lundi, 04 septembre 2006
L’imposture elle-même est l’âme de la vie sociale
l’imposture elle-même est l’âme de la vie sociale. Sans elle, l’authenticité ne peut rien. Sans une dose d’imposture, même le plus authentique des parangons de vertu n’est pas complet, car l’authenticité elle-même est obligée de composer avec l’imposture. Examinez attentivement ceux que vous considérez comme des êtres absolument véridiques et vous découvrirez toujours la petite dose d’imposture qui leur a permis d’être reconnus comme tels. En fait, l’authenticité nous ennuie, elle est trop simple et trop pauvre pour nous divertir vraiment. Nous désirons toujours plus qu’on ne peut nous donner. Nous réclamons notre dose d’illusion et d’erreur. Sans elle – et observez dans la nature elle-même, les multiples trompe-l’œil du mimétisme et des parures qui ne cessent de nous abuser -, sans l’illusion et l’imposture, oui, la vie n’est plus désirable ni supportable.
Très intéressante interview de Denis Grozdanovitch sur le site de Calou
15:55 Publié dans Interview | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : imposture, critique littéraire
Commentaires
interessant mais curieux,
Faut-il la désirer s'il faut la supporter ? Supporter, quel horrible mot !
Écrit par : aa | lundi, 04 septembre 2006
Au pire supportable, au mieux désirable...
Écrit par : Ray | lundi, 04 septembre 2006
Les commentaires sont fermés.