est-il vraiment heureux, ou bien simplement vrai, que la mobilité s'apparente à une sorte de tumulte alors que tout suggérait à l'homme de côtoyer la lente patience du lieu ?
"De voix, de silence et d'eau est une promenade littéraire qui nous emmène à Maguelone, mais aussi sur le Canal du Midi, au Pont du Diable près de Saint-Guillem le Désert et à Montpellier. Il est juste d'affirmer que le lieu appartient à l'espace. Du pied des dunes pourtant, lorsqu'il emprunte le chemin carrossable qui conduit aux édifices de Maguelone, le visiteur est saisi du sentiment contraire : ici le lieu commande à l'espace dont il reste solidaire cependant.
Les lieux décrits et visités s'enrichissent au fur et à mesure d'éléments qui s'y rattachent - on est vraiment dans une promenade littéraire - si bien qu'on est toujours là et en même temps ailleurs, dans une histoire, des mythologies, mais aussi une réalité, un vrai regard sur le monde, au fin fond de nous-mêmes finalement.
Louazna remarque que son père se fâche lorsqu'il est photographié ou filmé sur les plateaux du nord de l'Afrique en compagnie des bêtes dont il surveille le pâturage. Sa colère se fonde sur la conviction que la pellicule incarcère un instant arraché à tous les instants du monde et, partant, qu'un maillon irremplaçable fera défaut dans le kaléidoscope universel. Les bergers touaregs, poursuit Louazna, considèrent qu'un instant détourné, pour mince qu'il soit, peut provoquer un désordre cosmique susceptible de contrarier un homme en passe d'améliorer sa condition après bien des efforts, d'un autre sur le point d'acquitter une dette envers lui-même, d'un autre encore tout près d'obtenir les faveurs de la bien-aimée, la miséricorde des pierres, l'eau claire d'une oasis... Cela rejoint sans doute cette observation que Cézanne couche sur le papier d'une lettre adressée à son père. "L'instant du monde que je souhaite peindre ne peut être figé."
09:08 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, lecture, Roch-Gérard Salager
mardi, 12 décembre 2006
Ricardo Mosner en couverture de "Senso"
10:10 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, littérature, peinture, Ricardo Mosner
lundi, 11 décembre 2006
Chroniques d'une élection (14)
« L’autre jour, je m’amusais, on s’amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur la Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de la Princesse de Clèves… Imaginez un peu le spectacle ! »
C'est du Sarko bien sûr, dans le texte ! Article complet à lire ici
09:36 Publié dans Présidentielles 2007 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Présidentielles2007, Sarkozy, littérature
dimanche, 10 décembre 2006
Histoire des origines
Dernier acte : en 1995, le tableau, devenu une affaire embrouillée de succession, rentre, comme dation, au Musée d’Orsay. Ce jour-là, il y a beaucoup de monde. L’Etat est représenté par le ministre Douste-Blazy, ultime ironie de l’Histoire. Ce dernier, évidemment, pour éviter de choquer ses électeurs de Lourdes, évite de se faire photographier à côté du tableau. Celui-ci est là, mais il n’est plus là. Après tant de délires et de cachotteries, il est redevenu invisible en étant visible sans arrêt par toutes et par tous. Ce qu’il fallait démontrer, sans doute.
Philippe Sollers, à propos de l'Origine du monde
Photo : Sylvia Bataille, femme de Bataille puis de Lacan
17:47 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, peinture, Courbet, l'Origine du monde, Sylvia Bataille, Philippe Sollers