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dimanche, 10 septembre 2006

Veuille-le

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" Ce que tu veux, veuille-le de telle manière que tu puisses en vouloir le retour éternel "                           Nietzsche

Photo : Gildas Pasquet

samedi, 09 septembre 2006

Rajasthan, suite

medium_Rajasthan_originaux_344.jpgPhoto : Nina Houzel. Vous pouvez avoir un aperçu de son travail ici

12:40 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Rajasthan, Nina Houzel

La musique de film selon Truffaut

La musique, je l'utilise de façon traditionnelle. De nos jours, elle disparait des films: c'est une bonne chose, et je trouve que les gens qui se passent de musique sont très forts. Il y a Bunuel, Bresson, Rohmer, Bergman, quatre qui, pratiquement, n'ont pas de musique dans leurs films ou très peu; moi, je n'y arrive pas parce que j'ai des histoires qui se passent sur un temps très long. Je crois que c'est possible lorsqu'on a une histoire très fermée, très courte. J'ai toujours besoin de musique pour aller d'une époque à l'autre. Dans La Nuit americaine, je l'ai utilisée uniquement sur les scènes de travail parce que j'ai senti que le vrai sujet c'était le travail et que, dans les moments où le travail n'était plus montré comme réaliste, mais comme du récit, du fréquentatif, il fallait exalter le travail à ces moments-là. C'était le sujet : l'idée que tous ces gens qu'on voit sont plus forts quand ils travaillent. Et à Delerue j'ai demandé de faire une musique un peu Vivaldienne parce qu'il fallait que ca soit une musique qui s'élève et qui soit en même temps légère, et aussi une musique d'exaltation.Mais d'autres fois c'est une autre utilisation : dans "Une belle fille comme moi", je lui avais demandé une musique exactement comme dans un film d'Hitchcock, une musique de renforcement, une musique qui donnait des urgences, qui disait: "Attention, il faut aller très vite là. Attention qu'est-ce qui va se passer là ». C'était une musique très utilitaire, et il avait eu beaucoup de mal à la faire parce que ce n'était pas sa nature, mais elle était très réussie, elle était très bonne.

vendredi, 08 septembre 2006

La nuit américaine

medium_2390.jpgEn 1973, c'est l'année de La nuit américaine, de François Truffaut, son chef-d'oeuvre, où il réussit le tour de force de montrer le tournage d'un film et  de raconter une histoire, des histoires en même temps, de réaliser aussi un vrai film...

Rajasthan

medium_Rajasthan_originaux_047.jpgPhoto : Nina Houzel

08:33 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Rajasthan, photo, Nina Houzel

Maroc

medium_MAROC_44_.JPGPhoto : Gildas Pasquet

05:03 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Maroc, photo

jeudi, 07 septembre 2006

La commune libre de Figuerolles

A voir ici

Aider les bibliothèques du Liban

Consulter ce blog : http://bibliban.over-blog.com/

21:36 Publié dans Actu | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Liban, bibliothèque

Portrait d'Emilie Ambre dans le rôle de Carmen

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10:21 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Carmen, Manet

mercredi, 06 septembre 2006

Ce n'est pas ce que je vous demande !

"Dans le bureau de François Mitterrand, en 1992, quand celui-ci a appelé Ségolène Royal pour lui annoncer qu'elle allait être ministre. Une fois passée la joie de la nomination, la voix de Ségolène s'est assombrie :

« C'est gênant, quand même, que je sois ministre et que François ne le soit pas...

- Oui, mais je ne vais pas mettre le mari et la femme dans le gouvernement.

- Mais on n'est pas mariés !

- Je vous l'accorde. Mais cela revient au même.

- Mais c'est injuste pour François...

- Bon, écoutez, je comprends votre sentiment d'injustice. Il y a bien une solution, mais il se peut qu'elle ne vous convienne pas : je vais nommer François Hollande et pas vous.

- Ah, ce n'est pas ce que je vous demande ! »

09:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Segolène, politique

Un bar aux Folies-Bergères

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03:00 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Manet

mardi, 05 septembre 2006

Mais qui songe à quitter Venise ?

Je vous aime, ô Zattere, pour toute votre longueur lumineuse ou nocturne, de la pointe de la Dogana, où vous commencez, à la calle del Vento où finit votre quai de pierre, bordé de façades diverses ! Je vous aime dans toute votre étendue parce que, sur votre dalle, il fait bon marcher vite ou doucement ou s'arrêter, selon l'heure ou la saison, à l'ombre ou au soleil, ô Zattere !

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Souvent, je viens à vous par le rio San Trovaso. Oh ! la maison qui est au coin avec ses arcades et sa glycine, – jaunissante, cette année, quand je la revis ! Pourtant un clair soleil de novembre brillait au ciel de Venise. L'air était frais et limpide, et quel plaisir de le respirer à pleine bouche sur votre promenoir, ô Zattere, devant le canal large, en face de la Giudecca aux trois églises et aux jardins de sauge et de cyprès !
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Me voilà donc. Tournerai-je à droite ou à gauche ? Je ne sais, car je vous aime toutes, ô Zattere, de la pointe de la Dogana à la calle del Vento ! Je vous aime aux Incurabili comme aux Gesuati et au Ponte Longo et à cet endroit où il y a un vieux palais dont le marteau de porte est un Neptune de bronze qui dompte des chevaux marins. C'est là, je crois bien, que j'irai m'adosser pour fumer un de ces âcres et minces cigares que l'on coupe de l'ongle par le milieu avant d'en allumer une moitié.
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Oui, car il fait doux, ce matin, et le ciel est pur. Les bateaux que l'on décharge sur le quai gémissent sourdement à leurs amarres. Partout ailleurs qu'ici la vue d'un port et de ses navires donne des pensées de départ et de voyage. Mais qui songe à quitter Venise ? En vain, les coques enflent leurs flancs et les mâts balancent leurs cordages. Où pourrait-on être mieux que le dos à ce marteau de bronze et les semelles à votre sol, ô Zattere ?
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J'ai entendu le canon de midi. Les cloches sonnent. J'ai reconnu celles des Gesuati, de San Trovaso et de la Salute. Celles du Redentore, de Santa Eufemia et des Zitelle s'y joignent, d'au delà du canal. L'air vibre. Le temps de ma promenade est passé. Demain je ne resterai pas là, en paresseux, et je vous parcourrai tout entières, ô Zattere, de la pointe de la Dogana à la calle del Vento, tout entières, ô Zattere !
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Henry de Régnier
(Trouvé sur cet excellent blog vénitien, signalé par l'ami P.A.G.)

21:06 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Venise

Jehan Rictus, vu par OrnithOrynque

" Mes darons qu’avaient l’cœur bon,

m’avaient bien donné un blason :

Gabriel, çui d’l’Archange,

mais d’puis qu’on m’foutait les langes,

On m’trouvait une drôle de coupure

Au visage, comm’une angelure,

C’est " l’rictus " qu’on m‘a baptisé,

A l’état-civil des va-nu-pieds"…

 

A lire ici

09:55 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : rictus

Drôle de festin !

De Pierre !

lundi, 04 septembre 2006

L’imposture elle-même est l’âme de la vie sociale

l’imposture elle-même est l’âme de la vie sociale. Sans elle, l’authenticité ne peut rien. Sans une dose d’imposture, même le plus authentique des parangons de vertu n’est pas complet, car l’authenticité elle-même est obligée de composer avec l’imposture. Examinez attentivement ceux que vous considérez comme des êtres absolument véridiques et vous découvrirez toujours la petite dose d’imposture qui leur a permis d’être reconnus comme tels. En fait, l’authenticité nous ennuie, elle est trop simple et trop pauvre pour nous divertir vraiment. Nous désirons toujours plus qu’on ne peut nous donner. Nous réclamons notre dose d’illusion et d’erreur. Sans elle – et observez dans la nature elle-même, les multiples trompe-l’œil du mimétisme et des parures qui ne cessent de nous abuser -, sans l’illusion et l’imposture, oui, la vie n’est plus désirable ni supportable.

Très intéressante interview de Denis Grozdanovitch sur le site de Calou

dimanche, 03 septembre 2006

Vite, un docteur !

Johnny et Doc Gynéco dans la playlist de Sarkozy

Une dalle mensongère sur une tombe obscure et vite oubliée

Consciemment ou inconsciemment, les hommes sont fiers de leur fermeté, de leur ténacité, de la droiture de leur dessein. Ils vont droit vers leur désir, jusqu'à la réalisation d'actions vertueuses - quelquefois criminelles - dans l'exaltante conviction de leur fermeté. Ils foulent le chemin de la vie, ce chemin que clôturent leurs goûts, leurs préjugés, leurs dédains ou leur enthousiasme, généralement honnêtes, invariablement stupides, et ils sont fiers de ne jamais s'égarer. Si d'aventure ils s'arrêtent, c'est pour regarder un moment par dessus les haies qui les protègent, pour regarder les vallées embrumées, les cimes lointaines, les falaises et les marais, les forêts sombres et les plaines brumeuses ou d'autres êtres humains usent péniblement leurs jours à marcher à tâtons, trébuchant sur les ossements des sages, sur les restes sans sépultures de ceux qui, avant eux, sont morts seuls, dans les ténèbres ou le grand soleil, à mi chemin d'une destination quelconque.  L'homme de caractère ne comprend pas et continue sa route, plein de mépris. Il ne s'égare jamais. Il sait où il va et ce qu'il veut . Poursuivant son voyage, il parvient à parcourir une grande distance sur son chemin étroit et, meurtri, fourbu, couvert de boue, il touche enfin au but; il empoigne le prix de sa persévérance, de sa vertu, de son solide optimisme : une dalle mensongère sur une tombe obscure et vite oubliée .

Le paria des îles , Joseph Conrad

22:23 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vanité, Conrad

Bibliothèque idéale

(Trouvé chez V.K.) Une nouvelle manifestation littéraire, centrée sur le thème de la "Bibliothèque idéale", va se tenir du 26 au 30 septembre 2006 à Strasbourg.

Cette série de rencontres littéraires publiques, organisée conjointement par la ville et la librairie strasbourgeoise Kléber, accueillera une quarantaine d’écrivains, parmi lesquels Philippe Sollers, Marc Lévy, Amélie Nothomb, Erik Orsenna et Edmund White.

Pendant cinq jours, dans le cadre des salons de l’Aubette, les auteurs converseront ainsi autour de leurs ouvrages, de leur bibliothèque et des grandes figures de la littérature qui les ont influencés.

Crédit : metrofrance.com,
le journal gratuit.

Il y a un rappel de l'Italie

"Saint-Flour : il y a un rappel de l'Italie dans la manière qu'a la ville de coiffer de ses tours la colline abrupte, dans le dessin spacieux de son esplanade, dans la belle pierre noire de ses hôtels aux cours herbeuses, qui sont ceux d'une ancienne petite cité princière de l'Apennin ou des Abruzzes ; mais dès qu'on quitte le sommet du plateau - sa cathédrale, son évêché, ses lourds bâtiments officiels carrés et l'arceau bas de leur porche, frais et ombreux comme le corps de garde d'une capitainerie de Castille - la dégringolade paysanne des ruelles de terre ravinées est pleine de chats errants et de traînées d'urine. Du haut de sa terrasse, par delà la coupure profonde du ravin, on découvre l'énorme dos de baleine de la Margeride qui court plonger vers le sud, les lourdes ombres de ses nuages glissant sur des sapinières plus touffues que celles des Vosges. Aucune route ne traverse Saint-Flour - le carrefour, bondé de postes d'essence et de stations-service toutes neuves, très loin en contrebas de la ville, s'atteint au bout d'une spirale descendante qui dévale de la butte plate. C'est un bout-du-monde suspendu au-dessus d'un panorama de plateaux bossués tout tigrés de nuages, ses maisons tellement à la gêne sur le sommet rétréci de la butte que leur porte s'est comprimée en une fente étroite où il semble qu'on ne peut entrer que de profil. Le noms délicieux de la ville comble à la fois l'oreille et le palais par sa sonorité en même temps veloutée et compacte, sa saveur et sa consistance naïve de far paysan : Saint-Flour, où s'est distillée la quintessence des herbages odorants du Cantal, et moulu le blé de ses planèzes, lourd comme la grenaille de plomb, est un gâteau auvergnat compact de fleur de farine."
Julien Gracq, Carnets du grand chemin, José Corti Editeur, 1992

samedi, 02 septembre 2006

D'étonnants points de rencontre avec la jeunesse actuelle

"En 1833, Musset écrit Les Caprices de Marianne. Il a vingt-trois ans. La génération de 1830 a d'étonnants points de rencontre avec la jeunesse actuelle : "assise sur un monde en ruine", elle assiste à l'enterrement des idéaux révolutionnaires, au triomphe du matérialisme, à la corruption de la classe politique, aux reniements de ceux qui portaient haut le drapeau d'une vie nouvelle et qui s'embourgeoisent alors dans les lambris du pouvoir ; horrifiée elle se voit frappée par des épidémies mortelles, et pleine de dégoûts du monde et d'elle-même, elle est tentée par le suicide. Violemment, le romantisme va exprimer ces ravages de l'âme : est-il encore possible d'aimer dans ce monde usé ? Que faire de nos forces ? Dans le plus grand mépris des conventions de l'écriture théâtrale, le jeune Musset, libre, écrit le jeu de l'amour et de la mort. Ce sont les Caprices de Marianne."

Jean-Louis Benoit, metteur en scène

Bientôt au théâtre des 13 Vents

08:30 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : théâtre, Musset