samedi, 06 juillet 2024
Audrey et Colette
Audrey Hepburn et Colette en 1951. Audrey se préparait alors à jouer Gigi à Broadway et était venue recueillir les derniers conseils de l'auteur à Paris.
12:05 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : audrey hepburn, colette
lundi, 18 août 2014
Eclosions
«Plus que sur toute autre manifestation vitale, je me suis penchée, toute mon existence, sur les éclosions. C'est là pour moi que réside le drame essentiel, mieux que dans la mort qui n'est qu'une banale défaite... L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais. Le monde m'est nouveau à mon réveil chaque matin, et je ne cesserai d'éclore que pour cesser de vivre.»
Colette
04:23 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : colette
mercredi, 04 septembre 2013
Court
"Le voyage n'est nécessaire qu'aux imaginations courtes."
Colette
13:20 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : colette
lundi, 23 mars 2009
Pour mon pote Joan-Pau
"Quand les mots ne sont pas assez beaux, la langue d'oc les pare."
Colette
20:55 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue d'oc, joan-pau, colette
Givre
Givre. « Quand je répète ce mot scintillant, il me semble que je mords dans une pelote de neige crissante, une belle pomme d’hiver façonnée par mes mains. » : Colette.
20:44 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : colette, givre
Où chante la mer
« Pour moi, tel mot suffit à recréer l’odeur, la couleur des heures vécues, il est sonore et plein et mystérieux comme une coquille où chante la mer. »
Colette
19:41 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : colette
mardi, 20 mars 2007
Pour n'en plus bouger jusqu'au terme de ta vie
J'appartiens à un pays que j'ai quitté. Tu ne peux empêcher qu'à cette heure s'y épanouisse au soleil toute une chevelure embaumée de forêts. Rien ne peut empêcher qu'à cette heure l'herbe profonde y noie le pied des arbres, d'un vert délicieux et apaisant dont mon âme a soif... Viens, toi qui l'ignores, viens que je te dise tout bas : le parfum des bois de mon pays égale la fraise et la rose ! Tu jurerais, quand les taillis de ronces y sont en fleurs qu'un fruit mûrit on ne sait où - là-bas, ici, tout près - un fruit insaisissable qu'on aspire en ouvrant les narines. Tu jurerais, quand l'automne pénètre et meurtrit les feuillages tombés, qu'une pomme trop mûre vient de choir, et tu la cherches et tu la flaires, ici, là-bas, tout près... Et si tu passais, en juin, entre les prairies fauchées, à l'heure où la lune ruisselle sur les meules rondes qui sont les dunes de mon pays, tu sentirais, à leur parfum, s'ouvrir ton cœur. Tu fermerais les yeux, avec cette fierté grave dont tu voiles ta volupté, et tu laisserais tomber ta tête, avec un muet soupir... Et si tu arrivais, un jour d'été, dans mon pays, au fond d'un jardin que je connais, un jardin noir de verdure et sans fleurs, si tu regardais bleuir, au lointain, une montagne ronde où les cailloux, les papillons et les chardons se teignent du même azur mauve et poussiéreux, tu m'oublierais, et tu t'assoirais là, pour n'en plus bouger jusqu'au terme de ta vie.
Colette , les vrilles de la vigne
21:40 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, art, photo, Jean-Louis Bec, Colette
jeudi, 07 décembre 2006
Le style est une bien grande magie
"En vingt jours nous perdons Colette et l'Indochine. Si on avait dit à Colette en 1890 que sa mort, pendant quelques jours, tiendrait plus de place dans la presse que la perte de l'Indochine, elle aurait ouvert des yeux ronds. Tels sont pourtant le prestige du style et la lassitude d'une nation. Il faut croire que le style est une bien grande magie."
Alexandre Vialatte. In "L'été à vol d'oiseau", NRF, octobre 1954
Photo : Gildas Pasquet
08:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, Vialatte, Colette, style